Partie de chasse - Avec Ashley White [En cours]

Je reste calme. Enfin je tente. Je respire. Comme les humains. J'inspire et j'expire. J'essai de rester calme. J'essai de me contenir pour ne pas lui arracher la tête. C'est une petite garce. Une sanguinaire qui tue pour le plaisir. Je déteste ce genre de vampire. Ils ne servent strictement à rien ici. Je n'aime pas les humains pour cette raison. Juste l'envie de tuer. Les animaux se nourrissent par besoin, seul le chat est capable de torturer une souris pour le plaisir, les autres ont une conscience tout de même. Nous, les Hommes, on tue aussi pour le plaisir. Pour le territoire. Pour une religion. Pour les ressources. Imbécile. C'est tous ce que nous sommes. Ma foi, cette vampire régule le taux d'humain. Sauf qu'elle tue des gens qui n'ont rien demandé. Je l'envoie en Amérique du Nord et elle nous tue les chefs des cartel de drogues ou quoi, là elle serait vraiment utile en régulant le taux de cons. Autant là. Autant là. Autant là j'ai envie de la tuer parce qu'elle ne régule rien du tout. Elle est stupide. Et j'ai très envie de lui régler son compte, au moins je servirai à régler le taux de nodocéphale du côté de vampire. C'est vrai que j'ai la rage contre son comportement enfantin. Une gamine pourrie gâtée. J'ai une immense envie de lui arracher la tête. Mais finalement, je me détourne. Je me retourne, dos à elle. Je fais un pas. Elle se place devant moi et me lance glacialement :

-  Rejeter sa nature sanguinaire, c'est pas top chérie, les vampires ça tuent et ça fait des dégâts. C'est pas de ma faute si tu regrettes ton ancienne vie d'humaine foireuse, alors tu m'engueule encore une fois, UNE fois, ta tête va glisser dans le caniveau. Compris pétasse ?

Je ris. Elle ose me parler comme une vulgaire nouvelle-née. Si seulement elle savait qui j'étais. Une vampire qui a traversé les guerres, éviter des désastres et probablement aidé à sa conception et sa transformation. Dois-je réellement lui expliquer que grâce à mon pouvoir de lire l'avenir, j'ai pu le modifier et permettre d'éviter que tout le monde s'en prenne à tout le monde ? Je ne sais pas de quels origines sont ses parents, ni leur religion, mais ils auraient pu ne jamais naître. Alors qu'elle ne commence certainement pas à m'insulté ou elle finira en charpie. En chair pour les corbeaux, s'ils veulent bien de cette carcasse putride et moisi de l'intérieur. Qu'avait-elle fait, elle, pour la planète ? Rien. Elle empirait l'état de la terre rien qu'en existant. Elle dégustait tranquillement son cœur devant mes yeux. Pourtant, ses gestes étaient sauvages et n'avait rien de délicat. Elle me faisait pitié. Et en plus de ça, elle osait encore me parler.

- Chérie je te rappelle juste que les vampires normaux donc sanguinaires sont voués à tuer, boire et égorger, nous sommes damnés et condamnés à vivre comme ça. Si tes principes de petite hippie de merde est de laisser vivre les bouts de chairs ambulants, je me ferais un plaisir de t'arracher la gueule car les fins de race comme toi pourrissent et donne l'impression que vous êtes de pauvres chouineurs sur leur sort. T'as beau être plus âgée que moi, mais tu rejettes notre véritable nature.

Cette fois, il me sembla bien que je ris. D'un rire faux mais ses paroles étaient tellement idiotes. J'allais lui expliquer mon point de vue rapidement. Je n'allais pas lui parler longtemps, je n'instruis pas les cons. Et encore moins les pétasses de son genre.

- Par où commencer ? Petite vampirette... Je lui tourne doucement autour comme un prédateur autour de sa proie. Je ne rejette pas ma nature. J'améliore ma condition. Toi tu t’intègre dans la société aussi bien qu'une fesse d'huître le ferait. Moi je peux vivre une vraie vie saine et chouette en vivant dans la société de la "chaire ambulante" comme tu l'appelles. Mais ça me plaît. Parce que je peux les côtoyer et avoir des amis humainement parlant. Pas comme tes amis vampires aussi fou et cons que toi. Grand bien te fasse de bouffer des humains. Si tu es assez cruelle pour arracher des vies innocentes c'est probablement parce que tu as vécu une vie humaine aussi pourrie que tu décris la mienne. Moi j'ai été aimé. Moi j'ai eu la chance d'avoir une famille. La vie m'a simplement retirée mes deux parents trop tôt. Mais j'ai aimé ma condition.

Je fais une légère pause, je m'éloigne de trois pas d'elle et je reprends sur le même ton. J'étais déjà assez fière de lui envoyer ça en pleine face mais je n'allais pas m'arrêter là.

- Tes menaces ne me font pas peur. J'ai vu assez de gens comme toi pour savoir que vous n'êtes pas différents des autres. Vous vous fondez dans la masse. Submergé par le flot de vampire. Tu ressemble à ces gens. Tu n'es pas différente... Ensuite, je pense que tu peux m'"arracher la gueule". Et sache que je ne chouine pas sur mon sort... Je suis heureuse de ma vie vampire, ça n'a pas toujours été le cas mais je ne regrette rien. J'ai eu la chance d'adopté une fille en étant plus jeune. Je sais ce que ça fait d'être mère et fille aimante et aimée. J'ai vécu dans un temps pas facile mais j'ai toujours été heureuse. Ce n'est certainement pas des putrelle comme toi qui va m'apprendre à manger. Et encore moins à ce que je dois ou non manger. Alors, repars chasser tes humains comme tu l'entends, je ne veux plus te recroiser. Je te laisse sur cette partie de chasse, je regrette de t'avoir suivie. Sur ce, bonne chasse.

Je tournai définitivement les talons et à l'allure vampire, je courais vers un petit ruisseau qui coulait. A elle de me suivre ou non. Je n'en ai rien à faire. Il faut juste que je me calme. Elle m'a profondément énervé cette Ribaude. Grr. Ce que je retournerai bien lui arracher la tête sur le champ... Je danserai autour de son bûcher. Cette sorcière.