Un renversement ? [Avec Harley Redsky]

T'es paumée Chlo',
Dans tes pensées,
Dans ta tête,
Dans ta vie.
Partout.
T'as longtemps erré.
Sans but.
Sans savoir où,
Où ça te mènerait.
Tu ne savais rien.
Tu ne comprends rien,
À ton passé,
À ta vie et
Même à ton présent.
Rien.
Rien du tout.
Encore une fois,
T'as laissé tes jambes,
Te porter où bon,
Leur semblait.
Sans t'en préoccuper.
Sans savoir.
Tu ne sais jamais rien.
Tes jambes marchent dans les rues.
Déambule sans but.
Parfois,
Des sifflements.
De gars lourd.
De gars de Jacksonville probablement.
Tu ne dis rien,
Tu ne remarque rien.
Alors qu'avant,
Tu leur aurait arraché,
La tête,
Les bras.
Fais souffrir douloureusement.
C'était ton prix.
Prix à payer pour t'avoir,
Insulté.
Presque traité de chienne.
Un écartèlement en somme.
Mais c'est le prix.
Prix des traîtres.
Prix des coupables.
Mais là,
Tu laisses passer.
Tu ne fais rien.
Trop pré-occupé,
À ne rien faire.

Tes jambes.
Elles t'on menés ici.
À Forks.
Et maintenant,
Dans ce café.
Il se nomme,
"Forks Coffe Shop"
Originale...
Une devanture normale,
Bien qu'un peu,
Vieillotte.
Mais bon.
Tu pousses la porte.
Tu vois une salle.
Pas spécialement belle.
Par contre,
Le type au comptoir,
Lui il est craquant...
Blond,
Yeux bleus,
Grand,
Belle carrure.
Ton type d'homme aussi.
Magnifique.
Tes jambes avancent vers lui.
C'est le serveur aussi.
Mignon...
Bref,
T'as craqué.
Tu es vers lui.
Tu souris.
Lui souris.
Des yeux de chat,
Que tu affiches.
Une lèvre inférieure,
Que tu mords,
Sensuellement.
Tu fais ta petite fille,
La fille fragile,
Celle qui a besoin de lui.
Celle qui est timide.
Tu n'ai aucune d'elle.
Enfin si,
Fragile,
Psychologiquement.
Mais bon.
Tu prends une voix,
Une voix de jeune femme,
Belle et sensuelle.
Ce que tu es.
Une voix voluptueuse,
Sexy.
Tout chez toi,
Devrait l'attirer.
Tu demandes

Bonjour, un café s'il vous plaît

Position sexy,
Encore et toujours.
Tu attends.
Il te fait ton café,
Tu t'es mise,
Les coudes sur le bar,
Tes bras devant toi posés.
Et tes épaules,
Un peu en avant.
Et du coup,
Ta poitrine et,
Ton décolleté,
Ressorte.
Une bombasse Chloris...
Une vraie.
Il a fini,
Il pose le café.
Tu le regardes dans les yeux,
Lui réponds,
Un simple merci.

Vous parlez un peu,
De tout et de rien.
Tu attends des avances.
Ce que tu obtiens,
Il te donne rendez-vous,
Ce soir,
Dans un petit resto sympa.
Il a même ajouté,
Que vous finirez dans son appart'.
Enfin !
Tu vas enfin pouvoir,
T'en taper un !
Ta première fois...
Le dernier t'as transformé.
Depuis tu n'avais plus,
Confiance.
Ni en toi,
Ni en l'humanité.
Et encore moins,
Aux hommes.
Alors tu n'avais rien tenté.
Jusqu'à ce que tu,
Trouves ce petit serveur.
Maintenant que tu as,
Eu ce que tu voulais,
Tu prends ton café en main.
Il est encore chaud.
Un dernier regard,
Vers l'homme,
Un sourire craquant
Et tu retournes.
Et SHPLAF !

Harley voulait profiter un peu, boire un café quelque part et attendre qu'un homme l'aborde ... Ou même une femme tient, pour changer un peu ! La jeune femme était certaines de ses charmes et s'ennuyaient ferme. Sa vie était fade, sans intérêt. Elle suscitait l'admiration chez les hommes, dansait pour eux sans parvenir à trouver un vrai goût dans sa vie. Même son don semblait ne plus valoir le coup. A quoi bon claquer des doigts pour obtenir ce qu'elle voulait alors qu'il lui suffisait de se pencher ? Elle soupira en s'engouffrant dans le Forks Coffee Shop en balayant les quelques clients qui se trouvaient déjà là. Une nana commandait près du bar où un homme plus que bien conservé pouvait faire office de futur coup d'une fois. Après tout, Harley était tellement en plein désert sexuel que même un papy gâteux pouvait devenir un bon coup. Ondulant des hanches, elle s'approcha du bar, se plaçant derrière la cliente qui, toute son attention braquée sur le barman, ne la vit pas et lui rentra dedans. Le café brûlant se renversa sur le haut de Harley, la faisant hurler de douleur. Elle n'était pas insensible, bien au contraire et haïssait tout ce qui était brûlant. Alors qu'elle retirait son tee-shirt afin d'être éloignée le plus possible du liquide chaud, la jeune femme foudroya la maladroite du regard.

- Non mais tu peux pas regarder où tu marches au lieu de reluquer ce type !?

Tu viens,
De renverser,
Ton café,
Pour changer...
Sur une femme,
Belle.
Magnifique.
Qui visiblement,
A beaucoup,
De mal avec le chaud.
Elle retire son tee-shirt.
Devant tout le monde,
Comme ça ?
Sans gêne.
Ça,
Chloris t'aurais,
Pas pu le faire !
Trop pudique.
En passant,
Elle te foudroie du regard.
Comme si tu l'avais,
Fait exprès.
Bon.
Oui et non.
Tu aurais pu l'éviter.
Mais pas ici.
Pas devant du monde.
Sinon,
Ta nature aurait,
Été dévoilée.

La femme,
T'engueule

Une fraction de seconde,
T'as déjà trouvé,
La réplique.
Elle est en colère.
Alors que les autres,
Ceux polis,
Ne l'aurait pas montré.
Une peste probablement,
Ça se voyait.
Peut-être que non.
Peut-être que oui...
Aucune idée.
Un moyen de savoir,
Parler avec elle.
Bref,
Soit tu t'énerves aussi,
Soit tu reste calme.
Les deux tant qu'à faire.
Tu garde la même voix.
Douce et désolée.

La suite arrive.
Ta réponse,
Moins calme.
Parce qu'elle,
T'as un peu,
Traitée de pétasse,
Quand même.
Dans un sens,
Disons.
Tu murmure,
Près d'elle.
Pas besoin,
Que les autres,
Entendent.


Tu vois claire,
Dans son petit,
Jeu.
Tu sais,
Tu l'as entendu,
Le moindre contact de cil,
Le moindre battement,
De paupière.
Tu entends tout.
Tu entends si bien,
Que c'est comme si,
Tu avais des yeux,
Derrière la tête.
Et tu sais,
Parfaitement,
Qu'elle le regardait aussi.
Tu continues à voix haute.
Fallait bien que,
Tu te fasse pardonné,
Quand même.
T'as beau avoir,
Un sale caractère,
Quand t'en as envie.
La politesse,
Avant tout.


Tu espérais simplement,
Qu'elle passerait l'éponge,
Rapidement.
Et qu'elle ne serait,
Pas rancunière.

Les gens autour de vous,
Vous regardaient.
Ton serveur,
Te regardait d'un air,
Embêté pour toi.
Craquant,
Vraiment.
Ce soir,
Ça promettait,
Une soirée majestueuse.
Magnifique.
Vraiment belle.
Surtout en sa compagnie.
Oubliant l'espace,
D'un instant,
Tes soucis,
Du moment.
Tu ne pensais,
Plus qu'à,
Votre futur soirée.
Au restaurant,
Dans lequel vous alliez,
Manger.
Enfin...
Il allait manger.
Parce que toi,
Tu ne buvais que,
Du sang animal.
Alors difficile,
De manger.
Tu prétextera,
Que tu n'as pas faim,
Ça écourtera votre dîné,
Parfait.
Vous serez plus vite,
Chez lui,
Pour la nuit.
Dans ses bras.
Ceux de Morphée.
D'un amant.
D'une nuit.
Une soirée.
Peut-être,
Une semaine ?
Juste histoire,
De rester ensemble.
De toute façon,
Ton bonheur,
Sera éphémère.
Toujours.
Un battement d'aile,
Reprendre son envole,
Sortir du gouffre,
Pour mieux retomber.
Tu as toujours...
Fonctionné ainsi.
Alors,
Il le sait,
Probablement.
Que tu n'es,
Que la muse,
D'une nuit.
Sa chimère,
Là quand il,
N'ira pas bien.
Il sera là,
Quand tu n'iras,
Pas bien.
Mais pas quand,
Vous irez bien.
Pas quotidiennement.
Vous serez des pansements.
Refermant les plaies,
Du passé.

Dur retour,
À la réalité.
Au présent.
Ah oui.
La fille devant toi.
Tu reviens,
Petit à petit.
Mais tu es mieux,
Dans tes songes.
Dans tes mensonges.
Dans ton esprit,
Une nouvelle vie.
Un nouveau monde.
Se régénère,
À l'infini.
Une guérison.
Temporaire.
Avant de,
T'écraser,
Sur le sol.
Sol du maintenant.
Sol du présent.
Ça te fait toujours mal.
Mais tu passes.
Maintenant,
Tout de suite,
Tu regardes,
La jeune femme.
Tu lui souris.
Faut bien,
Oublier dans la vie.
Et pardonner.
Sinon,
On avance pas.
Alors comme si,
De rien n'était,
Tu lui souris.

Harley la regarde, son tee-shirt à la main alors que la fille s'excuse. Elle semble un peu gentille, quand même, mais les mots qu'elle murmure à son oreille lui font vite oublier ce qu'elle vient de penser :

- Où je marche ? Je n'ai même pas fait un pas, c'était peut-être à vous de regarder derrière qui vous vous mettez. Au fait, "reluquer" le serveur ? Je ne crois pas être la seule en tout cas.

Harley la regarde, l'air fier. Cette nana ne comprend rien, ne sait visiblement rien. Elle parle à quelqu'un capable de la réduire à l'esclavage en un claquement de doigt par mégarde. Lorsqu'on entre dans un café, il est normal de se diriger vers le bar, de faire la queue si quelqu'un s'y trouve ce que, visiblement, n'a pas comprit la fille qui semble vouloir à tout prix protéger les apparences. Elle veut passer pour une fille bien, Harley sourit alors que l'autre lui propose de lui offrir un truc.

- Je vous offre quelque chose pour me faire pardonner ?

La jeune femme hausse les épaules, comme si cela n'avait pas d'importance pour elle.

- Pourquoi vous feriez ça ? demande-t-elle aussi polie qu'hypocrite. Après tout, j'aurais dû regarder où je marchais pas vrai ?

Sur ces mots, elle contourne la fille et s'approche du serveur pour commander, indifférente à tout ce monde. Finalement, elle se ravise, se détourne du bar. A quoi bon boire un verre toute seule dans un café ? Elle préférait encore rentrer chez-elle, s'emmurer dans sa chambre et ne plus jamais en sortir. Les gens la soûlaient. Elle n'aimait pas la solitude mais préférait être seule que mal accompagnée. En passant à côté de la fille qui l'a bousculée, elle lui glisse quelques mots :

- Bonne soirée vampirella.

Elle a murmuré le surnom au hasard. Généralement, cela faisait réagir les gens. Elle le disait avec l'aplomb de celle qui connaît la nature des gens. A voir si cette fille en est ou pas.

Pas besoin,
De très longtemps,
Pour comprendre,
Que cette fille n'est,
Pas nette.
Ça se sent,
À des kilomètres.
La femme,
La regarda,
Elle répondit,
À la proposition,
De boire un truc,
Par un

Pourquoi vous feriez ça ? Après tout, j'aurais dû regarder où je marchais pas vrai ?

Tu lâche un sourire,
Oui c'est vrai,
Pourquoi ?
Parce que,
Tu ne sais pas,
Être méchante ?
Parce que,
Tu regrettes ?
Tu es polie ?
Aucune idée.
Disons,
Les trois,
En même temps.
Tu te fiches,
De ce que,
Les gens pensent,
Ce qu'ils diront,
Et ce qu'ils raconteront.
Tu t'en fous.
Toi, c'est toi.
Alors,
Rappeler à voix haute,
Ce que tu lui a dis,
À voix basse,
Tu t'en fiches.
T'en as rien à secouer.
C'était simplement,
Pour éviter,
De l'humilier en public.
Voilà pourquoi,
Tu avais parlé,
À son oreille.

Elle s'approche,
De ton petit serveur.
Tu te contrôle,
Et étouffes un grognement,
Le faisant passer,
Pour une toux.
Puis finalement,
Elle se ravise.
Tu ne lui as pas,
Fait peur.
Pas à ce genre,
De gens.
Surtout pas à elle.
Même,
Encore moins à elle.
Tu le sais bien.
Avant de partir,
Elle s'adresse à toi

Bonne soirée vampirella.

Tu ris.
Elle le sait.
C'est déjà bien.
Mais elle n'avait,
Aucun droit,
De te faire souffrir,
Te rappeler,
Qui tu es.
Celle que tu,
N'aurais pas voulu être.
Un coup de poing,
Dans le ventre,
C'est ce que tu ressens.
Va extérioriser ça,
Plus loin.
Pas ici.
Pas devant ces humains.
Tu te tournes,
Vers ton serveur.


Il acquiesça,
Tu lui fais,
Un clin d’œil.
Puis tu sors.
Fulminante de rage.
Tu suis la fille.
Tu l'interpelle en pleine rue.
Vide,
Personne pour vous écouter.
Parfait.
Pas pour un crime,
Tu t'en fous.
Tu ne tue plus,
D'humain.
Juste pour,
Que vous soyez,
Tranquille.


Personne,
N'ose te parler,
De toi et ta nature,
Pour ceux qui savent,
Ils se tiennent,
À distance.
Idiot.
Tu n'ai pas un monstre,
Enfin pas entièrement,
Oui tu es,
Une vampire mais,
Tu te nourris,
D'animaux.
Plus d'humain.
Tu ne t'aimes pas.
Ni ta nature,
Ni toi.
En général du moins.
Mais là.
Te le rappeler,
C'est encore,
Douloureux.
Une vraie garce,
Celle là.
Elle a touché,
Ton point sensible.
Sûrement le seul.
Mais tu attends,
Qu'elle te réponde,
Des explications.
Limite,
Des excuses.

Harley quitte le restaurant, inspirant longuement une fois dans la rue déserte. Forks est une ville minuscule, personne ne traîne trop longtemps dehors. Forks est remplie de créatures étranges et même si les humains ne sont pas forcément au courant, ils sentent le danger et ils s'en vont. Une voix l'interpelle dans son dos, Harley s'arrête sans se retourner, un sourire se dessinant sur son visage :

- Hé ! Toi là bas ! T'es toujours aussi arrogante avec tout le monde ? Nan mais sérieux, c'est quoi ton problème ? Tu crois que je m'amusais vraiment et que j'avais fait exprès de renverser mon café sur toi ! Sérieusement ?

Elle laisse l'autre fille arriver à sa hauteur, se compose un air des plus surprit, remet finalement son tee-shirt qu'elle avait toujours à la main.

- Et bien quoi ? Je n'ai pas le droit d'être furieuse parce que j'ai été brûlée ? Et je n'ai pas non plus le droit de ne plus vouloir boire un truc ? Tu es le nouveau tyran de Forks et personne ne m'a prévenu ? Voyons Vampirella ...

Harley sait, rien qu'à la réaction de la fille, qu'elle a touché un point sensible. Elle avait raison, cette fille est un vampire et à la regarder, elle ne l'assume pas. La jeune femme se penche en avant, comme quelqu'un qui s'apprête à confier un secret :

- Moi j'suis une sorcière, enchantée !

Elle glousse. Dévoiler sa nature ne la gêne pas, elle se dévoile tous les soirs devant des hommes et des femmes affamés de fantasmes, affamés de son corps qu'ils n'auront jamais. Elle se fiche bien du regard des autres, elle est seulement impulsive, tantôt calme, tantôt explosant sans raison.

Tu continues de marcher,
Tu arrives enfin à sa hauteur.
C'est à ce moment-là,
Qu'elle décide,
De te répondre.

Et bien quoi ? Je n'ai pas le droit d'être furieuse parce que j'ai été brûlée ?

Brûlé sérieusement ?
Le mot était trop,
Fort.
Non,
À la limité,
Prendre du café chaud,
Oui,
Mais pas brûlé,
Simplement,
Parce que son café,
Était à peine chaud.
Pourtant elle a une peau,
Froide.
Donc plus sensible,
À la chaleur.
La femme continua.

Et je n'ai pas non plus le droit de ne plus vouloir boire un truc ?

Si,
Mais personne,
N'avait parlé de ça...
Elle changeait de sujet,
Déviait.
Mais continuait

Tu es le nouveau tyran de Forks et personne ne m'a prévenu ? Voyons Vampirella ...

Un frisson,
De haine,
De rage.
Un tyran ?
Toi ?
Non mais sérieux !
N'avait-elle,
Pas compris,
Qu'au contraire,
Tu te détestais,
Donc que tu ne tuais,
Personne ni effrayait ?
Était-elle aussi,
Bête qu'elle en avait l'air ?
Et puis sérieusement,
Vampirella ?
C'est ultra-moche,
Comme nom.
Surtout pour une,
Beauté comme toi.
C'est insultant...

La jeune femme,
Passe à autres choses.
Elle se penche.
L'occasion rêvé pour,
La décapiter.
D'un coup sec.
Mais non.
Tu n'es pas comme ça.
Enfin plus,
Comme toujours.
Le même discours.
Tu n'assumes pas,
Ta nature,
Ta transformation,
Ton amour que tu avais,
Pour cet homme qui t'as,
Lâchement transformé,
Sans que tu ne demandes rien,
Il est partit,
Sans demander son reste.
Alors que tu aurais,
Été compréhensive,
Que tu aurais,
Continué de l'aimer,
Vous auriez,
Fondé une pseudo,
Famille.
Vous auriez,
Vécu heureux,
Et aurait eu,
Beaucoup d'enfant.
Tu lui aurais pardonné.
Mais tu es,
Naïve.
Mais non,
Vous avez fuit.
Quelque chose,
De différent,
Mais au fond.
Vous êtes les mêmes,
Lâches et trouillard.
Alors arrête,
Et lâche toi.
Qu'est-ce,
Qui te retient ?
Tes barrières ?
Tes tolérances ?
Tes promesses ?
Rien de tout ça.
Juste sa voix.

Moi j'suis une sorcière, enchantée !

C'était ça.
L'odeur.
Ni humaine,
Ni vampire,
Sorcière.
Cette odeur infecte,
Qui émane d'elle.
Une odeur pourri,
Jusqu'aux os,
Une réputation.
Tu avais,
Beaucoup de mal,
Avec eux.
Les sorciers.
Mauvaises expériences,
Au détour, de la rivière
D'un chemin.
De ta vie.
De ton aventures,
De ton vagabondage.
Elle s'est dévoilée.
Confiante.
Beaucoup trop,
À ton goût.

Tu te dévoiles beaucoup trop facilement. Les gens savent détruire des gens comme toi. Mais soit, Vampire végétarienne, de même.

Elle se dévoile,
Tu fais de même.
Simple conviction.
Finalement,
Tu ne veux pas l'attaquer
Ou du moins,
Pas tout de suite.
Après peut-être.
Mais tu continues.

Si tu pouvais arrêté de m'appeler Vampirella aussi ! Sinon je te nomme...

Un temps d'hésitation,
Le temps de trouver,
Un nom de sorcière,
Voyante ou autre,
Personne connue,
Pouvant lui ressembler.

Irma ou même Samantha.

Voilà deux noms,
Qui étaient,
Affreusement,
Moche.
Enfin pour toi.
Après si elle,
Les appréciait,
Tu lui trouverais,
Autre chose,
De plus fun et
Plus frais.

Harley attendait la réponse de la jeune fille et celle-ci ne se fit pas attendre. Elle semblait mitigé sur le fait que son interlocutrice se dévoilait aussi rapidement. La sorcière s'en foutait. Elle avait le pouvoir de contrôler les esprits, il ne lui en fallait pas plus pour se sentir puissante et invincible. L'autre fille se montra ensuite vexée du surnom donnée par Harley. Cette dernière le trouvait au contraire très drôle et puis, il n'y avait pas de raison de se vexer pour si peu, surtout qu'elle était végétarienne et semblait bien pouvoir se contrôler en présence d'humain. Cependant, si Harley regardait de plus près, elle voyait bien que sa nature vampirique la gênait. Elle réfléchissait à un surnom qui pourrait gêner son interlocutrice, elle allait avoir du fil à retordre !

- Irma ou même Samantha.

Harley écarquilla les yeux avant de partir dans un fou rire qui lui coupa les jambes et fit naître des larmes aux coins de ses yeux. Elle trouvait ces surnoms tellement drôle. S'essuyant les yeux d'un revers de main, elle se releva et fit face à son interlocutrice en souriant.

- Tu es drôle toi ! Sinon, tu peux m'appeler Harley et me dire comment je dois t'appeler !

Elle sourit, observant son interlocutrice en attendant sa réponse.

Désolée pour le retard !


Elle te rit
Au nez,
Cette petite,
Peste...
Enfin,
C'est ainsi,
Dans ce monde,
Bizarre.
Rien à faire,
Tant pis.
Calme toi,
Te battre ?
C'est pas une,
Bonne idée...
Tu n'as pas,
Peur.
Simplement,
Ça ne
T'apporterais,
Rien du tout.
Et pis bon,
T'as pas faim,
C'est un blague,
Je sais bien,
Que t'es végé,
Mais t'as tête,
C'était drôle à voir.
Oui, je crois,
Qu'on est schyzo !
Je suis juste,
La petite voix,
Dans ta tête.
Capable d'humour,
De sérieux et autres,
Quand il le faut.
C'est compliqué,
Tu diriges ton corps,
Mais je suis,
Toujours là,
Pour parler,
Raconter ta vie,
Montrer aux gens,
Comment tu penses,
Comment tout,
Mais après tout,
Est-ce que,
Ça les intéresse ?
On va dire que oui,
Sinon je n'existe plus,
Et toi moins.
Alors non,
On va dire,
Que ça les intéresse,
Et pis c'est,
Plaisant,
De raconter ta vie,
Te tourner en dérision,
Ou non.
Enfin bref.
La petite sorcière,
Samantha là,
Elle vient de finir,
De pouffer de rire,
Enfin !
Et elle enchaîne,
C'est qu'une discussion,
Ta mauvaise humeur,
Te quitte un peu,
Quand tu m'entends,
Enfin, des fois,
Ça t'enrage parfois non,
Mais là,
Tu t'es calmée,
J'ai détendu l’atmosphère,
Oh, ça va rigole,
On est deux dans,
Cette affaire,
Toi aussi t'as,
Détendu le tout.
Bref,
Tu vas finir folle,
À m'écouter comme ça...
Ecoute là elle,
Plutôt.

Harley ?
C'est quoi ce prénom,
Ça te rappelle,
Beaucoup trop,
Les noms de pouffes,
Dans les universités...
Passons.
Faut répondre...
Dommage,
Ça t'amuse de penser,
De nous entendre.
Un jour peut-être,
Finiras-tu par vraiment,
Me répondre,
Libre de tes gestes et
Mouvements.
Mais ça n'arriveras pas,
À moins que je...
Te robotise.
Oui c'est ça.
Sinon tu resteras figé,
Selon mes envies...

- Je ne savais pas que je pouvais faire preuve d'humour... Chloris pour mon prénom, ça suffira amplement.

Que lui dire
D'autres ?
Aucune idées...
Pas grand chose,
Que tu t'excuses ?
Tu l'as déjà fait
Me semble-t-il...
Peut-être,
Devrais-tu mettre,
Fin à cette conversation,
Ou l'inviter quelque part,
Plus tard,
Pour te faire une pote.
Ouais.
Pas mal comme idée.
Allez tente ça,
On verra bien...


Ouais,
C'est pas très,
Convaincant,
On dirait juste,
Une fillette,
Qui veut pas,
Se faire gronder.
Bouffonne va.
Oh ça va,
Je plaisante...
Ce que tu peux être susceptible.
D'accord,
J'arrête de t'embêter.
On va converser,
Un peu.
Ou pas...
Attends ça réponse,
Plutôt,
Moi,
Je suis pas,
Si intéressante,
C'est toi qu'on veut voir !
Allez,
Ecoute bien sa réponse,
Tends l'oreille.