Balade nocturne [Freya Volturi] FINI

Plus les semaines passaient et plus je décidais de prolonger mon séjour dans le manoir des Volturis, je ne savais pas encore quand viendrai le jour où j'allais repartir pour de nouvelles expéditions. Pour tout avouer, cela commençait à me manquer. L'ambiance au sein de Volterra semblait des plus ennuyeuses, les vampires que je croisaient me faisaient penser à des psychopathes obsédés par la place qu'occupait Aro. J'avais entendu parlé de certains plans pour le détrôner. Mais je continuais à croire que c'était une idée perdue d'avance, il était bien trop puissant et malin pour se faire amadouer. Et puis de toute façon je me fichais bien de toutes ces idées à deux balles. J'aimais ma vie telle qu'elle l'était.

Afin de m'aérer un peu l'esprit, j'ai emprunté le chemin du parc au beau milieu de la nuit. Vu que les vampires ne dormaient jamais, il fallait bien s'occuper autrement. Toujours sur mes gardes, je me suis avancée dans les endroits sombres et discrets. J'avais laissé ma chevelure ondulé de couleur châtain claire s'étendre le long de mon dos. Puis j'ai enfilé ma cape de volturi noire et rouge par dessus ma robe en cuire. Afin que ma présence soit des moins remarquée. J'ai continué de m'avancer dans l'ombre jusqu'à ce qu'un drôle de bruit attire mon attention, quelqu'un semblait s'approcher. Les yeux froncés, je me suis arrêtée tout en observant les moindres alentours, en espérant pouvoir surprendre l'arrivant avant qu'il ou elle ne s’aperçoive de ma présence dans le parc.

Je traînais dans les couloirs déserts, car je ne savais pas quoi faire. Le nombre de vampires que j’avais croisé ici était quasiment nul, mais je ne prenais même pas la peine de compter et le fait d’être la petite nouvelle ici n’arrangeait pas tellement les choses. Je ne pouvais pas faire grand-chose, à part les entrainements, abaisser la sècheresse de ma gorge, de me promener dans le couloir ainsi que d’aller dans le parc, il n’y avait pas tellement de choses à faire. Tient, en parlant du parc, j’avais envie d’y aller me promener. Le soleil avait dû se coucher depuis un petit moment. En faisant demi-tour de ma ballade dans les couloirs, je prenais la direction de ma destination.

En sortant dans le parc, je n’avais même pas pris la cape qu’on m’avait donnée. Puis, le collier qu’on m’avait donné était bien visible au-dessus de mon haut noir. Bien que je ne prisse même pas la peine de rester dans l’ombre, car il n’y avait quand même personne ici. J’avais même l’impression que ce manoir était vide. Je sombrais même dans mes pensées les plus noires sans m’apercevoir ce que je faisais. Ce fut un bruit qui me fit sortir de mes pensées et le bruit n’était rien d’autre que moi, qui venais de frapper dans le mur. Je restais surprise moi-même en me demandant même ce qui m’était arrivé, après plusieurs réflexions, je mis cela en compte de ma force que je ne contrôlais pas.

- Bon sang, j’en ai marre de ne pas savoir me contrôler. Dis-je avec la colère dans ma voix

Avec le bruit que j’ai fait, je ne suis pas sûre que je reste encore longtemps, toute seule, dans ce parc puis, qu’est-ce qui me tracasse autant ? Tous les habitants du manoir avaient dû l’entendre et je m’en foutais royalement. En continuant mon chemin, j’avais l’impression que je n’étais plus toute seule alors je me stoppais et je regardais autour de moi.

Plus je m'aventurais dans les ténèbres discrètement et plus j'avais l'impression de me rapprocher de la présence dans le parc. Une voix féminine m'a soudain interpellée, mais je n'avais pas totalement eu le temps de comprendre tous les mots, ni de reconnaître à qui elle appartenait. J'allais devoir affronter à nouveau un volturi dont j'ignorais l'identité. Une ombre noir se déplaçait sous mes yeux. Un sourire sadique s'afficha sur mon visage. Lui offrir un bon coup de frayeur était une idée très tentante. Brusquement, je me suis positionnée derrière cette silhouette féminine, prête à faire entendre ma présence. 

-Alors, on s'est égarée ? 

Dans cet obscurité, je remarquais une chevelure noire et une peau blanchâtre. J'avais comme le sentiment que cette femme faisait partie du monde des vampires depuis peu. Je me demandais bien quel était son rôle au sein des volturis. En tout cas, j'étais fière du mien. Ma liberté de voyager en tant que volturi me convenait parfaitement. La silhouette et le visage cachés sous ma cape, j'attendis que la vampire se retourne avant de me dévoiler, j'appréciais garder le suspens. Et puis, je comptais bien découvrir à qui j'allais devoir encore à faire. Apparemment, Aro recrutait beaucoup plus de femmes vampires que de garçons.

Lorsque j’entendis quelqu’un derrière moi, je m’étais surprise, car je n’avais pas entendu venir ou alors j’étais passée devant la personne sans m’en rendre compte. Mon corps réagit avant que je puisse m’en rendre compte, j’avais empoigné le vampire et je l’avais encastré dans le mur. La personne portait une cape et son capuchon était sur sa tête donc je ne pus voir son visage. Qui était cette personne ? Mon regard l’observait un long moment avant de lui répondre

- Non, je ne me suis pas égarée. Si se promener dans le parc signifie être égaré alors je le suis souvent.

Il s’agissait d'un vampire. Est-ce qu’elle faisait également partie des Volturi ? Je ne me gênais pas de la regarder de haut en bas. La première chose que je voyais était sa cape, mais ce n’était pas pour autant que je lâchais prise. Temps que je ne savais pas qui se tenait devant moi, je ne la lâcherais pas. Bien qu’une envie me rongeât de lui arracher son capuchon, toutefois, je ne le fis pas et je lui demandais

- Qui es-tu ? Pourquoi est-ce que tu étais derrière moi ?

Ce vampire devait être plus vieux que moi, mais je n’avais plus l’intention de me laisser marcher sur les pieds. Voilà, qui était étrange… Je me promène dans le parc et dès qu’on m’adresse la parole, je réagis mal. Enfin, ce vampire m’avait aussi pris par surprise et à ce que je peux voir, je n’apprécie pas trop.

Surprise par mon arrivée, la vampire me propulsa contre un mur par réflexe. Ennuyée par son geste, je me suis empressée d'utiliser mon don pour la repousser à une certaine distance, la jeune femme ne pouvait plus rien faire mis à part brailler. Elle me fit comprendre que sa venue dans le parc n'était pas vraiment récente. Plutôt violente comme rencontre, cela me changeais des précédentes, voilà enfin quelque chose qui commençait à devenir intéressant. 


- Qui es-tu ? Pourquoi est-ce que tu étais derrière moi ?

Toujours cachée sous ma cape noir qui se fondait dans le décor, j'ai laissé dépassé mon sourire. Elle avait l'air bien curieuse celle-là avec ses quinze milles questions. 

-Je doute que cela ne soit nécessaire de répondre à ta question sur mon identité. 

Disais-je d'une voix très calme. Je voulais garder le suspens pour voir jusqu'où cette rencontre pouvait aller. Tout d'abord, je tenais à voir s'il s'agissait d'une volturi agressive ou non. J'en ai profité pour continuer à l'analyser jusqu'au moindre détail. A en croire, on dirait qu'elle ne pouvait même pas faire de mal à une mouche. Pendant ce long instant de silence, j'en ai profité pour répondre à sa deuxième question.

-Eh bien, je n'ai plus le droit d'aller où je veux maintenant ? Tu n'es pas seule ici, tout simplement. 

Plus j'avançais dans la conversation et plus mes mots étaient accentués avec une légère touche d'agressivité. Mais comme la discussion commençait à devenir intéressante, j'ai poursuivi.

-Depuis combien de temps as-tu ta place chez les volturis ?

Je regardais le vampire avec une haine qui pouvait se lire sur mon visage. On m’avait dit que certain Volturi possédait un don, mais je ne pensais pas en croiser un. J’avais essayé de me rapprocher d’elle, mais mon corps refusait de bouger. Bon sang, quel était son don ? Je la fixais toujours quand elle me répondit sauf que ma première question restait muette. Si ce vampire ne voulait pas dire son identité, je ne devais pas faire attention.

Vu que je ne pouvais pas m’approcher du vampire, je restais où je me trouvais et je comptais seulement de la regarder. Un silence régnait entre nous et je ne fis rien pour le briser. On se regardait mutuellement, sachant que le vampire bloquait mon corps. Je ne pouvais pas rester comme ça, car elle va finir par croire que je suis inoffensive ou alors que je n’ai pas ma place parmi les Volturi. Le vampire finissait par rompre le silence en premier, je levais un sourcil, car la fin de sa phrase me semblait légèrement en colère. Un petit sourire fleurissait sur mon visage, mais je lui répondis directement :

- J’aurais cru, car le nombre de vampires que j’ai croisé est quasi nul

En fin de compte, d’être en face d’un vampire plus vieux que moi commençait à devenir intéressant sachant que je ne connaissais pas son identité. J’avais entendu ce qu’elle m’avait demandé et là, j’eus une envie de lui rire au nez. Je ne fis rien et je lui répondis par une autre question

- Pourquoi devrais-je te répondre ?

Le fait, d’avoir posé une autre question au lieu de lui répondre mon sourire se fit encore plus voir. D’ailleurs, je ne la quittais pas du regard afin de savoir ce qu’allait être sa réaction. Savoir que je tenais tête au vampire plus vieux que moi, m’aurait donné un frisson tout le long de mon corps si j’avais été encore un faible humain. J’enchaînais ce que je voulais dire

- Je pensais que s’il y avait un nouveau membre qui rentrait dans le clan, les autres étaient directement mis au courant. On dirait que je me suis trompée.

Jusqu’où je pouvais aller dans mes paroles. Allais-je la mettre en colère alors que je le suis déjà moi-même et puis s’était devenu mon caractère de faire face au plus vieux que moi ainsi de leur tenir tête.

Selon la vampire, les rencontres dans le parc semblaient très rares. Je me doutais bien que les volturis avait un coté bizarre, mais de là à ce qu'ils ne sortent quasiment jamais. Quelle bande de cinglés et quelle vie ennuyeuse ils menaient. Suite à ma question sur son nombre d'années d'intégration au sein des volturis, la fille aux cheveux noirs restait sans réponse. Probablement parce que j'avais refusé de lui révéler mon identité. Petite joueuse. 

-Pour la simple et bonne raison de me faire une idée sur la personne la plus têtue qu'Aro a choisie. 

Tout en laissant mon bref sourire dépasser, j'ai continué d'utiliser mes pouvoirs pour la garder à distance de moi. Je restais méfiante, car si j'arrêtais, cette dernière tenterais sûrement de se défendre ou de se venger. 

- Je pensais que s’il y avait un nouveau membre qui rentrait dans le clan, les autres étaient directement mis au courant. On dirait que je me suis trompée.


Ah, combien de fois j'allais devoir expliquer mon rôle chez les volturis. Avec mes absences régulières j'étais très peu au courant des nouvelles arrivées, et puis en quoi cela m'avançait ? Nouvel arrivant ou non, j'en avais strictement rien à cirer. 

-Si tu te renseignais un peut plus sur nous, tu réaliserais certainement que la plupart d'entre nous ne passent pas leur vie à Volterra pour écouter les nouvelles du jour. 

Plus la conversation avançait et plus l'envie de me lancer dans un combat excitant me tiraillait. J'avais seulement besoin de tester les limites de cette nouvelle arrivante.

J’avais déjà entendu quelque part le dénommé Aro, mais je ne m’en souvenais plus d’où. Cela n’avait pas beaucoup d’importance pour moi. Le vampire qui se tenait devant moi pouvait me dire n’importe quel prénom ou même me dire à quoi il ressemble sa rester un grand vide pour moi. Suis-je quelqu’un de têtu ? Aucune idée. Il y a une chose que j’étais sûre, je n’ai pas été créée par ce Aro.

Je continuais à la regarder, sans lui répondre ou alors que j’allais lui répondre plus tard. Cependant, j’avais essayé une nouvelle fois de m’approcher du vampire, mais son don était toujours mis sur moi. Je ne pouvais rien faire, ce qui m’énervait le plus. Je ne pouvais que faire l’écouter pour le moment, mais j’attends avec impatience que son don disparaisse. Je l’observais avec un regard noir et je finissais par lui répondre

- Je n’ai jamais vu ce Aro

Je n’allais pas plus loin car la femme n’avait pas besoin d’en savoir plus sur moi. Mes yeux se fermèrent durant quelques secondes puis je les rouvris, mais le fait que mon corps ne bouge plus me pose beaucoup de problèmes. Ensuite, je commençais à sentir ma colère qui montait de plus en plus et cela réveilla même ma soif. En ne faisant pas attention à ma gorge, j’écoutais ce que le vampire qui se trouvait en face de moi avait à dire. Que je me renseigne auprès des autres afin de savoir que certain Volturi ne vivent pas à Volterra. Pour qui, elle se prenait pour me dire cela ? Ce n’était pas parce que j’étais nouvelle qu’on devait me parler de la sorte.

- Tu te crois pour qui, non, attends. J’en fous.

J’avais beau essayer de contenir ma colère qui faisait brûler ma gorge, mon corps refusait toujours de bouger. Cette situation ne pouvait plus durée, il fallait quelqu’un pour faire taire ce vampire ou alors de lui clouer sa bouche.

- Tu te crois maligne, parce que tu m’empêches de bouger.

J’avais à peine fini de dire ma phrase qu’un goût d’amer se faisait ressentir dans ma gorge. Ce goût était désagréable pour moi, puis j’entendis un faible bruit de battement de cœur. Je me demandais bien d'où venait se bruit.

La jeune femme aux cheveux ébènes prétendait ne jamais avoir vu Aro. Étrange révélation. Normalement, les volturis étaient bels et biens au courant de l'existence de la personne qui les devançaient. Comme quoi, celle dernière était vraiment paumée. Je me demandais bien ce qui avait pu l'emmener parmi nous. 

Je sentais la vampire monter de plus en plus en pression, mon langage ne semblait pas lui plaire, mais j'en avais strictement rien à faire. En général, je ne me présentais jamais en tant que fille sage, bien au contraire, j'aimais faire ressentir aux gens un sentiment de frayeur lors de mes arrivées. En écoutant la volturi se plaindre de la force de mon don pour la maîtriser, je n'ai pu m'empêcher de ricaner. 

-T'as raisons, je vais arrêter. Tu m'fais un peu de la peine. 

D'un rire sadique et à la fois amusé, j'ai cessé toute tentative de défense. Pour l'instant, je mettais l'idée de combat de coté. Je voulais savoir qui était vraiment cette fille. 

-Très bien, je ne suis pas là pour causer des dégâts, encore moins avec une nouvelle née un peu trop prétentieuse à mon goût. Tu devrais faire attention à tes mots si tu veux survivre au sein des volturis. 

A la suite de mon conseil probablement inutile, j'ai retiré la capuche qui cachait mon visage afin de montrer à celle à qui je m'adressait que je me rétractais sur mon intention de combattre. J'ai laissé ma chevelure à la couleur châtain s'étendre le long de mon dos. Puis j'ai continué à fixer l'arrivante toujours avec un sourire provocateur, mais tout à fait naturel chez moi au coin des lèvres.

Ma gorge continuait à me brûler, mais j’étais en train de me demander aussi si j’étais la seule qui avait pu entendre ce battement de cœur. J’avais beau essayer de me concentrer sur le vampire qui se trouvait devant moi, mais le battement de cœur me hantait. À qui pouvait-il appartenir ? J’observais la bouche du vampire qui se trouvait en face de moi bouger puis se refermer, mais je n’avais pas entendu ce qu’elle m’avait dit. Après cela, je sentais que j’avais récupéré le contrôle de mon corps.

Je me sentais enfin libre, mais j’étais toujours obsédé par ce bruit que j’avais entendu un peu plus tôt. Par réflexe, je mis ma main sur ma gorge, car celle-ci me brûlait énormément. Seulement, je refusais qu’on me prenne pour une faible, donc je finis par écouter ce qu’on avait à me dire. Ce vampire ne voulait pas se battre surtout avec une personne comme moi. Ce qui n’énervait encore plus c’est le fait, qu’elle ne savait rien sur moi et le fait d’avoir dit que j’étais prétentieuse cela me donna envie de l’encastrer dans le mur. Je n’en y fis rien, car j’essayais de la contenir. Ensuite, j’avais vaguement entendu sa seconde phrase ce qui me fit un petit rire.

Je ne disais toujours rien jusqu’au moment où elle enleva son capuchon tout en laissant ses cheveux châtains tombés le long de son dos. Je ne savais pas ce qu’elle voulait me dire avec son visage, mais quelque chose me disait qu’elle ne voulait plus se battre. Je trouvais cela désolant, mais j’allais devoir me contenter de lui parler

- Tu crois vraiment que je vais accepter ce que tu me dis. Que je sois prétentieuse ou non cela ne te regarde pas. Ensuite, je n’ai pas besoin de tes conseils…

Pourquoi est-ce que je devais réagir comme cela ? Je devrais peut-être m’excuser, mais si je le fais, elle va vraiment me prendre pour quelqu’un de faible. J’ai vraiment un mauvais caractère depuis que je me suis réveillée dans cette demeure. Je n’avais toujours pas bougé quand ce bruit de battement de cœur me revint aux oreilles donc je regardais le vampire qui se trouvait devant moi. Je m’interrogeais même si elle pouvait aussi l’entendre à moins que ce fût moi qui étais en train de devenir folle. Malheureusement, ce fut une autre phrase qui sortit de ma bouche

- Je ne sais toujours pas qui es-tu ? À moins que tu souhaites que je t’appelle « l’inconnue ».

HJ:

Hors RP :

Spoiler:

Bizarrement, j'avais comme l'impression d'avoir baisser les armes en révélant mon visage. Mais aujourd'hui, je n'avais pas envie de combattre. Il fallait que je me fasse discrète dans le manoir, car je devais aussi observer le comportement des volturis, afin de découvrir dans quel camps ils étaient réellement. J'avais vaguement entendu parler d'une révolte contre mon créateur, Aro, ce qui me mettais en rage. Si ce dernier ne m'avais pas transformée, je me demande quelle vie merdique et courte j'aurai eu. 

Pendant un instant j'ai observé la vampire trifouiller sa gorge sans cesse. On aurai pu penser que quelque chose la gênait. Mais quoi ? 
Quelques minutes après, la volturi poursuivi la conversation en tentant clairement de me faire comprendre qu'elle n'était pas l'image que je donnais d'elle. Et qu'elle se foutait littéralement de mes conseils. Peu importe, cela me fit sourire. On sentait une petite rebelle, j'aimais ça.

-Je ne sais toujours pas qui es-tu ? A moins que tu ne souhaites que je t'appelles "l'inconnue". 

Et pourquoi pas ? Après tout, le monde n'avait pas besoin de savoir qui j'étais vraiment. Il pouvait juste se contenter de m'appeler "mademoiselle". Quoi qu'il en soit, je ne comptais pas être appelée ainsi au manoir. Je fis preuve d'un peu d'humour avant de lui donner l'info qu'elle voulait.

-L'inconnue c'est pas mal aussi ! 

Non, en faite, c'était juste horrible. 

-Demi. Et toi ? Ne me réponds pas Dieu, parce que je n'y croirai pas. 

HJ:

Je recommençais à la dévisager, car je n’avais rien d’autre à faire. Ses paroles me venaient jusqu’aux oreilles. Voilà qui était étrange, pourquoi est-ce qu’un vampire accepterait qu’on l’appelle « inconnu » ? Quelque chose n’allait pas avec cette femme qui se tenait devant moi. Rapidement, elle me donna son prénom et me dit même que je n’avais pas besoin de lui répondre, car elle ne me croirait pas. J’haussais simplement les épaules si elle ne voulait pas savoir comment je m’appelais, ce n’était pas de ma faute. Seulement, je me sentais obliger de le lui dire, car elle m’avait bien dit le sien. Je me maudissais pour cela.

- Freya, même si tu ne veux pas me croire. Au moins, tu te rendras moins idiote quand on te demanderait qui est la nouveau-née qui ennuie tout le monde.

J’eus envie de rire de ma propre phrase que j’avais prononcée, mais ce fut de courte durée. Quoique j’aie une envie de rire, la colère était toujours en moi et j’avais une envie de fermer quelques instants mes yeux comme s’ils me faisaient souffrir. Je ne comprenais plus grand-chose d’abord j’entends un battant de cœur puis ce sont mes yeux qui me piquent. Quelque chose n’allait vraiment pas avec moi. Quand je rouvris les yeux tout ce qui était autour de moi m’était tout simplement devenu normal comme une vue humaine. Je regardais la dénommée Demi tout en me demandant si c’était encore un de ses tours.

J’ignorais combien de temps cela allait durer, mais je continuais à l’observer et une question me vint en tête. Je ne me gênais pas de le lui dire.

- Que voulais-tu dire que certain Volturi ne vit pas ici ?

J’avais beau essayer de cacher que ma vue avait littéralement changé et j’espère juste que cela n’allait pas rester comme ça, sinon, je n’aurais pas le choix d’aller trouver celui qui m’avait créé pour lui demander des explications sur ce qu’il m’arrivait.

La vampire se présenta à son tour. Mais je ne pu m'empêcher de tirer la grimace quand cette dernière s'est permise de prononcer le mot "idiote". Peu importe mes propos dans mes conversations avec les vampires même s'il m'arrivait de me tromper ou de ne pas être au courant de toutes les petites choses au manoir, jamais je n'avais l'impression d'être ridicule. J'éprouvais une immense confiance en moi, et cette petite avait encore beaucoup à apprendre à mon sujet. 

Je commençais à sentir de plus en plus de gêne chez la volturi, avait-elle l'intention de me tendre un piège ? En tout cas, quelque chose clochait. Pourtant, elle ne réagissait pas, on aurai cru qu'elle faisait tout pour que son mal-être ne se remarque. Et la conversation était sa seule option. 

-Que voulais-tu dire par certains volturis ne vivent pas ici ?

Ah, voilà la question qui m'obligeait à avouer mes objectifs en tant que volturi. Avec un regard fier, je me suis exprimée.

-Je pense que tu as encore beaucoup à apprendre sur les volturis. Contrairement à ceux qui passent leur vie dans le manoir à glander comme des fainéants, moi je suis une volturi voyageuse. J'extermine les hors-la-loi du monde entier. 

Généralement, les volturis m'enviaient pour le rôle que Aro m'avait donné, tout simplement parce que j'étais la seule à avoir cette autorisation. Les autres pouvaient faire régner la terreur, mais en se faisant un minimum discrets. Quant à moi, cela faisait 200 ans que je parcourais le monde et que les vampires me craignaient rien qu'en entendant mon nom. 

Sous ce ciel étoilé, j'ai commencé à sortir de l'obscurité et à ressentir un brin de fraîcheur. La lune blanchâtre éclairait la totalité du parc. Tout était calme. En réalité, j'aimais vivre la nuit. Tout en marchant aux cotés de ma camarade, j'espérais calmer les tensions en la questionnant à mon tour.

-A quand remonte ta transformation ? Pourquoi as-tu été recueillie chez les volturis ? 

Il se passait beaucoup de choses bizarres chez moi, d’abord, j’entendais un cœur battre, puis ce sont mes yeux. Ce fut après plusieurs minutes que j’avais retrouvé ma vue et j’avais parfaitement entendu ce que Demi venait de me dire. Je trouvais qu’elle avait beaucoup de chance de voyager et de sortir de la demeure. J’aurais bien voulu en sortir au moins une journée pour me changer les idées. Malheureusement, je n’avais pas envie de le demander, car j’avais l’intuition qu’on aurait refusé ma demande. Pour le moment, je me promenais un peu partout et à m’ennuyer sauf qu’il y avait quelque chose en moi voulait s’aventurer en dehors de ses 4 murs.

C’était comme si quelque chose en moi voulait être libre loin de la demeure, bien que je puisse me promener où je voulais dans le château enfin presque partout. Cependant, cette interdiction me tentait d’aller voir ce qui se passait et de savoir pourquoi, je n’y avais pas le droit d’y aller. Ma curiosité pouvait être parfois plus forte que moi, toutefois, je préférais me montrer calme pour le moment. Je ne connaissais pas encore tout le monde ni leur comportement même si j’ai tendance à tenir tête à tout le monde.

- Une faveur que tu es la seule à avoir.

Je n’en disais pas plus, quoique j’aimerais savoir comment elle avait fait son compte pour avoir cette liberté. Je contentais de lever les yeux au ciel et je pouvais voir les étoiles briller. Je me dis que cela allait être encore une journée ensoleillée demain. Puis je repris mon attention sur le vampire près de moi. Elle posa deux questions, mais la première, je ne voulais pas lui répondre ou alors vaguement et pour la seconde question étais encore flou dans esprit.

- Pour la première question, cela ne doit pas faire longtemps, je n’ai pas compté les jours. Pour ta deuxième question, je ne sais plus, pourquoi on m’a fait venir ici, c’est encore flou dans ma tête.

C’était une première pour moi, car j’avais été honnête pour ma dernière réponse. La dernière chose que je me rappelle, c’était de mon réveil avec ma gorge qui me brûlait. Seulement, je ne voulais pas lui dire. Je restais un petit moment silencieux jusqu’au moment où je me demande si un jour, elle pourrait m’emmener avec elle pour une de ses missions. Bien que je connaisse déjà la réponse, je tentais mon coup en le lui demandant

- Est-ce que je pourrais t’accompagner durant une de tes missions ?

J’ignorais le fait que je sois devenue patiente et calme. J’avais été si froide au début avec Demi, à moins que cela vînt de mon anomalie.

Les tensions avec la vampire s'étaient plutôt apaisées. Elle paraissait bien intéressée par mes missions, ce qui ne m'étonnait guère. Généralement, les volturis que je rencontrais m'enviaient au point d'essayer de convaincre Aro de leur accorder les mêmes droits que moi, mais sans succès. Pourquoi moi ? Je l'ignorais. Mais je savais bien que Aro avait tendance à favoriser quelques volturis. A ses yeux, j'étais considérée comme son précieux, j'étais convaincante et sûre de moi, je possédais toutes les qualités d'une volturi voyageuse. 

Mais le choix d'Aro envers cette fille attira soudainement mon attention, elle ignorait pourquoi il l'avait accueillie chez les volturis, ce qui semblait plutôt étrange. Perdue dans mes réflexions, la voix de Freya retentit dans ma tête.

-Est-ce que je pourrais t'accompagner durant une de tes missions ? 

La fameuse question que j'entendais sans cesse venait de faire à nouveau son apparition. Je n'avais pas le droit de faire venir des volturis sans l'autorisation d'Aro, encore moins de jeunes "élèves". A contre-coeur, je rendis ma réponse.

-Eh bien... Ce n'est pas vraiment recommandé. Il faudrait l'accord de Aro, et je doute qu'il te le donnerais car tu es nouvelle. 

J'éprouvais toujours un certain gène lors de mes réponses, mais trahir mon créateur serait une grave erreur. 

Je tentais malgré tout de chercher des solutions.

-Mais par contre, y'a-t-il quelque chose que tu souhaiterai que je t'apprenne ? 

Je ne comprenais pas son refus avait-elle peur que je m’attaque aux êtres humains. Bien que leur sang m’attire comme une abeille qui est attirée par la fleur. Cependant, si les vampires plus âgés qui y arrivent alors pourquoi pas moi. Du fait qu’il fallait demander l’autorisation d’Aro pour que je puisse sortir me mettait hors de moi. Son autorisation, je n’en avais rien à faire. Il n’était pas mon créateur ni mon m…maître alors il n’avait rien à me dire. Il commençait même à me casser la tête celui-là. Si je continuais à rester entre ses 4 murs, j’allais devenir folle même si je sortais parfois dans le parc. Cela n’était pas assez pour moi, j’en avais besoin de plus et je devais trouver un bon moyen pour y arriver même si je devais fuir et qu’on me ramène de force.

- Écoute Demi, cet Aro n’est pas mon créateur, je ne lui dois rien et je ne l’ai jamais rencontré comme je l’ai dit plutôt. Si je reste ici, je sens que je vais devenir folle. J’ai besoin de sortir et de voir le monde extérieur…

Je me coupais dans ma phrase, car elle n’avait pas besoin de savoir la suite. Je n’allais quand même pas la supplier pour qu’elle m’emmène avec elle. Il en était hors de question, j’avais encore ma fierté à garder. Je fis un pas vers elle comme si je voulais la toucher, mais je ne fis rien. Je me contentais à la regarder et à l’écouter de ce qu’elle avait à me dire. Démi voulait m’apprendre quelque chose. M’apprendre quoi? Je n’avais pas l’habitude de ça. Je n’avais rien à lui demandé et ce que j’avais ressenti auparavant, je n’avais pas envie de le lui réveiller quoique…

- Il aurait bien quelque chose…

Je réfléchissais à mes mots pour rester vague et qu’elle ne puisse pas savoir que c’était de moi que je parlais.

- Comment les vampires qui possèdent un don ou un pouvoir arrivent à le contrôler ?

La jeune vampire se montrait insistante, elle tenait absolument à sortir de ces murs qui nous entouraient et à découvrir les choses étranges mais à la fois passionnantes qui se trouvaient à l'extérieur. Je me suis assise sur un banc tout en essayant de réfléchir à la proposition de Freya. Les étoiles qui dansaient dans le ciel noir n'allaient pas tarder à faire place à l'aube. 

J'avais besoin d'être sûre que la nouvelle née n'allait pas me cause d'ennuis. J'avais déjà emmené Jane dans une de mes missions, mais si je commençais à emmener tous les volturis du manoir ils allaient finir par prendre tous l'habitude de sortir en douce sous mon aile. Et puis, ils risqueraient de devoir beaucoup plus puissants qu'on ne puisse le penser. 

-Je veux bien t'emmener à l'extérieur de ce manoir, mais seulement pour te faire découvrir comment fonctionne le reste du monde. Mes missions sont personnelles et je ne pourrai t'en dévoiler d'avantage sur leurs objectifs. 

La demoiselle me fit part d'une question particulière. Il semblait que la jeune femme avait du mal à maîtriser ses pouvoirs, rien de plus normal lorsque l'on n'est vampire que depuis quelques temps. 

-Eh bien... Quel genre de don as-tu développé ? Depuis combien de temps tu le possèdes ? 

Je me suis soudain souvenue de la scène de tout à l'heure, du mal-être de la volturi. Ce fameux don justifierai peut être cet étrange moment. J'attendais d'en savoir plus.

J’attendais avec impatience sa réponse, car je ne pense pas que j’étais faite pour rester dans une demeure tout le long de ma vie éternelle. Je pense que j’avais besoin de voir le monde extérieur, ensuite, s’il fallait une autorisation spéciale pour sortir d’entre ses quatre murs. Moi, je ne l’aurais pas. Je suis sûr qu’on me trouvait impulsive ou encore trop jeune pour sortir toute seule. Seulement, si on ne me laissait pas sortir une fois pour voir comment j’allais réagir, personne ne serait si je peux me contenir face aux humains ou non.

Lorsque j’entendis les paroles de Demi qui me disait qu’elle voulait bien me faire sortir du manoir, mais que c’était seulement pour me montrer le fonctionnement du reste du monde, je fus légèrement attristé. Ensuite, elle me parla de ses missions personnelles. Je n’avais fait attention à ce qu’elle me disait, car je ne voulais pas savoir qu’elle serait ses missions ou encore moins le genre de ses missions. Je la laisserais faire tranquillement ses missions, car j’irais de mon côté.

- Je ne mêlerais pas de tes missions, j’ai juste envie de sortir du manoir et de découvrir un peu le monde extérieur. J’essayerais même de me faire toute petite s’il le faut et je ne mets jamais mon nez dans des affaires qui ne me regarde pas.

J’espérais que Demi était d’accord avec moi sur ce point. Il est vrai que je suis jeune et que j’ai un caractère bien à moi. Mais au grand jamais, je ne mettrais mon nez dans des affaires qui ne me regarde pas ou un peu si je suis un peu concernée.

Demi me demandait quel genre de don je pouvais avoir et depuis combien de temps, je pouvais le posséder. Je l’ignorais moi-même, c’est bien la première fois cette nuit que j’avais se ressent et surtout à cause de la colère que j’avais eue en moi. Est-ce que je devais lui dire la vérité ? Je ne sais pas trop.

- À vrai dire… Je crois bien que c’est la première fois que j’ai ressenti ça. Lorsque tu m’as mise en colère, j’ai comme entendu un cœur battre puis ma vue à diminuer.

Je ne disais pas plus sur moi, car cela ne devait pas être intéressant de ce qui m’arrive et puis c’était peut-être ma transformation qui n’a pas pris cas moitié.

HJ:

HRP 

Spoiler:

Je n'en revenais pas d'avoir pu accepter une telle chose. Voilà que quelques minutes avant, notre rencontre avait faillit tourner à un combat, et à présent je lui proposais de la sortir du manoir. Mais cette jeune femme avait l'air d'avoir envie d'en découvrir plus sur les extérieurs de Volterra. 

-Oui, il vaut mieux que tu restes discrète. Où aimerai-tu aller Freya ? 

Je ne comptais pas l'emmener non plus à l'autre bout du monde. Mais il pouvait y avoir quelques pays sympa à lui faire découvrir. J'airais souvent en Amérique et quelques fois dans des pays Européens. 

Nous en sommes enfin arrivées à discuter des sensations que la vampire avait ressenti il y avait de cela quelques instants. Selon elle, un coeur s'était mit à battre. Etrange, puisque aucun humain ne rôdait dans le coin. Peut être qu'elle était juste cinglée, mais ce genre de phénomène était intéressant. 

-Ah.. donc grâce à moi, tu es en train de réaliser que tu es folle. 

J'avais exprimé ma réplique sur un ton humoristique. J'ignorai les origines de ce qui lui arrivait. Peut être que celui ou celle qui l'avait transformée y était pour quelque chose. Mais souvent, il n'y avait aucune explication à ce que l'on ressentais ou à nos dons.   

-Qui t'as créer ? 

J’avais beau écouter ce que Demi venait de me dire, mais est-ce que cela était un piège venant de sa part. Je me méfiais d’elle, car il y avait quelques instants, on a failli se battre et là, elle me demande dans quel pays j’aimerais bien aller. Je ne l’ai compris pas trop et puis pourquoi elle accepterait de faire sortir de la demeure. Je préférais garder un œil sur elle pendant qu’on est ici tout en lui disant

- Le plus loin possible d’ici et de connaître les coutumes de tous les pays

J’avais beau dire ça, cela me semblait tellement égoïste, mais j’avais envie de découvrir beaucoup de choses et puis j’avais quand même toute l’éternité pour le découvrir. J’avais donc beaucoup de temps libre devant moi pour le découvrir et surtout de faire en sorte de ne pas rester entre ses 4 murs. Honnêtement, je n’étais pas faite pour faire la statue dans la demeure.

Ensuite, elle me sortit que c’était grâce à elle que j’avais découvert que j’étais devenue folle. Je n’avais pas tellement fait attention à son sens d’humour qu’une fine colère monta en moi, mais je la cachai directement afin d’éviter de me retrouver à nouveau bloqué par son don. En dernier lieu, je décidais de ne pas lui répondre même si j’en avais envie. Donc, pour le coup, je restai silencieuse pour lui faire comprendre que je ne dirais rien sur le sujet.

Après sa phrase au sens humoristique bizarre, Demi me redemanda qui m’avait créé. Pourquoi est-ce que Demi tenait temps à savoir qui était mon créateur ? Est-ce qu’il se passait quelques choses ici pour qu’elle soit si insistante ? Je l’ignorais et je comptais bien le découvrir

- J’ignore pourquoi, tu tiens vraiment à savoir qui m’a créé. Qu’est-ce que cela te ferait si je te le dis ou non ?

Je n’avais pas répondu à sa question, mais j’avais envie de savoir qui l’avait créé elle aussi.

- Je te propose un dilemme, je te dis le nom de créateur et tu en feras de même. Tu es d’accord

Elle voulait découvrir de nouveaux coutumes dans des pays assez éloignés. Il valait mieux pour nous que nous ne restions pas trop près de l'Italie. J'avais pensé à la France, qui était un pays assez intéressant à voir, mais nous avions beaucoup trop de chances d'y croiser quelques semblables. J'ai donc pensé aux Etats-Unis, c'était un grand pays avec beaucoup d'états et il y avait tant à découvrir, même si j'y avais déjà mis les pieds des milliers de fois. Je finissais toujours par y revenir. Dernièrement, j'avais airé dans une petite ville nommée Forks. Aro lui-même m'y avait envoyée pour surveiller une famille de vampires, mais je n'avais pas eu le temps de la découvrir car il avait fallut que je revienne immédiatement à Volterra pour une autre mission. 

-Je pense avoir une idée. Es-tu déjà allée aux Etats-Unis ? 

Puis nous en sommes revenues sur ma dernière question. Quel était l'identité de son créateur ? J'étais bien curieuse, ce qui était loin d'être nouveau chez moi. J'aimais en savoir d'avantage sur mes rencontres, quitte à les mettre mal à l'aises. 

-Je suis tout simplement curieuse. Et si tu veux tout savoir, c'est Aro lui-même qui m'a créer. 

Je savais que ce genre d'annonce avait tendance à donner des frissons à mes connaissances. Oui, j'étais la création d'Aro, l'une des meilleures. J'étais incapable de le décevoir. J'appréciais ce qu'il me demandait de faire, même s'il s'agissait de torturer des personnes. Comment ne pas me craindre en apprenant ça ? 

-Aurais-tu peur de me le dire, Freya ?

Honnêtement, je ne m’attendais pas à avoir une réponse pour la visite d’un autre pays et là, elle me demanda si j’avais déjà été aux États-Unis. Pour le peu que je m’en souviens, je n’avais jamais voyagé donc ma réponse devait cours et simple.

- Je n’ai jamais voyagé ou du moins, je ne m’en souviens pas.

Après avoir répondu à la question, j’apprends que Demi est curieuse et qu’elle voulait vraiment savoir qui m’avait vraiment créé. Ensuite, elle m’avoua que c’est ce fameux Aro qui l’avait créé, là encore, je ne pensais pas qu’elle allait me dire le nom de son créateur, je me sentais piéger, car je pensais vraiment qu’elle n’allait pas me le dévoiler comme ça, je n’avais pas besoin de dire qui avait fait de moi un vampire. Puis elle me demandait si j’avais peur de lui dire qui était mon créateur. Bien sûr que non, je n’avais pas peur de le lui dire. C’est juste que je n’aie pas envie de le dire, mais vu qu’elle m’avait pris dans mon propre piège, je n’avais pas d’autre choix.

- Non, je n’ai pas peur de le dire. Je n’avais pas envie de le dire et puis je ne pensais pas que tu allais me dire qui était ton créateur. Tu ne l’aurais pas dit et je n’aurais pas dû dire qui était le mien, mais maintenant, je suis obligé de te dire qui m’a créé…

Je laissais un peu ma phrase en suspens afin de la torturer un peu. Je laissais un peu le silence s’installer entre nous deux avants de prendre.

- Mon créateur est Caius

Bien évidemment, je n’avais pas mis le maître avant, car je ne le ferais pas. Je préférais encore lui tenir tête au lieu de me soumettre à quelqu’un. En dernier lieu, une question me vint en tête et je le lui demande directement.

- Est-ce qu’il y a vraiment de la curiosité derrière ça ? Car il me semblerait bien que tu es bien insistant pour savoir qui est mon créateur.

Notre petite vampire avait la mémoire courte. Comment ne pas se souvenir de ses voyages ? Contrairement à moi qui me souvenais de chaque pays visités, chaque missions. Tout ça me permettait de me créer mes plus beaux souvenirs, même si la plupart de mes missions n'étaient pas si faciles à accomplir, je finissais toujours par m'en sortir et à arriver à mes propres fins. Mais peut être qu'elle n'avait jamais réussi à franchir les limites de Volterra, quel dommage. L'Italie ne représentait rien à coté de tous ce que j'avais pu voir. 

-L'occasion va se présenter alors.

Bien entendu, elle allait avoir des règles à suivre. Elle était sous ma responsabilité. Je n'avais pas forcément le droit d'embarquer des volturis dans ce genre de chose, mais je me le permettais quand même de temps à autre. Après tout, on ne faisait rien de mal. Il ne s'agissait juste que d'un voyage. 

Et enfin, j'ai pu avoir ma réponse quant à son créateur. Et je fus sous le choque d'apprendre qu'en vérité, son créateur était Caïus. Pourquoi l'avait-il choisie ? Caïus n'était pas du genre à transformer les gens, il devait avoir de bonnes raisons de le faire. Je me suis retenue de faire la grimace. 

-Eh bien, je vois que je ne suis pas la seule à avoir été transformée par un puissant volturi.

J'ai réalisé que quoi qu'il puisse arriver, Freya serai toujours du côté de son créateur, ce qui paraissait logique. Et dangereux pour moi. Je devais rester méfiante vis-à-vis d'elle. 

-J'aime bien savoir qui a transformé qui. La preuve, cela me permet de me faire une idée sur la personne à qui j'ai à faire. 

Bon, j'avais surtout tendance à essayer de cerner les gens le plus rapidement possible. Mais j'avais plutôt du mal avec Freya. On voyait qu'elle se posait elle aussi des questions et qu'elle n'était pas du genre à tout déballer sur elle à n'importe qui. 

-Et quels sont tes liens avec Caïus à ce jour ? 

Est-ce que Demi avait vraiment l’intention de m’emmener avec elle hors de ses quatre murs ? Cela sera bien la première fois que je pourrais m’évader et de voir le monde ainsi que de changer de décors. Seulement, quelque chose me disait qu’il y allait avoir une proposition, mais je ne savais pas laquelle. J’attendrais que Demi me le dise, j’espère juste que cela n’allait pas trop m’emprisonner sur moi-même.

Il eut un moment de silence entre nous deux, je pouvais voir que Demi était perdue dans ses pensées. Je me demande si c'était avec que je lui avais annoncé. Si sait le cas, je suis ravie d’avoir mis le doute en elle voir même plus. J’eus un sourire de satisfaction puis Demi me dit qu’elle n’était pas la seule à être transformé par un Volturi puissant. Que voulait-elle dire par-là ? Pourquoi est-ce qu’elle disait que Caius est l’un des plus puissants ? Je me sentais un peu perdu.

- Que veux-tu dire par-là ?

Je m’interrogeais moi-même sur ma propre question. Je n’avais pas eu le temps de lui poser une autre question qu’elle me demanda qui avant transformé qui, là, je ne comprenais pas sa phrase. Demi avait une phrase qui n’avait aucun sens pour moi. Ensuite, c’est comme si elle voulait savoir mon caractère et surtout de qui Demi avait à faire. Malheureusement pour elle, je n’allais pas me dévoiler aussi facilement à elle.

- Je ne comprends pas ta phrase de « qui a transformé qui ». J’aurais besoin d’une explication, car ce n’est pas clair.

J’aurais dû m’attendre à cette question de quel lien, j’avais avec Caius. Si seulement, je le savais. Je ne me souviens pas de mon passé et encore moins ce qui sait passer avant mon réveil.

- Mon lien que j’ai avec Caius. Je l’ignore, il m’a juste créé et ça ne va pas plus loin.

Cette question me faisait réfléchir, car je ne mettais jamais demander le lien qu’on pourrait avoir tous les deux. Toutefois, j’avais envie de lui retourner la question afin de voir sa réponse

- Et toi, quel est ton lien avec Aro ?

Elle disait ne pas comprendre ce que j’avais tenté de lui expliquer. Pourtant, il n’y avait rien de bien compliqué, je voulais seulement lui faire comprendre que j’aimais bien connaître les créateurs des vampires qui m’entouraient. Souvent, les créateurs avaient une forte influence sur ceux qu’ils transformaient. Aro avait fait de moi un être malin et confiant. Alors, je me demandais quel impact la transformation de Freya avait causé sur elle.
 
-C’est important pour moi de connaître le nom des créateurs de mes adversaires. 

En effet, en obtenant de tels renseignements, je pouvais me faire une idée sur le caractère de mes rencontres, même si parfois leur transformation n’avait aucun rapport avec leur comportement. J’aurais aimé assister à une transformation faite par Caïus, lui qui prétendait être un puissant vampire, je l’imaginais bien torturer ses victimes avant de planter ses crocs dans leur corps. Selon Freya, elle ne partageait pas de lien particulier avec cet homme, ce qui m’étonnais.
 
-Si je comprends bien, Caïus t’as transformée puis a fini par te jeter comme une vielle chaussette, c’est ça l’histoire ?
 
La plupart du temps, quand les volturis accordaient l’immortalité à quelqu’un, ce n’était pas pour laisser cette personne se pavaner dans la nature, ils se chargeaient de lui apprendre à se défendre et à lui rappeler les règles de la vie de vampire. Cette jeune femme semblait un peu perdue, voilà pourquoi j’étais étonnée d’entendre qu’elle n’avait aucun lien avec son créateur.
Elle me demanda par la suite quel était mon lien avec Aro. Les gens du manoir allaient jusqu’à croire que je m’envoyais en l’air avec lui afin d’obtenir l’autorisation de voyager dans les différents pays, ce qui était entièrement faux. J’inspirais confiance à Aro depuis le début, il ne s’était jamais rien passé entre nous et ce n’est certainement pas demain que cela arrivera car il ne m’attirait guère.
 
-Aro me fait suffisamment confiance. Nous sommes de bons amis. Il m’a transformée en prétextant que j’allais devenir un élément indispensable au sein du clan des volturis.

Je ne comprenais toujours pas l’idée que Caius avait eu derrière la tête en transformant cette femme, mis à part pour ajouter d’autres personnes dans notre clan. Mais parfois, il ne valait mieux pas chercher à comprendre ce qu’il se passait dans la tête de nos supérieurs.  

-J'ai une dernière question. Pourquoi tiens-tu tant à partir loin du manoir ? La vie de volturi ne te convient pas ? 

Je devrais être honnête avec moi-même, mais l’interrogatoire commençait à m’énerver au plus haut point. Est-ce qu’ils étaient tous comme ça dans ce manoir ? Je me le demande bien. Je haussais légèrement le sourcil quand elle m’a dit qu’elle voulait connaître les créateurs de ses ennemis. Est-ce qui se passait quelque chose ici ? Si c’était le cas, je ne veux pas m’en mêler. Ce qui comptait le plus pour moi était de sortir.

Demi me fit sortir de mes pensées avec une autre question que je n’avais pas envie de lui répondre. Est-ce que Caius m’avait rejeté ? Je ne crois pas, disons que je n’écoutais pas ce que l’ancêtre me disait. Je réfléchissais un petit moment puis je lui dis tel quel que j’avais en tête.

- Je ne crois pas que l’ancêtre m’est rejeté, je ne l’écoutais pas dans ses paroles barbantes. Lois par-ci, entraînement par-là, blablabla…

Maintenant elle me parla de son lien avec ce dénommé Aro. Roh… Je n’aurais jamais dû le lui demandé, car au plus, que je restais ici, je sentais que j’allais détruire quelque chose. Ce Aro lui faisait assez confiance, blablabla… Tout cela, je m’en foutais complètement, je n’avais plus l'intention posée sur moi et cela m’allait très bien. Demi est un élément indispensable pour Aro, bon sang. En quoi ce vampire pouvait être indispensable à ce vieux vampire.

Tout ce blabla commençait à me donner mal de tête, si seulement tout cela pouvait s’arrêter et qu’on puisse sortir de cette demeure pour que je puisse changer mes idées. Malheureusement, Demi me posa encore deux questions. J’essayais de prendre mon calme afin de pouvoir lui répondre

- Tout d’abord, ce sont deux questions que tu m’as posées et non une. Premièrement, je tiens à sortir du manoir, car je risque de devenir folle en restant ici et j’aimerais bien voyager. Deuxièmement, ce n’est pas que je ne supporte pas le clan, mais d’attendre qu’on me donne une mission m’énerve, car il n’y a rien à faire ici.

Ma dernière phrase, je lui avais répondu assez sec afin qu’elle puisse comprendre que j’en avais assez de rester ici et que j’avais envie de bouger. En espérant que Demi ait bien compris le message que je voulais lui faire passer.

Freya me fit comprendre que son créateur n’avait aucune importance à ses yeux, ce qui ne m’aidait pas vraiment à savoir à quel camp elle appartenait. Je pense qu’elle se fichait un peu de tout ici et ce n’était pas plus mal. Au moins, elle ne se prenait pas la tête avec les histoires des volturis.

La jeune femme répondit froidement à mes questions comme si quelque chose la gênait. A l’observer, on aurait pu presque croire qu’elle était malade. Cela devenait même inquiétant, mais j’essayais de ne pas y prêter attention.

Néanmoins, je n’étais pas rassurée à l’idée de l’emmener avec moi. Jane avait beau avoir été discrète suite à notre dernier voyage, je ne pouvais balader tous les volturis qui s’ennuyaient du manoir. J’avais cependant envie de laisser une chance à Freya, en espérant que cette escape se passe sans problème.

-Très bien, j’en ai assez entendu.

Je jetais un regard suspect autour de nous afin de vérifier si personne ne nous écoutait. A part ma présence et celle de Freya, j’en conclu que peu de volturis avaient décidés de sortir ce soir. Je supposais qu’ils étaient sûrement tous occupés à goûter au sang humain.
Je me tournais de nouveau vers le vampire en la dévisageant attentivement. Elle n’avait pas bonne mine.

-Je pense tout de même que tu as besoin de te détendre un peu avant de partir. On pourrait presque croire que tu es souffrante. Cela devient inquiétant pour un vampire.

Je réajustais ma cape en prenant direction du manoir. J’allais devoir réfléchir à quel endroit exact où je pourrai l’emmener. Et surtout, veiller à ce que Aro ne sache rien de ce petit voyage entre volturis.

-Je reviendrai te voir dès que j’aurai parfaitement planifié ce voyage.

HRP :

Spoiler: