Entre humains, on peut se lier d'amitié ? [PV Vlad]

C'était un matin comme un autre, ni trop chaud ni trop froid à mon goût, je n'avais pas cours ce jour là et je n'avais aucune envie de rester chez moi à me tourner les pouces ou même encore faire les cents pats. Il me restait plusieurs options : soit aller en ville me balader soit aller chez des amis ou bien aller courir. J'éliminais directement la première possibilité car je n'avais aucune envie d'aller en ville tout ça pour ne rien faire ou juste regarder les pigeons près des parcs et sincèrement ça ne me tentait pas plus que ça. La deuxième option fut vite éliminée elle aussi, mes amis étaient parti voir un musée ou bien ils bossaient pour les cours du lendemain. Il me restait donc une seule option, qui restait quand même ma préférée : aller courir. Ca faisait un petit temps que je n'avais pas été courir, enfin façon de parler, je n'y étais plus allé depuis 2 semaines mais pour moi qui en faisait 1 fois par semaine voir parfois 2 fois c'était une catastrophe aussi bien pour mon corps que pour mon esprit.

J'ouvris mon armoire, balança des vêtements sales dans la manne à lessiver, farfouilla encore un peu et enfin je trouva un short gris/noir de sport. Plus facile pour trouver le haut, j'ai ouvert ma fenêtre et je constata qu'il faisait encore plus chaud que j'avais espéré et donc je décida de rester torse poil, pas très beau je sais mais tant que j'étais à l'aise ça me convenait parfaitement. J'enfila mes baskets de sport, couleur rouge sang en légèrement plus clair, dévala les escaliers et me dirigea vers la cuisine là où se trouvait ma sœur. J'échangea quelques phrases avec et me retrouva vite devant la porte de chez moi, smartphone en poche et écouteurs pendus aux oreilles.

Je commença à courir de chez moi au centre sportif où j'allais d'habitude, c'était plutôt tranquille même s'il y avait parfois beaucoup de monde. Je regarda ma montre, je ne me fixais pas d'objectif aujourd'hui c'était "soft" ce coup-ci. Sur le chemin je croisa deux, trois fille de mon école, leur souris en écoutant leurs messes-basses du genre : craquant pour un geek ou bien encore mignon ou tout autre chose dont je ne trouvais pas utile de m'en rappeler. Une fois arrivé au centre, je m'arrêta quelques instants, histoire de reprendre mon souffle et de me reposer et continua tout de suite après sur ma lancée.

Une fois dans ma course, je commençais à regarder le paysage, observer les gens et leurs manies, penser aux cours. Je vis une jeune femme au loin, éloignée des autres, intrigué de savoir qui était-ce, je m'approcha en marchant. Petit prétexte pour se reposer et je m'approcha de la demoiselle en question qui se retourna tout de suite après. Jeune femme, cheveux blonds/châtains, la vingtaine, légèrement plus vielle que moi. Je n'eus même pas le temps de reprendre totalement mon souffle que la fille me questionna :

- Salut ! Moi c'est Lexi et toi ? Ça te dirait qu'on fasse un peu de sport ensemble ?

Elle s'appelait donc Lexi, ce n'est pas un prénom courant aussi bien à Forks qu'à Memphis mais je trouvais que c'était très original.

- Euh.. Salut, je m'appelle Vlad enchanté ! Euh.. Oui pourquoi pas ça me fera de la compagnie.

La jeune femme but un coup d'eau et s'attacha les cheveux à je ne sais combien de reprises, d'abord une queue puis un chignon... Tout un bazar ! Enfin je ne vais pas m'en plaindre car tout ce temps écoulé m'avait permis de reprendre peu à peu mon souffle. Cela m'avait également permis de mieux contempler Lexi, beau corps, beau visage, elle était en bonne forme et avait l'air tout à fait naturel par rapport aux filles de mon école. Une petite voix me disait au plus profond de moi : "Arrête de la regarder, elle est peut être prise. Si tu tentes quelque chose et que son mec débarque tu vas te faire tuer." et pourtant cela ne m'avait pas empêcher de détourner le regard. On s'échangeait des sourires comme si c'était un concours de celui qui souriait le plus longtemps. Mon seul atout, je pense, c'était mes yeux, on m'avait souvent dit que j'avais des yeux bruns/marrons profonds et qu'on pourrait s'y perdre dedans.

Après avoir réussi à s'attacher les cheveux, on commença à courir peu à peu histoire de reprendre le rythme, j'essayais de ne pas aller trop vite pour ne pas la faire faire un malaise ou je ne sais quoi mais elle tenait bien le rythme et au fur et à mesure je commençais à augmenter ma vitesse. J'étais en forme pourtant je manquais d'exercice et ce n'est pas en restant à un banc ou devant son ordinateur qu'on va se muscler. J'ai eu cette "addiction" au sport le jour où j'ai entendu à la radio qu'un jeune garçon s'était suicidé car il n'arrivait pas à supporter son physique et essayait de faire du sport tant bien que mal mais que ce n'était plus à sa portée. Ca m'avait fait réagir, je voulais être bien dans mon corps et pouvoir le dire haut et fort. Cette histoire me motivait et c'est ce qui m'a poussé à aller courir chaque mois puis toutes les deux semaines et ensuite toutes les semaines au minimum. Même si les études me prennent du temps, j'en trouverai toujours pour le sport.

Après quelques minutes de course intensive, elle continua à me questionner sans doute pour ne pas que je reste un inconnu pour elle et je voulais également en savoir davantage sur elle, histoire que si elle a un mec que je sois prêt à me protéger :

- Alors dis-moi, tu fais souvent du sport ?

- Oui j'en fais toutes les semaines généralement sauf quand j'ai un emploi du temps chargé. Je repris mon souffle afin de pouvoir continuer mon dialogue. Et toi? Tu tiens bien le rythme.

Aller on essaie de faire des compliments discrets mais qui font du bien, qui sait peut être était-elle célibataire, pour être franc ça ne me déplairait pas de... Enfin vous voyez où est-ce que je veux en venir. Mais bon restons dans la réalité et continuons à nous focaliser sur la course, je ne veux pas qu'on croie que je suis pervers ou même en manque mais je dis juste "pourquoi pas?" sait-on jamais.

Elle expliqua donc qu'elle en faisait dès qu'elle en avait le temps, un point commun entre nous deux. Je n'ai pas énormément le temps avec les cours et donc c'était dur pour moi de tenir un rythme normal. C'est sans doute grâce à cela qu'elle tenait bien la route. Belle et sportive que demander de mieux, elle avait tout pour elle. Je restais concentré sur ma course mais je continuais à l'observer du coin de l'œil après tout pourquoi s'en priver ? Je respirais, expirais, un cycle perpétuel sans faire trop de bruit.

Vers la fin de la piste, je sentais bien qu'elle commençait à avoir du mal mais elle tenait bon, je l'aurais admiré rien que pour ça, pour sa ténacité. Je commençais peu à peu à ralentir même si c'était à peine visible, mon but n'est pas de tuer des gens en courant. J'en connais qui se seraient écroulés pour moins que ça, rien que le fait de courir les auraient déjà tués. Je continuais à la fixer en souriant, autant mettre toutes les chances de mon côté au cas-où il y aurait quelque chose. Elle continuait à courir de plus en plus lentement, comme si des poids l'alourdissaient et se battaient avec ses propres jambes pour tenir le rythme. Elle continua son interrogatoire.

- Mais dis moi, cela ne dérange pas ta copine que tu fasses autant de sport ? Enfin, je suppose qu'avec un physique pareil, tu dois en avoir une...

Ahah, elle commence à me complimenter implicitement, c'est bon signe. On me le disait de temps à autre, sincèrement c'était plutôt plaisant mais je ne m'en venterais pas pour autant. Une copine? Pas pour l'instant, mon ex m'a fait vivre un cauchemar ce qui m'avait profondément dégoûté des filles comme elle. Ce genre de filles trop possessives voire totalement collées à vous qui se vexent pour un mot, sont jalouses comme personne, la moindre fille qui me regardait se faisait manger par son regard assassin. Je l'avais quittée suite à une dispute juste parce que j'ai regardé sa meilleure amie qui m'avait demandé s'il y avait une tache sur sa veste, je ne vous raconte même pas l'embrouille qu'il y a eu pour ça sans parler de celle avec sa meilleure amie en question. Non je voulais respirer un peu, je n'aimais pas me faire trimballer à chaque soirée d'un de ses potes ou encore d'aller faire les boutiques car si j'avais le malheur de regarder la caissière, elle me le reprochait une fois sortis du magasin. Peu de temps après, j'étais très heureux, le simple fait d'avoir 1 journée sans se faire bombarder de messages me rendait déjà un peu joyeux. Je ne dis pas que je dirais non si je tombe amoureux, j'espère juste que je n'aurait plus à supporter ça.

- Oh, je n'en ai pas... Je suis célibataire. Et toi?

Retournons l'interrogatoire, en savoir plus sur elle sans que cela ne paraisse inapproprié et forceur. Je ne veux pas qu'on me voie comme un fou, obsédé de filles qui les harcèle, non je ne suis pas comme ça mais quelque chose chez elle m'intriguait : était-ce parce qu'elle était sportive, belle? Je ne sais pas mais ça avait sa part d'importance la dedans. C'est mental. Je n'aurais pas dit non pour l'embrasser.

Arrivés en fin de piste, on s'arrêta, essoufflés. Elle finit par boire sa bouteille voire la vider totalement dont une partie avaient été lancée sur son corps ce qui mettait encore plus ses formes en valeur. Ca ne me déplaisait pas, j'essayais juste de ne pas trop regarder histoire que ça ne soit pas suspect mais bon. Je fis de même un peu après, pris de l'eau et m'en mis un peu partout dans le dos, sur le torse et un peu dans les cheveux. Elle m'invita alors à aller boire un verre. Ca va plutôt vite, pourquoi pas, je ne passe pas à côté de ce genre de choses et peut être que j'en saurais davantage sur elle. Je répondis positivement à cette offre tout en regardant mon smartphone pour savoir combien de kilomètres j'avais parcourus. Je souris d'un air satisfait et le rangea ensuite pour ne pas faire "geek" ou bien encore "no life".

- Tu veux aller dans quel bar?

Elle avait un léger frisson, une tentation de la serrer contre moi me vint à l'esprit mais une autre partie de moi me disait que c'était trop tôt et que je ne devais pas alors je me suis abstenu. Avec ses cheveux mouillés, ses yeux scintillants et le soleil en fond, on se serait cru dans un film Hollywoodien, le moment exact où le mec met sa main sur la joue de la fille et l'embrasse. Encore trop tôt me suis-je dis intérieurement. Elle passait sa main dans ses cheveux, de quoi me tenter encore un peu plus sans succès apparemment. Je fis de même avec les miens qui étaient totalement décoiffés à cause de la bonne douche que je leur avais donné quelques instants avant.

Je n'aurais peut être pas dû dire "bar", ça fait de moi quelqu'un d'habitué à être ivre ou tout simplement de boire. Je m'y rendais très rarement car ce n'était pas mon fort ni ceux de mes potes mais bon... Je devais essayer de l'impressionner du haut de mes 18 ans alors qu'elle en avait sûrement la vingtaine à vue d'œil. Ca parait étrange mais je supporte plutôt bien l'alcool, je ne suis pas du genre à oublier ce que je fais en soirée, j'ai toujours un léger souvenir et j'essaie de rester rationnel dans mes réponses même si parfois faire un phrase correcte devient plus dur.

Elle me proposa d'une voix tendre :
- Je ne suis pas vraiment tentée par les bars. Disons que c'est là qu'on trouve les ivrognes, et les gens peu fréquentable. En plus de ça, il me semble avoir vu une bouteille de vin dans mes placards. Peut-être pourrions-nous dîner ensemble ? On pourrait se rejoindre ici, ce n'est pas bien loin de chez moi ?

Je le savais, le bar n'est pas la meilleure manière de faire connaissance et j'avoue que sur ce point elle n'avait pas tout à fait tort j'étais même d'accord là dessus. Elle m'invite chez elle? Hummm... C'est qu'elle a une idée derrière la tête, on n'invite pas un parfait un connu chez soi si on veut juste être ami. Elle attend quelque chose de ce rendez-vous et moi aussi, du moins je pense. C'est très spécial cette sensation, je la désire sans en être amoureux, c'est une première pour moi. Au pire si ce n'est qu'une fois... On restera peut être amis après même si on aura un lien d'amitié plus fort... Bon je ne vais quand même pas refuser une telle offre, elle est alléchante et ça me tente bien s'il se passe quelque chose après. Qu'est ce que je risque ?

- Oh oui pourquoi pas ! Oui pas de problème, la transpiration ne me rend pas si beau que ça. Ai-je ris.

J'étais impatient à l'idée de la revoir en tenue plus quotidienne, j'avoue qu'elle était pas mal en tenue de sport mais alors en tenue normal... Je fulminais déjà dans ma tête de savoir quels vêtements j'allais porter, je planifiais tout, même du parfum s'il le fallait. Ca faisait un petit temps que je n'avais rien fait avec une fille alors je ne laisserais surement pas ce rendez-vous m'échapper. Suis-je obsédé? Non je ne pense pas, juste certaines pulsions qui prennent le dessus..

Elle fit mine d'être satisfaite de ma réponse, mit une main sur mon torse et m'embrassa sur la joue. Ce qui avait réussi à me faire rougir un peu. Je la regardais s'éloigner et lui fis signe de la main. Je partis quelques secondes après toujours en courant. On a commencé en courant et bien terminons de la même sorte.

Arrivé chez moi, je prévins ma sœur que j'étais rentrée et lui déclara que je sortais chez une fille ce soir, Laïla me fit un clin d'œil comme si elle avait déjà tout compris. Je courus vers la salle de bain, lança mes vêtements dans ma manne à linges et ouvris la douche. L'eau était à une température idéal, pas froide, pas trop chaude mais assez pour détendre mes muscles mis à rude épreuve aujourd'hui. J'y suis resté quelques minutes et ensuite je sortis de la douche. J'enfila une serviette pour cacher mon tout le bas du corps et me dirigea vers ma chambre.

A peine rentré dans ma chambre, j'ouvris mon armoire cherchant des vêtements. Bon décontracté ou pas ? Va pour décontracté, après tout elle a plus ou moins mon âge, je ne vais pas me ramener en costar pour autant. Je saisis un débardeur plutôt couleur brun et noir avec des motifs spéciaux, je l'enfila. J'adore les débardeurs car au moins tout mon bras est à l'air et au moins on peut remarquer que j'ai un peu de muscles. Ce qui a le don d'attirer les filles, espérons que ça fonctionne avec Lexi, surtout qu'avec un corps comme elle a, il faut se montrer à la hauteur de ses attentes. Pour le bas, ce sera un pantalon noir et mes chaussures quotidiennes achetées il y a peu...

Bon maintenant direction le complexe sportif, encore une fois. Je descends prévenir ma sœur de mon départ et de ne pas s'inquiéter si je ne rentrais pas le soir même, elle me sourit comme pour dire "j'ai compris ne t'inquiète pas". On se comprend toujours facilement avec ma sœur, un simple regarde suffit pour savoir ce que l'autre veut exprimer. J'entrouvre la porte, vérifie que je n'ai rien oublié. Mon téléphone, check. Mon porte feuille pour un taxi au cas où ça part en cacahuète. Non c'est bon, je pense avoir tout. Je sors donc et je ferme la porte.

Je suis enfin au centre sportif, c'est fou comme c'est long d'y arriver sans courir avec en plus un détour chez le fleuriste pour lui acheter une rose. Je regarde ma montre, je suis encore en retard de quelques minutes, je la vois arriver. Elle s'excuse pensant que je l'attendais, vétue d'une magnifique robe rouge que je ne tardis pas à complimenter,  je lui offris la rose que j'avais acheté quelques instants avant et je la suivis jusque chez elle.

Je me retrouve dans une maison, elle est très belle. La maison est très bien aménagée, il y fait une température ni trop chaude ni trop froide. La maison semble totalement rangée.

- Tu m'excuses quelques minutes ? Il faut que j'aille sortir de quoi boire et mettre quelque chose à cuire.

Je restais debout et lui fis un sourire l'air de dire "pas de soucis", elle me fit un bisou très proche de ma bouche et parti ensuite. Je continua alors de regarder sa maison de fond en comble, regardant chaque décoration et chaque meuble. Elle revient quelques minutes après ouvrant une bouteille de rosé, je ne suis pas trop vin mais faisons un effort. Elle me dit signe de s'asseoir sur le canapé, ce que je fis immédiatement. Le vin n'était pas si mauvais, je pense même que j'appréciais le goût. Elle brisa le silence.

- Sinon, tu fais quoi dans la vie ?

Je termina ma gorgée et lui répondis.

- Je termine ma dernière année au lycée, je rentre bientôt dans une école de graphisme et je suis des cours de codage. Je ris un peu voyant ça tête étonnée et je poursuivis. Et toi tu fais quoi ?

- La journée je suis serveuse dans un bar sur Jacksonville. Et le soir, je suis strip-teaseuse dans ce même bar.

Ah oui, je ne pensais pas qu'elle en faisait tant, ce qui explique pourquoi elle a un corps comme ça. Sur le coup, je pris une gorgée de vin et je fis mine de ne pas être étonné. Je ne suis jamais allé à Jacksonille donc je ne connais pas vraiment le bar dans lequel elle pourrait travailler. Mais bon poursuivons, je continuais de boire le vin et je m'en étais même resservi tant il était délicieux.

Je sentais l'odeur de rôti qui ne faisait que me mettre l'eau à la bouche moi n'étant pas si fan de viande que ça. Elle semblait perdue dans ses pensées comme si elle pensait à ce qu'elle allait faire demain ou je ne sais quoi. Elle me sourit et caressa mes bras avec ses ongles, j'eus un léger frisson. Je la regarda et souris. Elle sourit et prépara sa question avec, je suppose, une envie d'avoir une réponse positive.

- Je me suis permise de préparer le repas pour deux. Tu manges bien ici ?

Je souris et lui répondis.

- Oh oui, c'était pas le but?

Elle envoyait des signaux comme si elle voulait que je l'embrasse, ce qui n'a pas tardé, je me pencha d'un air confiant vers elle et fis que nos lèvres se touchent pour un baiser.

Elle croyait sûrement que je ne venais que pour boire un verre et repartir. J'ai bu une dernière gorgée pour finir mon verre et me leva en lui demandant où étaient les toilettes. Je me dirigea vers les toilettes, fis ce que je devais y faire et revins dans le salon. Je m'essaya à la table, le repas était déjà prêt et je préparais mentalement une question pour en savoir plus.

- Tu as de la famille à Forks?

Elle me fit quelque peu attendre en préparant un Mojito et coupant les tranches de citron vert. Et me répondit dès qu'elle eut fini.

- J'ai laissé ma famille derrière moi quand je suis partie. Des histoires personnelles.

Donc des histoires familiales, je comprends, c'est pas facile même si je n'ai pas ce problème vu que j'ai perdu la quasi totalité de ma famille. Elle n'avait donc pas la vie facile, comme ça nous étions deux dans ce cas.

- Oh moi je n'ai plus de parents.

Je goûta le repas qu'elle avait soigneusement préparé, planta ma fourchette dans la viande et la coupa délicatement avec le couteau. C'était exquis. Un véritable régal pour les papilles. Elle ne manqua pas de me demander mon avis sur son chef d'œuvre culinaire.

- Oui c'est excellent, merci encore de m'inviter.

J'essayais d'en savoir plus sur elle tout en faisant le garçon pas trop curieux. Elle m'intriguait et pourtant je ne ressentais rien pour elle. Quelle bien étrange histoire, ce n'était pas trop mon genre mais bon passons.

- Ca fait longtemps que tu habites à Forks? Je ne t'ai jamais vu au centre sportif.

J'étais intrigué car je ne l'avais jamais vue et pourtant je me rendais souvent au centre. Son visage m'était parfaitement inconnu mais j'essayais de me le remémorer comme si c'était une amie d'enfant ce qui était presque impossible. Je n'oublie jamais voire très rarement un visage qu'il soit marquant ou non alors je n'aurais jamais pu l'oublier. Peut être l'avais-je déjà vu dans les bois en me promenant ou bien encore en ville qui se baladait. Je n'en sais rien.

Je continuais mon repas, étant très satisfait du goût et des saveurs parfaitement mis en association. Je bus deux, trois gorgées du mojito qu'elle m'avait servi, il avait très bon goût alors que je n'aime pas trop la menthe à la base. J'attendais sa réponse tout en terminant le repas.

Donc elle ne courrait qu'en forêt, étrange j'y vais souvent mais je ne l'ai jamais aperçue, bref passons elle ne devait peut être pas prendre les mêmes sentiers que moi. J'avoue que la forêt est un endroit idéal pour courir, un endroit assez paisible pour que quand on court, on puisse écouter le chant des oiseaux et observer les feuilles des branches bouger suivant le rythme du vent.

Nous avions fini le repas sans dire ajouter un seul mot, elle se leva et débarrassa nos deux assiettes, en pris deux autres plus petites et sortit un gâteau au chocolat. En temps normal j'aurais sûrement refusé comme je fais plutôt attention mais cette fois-ci je me suis dit "pourquoi pas un petit plaisir ?". Elle ajouta de la crème anglaise et je pense un peu d'extrait de vanille.

Elle déposa la vaisselle, mis sa main sur mon bras ce qui provoqua un léger frisson de plaisir, mis son autre main dans mes cheveux et m'embrassa. Ce qui sans mentir ne m'avait pas tant déplu vu qu'elle m'attirait quand même. Elle s'est assise, toujours avec ce regard charmeur, on aurait dit qu'elle en avait envie plus que moi tout compte fait... Je mangea alors le gâteau qui était moelleux et très bien sucré, l'arôme de vanille ne faisait que sublimer ce chef d'œuvre.

Un fois fini, je pris moi même l'initiative de prendre nos deux assiettes et d'aller les apporter dans la cuisine pour faire l'homme galant. Je ne faisais pas uniquement ça par politesse, j'espérais que ça la charmerait un peu et pourtant je ne suis pas du genre à vouloir charmer les filles mais bon, ses yeux, son corps m'incitaient à le faire.

Je revins près de la table, l'admira quelques instants. Je mis ma main sur sa joue, m'arrêta un instant pour regarder son visage, et l'embrassa. Je lui chuchota à l'oreille d'une voix chaude et élégante.

- Très appétissante cette soirée.

- Et elle ne fait que commencer.

Comme ça nous avions les mêmes plans... Sans vous mentir, j'attendais ça depuis le début du repas, je sentais son envie pour moi et je commençais à avoir envie d'elle au fur et à mesure que la soirée passait. Je m'étais lancé en l'embrassant, bien que je faisais exactement ce qu'elle attendait de moi. Je pense que tout était préparé depuis le début, enfin, je pense. Elle me donnait envie et je n'ai pas pu résister... Comme quoi même les hommes sont faibles devant la beauté d'une femme.

C'est maintenant que ça devenait intéressant, elle commença à me caresser les bras avec ses doigts et ma peau avec ses ongles. Elle me prit la main droit pour venir entrelacer nos doigts et caressa mon torse. Elle savait se faire désirer et je savais comment la combler. Sa tête venait se hisser jusqu'à mon cou, me mordillant gentiment la peau. J'inversa la tendance en mettant ma tête près de son cou, lui faisant ainsi un suçon et pendant ce temps là, je descendis mes mains jusqu'à ses fesses. Elle nous dirigea vers sa chambre qu'elle fermât juste après, il y avait une lumière rouge, ça semblait romantique.

Je retira alors doucement sa robe pour ne pas l'abimer, le déposa délicatement à terre et mis Lexi sur le lit, j'étais en position dominante au dessus d'elle, je continuais à l'embrasser dans le cou et fis descendre ma main dans sa culotte et titilla un peu son organe. Je retira ensuite son soutien gorge, la laissant en seins nus et retira sa petite culotte. J'attendis qu'elle en fasse de même avec mes vêtements pour la faire attendre, pour me faire désirer et je savais qu'elle en avait envie même je pense plus que moi.