Tu m'as tellement manquée ! [PV Nessie]

Une... Deux... Trois... Quatre...

Une voix s'élevait dans mon atelier. Je finissais de retaper une moto, tandis qu'un autre modificateur était venu squatter. En fait, je retapais sa moto, donc il venait ici pour voir l'avancée du bricolage et il me tenait compagnie.
C'était quand même assez sympa, malgré le fait qu'il était en train de faire des pompes au milieu de mon atelier. Oui oui, en plein milieu, comme si de rien n'était. Boh, il ne me dérangeait pas, au contraire.
J'avais été assez occupé ces derniers temps. Je travaillais pour mes études, je refaisais la moto, je n'avais pas été voir ma Renesmée. C'est pour cela qu'aujourd'hui, j'avais décidé de terminer cette moto.
Je remis les dernières pièces, la poussais à l'extérieur de mon atelier et la testait. Elle démarrait, c'était déjà ça. Le modificateur grimpa sur son bolide, voulant l'essayer lui-même. Comme il fonctionnait, il partit directement.
Je fermais les portes de l'atelier et je fonçais chez Renesmée. Arrivé devant la porte, je n’hésitait pas une seconde. Je poussais la porte en verre et entrais. Ça puait toujours la sangsue, mais une odeur surpassait largement celle des vampires.
Celle de ma bien aimée, mon imprégnée. Je lançais un salut à la cantonade, grimpant dans la chambre de Nessie. Je savais qu'elle m'avait entendu arriver, mais je poussais tout de même la porte sans faire de bruit.
Je m'approchais d'elle, attendant qu'elle fasse le premier pas.

Elle se leva voluptueusement de son lit, avec la grâce d'une biche et la douceur d'une rose. Cela caractérisait bien ceux comme elle, du moins à moitié. Elle vint se blottir contre mon torse, sa fraîcheur me faisant frissonner. Je remarquais aussitôt quelque chose qui me peina, tandis qu'elle parlait :

Oh Jake...Tu m'as terriblement manqué. Je croyais que tu allais jamais venir me voir.

Je passais ma main sur sa douce joue. Je ne trouvais pas les mots pour décrire à quel point avoir été loin d'elle m'avait coûté. Je me contentais de glisser mes doigts sur sa peau, avant de murmurer :

Ma belle, si tu savais comme tu m'as manquée aussi... Je voulais venir te voir, mes un des gars de la Push me tannait pour avoir sa bécane, en plus de ça je me suis absenté.

Je savais pertinemment que tout ce que je disais n'était pas des excuses valables. Mais elle était mon imprégnée, où qu'elle aille j'y serais aussi. Je conclus donc par :

Mais je suis là, maintenant. Pour toujours.

Je l'embrassais avec une douceur et une tendresse infinies. Je reculais doucement mon visage, avant de lui demander :

Alors, pourquoi tu as pleuré ? Cela se lit sur ton magnifique visage. Dit tout à ton loup.

Il s'est passé beaucoup de chose quand tu n'étais pas là. Mon père et ma tante ont étaient emprisonné chez les Volturi. Ils ont pris ma place et sont restés chez eux jusqu'à que j'ai 17 ans. Maintenant qu'ils sont revenu chez nous, ils sont différents...ils sont ...meurtries de l'intérieur. Tout le monde a essayais de les aidés mais aucuns des deux n'a dit un mot. Maintenant mes parents ne se parlent même plus...ils ne regardent même plus et ça me fait mal de voir ça. J'ai l'impression que c'est ma faute.

Je me mis à culpabiliser. Je l'avais laissée malgré ces épreuves. Mais je n'étais pas au courant, sinon j'aurais accouru. Je pressait ses mains en signe de réconfort, avant de lui répondre :

Je suis désolé... Si j'avais su, je serai venu. Excuse moi de t'avoir laissée...

Je posais un baiser sur son front, tendre. Je m'en voulais vraiment, j'étais le plus stupide des modificateurs. Je caressais ses cheveux avant de l'entraîner vers le lit.
Je n'avais aucune idée déplacée, je souhaitais seulement m'asseoir. Ce que je fis, tout en l'entraînant dans mon mouvement. Je ne voulais pas la quitter. Pas encore une fois.

Je veux pas que tu sois désolé, tu sais, et après tout ce qui se passe j'ai juste besoin de toi. Rien de plus.

De la paume de sa main défilèrent quelques images, notamment de nous deux à la Push. À travers ces images, je peux percevoir tout son amour. Et cela me réconforte dans mon idée que désormais, elle est tout ce qui m'importe.
Elle s'installa contre moi et je refermais mes bras autour de son corps. Elle avait une odeur étrange, un mélange d'humain et de la puanteur des sang... vampires. Elle m'embrassa et je goûtais une nouvelle fois à ce sentiment de bien-être qui m'envahissait.

Tu peux pas savoir à quel point je t'aime.
Et moi donc...

Je plongeais mon nez dans ses cheveux afin d'y trouver la douceur dont j'avais besoin. Mes mains caressaient son dos le long de sa colonne vertébrale, sans arrière-pensées. Bon, d'accord, j'avais envie d'elle. Mais pas maintenant, pas comme ça.
Bref, je n'ai pas à discuter de mes envies charnelles de toute manière. Et encore moins avec vous. Donc on change de sujet. Revenons plutôt à mon moutons (faites attention au grand méchant loup). Je lui souris, avant de murmurer :

On va faire un tour, juste toi et moi ?

J'avais besoin de temps seul avec elle. Loin des oreilles vampiriques qui pourraient traîner dans le coin. Bon, peut-être qu'ils faisaient l'effort de ne pas écouter, mais on ne sait jamais. Après tout, Edward et Bella l'avait plutôt mal pris que je me sois imprégné de leur fille.
Mais ce n'était pas ma faute. Je ne contrôlais pas ce « truc de loup », comme je l'appelais. J'avais croisé le regard de l'hybride et, sans que je m'en rende compte, nos cœurs avaient battus à l'unisson, comme synchronisés.

Tu sais bien que j'irais ou tu ira, Jake.

Oh oui, je le savais. Mais je n'allais pas l'emmener sans qu'elle le sache, ce serait un kidnapping. Enfin, un Nessienapping. Parce que rien arrive à la cheville de ma tendre, pas même moi.
Elle m'attira à elle et m'embrassa. Avec la langue, et tout. Magique. Comme si c'était le premier, j'avais les papillons dans le ventre. Je lui rendis, avant qu'elle ne m'entraîne dehors.
Arrivés en bas des escaliers, j'entendis Rosalie et Emmett. Je saluait le vampire de loin, avant de lancer un :

Salut blondasse !

À Rosalie. Nos relations s'étaient améliorées, elle savait bien que c'était de l'humour. Elle me rendit un sourire légèrement menaçant, accompagné d'un :

Salut sale clebs !

Je riais en suivant Renesmée. Elle se placa face à moi et, tendrement, je posais un baiser dans son cou. Sentir son pouls me calmait. Je lui caressait les cheveux avant de proposer :

On va... Dans un endroit plus calme? Moins peuplé...

La voix de la blonde me parvint aux oreilles :

Protégez-vous !

Ainsi que le rire de son mari. Je grognais doucement mais sans plus. J'attendais la réponse de ma princesse, légèrement vexé que Rosalie ai su que je désirais Renesmée aussi facilement. À croire qu'Edward lui avait donné son don.

Oui bien sûr Jake.

On allait enfin s'éloigner de cette vampire blonde et de son mari. Je les aimais bien, hein, mais y a des fois, j'aimerais vraiment leur faire fermer leur clapets. Surtout à Rosalie. Enfin, elle était quand même gentille avec ma Nessie, donc je lui devais bien ça.
Après tout, elle avait été là pour elle quand ça n'allait pas. Alors que moi, j'étais en train de travailler. Pour pouvoir avoir plus de temps avec Nessie, certes, mais je l'avais laissée seule. Je fus sorti de mes pensées noires par les lèvres de ma bien-aimée sur les miennes.
Je la serrais dans mes bras, mes mains glissèrent sur ses hanches. Je la plaquais contre moi comme je le pouvais, avant de me détacher un peu d'elle et de murmurer :

Je crois qu'il n'y a personne à la maison. Papa ne doit pas être rentré de la pêche encore...

D'accord, je reconnais, c'est vraiment pas subtil de ma part. Mais je savais bien que ma chérie, même si elle refusait, ne m'en voudrait pas. Et puis, je ne voulais rien lui faire de mal. Au contraire.
Comme pour appuyer ma bonne foi, je l'embrassais langoureusement. Mes mains se firent légèrement plus audacieuses, se posant sans gêne sur ses poches arrières de pantalon. Je n'en profitais pas pour aller plus loin. Pas ici, pas devant son oncle et sa tante qui, d'après ce que j'entendais, trouvait la scène plutôt intéressante.
Je me mouvais doucement, leur tournant à présent le dos. Non mais, ils n'allaient pas regarder les fesses de ma copine encore longtemps. Je stoppais notre baiser en souriant.

Ses petits bras m'entourèrent d'une odeur indéfinissable. Je grimpais sur ma moto, elle derrière moi, et partis.
Quand on arrivait à la Push, nous étions à peine descendus qu'elle remettait sa main dans la mienne. J'entrelaçais nos doigts doucement, avant de l'emmener directement dans ma chambre.
Loin d'avoir les idées mal placées dès le départ, je voulais surtout nous offrir un peu d'intimité. Pas forcément pour aller plus loin, mais... pourquoi pas. Bon, j'avoue que j'avais envie d'aller plus loin.
Faut pas se le cacher, elle était belle, tendre, adorable, je l'aimais et j'avais envie d'elle. Mais pas tant qu'elle ne serait pas prête. J'avais bien trop peur de ses parents. Ou pas.
Je me laissais tomber sur mon lit, assis, avant de l'attirer par les hanches. Mon regard brillait de désir, et je ne cherchais même pas à le cacher. Mes doigts glissèrent sur sa peau, doucement.
J'aimais la douceur de sa peau, la fraîcheur qu'elle avait. Mes mains sur ses hanches, je la regardais. J'approchais doucement mes lèvres de son ventre afin de poser un tendre baiser sur son nombril.
Puis je reculais. Je n'avais pas besoin de parler, je savais qu'elle saurait ce que je voulais, ce que je lui demandais, ce que j'espérais. Je ne disais, rien, attendant de voir si elle répondrait positivement à mes envies.

Lorsque ses petites mains fraîches se posèrent sur mon torse, je ne bronchais pas. Je me laissais faire par sa douceur, lorsqu'elle me poussa sur le lit. J'aimais ça, cette douceur.
Mes mains se posèrent sans gêne sur ses cuisses quand elle s'installa à califourchon sur mes jambes. Je connaissais la suite des événements et jamais je n'aurais refusé ce plaisir.
Elle se pencha de nouveau sur moi et m'offrait des baisers. D'abord chastes, ils devenaient de plus en plus profonds. Et bon sang de bon soir, je les lui rendaient sans hésiter.
Puis ses lèvres fraîches descendirent dans mon cou. Elle y déposait des baisers-papillons. Mes mains glissèrent lentement dans son dos, tandis que je la laissais faire de moi ce qu'elle voulait.
Mon loup intérieur me grognait de prendre le dessus, de la dominer. Oui, l'alpha en moi voulait prendre le pouvoir sur cette "frêle et faible hybride", comme il disait. Mais je le fis taire.
Oh que non, je n'allais pas être dominant. Oui, je me soumettrais à cette beauté qui avait volé mon coeur et ma raison. Si elle souhaitait que je mène le bal, je me plierais à sa volonté.
Mais je ne prendrais pas le dessus sans son autorisation. Elle était devenue ma raison de vivre, mon centre de gravitation. Même sans être avec elle, je savais où elle était.
Et là, en ce moment même, je m'offrais à elle, toute la nuit si elle le souhaitait. J'étais sien, quoi qu'il puisse arriver. Quand bien même des vampires briseraient les frontières.
Cette nuit, j'étais avec Renesmée. Et j'y resterais. Peu m'importait le monde autour, aujourd'hui était le jour le plus important de ma vie. Encore plus que ma rencontre avec Bella, ou mon imprégnation.
Aujourd'hui, je lui offrais mon corps. Elle était la première fille à l'avoir, et elle serait la dernière. Je n'en désirais pas moins, au contraire. Elle serait la seule et l'unique à me posséder jusqu'à la moelle.

La demande qu'elle me fit eut deux effets contradictoires sur moi. D'un côté, elle me faisait du bien car cela voulait dire que je lui avais manqué. Et de l'autre, cela me faisait du mal car je l'avais abandonnée.
Quand elle revint chercher un nouveau baiser, je ne parvenais plus à me contrôler. J'avais envie d'aller plus loin que cet échange buccal, plus loin de ça. Et je sentais que j'allais prendre les commandes.
Je décidais de faire le premier pas. Sans aller trop vite, bien entendu. Je me contentais de continuer en premier lieu de caresser sa peau, déposant des baisers papillons sur ses joues et dans son cou.
La température montait, je le sentais. Finalement, mes mains s'aventurèrent dans son dos, frôlant à peine son épiderme, cherchant surtout à ce qu'elle se laisse aller.
Mon but n'était pas de la brusquer, mais de passer un bon moment avec elle. J'étais précautionneux, prenant le temps de ne pas forcer notre acte.
Après avoir parcouru son dos en long, en large, en travers et dans tous les autres sens, je pris l'initiative d'avancer un peu plus. La débarrassant de son haut, je continuais de l'embrasser.
J'ignorais si mon regard sur elle la gênerait, si elle voulait bien que je l'observe. C'est pour cela que je gardais mes yeux dans les siens, attendant une réaction.

Mes doigts passaient sur le bas de son dos, tandis qu'elle m'enlevait mon haut. Elle était tellement belle, je pourrais passer des heures à simplement l'observer. Surtout quand elle dormait, je dois avouer qu'elle était sexy.
Mais là, sincèrement, sa façon de m'embrasser, de me regarder, de me toucher, rien ne pouvait plus me plaire. C'était elle pour toujours, rien de plus que nous deux.
Ou peut-être nous trois, si un jour nous pouvions. D'ailleurs, j'ignorais si, comme les vampires, elle était stérile, ou si elle pouvait avoir des enfants. Je venais déposer des baisers dans son cou.
J'avais envie d'elle, mais en même temps, je me demandais si nous pourrions un jour être une famille. Finalement, la curiosité fut plus forte et je demandais :

Tu l'ignore peut-être, mais es-tu capable d'avoir des enfants ?

Ce n'était pas pour maintenant, sauf si elle le voulait.

Diantre, mais étais-je damné par le diable pour avoir une femme aussi belle ? Je craignais qu'on essaie de me l'enlever, tant sa beauté était ravageuse. Elle avait ce petit truc qui la rendait parfaite, cette chose qui faisait d'elle un ange.
Tout en elle me faisait frémir. Sa peau, douce comme du velours, mais sans doute dure comme de la pierre. Ses cheveux, qui sentaient la forêt. Ses yeux, d'un marron splendide, dans lesquels je me perdais souvent. Elle était tout simplement parfaite.
À ma question elle répondit aussi par deux questions. Elle ne le savait pas, mais elle s'inquiétait que je sois déçu si elle ne pouvait en avoir, et que je ne l'aime plus. Mes mains attrapèrent les siennes et les collèrent au lit, tandis que je prononçais lentement :


Plus jamais je ne veux t'entendre dire ça. Tu es mon imprégnée, je t'aimerais quoi qu'il arrive. Oui, je serais déçu, mais tu es plus importante qu'un bébé. Je t'aime, Renesmée.


Mes mots avaient été dits avec une certaine dureté, et mon regard exprimait un semblant de colère. Mais malgré ça, je ne l'aimais pas moins. Pour ponctuer mes paroles, je l'embrassais avec amour, mes doigts se mêlant aux siens.

Moi aussi Jacob, je t'aime, je veux tellement être digne de toi et de ton amour.

Une nouvelle fois, mes doigts jouaient avec les siens. Ma peau était tellement plus chaude que la sienne, elle me refroidissait avec plaisir. J'aimais cette différence de température, cette façon qu'on avait de se compléter.
Car oui, nous étions en quelque sorte des opposés, elle était née en partie vampire, moi j'étais son ennemi naturel. Mais quand nous étions ensemble, notre amour et notre force étaient décuplés, nous étions invincibles.
Quoi de plus beau que de voir notre âme soeur sourire ? Quoi de plus merveilleux que d'entendre qu'elle nous aimait ? Rien, croyez-moi, rien ne valait ces sentiments. Pourtant, les paroles qu'elle prononça me firent mal au coeur.
Non pas parce qu'elle me blessait, mais parce que ce qu'elle semblait penser me faisait mal. Je lâchais doucement ses mains, pour appuyer mes paumes de chaque côté de sa tête. Une petite mise au point devait être faite.
Je plongeais mon regard dans le sien, cherchant les mots justes. Ce n'était pas une façon de simplement la rassurer, mais aussi d'être honnête. Jamais je ne lui mentirais. Finalement, je murmurais dans le creux de son oreille :


Quand tu étais bébé, je me suis imprégné de toi. Tu sais ce que ça veut dire. Je suis tien, pour la vie. Mais, plus encore. Cela veut dire, à mes yeux, que tu es la femme la plus digne de mon amour. Quoi que tu fasse, ou que tu ne fasse pas, je t'aimerais. Dans la douleur comme dans le bonheur, dans la santé comme dans la maladie.

Puis je souris. Rien de plus simple, un coeur qui avait pris un trajet direct pour exprimer ses sentiments à son alter-ego.