Parlons peu, parlons bien. [Zachary]

Selon le jeune homme, sa propre mère était surprotectrice. Eurydice pouvait être une ennemie redoutable si on la défiait. Il était évident que la présence d’un humain au sein de la « famille » était quelque chose qui la dérangeait. Couvrir un être humain nous ferait tous passer pour des faibles, j’imagine que Eurydice avait conclu un arrangement avec la mère de Zachary. Je tâcherai d’en savoir plus au sujet de cette histoire lors de ma prochaine confrontation avec ma créatrice, non pas que j’étais une passionnée des ragots mais parce que leur situation était plutôt intéressante. J’étais curieuse de savoir ce que Eurydice avait derrière la tête. Il serait dommage que Zachary, qui avait l’air d’être quelqu’un de fort sympathique finisse par y perdre la vie, bien que ce soit le cadet de mes soucis.

-Ah.. Sacrée Eurydice. Il vaudrait mieux pour toi que ta mère te transforme rapidement si tu ne veux pas devenir son prochain repas.

Certes, il avait ses raisons de ne pas vouloir devenir comme nous, mais sa patience finira par lui coûter cher. Je connaissais assez Eurydice pour savoir que tôt ou tard, elle perdra patience.

-Enfin bon, cela ne me regarde pas. Mais ne tarde pas trop à te décider.

La journée commençait à toucher à sa fin, une bonne nouvelle pour les personnes comme moi qui chassaient la nuit. Mais avant de vagabonder à la recherche de ma prochaine victime, je devais retourner au manoir afin d’être sûre que les volturis n’aient pas besoin de mes services. J’adressais un sourire amicale à Zachary.

-Ravie d’avoir fait ta connaissance Zachary. Et je te souhaites bon courage pour ta future nouvelle vie en tant que vampire. Tu verras, on s’y fait rapidement.

Encore une journée où je m’étais comportée comme une personne abordable. Mais l’histoire et les décisions de Zachary m’avaient bien intriguée. Et puis, il faisait presque parti du clan des De Wistan, alors je ne voyais pas l’intérêt de le représenter comme une menace. Je réajustais ma cape avant de finalement regagner le manoir, laissant le garçon à ses occupations.