La méthode Evie, ou comment créer un lien avec un modificateur quasi asocial...

Je posais mon sac sur ma chaise, avant de me laisser tomber sur mon lit. Euh, rectification. Je balançait mon sac sur ma chaise, avant de me laisser tomber sur mon lit. Mes livres et cahiers de cours ont atterri dans un bruit sourd sur le plastique de ma chaise. Allongée sur mon lit, je me remémorait ma journée pourrie.

FLASH-BACK.
Je bondit de mon lit. Fichu réveil qui n'avait pas sonné ! Je me préparais à la va-vite, mangeais rapidement un croissant et partit en courant. Je fit tout le trajet jusqu'au lycée au pas de course, réfléchissant à une excuse plausible pour mon retard. Mon prof ne m'aimait pas, je le savait. Pas parce que j'étais nulle en sciences, en vérité j'étais assez douée. Non, il ne m'aimait pas parce que, selon lui, j'empêchait les autres de travailler puisque je parlais tout le temps. Et je lui avais répliqué que de toute façon, je devais être la seule à l'écouter pendant ses cours. Il n'avait pas apprécié et depuis, il ne m'aimait pas.
Donc il me fallait une excuse en béton armé pour qu'il ne me passe pas un savon devant toute la classe. Je réfléchissait. Si je lui disait la vérité, il ne me croirait pas. Je pourrais lui dire qu'une mamie m'avait demandé de l'accompagner faire ses courses, et que j'avais accepté. Oulà encore moins credible. Je n'eut pas le temps de réfléchir plus, j'arrivais devant ma salle. Je soufflait un grand coup et toqua.
La voix grave de mon prof m'accueillit de même que je ne sois entrée :

Mademoiselle Gimhilde, quel honneur que de vous avoir parmi nous ! Quelle est la raison de votre retard ?
C'est une raison personnelle, Monsieur !

Il ne put pas répliquer. Les raisons personnelles étaient un peu l'excuse où on ne devait pas insister. Je me félicitait intérieurement en allant m'asseoir à ma place. Je pris tout le cours en note, et la sonnerie retentit. Le prof me demanda de rester. Je me mit devant son bureau :

Mademoiselle Gimhilde, je sais que votre situation n'est pas simple, mais...

Je n'écoutais déjà plus. Je laissais mon regard se perdre entre les voitures qui défilaient dans la rue. J'avais hâte de sortir. Justement, il termina sa tirade qui m'avait fait perdre, mine de rien, 5 minutes de pause :

Quoi qu'il en soit, ne recommencez plus, Mademoiselle Gimhilde.

J'acquiescais et put enfin sortir. Le reste de ma journée se déroula presque mieux. Trois contrôles dans trois matières que je n'aimait pas. Et enfin, la sonnerie tant attendue qui marquait la fin de la journée. Je rentrais chez moi rapidement.
FIN DU FLASH-BACK.

Je grognais en me rappelant ma journée. J'avais besoin de me changer les idées. Sans vraiment me poser la question, je décidais d'aller faire un tour en ville. J'enfila une veste, pris mon téléphone, mis mes écouteurs dans mes oreilles et partit. J'étais dans mon monde, tellement plongée dans mes pensées que je ne vit pas la personne en face de moi. Je me cognait à elle, chancelait en arrière avant de regarder celui ou celle que j'avais heurté. C'était un garçon, que j'avais vaguement croisé au lycée, une fois ou deux. Je m'excusais et me présentait :

Excuse-moi, je ne regardais pas où j'allais. Je m'appelle Evie, et toi ?

Je lui sourit gentiment.

Je me baladais tranquillement en ville lorsque je fûs brutalement bousculé et sortie de mes pensées. Mon regard noir et froid se posa sur l'inconnu, rapidement, je reconnaissais une jeune étudiante du lycée dans lequel je travaillais. Comment osait-elle me tutoyer ? J'étais un de ces supérieurs hiérarchique, elle n'avait aucun droit. La brunette avait toujours était impertinente.

- Oui je sais que vous vous nommez Evie, je suis surveillant dans votre établissement scolaire. La prochaine fois faite attention et je vous remercie de bien vouloir me dire vous, en aucun cas, je ne vous autorise pasà être familière avec moi.

Je soupirais et reprenais ma route. J'étais de mauvaise humeur, l'image de Kim me hantait depuis le jour ou je l'avais rencontré dans la salle de sport. Contre toute attente, je m'étais imprégnée d'elle. Je pensais que c'était impossible pour moi...

Oui je sais que vous vous nommez Evie, je suis surveillant dans votre établissement scolaire. La prochaine fois faite attention et je vous remercie de bien vouloir me dire vous, en aucun cas, je ne vous autorise pas à être familière avec moi.

Et il me tourna le dos et repris son chemin. Quoi, il me laissait là, toute seule ? Mais... Oh non, je n'allais pas me laisser balayer comme un grain de poussière. Je le retint :

Oui, je vous reconnais ! Vous êtes Stephen ? C'est ça ?

Ouais, ça devait être lui. J'attrapais doucement sa manche, avant de reprendre mon blablatage :

Vous allez mal, hein ? Probablement la faute d'une femme. Oui, une femme occupe vos pensées. Cela se lit sur votre visage.

Je n'avais pas proposé ça au hasard. Seule une femme pouvait mettre un homme dans cet état. Je plongeais mon regard dans le sien, pleinement sûre de moi-même, sans ciller. Il allait pas bien, et j'avais envie de l'aider.

Lorsqu'elle piailla qu'elle me reconnaissait et que mon prénom sortie de sa bouche, je levais les yeux au ciel et tourna les talons pour partir. Les jeunes d'aujourd'hui étaient tellement irrespectueux et exubérants. Je pensais qu'elle me laisserait tranquille mais que nenni. Je sentie un pression sur ma manche. Mes cellules commençaient à bouillir, je n'avais qu'une envie me transformer pour lui faire peur et la faire déguerpir. Néanmoins, je n'étais pas sûr que cela fonctionnerait. Evie dégageait une aura bien différente de celle des humains. Evie faisait partie du monde surnaturel comme moi, mais elle n'était pas une louve ni une loup garou c'était une certitude.

Je tournais la tête et rien de le la voir me faisait monter l'adrénaline. Mais je devais garder mon calme le plus possible. Elle commençait, d'ailleurs, à se mêler de ce qui ne la regarder pas.

- Ma vie privée reste privée, vous n'avez rien à en savoir. Si j'étais vous, je ferais attention à mon comportement en cours et aussi à mes résultats ! Vous avez une avenir à assurer. Et, je ne vois pas en quoi vous pouvez considérer que je pensif ! Je vous remercie de bien vouloir vous mêler de voir affaires et me fiche la paix !

Ma vie privée reste privée, vous n'avez rien à en savoir. Si j'étais vous, je ferais attention à mon comportement en cours et aussi à mes résultats ! Vous avez une avenir à assurer. Et, je ne vois pas en quoi vous pouvez considérer que je pensif ! Je vous remercie de bien vouloir vous mêler de voir affaires et me fiche la paix !

Un grand sourire étira mes lèvres. Vu sa réaction, je vais avoir touché juste. Je pris un air malin et passais ma main dans mes cheveux. Je souris, afin de détendre l'atmosphère. Je n'avais pas envie de me prendre la tête avec un surveillant, encore moins avec un adulte.
Cependant, mon sourire s'effaça quand je repensais à ses paroles. Ainsi, il pensait que j'avais un comportement déplacé, et des résultats insuffisants ? Je haussais un sourcil, avant de lui répondre :

Je vais vous apprendre un truc. De un, j'ai un comportement bien plus que satisfaisant, je ne manque de respect à personne, je me plie aux règles sans rechigner. De plus, j'ai des notes bien au dessus de la moyenne, donc je ne me soucie pas de mon avenir, il est déjà tracé. Ensuite, sachez que, contrairement à certaines personnes qui mériteraient qu'on leur fasse la morale, je réussirais dans l'avenir. Enfin, de quel droit vous vous permettez de me juger, sur mon comportement et sur mes notes ? Qu'êtes-vous pour vous permettre de me juger ?

Je croisais les bras. Fallait pas me pousser, et là, il avait été trop loin. Je fermais les yeux, pris une grande inspiration. Je me calmais, il était inutile de s'énerver. Nous étions des êtres civilisés, après tout. Enfin, un minimum civilisés. Je rouvris les yeux, calme comme s'il ne s'était rien passé.
Je repris la parole, calmement :

Excusez-moi d'avoir haussé le ton. Cela n'est pas dans mes habitudes. J'aimerais discuter avec vous, Stephen. J'apprécierais apprendre à vous connaître, j'aime être en bonne entente avec les surveillants.

Je montrais une table à un café, l'invitant à me suivre d'un signe de tête.

PS: je suis désolée pour le retard, mais avec bébé pas évident de répondre rapidement.


Je me frottais le haut du crâne, elle était vraiment pot de colle cette fille. Elle était vraiment LE genre de gamine que je n'aimais pas. Elle commença à me bassiner sur le genre de personne qu'elle était, et que je n'étais personne pour lui faire des remarques. Sauf que la jeune lycéenne s'était un peu emballée, jamais je n'avais sous entendu de mauvais résulats, je lui avais simplement dit à ma façon, de se mêler de ces affaires. Elle se calma et s'excusa et me confia qu'elle voulait plus me connaître.

- Alors, jeune demoiselle, vous vous meprenez, je ne vous ai jamais dis que vos résultats étaient mauvais, je vous ai dis à ma façon de vous mêler de vos affaires et de me laisser tranquille. Je n'en ai que faire de vos excuses, vous êtes une élèves dans le lycée et sa s'arrête là. Je connais votre prénom et c'est amplement suffisant. Vous n'avez pas à savoir quoi que se soit sur moi de plus, que vous ne sachiez maintenant.

Je soupirais.

- Ecoutez Evie, je ne sais pas ce que sa vous apporte, mais je ne suis pas comme tous les autres surveillants à faire copain copain avec les étudiants de ce lycée. Le travail c'est le travail, là je suis hors du travail, vous m'avez salué et c'est très bien et très gentil mais sa s'arrête là. Je vous souhaite un belle journée et vous dit à demain au lycée !!

Alors, jeune demoiselle, vous vous méprenez, je ne vous ai jamais dis que vos résultats étaient mauvais, je vous ai dis à ma façon de vous mêler de vos affaires et de me laisser tranquille. Je n'en ai que faire de vos excuses, vous êtes une élèves dans le lycée et sa s'arrête là. Je connais votre prénom et c'est amplement suffisant. Vous n'avez pas à savoir quoi que se soit sur moi de plus, que vous ne sachiez maintenant.

Je lâchais un petit raclement de gorge nerveux. Il avait pas tort, c'est ce qui m'embêtait. Mais je n'allais pas me laisser faire, j'avais envie d'en apprendre plus sur ce surveillant si mystérieux. Il reprit :

Écoutez Evie, je ne sais pas ce que ça vous apporte, mais je ne suis pas comme tous les autres surveillants à faire copain copain avec les étudiants de ce lycée. Le travail c'est le travail, là je suis hors du travail, vous m'avez salué et c'est très bien et très gentil mais sa s'arrête là. Je vous souhaite un belle journée et vous dit à demain au lycée !!

J'éclatais littéralement de rire. Mes boucles bleues partirent en arrière lorsque mon rire cristallin s'éleva dans la rue. Il n'était pas fort, mais il était vrai. Je repris mon calme après une bonne quinzaine de secondes de rire, avant de lui répondre :

Comme vous l'avez si justement dit, vous êtes hors du travail. Donc, hors de votre travail, vous n'êtes pas un surveillant. Vous êtes juste un jeune homme et moi une jeune femme. Je ne vais pas vous sauter dessus, détendez-vous. Donc vous n'allez pas "faire copain copain" avec une étudiante, mais aller prendre un verre avec moi.

Je n'en démordais pas, j'avais envie d'apprendre à le connaître. Qu'il ne craigne rien, quoi qu'il dise, cela resterait secret. Je n'allais certainement pas placarder sa vie à tout le monde.
Un petit sourire toujours aux lèvres, je m'approchais de la table après avoir saisi sa manche. Je l'entraînais avec moi, avant de m'asseoir sur une chaise et de l'inviter d'un geste à s'asseoir. C'était un peu tard pour reculer.

Je serrais les dents, irrespectueuse et odieuse. Je perdais véritablement patience ! Et sa pouvait se lire sur mon visage qui se fermait de plus en plus et qui affichais une mine d'agacement et de colère. Evie était en train de me forçais la main !! Je prenais une profonde inspiration et la regardais s'asseoir et me forcer à m'asseoir. Elle me saisit la manche, là c'était de trop, je retirais mon bras brusquement.

- Je pense que vous n'avez pas bien compris ce que je viens de vous dire !! J'ai une vie privée d'un côté et une vie professionnelle !! Vous faite partie du côté professionnel et il est hors de question que je mêle les deux. Je n'ai rien à dire à une étudiante capricieuse ! Alors, je vous prie de bien vouloir stopper . Qu'est ce que vous ne comprenez pas dans le mot "non" ? C'est pourtant simple, je refuse de discuter avec vous. Vous êtes odieuse et trop sur de vous, tout ce que je déteste chez une fille parce que vous n'êtes pas une jeune femme, vous êtes une gamine !! J'espère que je me suis fait comprendre. Maintenant, allez harceler quelqu'un d'autre !

Je partais plus énerver que jamais, les poing serrés, elle allait me faire péter les plomb avec ces airs de sainte ni touche.

Je pense que vous n'avez pas bien compris ce que je viens de vous dire !! J'ai une vie privée d'un côté et une vie professionnelle !! Vous faite partie du côté professionnel et il est hors de question que je mêle les deux. Je n'ai rien à dire à une étudiante capricieuse ! Alors, je vous prie de bien vouloir stopper . Qu'est ce que vous ne comprenez pas dans le mot "non" ? C'est pourtant simple, je refuse de discuter avec vous. Vous êtes odieuse et trop sur de vous, tout ce que je déteste chez une fille parce que vous n'êtes pas une jeune femme, vous êtes une gamine !! J'espère que je me suis fait comprendre. Maintenant, allez harceler quelqu'un d'autre !

Je l'écoutais sans broncher. Ses paroles coulaient, me laissant sans voix. Je sentais les larmes monter à mes yeux, je les camouflais avec mes cheveux. Je ne pleurerais pas devant lui. Jamais.
Je relevais la tête. Il m'avait fait du mal, mais je l'avais cherché. Cependant, sa colère emplissait trop l'air, c'était lourd. Je pris à mon tour la parole, gardant mon calme alors que je bouillonnais :

C'est pas parce que vous êtes en colère après une femme qu'il faut s'en prendre à toutes les femmes. Enfin, aux gamines, comme vous dites si bien.

C'était la seule chose que je disais. Je ne voulais pas envenimer les choses. Enfin, je ne lâchait rien, pas tout de suite. Il souffrait, je voulais l'aider. Alors j'allais l'aider.
Je me levais avec supériorité, avant de me diriger vers lui. Je lui fis un sourire qui avait pour but de charmer. Mon don allait m'être utile, pour une fois. Je souris pour le charmer.
Quelques secondes après, j'arrêtais. Je savais qu'il l'avait senti, cela me suffisait. N'importe qui se poserait des questions. Surtout un humain. Enfin, s'il en était un.
Cette idée germa dans mon esprit telle une fleur qui s'épanouit au printemps. Oui, peut-être qu'il était autre chose. Pas un vampire, ses yeux étaient pas les mêmes. Alors quoi d'autre ?
Un modificateur, un loup-garou, un sorcier ? Ou alors un simple humain ? Je n'en savais rien, mais mon don allait très probablement m'aider à en découvrir plus sur ce surveillant mystérieux.

Lorsqu'elle recommença de plus belle, je saturais ! J'allais devoir partir me défouler parce que mes pattes me démanger. Elle se leva, s'approcha de moi avec son air hautain et supérieur. Mais en quoi elle se permettait de savoir ce qui me tracasser, même si elle avait raison, je n'étais pas en colère non sûrement pas, j'étais seulement déstabilisé.

Elle tenta un sourire charmeur, mais ma colère faisait bloc, je ne prenais pas du tout à son petit manège. Elle n'était pas humaine, je le sentais. Néanmoins nous étions en pleins milieu d'une rue bondée de monde ce n'était pas le moment de péter les plombs

- Une fois encore, je vous demande de me foutre la paix. Vous n'êtes personne pour juger mes émotions ! Une dernière fois au revoir.

Je partais d'un pas déterminé et m'engloutis rapidement dans la foule pour échapper à cette cinglée narcissique et égocentrique. Bien vite, je rejoignais la forêt pour me défouler les papattes et oublier cette sale après midi.