Un peu d'aide mademoiselle ? - Avec Vlad Marcos [Terminé]

Je sors enfin de là ! Les bouquins c'est plaisant mais je fais des overdoses parfois ! Bref, je suis allée m'acheter quelques livres de cuisines, pas mal pour mon petit serveur que j'espère revoir bientôt. J'ai aussi des livres sur plusieurs langues du monde, pour mieux apprendre. Qu'ai-je pris d'autre ? Des livres sur les légendes du coin, c'est très important ça, pour mieux s'intégrer et comprendre d'où viennent certains phénomènes présent ici et pas ailleurs. Juste pour se cultiver, ça peut être une bonne chose aussi. Et après je crois que c'est tout ce que j'ai... Ah oui, j'allais oublier le plus important. Un livre humain très drôle et vachement bien fichu. Un livre avec des dessins et des positions incroyable. Pourquoi ne pas essayer de les refaire avec un  partenaire. Bien sûr c'est un livre sur des positions au lit, pas les quarante-cinq façon de s'asseoir droit sur une chaise, ça on s'en fout un peu !

Mais bref ! Je sors chargée comme une mule, on caille dehors mais j'arrive plus à sentir le froid, je dois être à la même température que l’atmosphère. En tout cas, j'ai deux sacs pleins à craquer. Ah mais oui, l'un vient bien de craquer ! Putain mais pourquoi c'est toujours moi sur qui ça tombe ?

J'essaie de ramasser tant bien que mal mais même en étant vampire, j'ai pas trente-six-milles bras du coups j'en ai qui tombe, d'autres qui glisse petit à petit. Et j'ai le deuxième sacs qui... ET MERDE ! Il a craqué aussi ! Je crois que c'est à ce moment là que j'ai juré tout ce que je savais. Et putain de merde, fais chier !

Bon reprenons. Je rentre à pied jusqu'à chez moi. J'ai mes deux sacs qui ont craqués. J'ai une trentaine de livres plus ou moins gros à ramener. J'ai deux bras. Je peux prendre qu'environ quinze livre en tout. Il fait nuit. Je suis seule. Et... Mais attendez voir.

Je renifle et... Mais qu'est-ce que c'est que cette odeur ? Serait-ce de l'humain ? Un humain par là ? Bas tient, pt'être qu'il sera pas con et qu'il viendra m'aider ! En tout cas, j'entends plusieurs cœurs battre, faut dire qu'il y a ceux de la librairie aussi... Mais il y a un souffle plus proche et des pas. Il y a bien un humain dans le coin.

Prions pour qu'il puisse m'aider !

HRPG:

Il faisait nuit, je revenais de chez un ami pour un projet de groupe qui a duré assez tard, faute de temps ou de moyen, on a bossé environ 4,5h dessus sans qu'on le termine complètement. Juste quelques dernières modifications et ce sera enfin fini.

Je me balade dans les rues en ville pour rentrer chez moi, j'admire certaines vitrines éclairées avec de beaux vêtements en pensant les acheter bientôt. Il fait plutôt sombre, je ne devrais pas croiser du monde ou juste des gens ivres mais c'est facile à esquiver. Je marche en passant devant des cafés et bars, je reconnais deux, trois amis, je leur fais signe et viens leur dire bonjour. Ils me proposent un verre, je refuse poliment. Je n'aime pas consommer tout le temps de l'alcool, je ne vois pas l'intérêt même si c'est parfois plaisant de boire deux, trois, quatre, cinq verres d'affilées.

Je m'approche de la librairie, tout doucement, je vois une femme ou une jeune fille en sortir avec deux sacs remplis à ras bord. Je vais me proposer pour l'aider c'est le moins que je puisse faire, au fur et à mesure que j'avance, j'entends des craquements : les sacs ! Ils ont tous les deux laché presque simultanément. Ah foutu sacs en plastiques seulement quelques cents mais en résistance zéro. Je la vois se pencher pour les ramasser rapidement, comme si elle avait peur du ridicule. Je regarde à travers les fenêtres de la libraire, personne ne réagit, il n'y a plus d'homme galant sur terre ou bien? Grâce à l'éclairage, je peux apercevoir des fragments de son visage. La vingtaine, blonde, un visage sublime, des yeux scintillants de milles feux, je ne vois plus qu'elle dans cette rue. Un sentiment me traversa, était-ce un coup de foudre comme ça? Ca n'arrive que dans les films mais j'ai cette sensation, exactement la même comme si j'avais été ensorcelé par ses yeux à l'aide d'un simple regard. Une pulsion, je commença à accourir vers elle comme si ma vie en dépendait.

Une fois arrivé près d'elle, je m'abaisse, l'aidant à ramasser ses livres. Je les observe, des livres linguistiques, de cuisine. Tiens mais est-ce que c'est bien ce que je pense? Ma vue ne me trompe jamais... C'est bien le Kamasutra. Je souris sans raison et l'empile avec les autres livres que j'avais déjà ramassés.

- Je vois qu'aujourd'hui n'est pas ton jour de chance. Je souris bêtement et me plonge dans son regard. Au fait, je m'appelle Vlad et toi?

L'humain s'est rapproché, au point que je sente son souffle chaud derrière moi. Je me retourne doucement, avec ce sourire angélique. Pas celui pour effrayer les indiscrets, non, celui pour attirer la personne à m'aider. Et wow. Je me suis juste retournée une demie seconde qu'un dieu est apparu devant moi. Il est humain pourtant ? Comment est-ce possible ? Un humain peut-il vraiment être aussi beau ? Est-ce vraiment réelle ? Musclé, jeune, beau et polie en plus !

Oh que non... Trop tard. J'ai fondu. Ne me dites pas que... J'ai ce désagréable picotement dans le bas du ventre. Non, non, non... Ne me dis pas que je suis tombée amoureuse et que j'ai succombé ? Moi qui ne veux plus croire au prince charmant ! Oh non... Et merde... Regardez moi ce sourire. Et ce corps... Magnifico ! Il est superbement séduisant.

Je me baisse aussi pour finir de ramasser mes livres et j'en profite rapidement pour matter son derrière quand il se baisse. Oh mon dieu, est-ce permis de crée une créature comme celle-ci ? Dites ? C'est moi où la lumière ne vient plus que de lui ? Est-ce moi où éclaire-t-il vraiment la ruelle ? Dites moi, serait-ce vraiment le coup de foudre ? Aussi rapide ?

Il ressemble étrangement à quelqu'un... Mais qui ? Pas moyen de le savoir. J'arrive pas à déterminer qui avait ce jolie minois. Mais qu'importe ? Je n'arrive plus qu'à voir lui et lui seul. Ah oui... Et ce livre assez spécial qu'il vient de ramasser, sans un mot, en souriant. Est-ce permis d'imaginer des choses avec lui ?

Mais ressaisis toi ma vieille ! Ne t'avais-ce pas suffit ce coup de foudre désastreux ? Et cette morsure là ? N'était-elle pas révélatrice ? N'est-ce pas le coût que tu as du payer pour ta naïveté ? Souhaites-tu vraiment retomber dans le panneau ?

Je crois que je veux retomber dans ce panneau. Oh que oui. Surtout avec lui. Ce n'est pas comme Jack. Lui il est... Mon dieu je suis amoureuse. Mais putain... Il n'y a qu'à moi que ça peut arriver ça ! Mais ce qu'il est beau...

Il a déjà ramassé tout les livres... Quel dommage ! C'était tellement distrayant et comment décrire ? Charmant ? Non, pas pour un fessier... Enfin c'est dommage quoi ! Déjà que je le trouvais beau et à tombé mais alors là, juste écouter sa voix. Ce sera ma nouvelle bible. Ma nouvelle raison de vivre. Cette voix et ce qui avec. J'aimerais qu'il en soit de même pour ce garçon et son cerveau ! Si seulement il pouvait être comme son body... Parfait. Il serait l'homme unique et parfait que toute femme recherche.

- Je vois qu'aujourd'hui n'est pas ton jour de chance.

Il me sourit et plonge son regard dans le mien. Comment contrer ça ? Aucune façon de le faire. Je me noie petit à petit dans ses yeux. Ses yeux. Leurs couleurs. Leurs formes. Comme si, eux aussi, ne vivaient que pour moi. Et je crois que mes yeux lui rendent bien aussi... Le pire dans le fait qu'il est déjà à tomber c'est qu'il continue de parler de sa voix si envoûtante...

- Au fait, je m'appelle Vlad et toi?

Je lui souris en faisant attention à mes dents, je ranges une mèche derrière mon oreille et mes yeux pétillent lorsque je lui réponds.

- Euh. Chloris enchantée !

Ma voix résonne en écho avec la sienne. Une belle symphonie que je ne veux pas perdre. Alors je continue la conversation.

- Merci beaucoup pour m'avoir aidée ! Je peux faire quelque chose pour toi en retour ?

Je souris déjà à l'idée à ce que je pourrais lui faire en retour, mais n'y pense pas trop non plus, on ne sait jamais. Certes je sui belle, mais peut-être n'a-t-il pas encore succombé à mon charme ? Je laisse ces idées de côtés et attends seulement le bon moment pour les ressortir. Le moment où il me dira clairement qu'il me désire ou du moins qu'il me trouve vachement canon ! Bon, enchaînons. Laissons pas trop de blanc.

- Excuse moi mais, on se serait pas déjà vu quelque part ? Enfin, j'ai l'impression de t'avoir déjà vu...

Question qui me turlupine et qui me rends presque malade rien qu'à essayer de retrouver de qui il s'agit. Vlad, ce n'est pourtant pas un nom que j'ai déjà entendu, mais alors pourquoi ce visage me dit-il quelque chose ?

Après avoir ramassé la totalité des livres, je me suis relevé et elle fit de même quelques instants plus tard. Mon regard restait fixé sur elle, comme si je ne pouvais plus m'en détacher, elle était comme étincelante dans tout ce noir. Un véritable chef d'œuvre de la nature, comment était-ce possible? Je l'aimais déjà sans la connaître ce qui n'est pas une habitude courante chez moi. C'est comme si d'un coup, je ne respirais plus que pour elle et à chaque battement de sils, mon cœur s'arrête car je ne la regarde plus. J'essaie de m'abstenir mais mon envie est trop forte, je pense que je lui aurais sauté dessus si je me laissais aller. Mais bon restons logique, on ne se connaît pas, du moins pas encore et elle ne ressent peut être rien. Je me fais peut être un film...

Elle m'appris qu'elle s'appelle Chloris, c'est peu commun mais je trouve ça beau et original. Sa voix m'attendri, douce et mélodieuse et son regard m'hypnotise. Je la "relook" un peu, un corps parfait, mais que lui manquait-elle? Absolument rien. Rien que pour ses yeux je l'aurais épouser mais ne nous emballons pas tout de suite. Elle me demanda si elle pouvait m'être redevable, mais de quoi? Rien que sa présence est déjà un cadeau merveilleux, à part lui demander de m'embrasser, il n'y a rien que je veuille.

- Oh ce n'est rien tu sais, c'est le moins que je puisse faire pour une si belle fille...

J'allais peut être vite mais même le mot "belle" n'était pas assez précis pour décrire mon ressentiment. Magnifique, exquise, j'irai même jusqu'à dire parfaite. Je me dénonçais alors mieux vaut que je n'en dise pas trop.

Elle déclara avoir l'impression de m'avoir déjà vu, je ne sais vraiment pas... Moi du moins je ne l'ai pas vue si pas j'en serais tombé amoureux comme maintenant.

- Euh... Je ne pense pas, tu as tellement de si beaux yeux que je m'en rappellerai. Où est-ce que tu m'aurais vu?

Je ne pouvais pas m'empêcher de la complimenter mais je ne pouvais pas me retenir

Comment le décrire ? C'était un coup de foudre. Enfin. Comment ressentir de l'amour pour une personne vue seulement quelques secondes auparavant ? C'est possible et ça s'appelle un coup de foudre. Alors je pense que j'en suis victime. Il est si beau... Il est indescriptible. Avec ce visage, sa mâchoire légèrement arrondie mais presque triangulaire, cette bouche si rose et assez volumineuse. Assez pour être confortable lors d'un doux baiser. Et puis ne parlons pas de ses yeux... Intensément noir, une forme qui ne demande qu'à être plongé ou noyé. Il est remarquablement exquis. Si on parle de son corps... Grand, musclé, brun, avec des bras qui paraissent si rassurant... Ce peut-il que l'homme parfait se tienne devant moi ? Ce peut-il qu'il soit réel dans ce monde si irréel ? Existe-t-il vraiment ? J'aimerais tellement lui sauter dessus pour m'en assurer. Mais non. Je ne bouges pas et je fonds seulement. En silence. Le détaillant. Le dévisageant. Le reluquant complètement... Il est si... Si mignon, si merveilleux.

Faut que j'arrête de le regarder. Il va me prendre pour une folle. S'enfuir en courant. Non. Je ne veux pas qu'il parte. Est-ce possible qu'il soit une si belle chimère ? Comment peut-il être vivant. Des questions. Toujours des questions. Je... Enfin, il... J'ai l'air peut-être bête mais je suis si accro à lui. Enfin je le dévore du regard. Il n'est pas comme les autres. Les autres je les désire. Lui oui mais c'est si différent. Il m'attire. Comme si ma vie était entre ses mains. Enfin "vie" est un bien grand mot. Mais comme si, il était un aimant et moi une pauvre bille de fer attirée irrésistiblement par lui. Comme si désormais, la Terre ne tournait plus autour du Soleil mais autour de Lui et seulement Lui. C'est comme si votre corps entier n'avait été taillée que pour Lui. Comme si votre être était fait pour l'accueillir. Là où Lui voudrait. C'est une sensation étrange que je ne connais pas tellement. Les hommes, je les trouve beau. J'ai certes une envie de tous me les taper, lui c'est particulier. Ce n'est pas le même sentiment. C'est plus fort. En plus de cela je voudrais fonder une famille avec lui ou même ce qu'il voudra. Avoir des animaux ou non, des enfants ou non. Une maison ou non. En étant amoureux on peut tout faire. Vous pourriez vous pliez en quatre pour cet être, même s'il ne vous aimait pas et qu'il vous esclavageait. C'est plus fort que tout. C'est plus puissant que n'importe quels autres phénomènes. C'est si unique.

Je bois ses paroles. Il a une voix soyeuse, voluptueuse et ô combien rassurante. Je l'aime. Je suis amoureuse. Alors tout ce qu'il dit, j'aime. Du moment qu'il parle. Du moment qu'il est encore à moi. Du moment qu'il est ici. Du moment que je peux le voir. Du moment qu'il existe. Il me sort de mes pensées, mais je ne suis pas confuse ou déstabilisé. Non, parce que c'est lui. Parce que je n'arrive pas à être gênée et que j'ai l'impression qu'il me pousse à ne pas l'être. Pourtant si j'étais encore humaine, je rougirais énormément et je bafouillerais. Au lieu de ça, je balbutie un peu mais je ne rougis pas. Mes lèvres le font pour mes joues. Toujours aussi rosée et qui arrivent presque à se teindre de rouge. Comme si un flux chaud se rependait en elles. Il parle. Je l'écoute.

- Oh ce n'est rien tu sais, c'est le moins que je puisse faire pour une si belle fille...

Je pourrais fondre sur place. Je pourrais me liquéfier ou lui sauter dessus. Entendre ses mots dans sa bouche, c'est si... Si... Impossible à décrire. Je suis juste parcourus de frisson. Moi qui n'en avait presque plus ressenties... Depuis quelques temps j'en ressens plus fréquemment. Mais bon... Une chose est sûr, Il est irréprochable. Il a une éducation parfaite comme on en faisait de mon temps. De mon temps bien lointain. Je ne sais même pas quel âge il a mais il sera toujours beaucoup trop jeune pour moi. Il ne se doute même pas que j'ai déjà plus de quelques siècles... Je chasse cette pensée de mon esprit. Je reviens à mes oignons. Il est craquant et particulièrement appréciable de par ses manières. Espérons qu'il en soit de même au lit. Oh non... Je chasse encore une autre pensée pour ne pas m'embrouiller avec la réalité. C'est à ce moment là que les mots étaient sortis seule de ma bouche, l'avais-je déjà vu ? Cette question resta en suspension le temps qu'il réfléchisse. Il répond. Avec cette même voix si... Je l'entend suave alors qu'elle ne l'est probablement pas. Ou alors si ? Je ne sais pas. Je me perds.

- Euh... Je ne pense pas, tu as tellement de si beaux yeux que je m'en rappellerai. Où est-ce que tu m'aurais vu?

Mes yeux ? Il les a remarqués. C'est vrai que j'en suis assez fière mais bien moins que les siens. C'est donc mes yeux qu'il le marque. Alors rappelons lui encore que je suis à cet instant, pour lui. Je plonge mon regard dans le sien. Je cherche ses défauts dans ses yeux. Je n'en trouve pas. Ils sont parfait. Comme son caractère. Comme son corps. Comme Lui.

Où est-ce que j'ai pu le voir ? Aucune idée. Partout. Nulle part. Je ne sais pas. Dans mes rêves ? Je ne sais pas. Je l'ai déjà vu. J'ai déjà craqué sur ce visage. Une fois. Je le sens. Je le sais.

- Je ne saurais pas te dire où très franchement. Enfin tu me diras, les beaux hommes comme toi ça ne court pas les rues...

Je réfléchis encore quelques instants à sa question. Je ne sais pas où. Je m'embrouille à chercher. J'essaie en vain. Je me tue les neurones mais rien n'y fait... Je n'arrive pas à savoir où j'ai croisé la route de ce beau jeune homme. Où ai-je pu voir ce visage angélique. Où ? Bon sang. Faut que j'enchaîne avant de dépérir à cause de cette question.

- Excuse moi, ça te dérangerais de m'accompagner jusqu'à chez moi pour poser tout ces bouquins ? J'habite un peu loin par contre, je ne serais donc pas fâchée si tu refuse. Je suis à l'autre bout de la ville pratiquement. Environ une demie heure à pied.

Pourquoi ne pas faire exprès des détours pour être plus longtemps en sa compagnie ? Après tout, je n'habite normalement qu'à quinze minutes mais je peux bien rallonger un peu le trajet non ? C'est égoïste mais je veux tellement garder ce visage en moi. Je veux tellement sentir sa présence à mes côtés. Je ne serais vraiment pas contre des détours... J'attends simplement sa réponse. Je souffle doucement sur une mèche qui commence sérieusement à m'embêter devant mes yeux. Je louche donc naturellement en soufflant sur mes cheveux. C'est fou comme je peux paraître vraiment bête des fois. Je souris pour qu'il oublie ça et je ressers ma prise sur mes livres.

Elle me complimente, est ce bon signe? Sa voix est si mélodieuse on dirait une chanson dont on ne se lasse jamais. Tout ce qu'elle dira me fascinera, elle me fascine elle. Elle me fixe, serait-ce un test? Et bien si ça l'est, il fonctionne à merveille. Je plonge dans son regard et j'oublie tout le monde autour de nous comme si nous n'étions que deux. Je plonge, je me noie. Mais je ne peux pas lutter contre. Elle a un tel pouvoir sur moi sans même le savoir, elle maîtrise mes pensées. Pourquoi? Je ne sais pas. C'est comme si en la voyant, je lui avais donné les clefs de mon esprit, de mon cœur, de mon corps tout entier. Je la regarde pour trouver quelque chose de néfaste sur elle mais rien. Plus je la regarde plus je tombe amoureux, plus je l'aime et plus je la trouve incroyable. C'est comme si je vous disais que vous pouvez toucher le soleil, et pourtant je reste la, planté, sans pouvoir la toucher. Je ne veux plus qu'elle, je pourrais être pauvre, malade, bête, je donnerai tout pour ne serait-ce qu'un baiser. Il n'y a plus qu'elle dans mes pensées. C'est comme si tout s'arrêtait, d'un coup. Le temps, la terre, les gens. Mais quels gens? Je ne vois qu'elle. Vous direz quels visages ils avaient? Impossible. Vous dire qu'est ce que j'ai fait de ma journée? Je ne m'en souviens pas tant elle a chassé tout de ma tête. Comme si je commençais une nouvelle vie et qu'elle en était l'auteur. C'est donc pour ça qu'on dit "tomber" amoureux. Ça arrive sans prévenir et quand vous chutez, vous chutes de haut. Mais pourtant cette chute fais du bien, comme si je me libérais. Je veux partir avec elle. N'importe où pourvu que ça dure éternellement. L'amour me tente, il joue avec moi. Il essaie de me donner l'envie de l'avoir, il a réussi. Je donnerai n'importe quoi pour qu'elle m'aime comme je l'aime. Je me fais déjà des films où nous serions seulement tous les deux, loin de la population, à s'enlacer et s'embrasser.

" Vlad dans quoi as-tu encore mis les pieds? A tenter l'impossible, à espérer la conquérir. Est-ce que tu as peur de souffrir que tu n'oses pas? Qu'as tu à perdre? Qu'as tu à gagner? Regretter de n'avoir rien essayer ou bien heureux jusqu'à ce que ton cœur ne cesse de battre? "

Je me posais des questions sur tout, sur elle, sur moi, sur ma vie future. Je veux diriger ma vie, je veux tenter ma chance. Je veux qu'elle me désire, je veux tout et rien. Rien que l'avoir elle me suffirait, le reste n'est rien comparé à ça. Je veux respirer pour elle, je veux mourir pour elle. Je veux l'embrasser fougueusement jusqu'à en étouffer, l'enlacer. Je veux vivre comme si je n'avais rien à perdre, comme si rien ne pouvait m'arrêter.

- Excuse moi, ça te dérangerais de m'accompagner jusqu'à chez moi pour poser tout ces bouquins ? J'habite un peu loin par contre, je ne serais donc pas fâchée si tu refuse. Je suis à l'autre bout de la ville pratiquement. Environ une demie heure à pied.

Dérangerais? Pour rien au monde je refuserais cette offre. Même si elle habitait à des milliers de kilomètres, je l'accompagnerais, où qu'elle aille même s'il fait froid, chaud, s'il fait beau ou non. Elle seule peut me contrôler, m'illuminer mes journées. Ah oui les bouquins ! Je les avais oublié eux aussi, je leur dois tout. S'ils n'avaient pas été là, je ne l'aurais pas été non plus, elle aurait surement poursuivi sa route et moi de même. Je ne l'ai jamais vu en ces quelques mois mais le sort a voulu que ce soit aujourd'hui. Aucun problème. Enfin si, j'ai peur, peur d'avoir trop vite donné mon cœur à quelqu'un dont je ne connaissais que le prénom et à peine les livres qu'elle avait achetés. Et pourtant cette peur me laisse libre de mes sentiments, comme si elle sentait qu'elle ne pourrait pas lutter contre l'amour, si fort.

- Absolument pas, j'adorerais t'accompagner. Tu comptais déjà te débarrasser de moi? Ai-je ris. Je ne te laisserai pas t'échapper si facilement, tu es magnifique.

J'en fais trop? Je m'en fous. Je l'aime c'est évident maintenant.

J'ai l'impression qu'il me valorise. Par quelconques moyens que se soit. Je me noie dans ce noir si intense. Je me noie. Je noie mes regrets. Je noie mes souvenirs passés. Je noie mon mal. Je deviens celle du présent. Pas celle rattraper par ces vieux démons. Je suis enfin moi et seulement moi. Je ne suis plus la vampire démoralisée par son passé. Je suis moi. Je veux être moi. Avec lui. Plus les minutes passent plus je suis amoureuse. Je ne croyais ni au prince charmant ni au coup de foudre. Les deux sont arrivés. C'est comme si, chaque fois qu'on se regardait, on s'embellissait mutuellement. Comme s'il on se donnait de la valeur. Je sais parfaitement qu'il me trouve belle. Je ne sais pas si c'est un signe d'amour. La beauté ne veut rien dire. Je suis folle de lui. Folle de son être. Je donnerais mon âme et mon corps pour ne serait-ce qu'une main dans ses cheveux. Ne serait-ce qu'encore un sourire pour moi. Je donnerais tout pour Lui. Je pourrais le suivre à l'autre bout du monde. Je pourrais combattre une armée entière de vampire. Je pourrais être torturé jusqu'à ma mort pour lui. Je pourrais tout faire pour le protéger, veiller sur lui et n'avoir ne serait-ce qu'un brin d'amour en contrepartie. Et encore. Je pourrais faire ça sans finalement ne rien demander en retour. Je suis addict de lui. De son regard. De sa posture. De son être.

Je suis folle amoureuse. Moi qui ne pensait pas que ça pourrait m'arriver. Moi qui n'y pensait pas. Qui n'y croyait pas. Comment est-ce possible ? M'aime-t-il en retour ? Est-ce réciproque ? Est-ce partagé ? Tant de question que je préfère garder sans réponse pour le moment. Je ne veux tellement pas briser le bonheur dans ce moment. Comment ai-je pu tomber amoureuse aussi rapidement ? Je n'en reviens pas moi même. Ce n'est pas juste de l'admiration et de l'envie. C'est toujours plus fort. C'est vraiment de l'amour. Je l'aime et j'en suis inconsciemment consciente. Comment un homme peut-il me faire perdre mes moyens aussi facilement ? Comment est-ce possible ? Je ne savais pas qu'un homme pouvait procurer cet effet. Et sa voix. C'est pire que tout. Elle m'envoûte et me fais perdre pied à chaque fois. Elle me procure encore plus de bien. Et son rire. Il est si intense. Je viens de l'entendre. Il vient de me dire ça en rigolant, avant de m'avoir avoué qu'il serait ravi de m'accompagner chez moi.

- Tu comptais déjà te débarrasser de moi?

C'est à ce moment là qu'il a découvert mon rire aussi. Parce que je suis en train de rire franchement mais aussi nerveusement. Pour rien au monde je ne me débarrasserais de lui. Il à l'air beaucoup trop précieux pour ça. Impossible de le laisser partir. Rien que d'y penser ça me fout les jetons. Oui, j'ai une peur bleue qu'il m'abandonne. Peur qu'il me laisse seule. J'ai peur. Pourquoi ? Moi vampire toute puissante, j'ai peur de l'abandon. Toujours ces vieux démons je présume... Mais il me coupe court pour me bercer encore de sa voix si charmante.

- Je ne te laisserai pas t'échapper si facilement, tu es magnifique.

La phrase me fait fondre un peu plus encore et un sourire étire mes lèvres. Sans trop réfléchir je lui réponds du tac au tac :

- Je ne veux pas me débarrasser de toi, bien au contraire ! Un si charmant jeune homme, se serait bête de le laisser partir !

Et c'est assez vrai. Un si bel homme, filer entre mes mains... Se serait un immense gâchis si on peut dire ? Enfin, ce serait bête de ne pas en profiter... Enfin non ! C'est pas ce que je veux dire ! C'est juste que je peux pas le laisser s'en aller. C'est tout. Il est trop précieux à mes yeux.

Je chasse tout de mes pensées, lui souris encore une fois et le frôle pour lui montrer la direction à prendre. Je lui fais un petit signe de main pour qu'il me suive. Je marche doucement, j'essaie de m'adapter à son rythme. Les rues ne sont pas très éclairés mais ce n'est pas bien grave ! Après tout, je vois plutôt bien dans le noir, il n'y a que lui que ça peut déranger... Mais passons ! Le silence s'installe et je décide de l'écourter un peu.

- Et tu fais quoi dans la vie ?

Question qui m'en dira un peu plus sur lui, sa vie et son âge. Finalement c'est peut-être la question la plus importante de toute. Même si quoi qu'il fasse, je serais toujours avec lui, j'aimerais au moins savoir à quoi je m'engage. C'est fou, mais je le suivrais même s'il était tueur à gage. L'amour ne rend pourtant pas si stupide que ça si ? Oh mais faut vraiment que je la ferme. Je suis folle amoureuse et un point c'est tout !

Je tourne à droite, le heurtant doucement sans vraiment l'avoir prévenu que nous tournions. C'est un petit détour qui rajoutera quelques minutes à notre chemin. Son contact me fais frémir et juste sentir sa peau chaude me fais frissonner. Ma peau est froide. Il va se rendre compte de ma peau froide. Oh non ! Et s'il découvrait pas nature ? S'il prenait la fuite ? Une pointe d'angoisse me saisit et fais disparaître ce bonheur éphémère au contact de sa douce peau. Maintenant, je n'ai plus qu'une obsession en tête. Qu'il ne m'aime pas, qu'il me renie pour ce que je suis et qu'il abandonne. Ce mot se répète en boucle dans ma tête. S'il m'abandonnait ? Survivrais-je ? Non... Je ne pourrais pas. Pendant que l'angoisse est complète et que je continue de marcher à ses côtés, je prends à gauche sans le toucher pour revenir à une rue parallèle qui suit le chemin prévu initialement. Le poids des livres disparaît complètement et je commence à me mordre la lèvre supérieure.

Je me débat pour chasser cette pensée de mon esprit. Et si je l'écoutais ? Et si je me décidais à voir sa réaction ? Juste sur ce premier contact ? Faut vraiment que j'arrête de m'en faire. Je pense beaucoup trop. Je me freine toute seule !

- Je ne veux pas me débarrasser de toi, bien au contraire ! Un si charmant jeune homme, ce serait bête de le laisser partir !

Est-ce un signe d'attirance? Peut être me rend-t-elle le compliment que je lui avais dit, j'essaie de me convaincre qu'elle m'aime mais c'est dur de l'imaginer. Je m'accroche à cette lueur d'espoir qui me pousse à continuer, à ne jamais renoncer. Je l'ai faite rire, voir son sourire c'est magnifique, la plus belle chose que je puisse faire pour elle, la faire sourire et même rire. Je l'adore. Il berce mes pensées, il nourrit ma faim d'amour et il fait perdurer mon amour pour elle. Cet amour indescriptible, je ne peux même pas dire pourquoi ni comment cela est arrivé... Je rejouerai cette scène des centaines de fois, cette fameuse scène où je la vois pour la première fois, des éclats dans les yeux, perdue dans l'obscurité et cherchant ses livres tombés quelques instants plus tôt. Elle ne peut pas imaginer l'effet qu'elle me fait ni même l'amour qu'elle me fait ressentir. Mon cœur bat la chamade, j'ai l'impression qu'il explose comme si l'amour était le seul moyen de le tenir en activité.

On se mit en marche vers chez elle, il y avait un léger silence, le chant des hiboux faisait une mélodie parfaite. D'habitude je n'aime pas trop me balader dans les rues que ce soit de nuit comme de jour, mais avec elle, j'aimais tout. On aurait peut être dans un volcan, une tornade, j'aurais apprécié. Du moment qu'elle est là, à côté de moi. Je m'efforce à regarder droit devant pour éviter de me rendre ridicule en tombant ou je ne sais quoi. J'ai l'impression d'être sous pression, comme si tous mes faits et gestes étaient comptés, comme si je devais être irréprochable pour avoir la chance d'être avec elle. Comme si au moindre faux pas, on allait m'éjecter en me disant que je n'étais pas à la hauteur.

- Et tu fais quoi dans la vie ?

Elle brisa le silence avec sa douce voix, même si j'avoue que le chant des hiboux était si apaisant, sa voix dépassait tout autre bruit.

- Oh je suis dans ma dernière année au Lycée... Et toi?

Même si avec ma barbe naissante, on me donnerait vingt ans, j'en ai 18. Je sais c'est peu et elle est surement plus vielle que moi, j'espère que ça ne va rien briser entre nous. Je ne veux pas perdre espoir à cause de mon âge, ce n'est qu'un nombre. Rien comparé à tout l'amour que je lui porte.

Elle tourna brusquement, laissant nos peaux se toucher et laissant mon amour pour elle grandir. Je n'ai pas eu le temps de profiter de cette instant, ce fut si court. Mais assez long pour que je puisse remarquer qu'elle était gelée. Je me suis donc arrêter, j'ai posé les livres sur un rebord et je retira ma veste que j'avais accrochée à mon cou et la hissa au dessus de ses épaules. Oui comme dans les films mais on s'y serait crus. Il ne manquerait plus qu'un baiser sous son porche et là c'était typique d'un film Hollywoodien et sans vous mentir ce serait parfait. Pour une fois j'y croyais, à ces contes de fées. Ceux où la princesse et le prince sont et finissent heureux. Ca faisait fulminer mon cerveau et pétiller mes yeux. Fini de rêver, je repris les livres en lui faisant un sourire charmeur et nous avons continué notre bout de chemin.

Ce moment unique. Ce moment me plaisait malgré mes tourments. Je passais outre et j'essayais d'aller de l'avant. J'étais tellement mal à l'aise. J'avais peur de mal faire. Peur de m'étaler par terre. Peur de faire un mouvement trop rapide. Je stoppe donc mon cerveau là et laisse simplement le temps se faire. Au bout de quelques secondes sa voix résonna en moi. Une nouvelle petite vague de frisson me parcouru. J'aimais tant sa voix. Je crois que je l'aime encore. Je crois que je l'aimerais toujours. J'ai l'impression d'être nian niante à souhait ! Pourtant c'est vraiment comme ça que je conçois les choses. C'est allé si vite. Je me demande encore comment c'est possible. Mais toujours utile que je me concentre sur la réalité et qu'il parle alors je l'écoute.

- Oh je suis dans ma dernière année au Lycée... Et toi?

Un coup, un choc tombe sur ma tête. Il a donc dix-huit ans. Mon dieu mais qu'est-ce que je fais avec ce jeune ? Couguar que je suis ! C'est impossible, il est tellement jeune... Je ne peux rien tenter avec lui... Je m'en voudrais tellement de lui faire vivre cet Enfer. Pourtant c'est tombé sur moi sans que je ne le demande. Je ne voulais pas que ça m'arrive. Pas tout de suite. Dix-huit ans. Mais quel torture vais-je lui faire subir ? Je préférerais mourir que de le faire souffrir. Je... Je culpabilise tellement d'être raide dingue amoureuse de lui. Mais pourquoi moi ? Non pas qu'il ne soit pas beau ou sympa. Mais dix-huit ans ? Je ne peux pas. Je ne veux pas. J'ai bien peur de moi même pour ça ! Je vais le faire souffrir dans tout les cas. Je veux plus penser à ça. Va falloir que nous nous laissions un jour où l'autre... Je peux rester avec lui. Je ne veux pas lui donner de faux espoir. Oh non. Pourquoi moi ? Pourquoi ce gamin là ? Je vais souffrir autant que lui. Je m'imagine avec lui mais le quitter peu de temps après. Mais qu'est-ce qu'il me prend... Il ne m'aime pas. J'en suis convaincu. Je vais m'en convaincre. Il ne fait rien pour moi. C'est ça, il ne fait preuve de rien du tout envers moi. Je respire profondément et je réponds finalement à sa question.

- Je suis mannequin. J'attends de voir un peu comment je peux évoluer et tout.

Dit comme ça c'est la classe. Mais je ne dois surtout rien laisser paraître. Je ne dois rien lui laisser entrevoir. Je dois rester de marbre et le repousser. Faut que je fasse ce que je peux pour me comporter en vrai pétasse et le dégoûter de moi. C'est la solution pour qu'il s'en aille !

Je le vois s'arrêter, poser ses livres sur un rebord de fenêtre et retirer son manteau. Mais que fait-il encore ? Il s'approche de moi et le déposa sur mes épaules. Oh non. J'étais perdu. Cet homme était si bon. C'était si beau. Voilà qu'il me redonnait espoir en l'Humanité. Je perdis encore ma peur et l'amour revient à la charge. Je ne put que me retourner vers lui, lui sourire et le remercier de ma plus belle voix. Mais que fais-je ? Je ne devrais pas. Je m'abandonne complètement à ce sentiment fort. C'est dingue de ma part. Le début de mon amour est digne d'un des plus grand film de romance. Un cliché sans nom ! Et pourtant, c'est si réel... Juste le voir.

Je continue de marcher avec lui. Je sens son coeur. Je sens son odeur et sa chaleur. Il est assez proche. Je frôle doucement sa main et reprends la route normale. Il nous reste encore un peu de temps et je suis en plein conflit. M'abandonner à lui ou L'abandonner. C'est si difficile ! Si je pouvais dessiner ma situation, mon cerveau serait en guerre, ma tête explosé et mon être séduisant de lui. Mais pourquoi moi ? Pourquoi lui ? J'ai peur et je suis amoureuse. Deux sentiments qui ne vont pas du tout ensemble ! Mais que faire ! Faut que j'enchaîne. Faut pas que je m'enchaîne. Faut que je continue. Faut que je parle. Sinon certaines facettes parleront pour moi et c'est une très mauvaise idée !

- Et sinon, quels sont tes passions dans la vie ?

D'autres questions plus malsaines tournent dans mon cerveau. Mais merde ! FERMEZ LÀ ! TOUS AUTANT QUE VOUS ÊTES ! VOUS VOULEZ QUE L'ON PÉRISSE TOUS ET QUE L'ON FINISSE SCHIZOPHRÈNE EN ASILE ? NON ? ALORS FERMEZ LA BON SANG !

Je ne sais pas comment j'ai réussi à hurler dans ma tête, je ne sais pas comment j'ai réussi à les faire taire... Je ne sais pas mais je me sens légère et je peux me reconcentrer sur le moment présent sans être interrompu par toutes ces différentes émotions. L'Amour est roi et je peux enfin être libre. Je vois plus claire. Comme si le voile des guerres s'effaçait des mes yeux. Je l'aime inconditionnellement et je n'ai pas besoin d'un bouquin pour me le faire comprendre. Je l'aime et je ne vis que pour lui. Il m'obsède alors qu'il est là, à côté de moi... Je ne veux pas le laisser partir. Finalement je le veux. Je le désire. Lui, son sourire et son corps. Je veux son être entier. Alors je veux lui faire comprendre. Essayer au moins. J'essaie de prendre une marche plus féminine et je m'intéresse à lui.

- Au fait, puis-je te demander ce qu'un si beau jeune homme seul venait-il faire ici à cette heure-ci ?

Une question simple qui peut rester sans réponse s'il le désire. Juste j'ai tenté de placer les mots justes pour lui faire comprends mon attirance. Mais je suis peut-être folle à croire qu'il m'aime. Je suis peut-être folle de penser qu'il y a une quelconque possibilité d'histoire avec lui ? Je m'en fiche. Finalement, il me plaît. C'est l'essentiel ! Je l'aime. Je suis si amoureuse de lui. C'est tellement absurde que même les mots sonnent faux. Pourtant c'est la réalité.

Que peut-elle penser ? Je suis surement rien qu'un gamin à ses yeux mais pour moi, elle c'est tout mon monde, dès le début j'ai su que je ne vivrais plus pour moi ni pour les autres, juste elle. Je la regarde, son visage semble perplexe, comme si elle hésitait à me parler. Je n'allais tout de même pas mentir, ce n'est pas un bon début si ça va plus loin. Elle reprit la conversation en répondant à ma question.

- Je suis mannequin. J'attends de voir un peu comment je peux évoluer et tout.

Mannequin? Si je vous disais que ça ne m'étonne pas. Elle a un corps des plus somptueux, grande, fine. Bon sang mais qu'est ce qui lui est défavorable? Rien, absolument rien. Si rien que son regard vous rend fou amoureux, imaginez tout son corps et son visage. Je me sentais gros d'un coup mais j'essayais de ne penser à rien à part elle. La nuit, le froid, un léger frisson qui hérissait les poils de mes bras, mais c'est comme si je ne sentais rien, elle est mon bouclier, avec elle je ne ressens rien que l'amour. L'amour qu'est ce vraiment? Aujourd'hui je peux répondre à cette question. L'Amour avec un grand A, c'est la personne qui fait que tout s'arrête, qui te fait oublier tout, qui te fait vivre, qui quand elle te regarde tu fonds intérieurement. Qui te fais tellement de l'effet que tu pourrais faire n'importe quoi pour elle. Moi chez elle j'aime tout, ses yeux, son corps, ses cheveux, sa bouche... Tout.

- Et sinon, quels sont tes passions dans la vie ?

Elle continue à enquêter, ça ne me déplaisait pas bien au contraire.

- J'aime bien l'informatique, enfin le codage et le graphisme. Je fais beaucoup de sport également. Et toi? Quel est ton secret pour être aussi parfaite?

Je suis curieux, je vous l'avoue mais ne savoir que son prénom et bientôt son adresse n'est pas suffisant à mon goût. Je veux tomber encore et encore amoureux d'elle, j'adore cette sensation. La meilleure ce serait si elle m'aime aussi, si elle ressent la même chose, cette sensation étrange qui parcourt tout votre corps comme une bactérie mais une bonne bactérie.

- Au fait, puis-je te demander ce qu'un si beau jeune homme seul venait-il faire ici à cette heure-ci ?

Qu'est ce que je faisais? Bonne question, je n'en n'ai plus aucun souvenir. Elle est entrée dans ma tête et a tout supprimé, alors c'était plus dur de répondre pour moi qu'elle, mais bon sang qu'est ce qu'il se passe? Je pars la tête? Oui surement. Mais je perdrais la tête tous les jours pour elle. Bon Vlad, qu'as tu fait aujourd'hui ? Cinéma? Sport? Ecole? Amis? Oui c'est ça, enfin je pense. Bon essayons de savoir qu'est ce que je faisais. Hummm... Oui un projet c'est exact mais pour quel cours? Aucune idée, on s'en fout. Elle m'a complimenté, encore. C'est bon signe, j'espère, je le souhaite. Ca arrivera, c'est certain.

- Pour être honnête, je ne sais plus trop. J'étais chez des amis pour un projet je pense... Non pas que je suis ivre mais quand je t'ai vu, je me suis perdu dans ton regard et j'ai tout oublié.

Bon ça paraissait direct mais ça me semblait convenable et approprié comme réponse. Et j'avoue que je n'y ai pas trop réfléchi c'est sorti d'un coup.

Les rues devenaient de plus en plus sombres, juste une petite lueur provenant de quelques lampadaires. Je ne sais pas où on était par rapport au trajet? Je ne sais pas depuis combien de temps je suis avec elle mais c'est comme un rêve, on n'a jamais envie qu'il s'arrête...

- Tu habites où exactement?

Je suis finalement joyeuse, j'ai revêtu mon manteau de joie et je suis prête à l'aimer. Je crois que je passe pour une idiote mais je lui souris comme jamais. Je le trouve tellement beau. La beauté ne fais pas tout mais il est si particulier ! Il m'attire irrésistiblement. C'est improbable ! Moi qui ne pensais vraiment pas que ça m'arriverais... Moi qui pensais qu'il n'y avait que dans les films que ça existait ! Et bien non, moi Chloris Hareka, suis tombée raide dingue amoureuse de ce dénommé Vlad. Il est si doux. Sa peau enfin tout. Son contact. Ses réactions. Tout. Finalement la différence d'âge ne fais rien. Je n'ai pas plus d'expérience que lui. J'ai passé cinq siècle à déambuler sans but et sans ne rien faire à part courir, parcourir le monde et me nourrir. Alors c'est une renaissance pour moi ! Mais qu'importe ? Il n'y a plus que lui, cette rue mal éclairé et moi. Pauvre vampire que je suis. C'est fou comme quand on est amoureux, certaines pensées peuvent arriver plus vite qu'on ne le pense. Et bizarrement ce sont souvent les plus érotiques. Oui une ruelle sombre et un beau jeune homme ça peut donner des choses très jolies pour l'esprit de l'Amour. Mais enfin. Arrêtons de penser ça. Il me trouve peut-être charmante, il n'empêche que je ne sais pas s'il m'aime. Je ne sais pas si ses sentiments sont fondés. Les miens oui enfin je pense vraiment. Ce n'est pas permis d'aimer un être comme ça alors c'est vraiment que je couve de l'amour. Mes paroles n'ont aucun sens comme l'amour que je lui porte. Il part dans tout les sens. Partout. C'est énormément fou. Pourquoi je me perds dans mon propre esprit ? Finalement l'homme de ma vie parle et réponds à mes questions.

- J'aime bien l'informatique, enfin le codage et le graphisme. Je fais beaucoup de sport également. Et toi? Quel est ton secret pour être aussi parfaite?

Je bois ses paroles sans forcément en comprendre le sens. Je l'aime et on peut être très bête quand on est amoureux. Alors je l'écoute à moitié mais il n'empêche que je relève le compliment et que j'ai envie d'ajouter "Un brin d'immortalité, de jeunesse et disons un corps bien formé de base et ça donne ça. Un jolie corps." Mais je peux pas lui répondre ça et je le sais, alors ça me fait encore sourire et je lui réponds simplement.

-Ça, c'est naturel enfin suffit d'un peu faire attention à sa ligne et après la nature fais le reste. Je ris. Et je te retourne le compliment, comment fais-tu toi pour avoir ce corps de dieu ?

Je me fous complètement de l'âge et je laisse ça de côté et pour continuer d'être guidé chez moi presque automatiquement. Finalement je laisse le trajet comme d'habitude. Après tout, plus vite chez moi, plus vite on... Non. Pas encore. Souffle un coup. Voilà je vais mieux. Le temps que la question sorte de ma bouche et qu'il réponde, il devait bien s'être écoulé une trentaine de seconde. Puis sa voix douce et suave reprit. Toujours ses fichus frissons qui me donne l'impression de mourir de froid alors que je suis déjà froide. Cet homme me fait ressentir de nouvelle sensation. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Non, non. Reprenons. Il parle. Je l'écoute. Que faisait-il ce soir ?

- Pour être honnête, je ne sais plus trop. J'étais chez des amis pour un projet je pense... Non pas que je suis ivre mais quand je t'ai vu, je me suis perdu dans ton regard et j'ai tout oublié.

Il a tout oublié ? Pour moi... Je suis si... Enfin... C'est un signe d'amour... Ou alors je ne m'y connait vraiment en rien... Enfin là... Je pense quand même. Enfin je ne sais pas. J'aurais presque préférée qu'il soit ivre, ça aurait été plus simple à... Non, non ! Je m'égare encore ! Bien nous disions donc qu'il était avec de ami. Il a une vie sociale ! C'est merveilleux ça, c'est bien ça. Enfin voilà, c'est important les amis. Observez. Je n'en ai pas et je crois que ça ne me réussit pas très bien. Faut que je me trouve une bande de pote avec qui faire la bringue aussi ! Sa voix revient à la charge. Comme pour me rappeler à la réalité. Si seulement sa voix pouvait toujours être là.

- Tu habites où exactement?

Voudrait-il que le trajet s'écourte ? Déteste-t-il ma compagnie ? Des dizaines de questions submergent et je m'affole seule. Je dois répondre. Faut que je réponde. Je réussi à m'enfuir de ce brouhaha et je reviens encore à la réalité. Je prends une voix tentatrice et je réponds simplement

- Plus très loin ! Je suis dans une petite maison au Nord-ouest de Forks. On y est presque. Je te paierais un verre pour te remercier !

C'est avec un clin léger clin d'oeil que je lui fis la dernière révélation. Je n'en était moi même pas certaine mais c'était trop tard. Je souriais et m'imaginais dans ses bras musclés et réconfortant. Pauvre vampire que je suis. J'attendis sa réponse. De voir sa réaction. J'essayais d'analyser chaque fait et gestes. Le pauvre, avec pleins de livres et visiblement un peu épuisé il paraissait encore plus craquant qu'au début de ma rencontre. Au fait, avait-il des parents ce jeune homme ? S'agirait pas de lui faire dépasser le couvre feu mis en place par ses parents. Oh et puis MERDE HEIN ! Je veux m'amuser un peu. Surtout avec lui. Je suis amoureuse et plus rien ne compte ! Je suis amoureuse et je me fiche de ses parents, s'il le faut j'irais leur faire gober une histoire à la con pour explique l'absence de leur fils cette nuit. Quoique. Rien n'était encore sûr sur nos futurs agissements. Moi je le désirais et peut-être même qu'une nuit en sa compagnie me serais la bienvenue mais et lui ?

Je crois que le pire, là tout de suite, ce serait que je me réveille. Ca voudrait dire que tout ce que je viens de vivre serait faux, que je l'ai imaginée mais que j'en suis amoureux. Amoureux d'une silhouette si parfaite que je ne pourrais jamais toucher. Elle apparaitrait dans mes rêves pour mon plus grand plaisir et malheur car si tout est faux, la réalité va me faire bien mal. C'est comme tomber de haut.

Plus on avance plus je l'aime, plus j'ai envie de lui sauter dessus. La seul chose qui m'en empêche ou plutôt les seules choses sont ces livres. Je ne peux rien leur reprocher, j'essaie peut être juste de me trouver une excuse. Oui, parce que j'ai la trouille. La trouille de savoir ses sentiments si elle en a, la trouille de repartir avec un vide immense dans le cœur jusqu'à en mourir. Je dois savoir si elle compte faire quelque chose avec moi, je n'en peux plus je suis sous une pression constante.

- Ça, c'est naturel enfin suffit d'un peu faire attention à sa ligne et après la nature fais le reste. Et je te retourne le compliment, comment fais-tu toi pour avoir ce corps de dieu ?

Elle rigole, mais qu'est ce que j'adore ça. Enfin sur ce coup là je n'ai rien fait mais j'adore son rire et le simple fait de la voir comme ça me rend heureux. C'est comme si tout ce qu'elle ressentait, je le ressentais sans le vouloir.

Après réflexion, l'Amour vous fait prendre des risques, c'est vrai quoi ! Qui suivrait une parfaite inconnue chez elle? Il faut être fou pour faire ça ou éperdument amoureux, comme je le suis. C'est comme si j'avais eu confiance et je pense qu'elle aussi car rentrer chez elle avec un inconnu n'est pas très conseillé non plus, à part si vous êtes ivre et que vous voulez une partie de jambes en l'air juste comme ça. Notez bien que ça ne me déplairait pas, découvrir toutes ses facettes... Je m'éloigne du sujet.

- Oh je fais attention à ce que je mange aussi, je vais courir chaque semaine et je fais du football américain.

Je pense l'avoir frustrée avec ma question, ce n'était pas dans ce but. J'ai vu son visage changer, un peu tourmentée par ma question. Non en vérité que le trajet fasse 1 heure ou 10 ne me dérangerait pas mais je vous avoue que porter des livres dans des ruelles sombres c'est pas très romantique. Non en vérité j'aimerais être posé, assis. Lui dire quelques mots, caresser sa joue et l'embrasser. Aurai-je le courage? Je ne sais pas, je suis en confiance pour l'instant mais on verra quand on sera arrivés. Je vous promets que ce soir je l'embrasse, je dois le faire, je dois assumer mes sentiments, je n'ai aucune envie de les cacher je n'en ai pas honte.

- Oh ce n'est pas que je n'aime pas passer du temps avec toi c'est juste que porter des livres n'est pas mon passe-temps favori. Enfin du moment que tu es là...

Je me dénonce de plus en plus et je pense qu'inconsciemment je le fais exprès mais je ne sais pas pourquoi...

J'en suis amoureuse. Je ne sais pas quoi faire. Je ne l'ai jamais été. Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas comment faire. Il est si parfait pour être réel... Existe-t-il réellement, je n'arrive pas à le déterminer. Je ne sais pas. Je n'en sais rien. Mais après tout, si ce n'est qu'un rêve, pourquoi ne pas en profiter ? Pourquoi ne pas faire ce qu'on veut ? Alors, je vais vivre ma vie comme je l'entends. Je vais vivre cette soirée et cette nuit comme nous le souhaiterions. Pas question de laisse quoique ce soit gâcher ce moment. Ce corps, je le désire. Je sais désormais quel est son secret et après tout, sa voix me parut encore plus mélodieuse qu'avant.

- Oh je fais attention à ce que je mange aussi, je vais courir chaque semaine et je fais du football américain.

Il était un cliché à lui tout seul et notre histoire d'amour l'était encore plus. J'étais moi même un cliché. Deux beaux jeunes gens ensemble. Seuls. Faut que je passe à autre chose, que je passe à la vitesse supérieur. À quoi bon rêver ou vivre sinon ? Ça ne serait que du gâchis. Alors nous marchons ensemble encore quelques instants. Le temps qu'il saisisse mes sentiments et s'en excuse presque. Le temps que toujours de sa belle voix il me réponde :

- Oh ce n'est pas que je n'aime pas passer du temps avec toi c'est juste que porter des livres n'est pas mon passe-temps favori. Enfin du moment que tu es là...

Il était si craquant. Je n'avais jamais vu un homme qui pouvait livrer ses sentiments aussi vite et aussi clairement qu'il le faisait. Finalement, plus de doutes. Nous nous attirions mutuellement et je mettrais ma main à couper qu'il m'aime aussi. Il est si charmant. Si lui. Si... Indescriptible. Il a le sens de l'humour, du réalisme et je l'aime. Je crois que ça suffit pour fonder ma vie avec lui.

Nous arrivons enfin devant mon petit chez moi acquis récemment. Je sors maladroitement mes clés de ma poche arrière. Avec tous ces livres pas facile de les chopper. Je finis enfin par les sortir et les enfoncer dans la serrure, je déverrouille ma porte et l'invite à entrer avant moi. Ensuite je pose tout les livres sur ma table de salle à manger et lui propose de faire de même. Je ferme la porte d'entrée pour garder la chaleur du feu à l'intérieur. Je lui souris encore sans jamais me fatiguer et de ma petite voix séduisante je m'exclame :

- Merci beaucoup pour ton manteau. J'aime bien ton odeur je crois...

Je laisse un temps de pose pour que nous saisissions tout les deux les propos que je viens de tenir. Cette fois, c'est plutôt moi qui suis réticente à exprimer franchement mes sentiments, pourtant ils sont bien fondés ! Le temps d'arrêt me permet de poser son manteau sur le canapé et de retourner vers la cuisine.

- Que puis-je te servir ? Eau, jus, sirop, alcool ?

Je le vois debout et je me dis que je m'y suis prise un peu à l'envers mais ce n'est pas grave. Je crois qu'on fait tous des erreurs et des bêtises en étant amoureux. Ça rend idiot. Putain ce que je l'aime cet homme ! Je pourrais vraiment mourir pour lui, tuer pour lui, vivre pour lui. Du moment que c'est pour lui. Je me demande encore comment j'en suis tombée amoureuse... Ce fut si rapide, une fraction de seconde et mon cœur s'était emballée. Oui, mon cœur de vampire ! Il avait réussi à louper un saut et reprendre sa course effrénée. C'est normalement impossible pour un vampire. Et bien visiblement l'amour est plus fort que l'être. Encore une preuve que j'en suis raide dingue. Il finira par me tuer ce mec. Il est si... Comme toujours, je cherche mes mots !

- Tu peux t'asseoir sur une chaise ici ou dans la salle à manger ou bien te mettre dans le salon ! Comme tu voudras ! Si t'as une petite faim n'hésite pas à me le dire, j'ai une envie de cuisiner je ne sais pas pourquoi.

Oh que si je savais pourquoi. Parce que je serais dos à lui, que me cheveux serait en queue de cheval, que ma nuque serait dégagé, que je serait presque accoudé contre un plan de travail. Voilà pourquoi je voulais cuisiner. Pour qu'il tente quelque chose. C'est un peu égoïste non ? Simplement pour qu'il me prenne là où n'importe où d'ailleurs ! Finalement je ne coupe pas court à mon esprit et je le laisse s'imaginer ce qu'il veut, faisant grandir mon plaisir de lui sauter dessus. Bon sang ce que j'en suis amoureuse. Je serais capable de lui forcer la main pour qu'il tente quelque chose. J'attends toutes ses réponses et je reste là un peu en méditation. Je sais qu'en plus de mes atouts féminins et de son attirance, je suis légèrement vêtu aujourd'hui. Suffit juste que j'enlève mon propre manteau long, pour qu'il découvre une robe rose presque transparente que je garde pour les mauvais jours... Elle est souple, légère, transparente, fine et très facile à enlever. Mais pourquoi ai-je toujours cette stupide idée d'attendre que ce soit l'homme qui ouvre le bal ? Parce que j'aime ça ? Par question de principe ? C'est vrai que j'aime être soumise mais est-ce un des signes qui ne le trompe pas ?

Je n'en sais rien, j'attends. Je garde mon manteau. Pour l'instant. Il giclera très vite après ! Enfin si Vlad me le fait comprendre...

Nous sommez enfin arrivés, chic maison pas trop grande pas trop petite à mon goût. Je la fixe, elle ouvre difficilement la porte mais s'en sort bien. A peine rentré, je sens déjà la chaleur se jeter sur moi d'un coup, ça faisait du bien. Je rentre, une maison assez chaleureuse plutôt bien aménagée avec de beaux meubles. Je rentre timidement, c'est un lieu inconnu et je n'ai pas envie de faire mon curieux à tout fouiller. Je ne suis pas quelqu'un d'envahissant, je sais quand je dois m'arrêter ou au contraire m'intéresser.

- Merci beaucoup pour ton manteau. J'aime bien ton odeur je crois...

C'est un mélange entre étrange et sympathique mais je le prends bien. Tout ce qu'elle me dit je le prends bien comme si rien de pouvait m'affecter. Je me concentrais davantage sur la décoration intérieure que je trouvais charmante, ça sa voit qu'elle a déménagé il y a peu vu qu'on peut apercevoir des cartons qui trainent encore mais ça n'enlevait pas le charme de cette maison. Je me suis frotté les bras pour me réchauffer un peu et abandonna : mauvaise technique. A peine arrivés, elle me proposa directement à boire, eau ou alcool? Telle était la question. Je pense que l'eau c'est mieux, si je demande de l'alcool elle va me prendre pour un alcoolique et en plus embrasser quelqu'un après c'est plus dur... Elle me demande également si j'avais faim mais il n'en était rien.

- De l'eau ça ira merci.

Elle se dirigea lentement vers la cuisine et je la suivis du regard. Elle commençait à ouvrir son frigo et son armoire pour y prendre un verre voire 2 je n'en sais rien. Une petite voix dans ma tête me disait " vas y fonce c'est le moment, c'est l'instant !". J'ai longuement hésité et je me suis levé en toute discrétion en faisant le moins de bruit possible.

Arrivé dans sa cuisine, elle se tenait en face de moi, elle ne m'a visiblement pas entendu, elle ne s'est pas retournée. Je mis mes mains sur sa taille, de chaque côté et m'approcha en même temps. Et la il y eut une grosse remise en question : Et si ce n'est pas réciproque? Et si ça allait trop vite? Je m'en foutais, je la voulais elle rien d'autre et autant avoir tenté quelque chose avec pour ne pas se le reprocher ensuite. Je déposa délicatement mon menton sur son épaule et me mis à chuchoter à son oreille.

- Ecoute Chloris, je ne sais pas ce qu'il se passe mais dès l'instant où je t'ai vu, je suis tombé fou amoureux de toi... Je comprendrais si tu me repousses...

Je lui fis un baiser sur la joue et je commençais un peu à rougir.

J'ai encore du mal à y croire. Comment suis-je tombée aussi facilement amoureux de cet homme ? Je l'aime à en perdre la raison alors que je ne l'avais jamais vu auparavant. Comment se fait-il que j'en sois folle amoureuse ? J'ai l'impression de l'avoir déjà vu... Mais où ? Est-ce la raison de ma passion nouvelle pour lui ? Le fait qu'il me rappelle une autre personne ? Je serais tellement égoïste si inconsciemment c'était la clé de mon amour pour lui... Je me sentirais si coupable que je préférerais probablement en finir avec cette vie. Je réfléchis encore beaucoup trop. Je ne peux juste pas me laisser aller. Comme si un blocage s'opérait en moi, comme si je ne pourrais rien faire tant que je ne me serais pas persuadée que je l'aime vraiment et que c'est simplement Éros qui a tiré ses flèches d'amour. Je n'arrive pas à me convaincre que je l'aime alors que quelques minutes auparavant je savais pertinemment ce que j'avais à faire. C'est fou comme l'amour peut vous rendre totalement fou... C'est fou comme votre esprit peut se tordre et se torturer pour vous trouver une raison de ne pas l'aimer. Une seule raison et même la raison. Trop de questions. Je suis plus sur le moment présent. Heureusement que sa voix est encore là pour me sauver. Pour me faire revenir au moment présent. Pour que je puisse profiter de lui.

- De l'eau ça ira merci.

Cinq mot. Cinq mots qui m'ont sorti de l'enfer qui se passe dans ma tête. Je lui souris et prépare deux verres d'eau, je les dépose sur le plan de travail pendant que je suis toujours face à celui-ci. Je ne veux pas me retourner. Mon expression doit être si tourmenté qu'il se douterait de quelque chose et je veux pas passer pour la pathétique fille. Alors je reste tourné et je souffle un bon coup en fermant les yeux. Je l'entends arriver mais je ne bouge pas. J'ai pas besoin de faire comme si je l'entendais. J'ai besoin de faire semblant d'être humaine. C'est devenu nécessaire à cette histoire. Il s'approche sans s'arrêter et je sens son souffle chaud dans mon cou. Ses deux mains se pose délicatement sur mes hanches et une vague de frisson me parcours. Je ne sais pas s'il l'a senti mais moi oui. Ce moment est unique pour moi. Je veux garder chaque secondes en mémoire. Je veux graver cette scène a vie dans mon corps. Maintenant, je désire son corps. Je désire connaître chaque parcelle de lui. Je désire le toucher et apprendre à le connaître. De son souffle et de sa voix toujours aussi grave et belle il m'annonça :

- Ecoute Chloris, je ne sais pas ce qu'il se passe mais dès l'instant où je t'ai vu, je suis tombé fou amoureux de toi... Je comprendrais si tu me repousses...

Mais quel imbécile ! Pense-t-il vraiment que je veuille le repousser ? Il me fait tellement d'effet que je n'arriverais même pas à lui dire un mot de travers qui puisse le faire souffrir. Je n'arrive à rien et je perds mes moyens dés qu'il est proche de moi. Ses lèvres sont aussi douce que je les avais imaginé. Il dépose un baiser sur ma joue et si j'étais encore humaine je rougirais énormément. Au lieu de ça, un sourire étire mes lèvres et je me retourne délicatement vers lui. J'ai beau être assez grande, il me dépasse d'environ dix centimètres. Je suis donc face à lui, ses mains sur mes hanches et moi qui ne bouge pas. Alors que c'est maintenant que je devrais l'embrasser ! Mais finalement, non, je me contente de lui offrir encore un de mes plus beaux sourires en cachant mes crocs, puis je me lance. De ma douce voix, je la transforme en mélodie envoûtante et je lui chuchote sur la pointe des pieds :

- Gros bêta, il m'est impossible de te repousser parce que tu m'attires irrésistiblement et que Cupidon a décoché une de ses plus belles flèches qui m'est atterrit en plein cœur.

C'était une façon poétique de lui dire que j'étais folle de lui et que je donnerais tout pour lui. Une façon de lui dire combien je l'aime. Ce n'était certes pas assez fort pour lui avouer combien il me faisait de l'effet mais assez pour qu'il comprenne que j'en était raide dingue.

Foncer tête baissé. Je me hisse sur la pointe des pieds et sans réfléchir je pose mes lèvres sur les siennes. C'est certes inconscient de ma part, parce que je suis froide, parce que ma peau est de pierre et qu'il risque de s'en rendre compte mais qu'importe. Je le fais durer une puis deux, finalement trois secondes et je me retire de ses douces lèvres. J'attends sa réaction. Mais j'ai tellement envie d'y goûter encore une nouvelle fois et rapidement. Mais j'attends, j'attends de savoir si la même idée que moi, traverse son esprit. Je pensais pas qu'en une heure, je pourrais rencontrer l'homme le plus beau de la terre, l'aimer à la folie, qu'il m'avoue en retour qu'il m'aime aussi et encore moins que je l'embrasse. Et tout ça en un peu moins d'une heure. Tout me paraissait si irréel et pourtant il ne l'était pas. Il était bel et bien là. Je léchais mes lèvres pour goûter son arôme si exquis. Si je ne m'était pas promise de ne plus tuer, j'en aurais fait mon quatre heure... Après la nuit qui suivra du moins. Mais finalement, il est si jeune, en a-t-il vraiment envie ? Pense-t-il vraiment à me sauter dessus ? Moi de mon côté oui, mais lui ? J'attends encore quelques secondes. Quelques secondes qui me paraissent interminables. Dois-je ou non enlever ce manteau qui cache cette robe et mes forme ? Dois-je lui laisser le plaisir de le retirer ? Je ne sais pas, je vais attendre sa réaction. Je vais attendre la suite des événements.

Elle est restée quelques instants à me fixer, me souriant l'air d'être satisfaite de mes mots. Elle se hisse à mon oreille pour et glisser quelques mots de sa voix douce et tendre.

- Gros bêta, il m'est impossible de te repousser parce que tu m'attires irrésistiblement et que Cupidon a décoché une de ses plus belles flèches qui m'est atterrit en plein cœur.

Sur le coup, j'ai souris et même un peu ris, "gros bêta" je m'en souviendrai longtemps de ça... Même en me taquinant, elle arrivait à être irrésistible. Je vous avoue que j'étais un peu perdu, que faire? Que dire? J'ai l'impression de ne pas en faire assez, comme si je n'étais pas à la hauteur. Elle enleva toutes ses appréhensions en m'embrassant quelques secondes après. Ça n'a duré que 3 secondes mais c'était les 3 secondes les plus belles de ma vie. Ses lèvres sont certes froides mais elles m'ont réchauffé le cœur, je n'avais plus envie de rien, juste d'elle. Je me sentais capable de tout et rien, comme si en m'embrassant elle m'avait donné la force et le courage, elle m'a boosté pour en avoir plus. Toujours plus. La meilleure manière de lui répondre que j'ai trouvé pour lui répondre était de lui rendre son doux baiser et de la serrer encore plus fort contre moi. Sauf que cette fois-ci je le dis durer quelques instants de plus pour qu'on puisse en profiter tous les deux. J'attrape ses jambes en laissant descendre mes bras et mes mains et je la porte, oui comme dans les films ou même les clips, mais pour une fois c'est bien réel. Rien n'est monté de toute pièce, tout est vrai, mes sentiments, les siens... Je la plaque le plus délicatement possible contre le mur, la regarde dans les yeux avant de l'embrasser à nouveau.

- Je t'aime..

J'étais tenté de la déshabiller pour découvrir le corps merveilleux qui s'y cachait en dessous mais j'avais légèrement peu de sa réaction. Oh et puis merde! Je suis trop curieux pour attendre qu'elle le fasse, je veux découvrir son corps. Maintenant. Je lui enlève son manteau, découvrant sa magnifique robe qui modelait toutes ses formes et je fondis instantanément. Rien n'était laissé au hasard chez elle, chacune de ses formes étaient parfaitement calculée pour que j'en tombe amoureux. Je commence à l'embrasser au cou puis lui fis enlever sa robe la laissant en soutif et en courte culotte.

Je ne sais pas où se trouvait sa chambre alors j'espérais qu'elle me guide. Elle était froide mais je ne m'en inquiétais pas, elle réchauffait déjà mon cœur.

Moi qui voulait encore goûter à ses lèvres, j'étais bien servie ! Vlad dont j'ignorais tout, venait de m'embrasser de nouveau et le faisait durer. Mais qu'est-ce qu'il était craquant. Quand je pense encore à cette situation elle me parait complètement folle ! Même impossible et pourtant... Pour me ramener à cette douce réalité, il serra un peu plus mon corps contre le sien et bizarrement, cette sensation me plut énormément. Comme si tout les soucis du monde entier n'existait plus, comme si la réalité éclatait en mille morceau. Comme si mon monde s'écroulait, était renversé. Comme si mon cœur avait élu un nouveau roi. Comme si ma reine, fidèle à moi même, venait d'être terrassé par l'amour et par lui. Comme si en cet instant présent, seule ma maison et lui existait. Je ne voyais plus que Lui et qu'importe ce qui se passait dehors ! Il y aurait pu avoir une bombe que je ne l'aurais pas lâché. C'était un moment si fort. Je ne voulais pas le perdre. Je ne voulais pas arrêter. Je ne voulais plus que Lui.

Comme pour affirmer mes dires et montrer qu'il pensait comme moi, il descendit ses mains à l'arrière de mes cuisses pour me porter. Mes jambes se refermèrent presque automatiquement à sa taille et je ne put que prolonger notre baiser avec un peu plus de fougue. Je me laissais faire docilement pendant que mes mains cherchaient sa nuque et le début de ses cheveux. Si je n'étais pas certaine que j'existait, j'aurais pu croire à un film. Mais non, il me porta jusqu'à m'adosser contre un mur. Il s'arrêta un instant pour me regarder, je ne refusa pas non plus de plonger mes yeux dans les siens.  Le temps d'un souffle, le temps d'un bond, le temps d'un battement, le temps d'un crépitement de feu. Puis il m'embrassa de nouveau avant de me faire frémir de plaisir en prononçant seulement cette phrase.

- Je t'aime..

Je ne lui répondis rien, je ne me contenta que de le regarder dans les yeux, mes yeux en disait long sur mon for intérieur. J'essayais de faire en sorte que mes yeux reflètent l'amour que j'avais pour lui. Finalement, il m'enleva délicatement mon manteau laissant enfin apparaître ma si belle robe, rosé presque transparente qui laissait entrevoir un soutien gorge pêche en dentelle et une petite culotte légère en soie beige-rosé aussi. Je n'eus pas le temps de faire quoi que soit qu'il embrassa mon cou, laissant échapper un soupir de joie d'entre mes lèvres, puis il descendit ses mains pour attraper le bas de ma robe et remonter lentement pour me l'enlever et me laisser en petite tenue pendant que lui était tout habillé. Ce n'était pas loyale ! J'étais si excitée que je ne tarda pas et -sans réfléchir, à lui enlever son haut aussi, laissant apparaître ses abdos et ce ventre si parfait qui me donnait envie de le caresser sans cesse. Je le laissa donc torse-nue avant de sourire, de l'embrasser délicatement avant de me relever un peu du mur pour faire du poids sur lui et donc le forcer à marcher un peu pour aller vers ma chambre, pour le moment, un lit était plus approprié. Enfin surtout la première fois... Après pourquoi pas essayer un peu partout ? Je le guidais donc ainsi jusqu'à ma chambre. Heureusement que j'y avait fait mettre un lit !

Je souriais tandis que je descendais de lui et que je le poussais d'un doigt sur le lit. Je fis attention à ne pas y mettre une grande force, assez pour le faire basculer comme dans les films. Je m'approchai un peu plus de lui et sans me mettre à califourchon, juste en me tenant au lit, je débouclai sa ceinture et faisait glisser son pantalon aussi loin que je le pouvais. J'attendais de voir sa réaction. Enfin surtout de savoir s'il préférait mener la dance et me dominer, ce qui me plaisait fortement, ou s'il préférait que je prenne les choses en main. C'était une question importante et j'attendais donc naturellement de savoir. En attendant que la décision soit prise, je décidais de déposer un baiser et d'ouvrir doucement mes lèvres pour mêler nos langues ensemble. Je ne saurais dire qui menait le ballet sensuels de nos langues, moi ou lui, par alternance de certains moments. Nos langues se tournaient autour, se frôlaient, inspectaient la bouche de l'autre, décidaient de se combattre, de se pousser, de s'emmêler puis de revenir à la norme... Ce baiser langoureux ne dura que quelques secondes, j'aurais dis dix tout au plus mais c'était assez suffisant pour un humain et une supposée humaine. Alors naturellement je reprenais possession de ma bouche et rompait doucement ce baiser. C'est maintenant que j'attendais de savoir qui mènerait nos ébats.

Il m'était impossible de me détacher de lui. Comme si nos lèvres ne pouvaient passer un seul moment sans perdre la vie. Elles s'entrechoquaient, s'amortissaient, recommençaient mille et une fois. Cet homme me faisait l'effet d'une bombe à retardement sur mon corps. Tandis que l'excitation et la tension montait rapidement en moi, il m'attrapa délicatement pour me mettre sous son corps et sa merveilleuse musculature. C'était trop tard pour les regrets, trop tard pour faire demi-tour, enfin de mon côté. Je l'aurais volontiers laissé s'enfuir si tel était son désir. Mais pour le moment, je tenais sa nuque d'une main tandis que mon autre main jouait sur son dos, traçant toute sorte de forme. Le simple fait d'avoir ses lèvres à mon contact sur mon corps ou sur mon visage, me faisait frémir et ma peau se mit à avoir la chair de poule. Je ne sais comment ce mortel arrivait à me rendre si humaine alors qu'une vampire n'est jamais ainsi, mais bizarrement lui il arrivait à rendre mon corps complètement fou et mon cerveau à le détraquer.

Ses lèvres passaient et repassaient à diverses endroit tandis que je souriais et descendais un peu plus mes mains pour atteindre l'élastique de son caleçon. Je n'avais qu'une hâte, le baisser et voir ce que Vlad ferait. Mais j'hésitait énormément. Voulait-il m'enlever mon soutien-gorge et ma petite culotte avant que je ne le mette à nue ? Pourquoi ne pas le faire en même temps ? Se découvrir et se contempler en même temps. Ensuite je le laisserais maître de la situation. Bien évidemment une de mes devises est celle de la réciproque. Si quelqu'un m'offre quelque chose, je lui rendrais la pareil. Et bien au lit, je marche ainsi. Je lui fais plaisir, je veux qu'il me le rende. S'il me fait plaisir en premier alors je lui rendrais bien. C'est encore meilleure s'il prend l'initiative lui même et qu'il le fait en premier. Dans ce cas là, je fais vraiment mon possible pour le satisfaire. J'accepte pas mal de chose dans ce genre de situation.

En y repensant, tandis que nous étions collés, j'avais acheté le livre du Kamasutra le jour de notre rencontre ! Enfin aujourd'hui quoi mais... Était-ce un signe ? Et pourquoi ne pas l'utiliser ce livre ? Bon, disons pas la première fois. Je voudrais pas l'effrayer avec des pratiques qui pourrait ne pas lui plaire. J'attendais donc de savoir si je pouvais ou non lui retirer son caleçon. Lui il avait depuis bien longtemps le droit complet de me mettre à nue et de faire ce qui lui plairait.

D'humeur un peu câline et coquine je me rapprochais de lui pour lui souffler dans l'oreille de ma voix la plus sensuelle possible :

- Je suis à toi Vlad. Je t'aime tellement que j'accepte de te laisser mon corps, fais-en ce que tu veux, ne t'inquiète pas pour toi, je serais assez présente pour te rendre ce que tu me donneras.

Je l'aimais tellement que j'étais prête à lui offrir mon corps et mon coeur. Je ne vivais que pour lui alors à quoi bon tout garder pour moi ? J'étais prête à partager et même me donner complètement à lui. Je le laisserais faire ce qu'il voudrait et je ne serais pas contre recevoir des ordres s'il le désirait. Mais peut-être valait-il mieux garder ça pour plus tard ? Pour dans quelques temps ? J'allais de toute façon lui laisser le choix, j'allais le laisser prendre le commande, j'allais exécuter ce qu'il me demanderais, je serais comme à sa merci et je ferais ce qu'il me demanderais peut importe quel en serait les conséquences. Je suis tellement folle de lui que j'accepterais tout, je ferais tout pour lui plaire et être la femme parfaite à ses yeux. Je ferais tout pour le satisfaire. Je ne brusquerais rien. Je le laisserais prendre son temps s'il en avait besoin. Pour lui je ferais tout et n'importe quoi. Alors voilà, j'attends, je le laisse ouvrir la danse, je le laisse mener le bal.

- Je suis à toi Vlad. Je t'aime tellement que j'accepte de te laisser mon corps, fais-en ce que tu veux, ne t'inquiète pas pour toi, je serais assez présente pour te rendre ce que tu me donneras.

Me chuchota-t-elle, elle me rend fou. Fou d'elle. Sa voix parcourt tout mon esprit et reste en écho. Je ne veux pas que ça s'arrête, j'adore cette voix, elle est magnifique. Je ne m'en lasserais donc jamais.

Elle s'ouvre à moi, c'est plutôt alléchant et significatif vous ne trouver pas? J'hésite un moment en me plongeant dans son regard pétillant et je la fis se redresser en la tirant vers moi. J'enlève les attaches de son soutien gorge, le retire et le laisser tomber par terre laissant ses seins nus.

Je la lève un peu pour lui ôter sa culotte et la voir totalement nue. Mes yeux scintillent d'émerveillement et de passion.

Si on m'avait dit hier que j'allais tombé amoureux d'une inconnue ou bien même que j'allais "coucher" avec elle, je ne l'aurais pas cru. C'est fou comme tout peut changer en une seconde, en un regard. Ma vie s'est emballée rien qu'en la voyant, mon cœur aussi. Et pourtant tout le monde autour de nous s'est arrêté. Comme si nous étions maître du temps, maître de chaque mouvement. J'ai l'impression que tout est toujours calculé, le moment où je décide de rentrer, le moment où elle sort de la libraire, absolument tout.

C'est bizarre comme situation, elle s'offre à moi et je m'offre à elle, c'est un genre de "si tu souffres, je souffre" en beaucoup plus heureux et jouissif. Je me sens en confiance avec elle, comme si j'étais le chef de la situation, chacune de mes actions engendre une des siennes.

Je ne me suis jamais senti aussi heureux dans ma vie, comme si on m'offrait un billet au pays de l'amour, de la passion, de l'obsession même. Elle est entrée dans ma vie, c'était comme une évidence. Il n'y avait plus qu'elle. Je me perds dans mes souvenirs, dans le présent et dans mon futur hypothétique. Je la vois être la femme de ma vie, celle qui me guide, qui m'encourage à toujours faire plus. Je ne demande plus rien à présent, elle m'aime et c'est tout ce que je voulais. Donner moi un diamant ou même un rubis, j'en ai déjà un. Et il est plus beau que tout ce que vous me proposerez.

Il est entré dans ma vie, a déboulé comme une tempête, à tout rasé sur son passage mais n'est pas repartie. En si peu de temps il est devenu ma raison de vivre, ma raison de vouloir rester en vie. En à peine une heure et demi, il est devenu plus précieux que n'importe quel pierre précieuse. C'est comme le joyau d'une petite collection. C'est comme s'il avait fait exploser notre planète, mon cœur, d'un revers de main, il a brisé mes boucliers et mes forteresses, d'un mouvement de cils, tout ces morceaux de défense se sont éparpillé dans cette galaxie incertaine. Je sais. Je sais qu'un jour, mes forteresses se recolleront, qu'elles ajouteront même un petit quelque chose pour que je puisse les rendre encore plus puissante. L'Amour brise et reforme les murailles. C'est si difficile à expliquer. Une chose est sûr, quand on aime, on ne compte pas. On ne compte pas combien de battements notre cœur a loupé de bonds, on ne compte pas combien de fois notre souffle s'est coupé en le voyant, on ne compte pas combien de qualités il a, parce que c'est impossible de compter. La seule chose que l'on peut compter, c'est le temps passé à l'aimer. À le regarder, à l'imaginer, à lui sourire. On ne compte plus grand chose et on perd rapidement pied.

Aujourd'hui, maintenant, tout de suite, il m'embrasse en sachant qu'il m'aime et que je l'aime. C'est tellement beau de savoir que l'être aimé vous aime en retour, de savoir que cette histoire est possible. Il plonge ses yeux dans les miens, je perds tellement de chose quand je me plonge en lui. Je ne vois que de l'amour et de la passion profonde pour moi. Mais peut-être est-ce simplement ce que je désire voir sans que cela ne reflète ses vrais sentiments ? Peut-être m'a-t-il manipuler pour avoir seulement un coup d'un soir et que trop naïve je suis dans le panneau ?

Je n'ai pas le temps de me bloquer ou de me questionner encore qu'il passe sa main et son bras dans le creux de mon dos, me tire doucement vers lui et retire mon soutien-gorge. Laissant à nues deux seins bien formés et plutôt généreux. Je ne dirais pas que j'ai des énorme seins mais je pense que du quatre-vingt-dix D est une taille assez raisonnable pour une jeune femme... Il les regarde un instant ou est-ce mon imagination qui me le fait croire ? Aucune idée, il me repose délicatement avant de me relever un peu plus pour retirer entièrement ma culotte. Je suis complètement nue à la merci d'un homme complètement fou amoureux de moi dont je suis folle amoureuse... Je souris tandis qu'il regarde mon corps et que ses yeux me font comprendre qu'il me trouve ravissante. Je me relève, seule cette fois, et vient lui mordiller le lobe de l'oreille en lui susurrant :

- Ai-je l'autorisation de vous faire venir au même stade de nudité que moi ?

L'excitation est présente et être nu devant cet homme me donne un sentiment d'invulnérabilité et de sécurité en même temps. C'est assez drôle. Il est si délicat et si désireux de bien faire... L'excitation monte par paliers et en ce moment même, mon intimité brûle de désir et commence à se faire moite et humide. Je n'ai plus qu'une idée en tête, qu'il me saute et vite ! Mais je suis rapidement rappeler au fait que je le laisse prendre son temps et que je ne veux pas le brusquer. Je suis prête à ce qu'il passe la vitesse supérieur mais lui, est-il prêt ?

En attendant sa réponse je continue de mordiller son lobe et laisse mes mains tournés autour de l'élastique puis remonter et effectuer de petits mouvements pour finalement redescendre et caresser du bout des doigts, ses fesses à travers le tissus. Je ne m'amuse pas encore à les masser ou quoi, non seulement des poser mes doigts dessus... J'attends encore un moment.

- Ai-je l'autorisation de vous faire venir au même stade de nudité que moi ?

Ca m'a fait sourire, je l'ai déshabillée sans autorisation alors pourquoi ne pourrait-elle pas le faire? Elle est délicate, je pense qu'elle a peur d'aller trop vite avec moi, peut être à cause que je suis jeune mais il n'en est rien. Oui j'ai 18 piges mais ce n'est pas la première fois que je le fais, je ne suis pas la genre de personne à être choquée facilement pour si peu. C'est quand même délicat de coucher avec quelqu'un que vous avez rencontré il y a moins de 2 heures en ne sachant que son prénom, son adresse, son boulot et le genre de livre qu'elle lit. Je ne comprends pas comment les autres font pour faire ça et en plus ils ne s'aiment même pas. Personnellement, il me faut au moins une raison, si ce n'est pas de l'attirance c'est de l'amour. Le simple fait d'avoir bu n'est pas une raison c'est plus une cause.

J'avais rencontré beaucoup de filles mais Chloris sortait du lot, elle semblait naturelle, franche, polie et surement plus mais je n'en sais encore rien de tout cela. Les autres se prennent trop la tête pour rien, un simple papillon pourrait remettre toute leur vie en question alors qu'il ne fait rien. Je ne les comprendrais jamais. Enfin, je peux me prendre la tête mais pour des choses plus importantes quoique... Elles ne sont peut être pas si différentes de moi au final...

Je mis ma main sur sa joue pour l'embrasser et ensuite posa mon menton sur son épaule, laissant alors ma petite barbe se frotter contre elle et mes cheveux caresser son oreille. J'adorais son parfum, tout ce qui vient d'elle je l'aimais. Je lui chuchota alors.

- Je pense qu'on veut la même chose tous les deux. J'attends que tu le fasses...

J'étais amoureuse. Je ne voulais pas aller trop vite pour lui. Mais après tout, peut-être que j'étais beaucoup prudente et que je le maternais un peu trop. Je ne sais pas s'il a coucher avec d'autres filles avant moi mais qu'importe finalement... Peut-être qu'au pire, accélérer le rythme lui ferait plus de bien. Peut-être préfère-t-il ne pas me brusquer sans savoir que je ne veux qu'un peu de sauvagerie... Un brin, assez pour me donner encore plus envie. Décidément je n'arrivais pas à savoir ce qu'il voulait...

Il caressa ma joue de sa main et m'embrassa doucement. Il posa sa tête sur mon épaule et je pus sentir sa barbe naissante contre ma peau. Il chuchota. Pour moi c'était une mélodie. C'était si suave alors qu'il n'en était rien. Je l'entendais presque me supplier alors qu'il n'en était rien. C'eut juste le don de me faire frémir, sourire et d'humidifier encore mon entre-jambe.

- Je pense qu'on veut la même chose tous les deux. J'attends que tu le fasses...

Un nouveau sourire carnassier s'afficha sur mes lèvres rosés. Je remontais encore pour l'embrasser langoureusement. Je le laissais dominer ce ballet et le mener. Pendant que nos langues jouaient entre elles, mes mains descendaient un peu plus.


J'enlève doucement son caleçon et je constate rapidement que les rumeurs n'en étaient pas. Les hommes grands, beau et musclés on effectivement un objet de bel taille. Mes yeux se mettent à pétiller et briller d'excitation. Nous sommes tout deux nues, à nous regarder comme des idiots. On rêve de se faire l'amour et non. Rien. Je m'approche de ses lèvres et lui mords l'inférieur avant de descendre mes mains vers ses hanches. Je caresse les lignes que sont corps trace, je descend puis monte. Je continue de l'embrasser tandis que cette fois mes mains descendent vers son sexe et commence simplement à le caresser, vers des allers-retours sur lui. Finalement c'était moi qui avait commencé par lui faire plaisir. Peut-être parce que j'en ai plus envie que lui ? Ou simplement parce que je le sens trop hésitant... Aucune idée. Toujours étant que je contemple ses yeux. Ses deux perles rares. Toujours étant que malgré mes allers-retours, mon autre main continue de se balader...

Je me stoppe quelques secondes. Je le laisse admirer mon corps. J'arrête mes mouvements et ramène mes mains vers sa nuque et ses cheveux. J'attends qu'il passe la vitesse supérieur. J'avais dit qu'il était maître alors je le laisserais faire. Il sait parfaitement que je suis à lui et qu'il peut faire ce qu'il veut de moi. Alors je le regarde, j'observe ses réactions. J'espère ne pas être allée trop vite mais ce n'est pas gagné... J'espère qu'il ne trouvera pas que tout va trop vite. Et puis au pire, il n'aura qu'à me le dire, dans une relation sexuelle, il est important de communiquer avec le corps et les mots. Alors s'il veut me dire quelque chose, je l'écouterais volontiers. Je suis à lui. Et qu'il en profite parce qu'après je pense bien qu'on sera à la même hauteur et parfois même peut-être que je me laisserais tenté par la dominance... À voir !

J'attends qu'il décide. J'attends qu'il agisse. Cette pause ne fait qu'accroître encore plus l'humidité au niveau de mon propre appareil reproducteur...

Elle enleva mon caleçon, j'eus un frisson sur tout mon corps comme si on me gelait instantanément. Je me sentais libre, et nu. Elle m'embrassait et s'abaissait au fur et à mesure jusqu'à atteindre mon sexe. C'était excitant, enfin vous vous en doutez bien.

Je la saisis et je inséra mon 'biscuit". C'était une nuit très torride, je n'avais jamais fait l'amour comme ça avant avec quelqu'un d'autre. Les détails? Je sais que vous voulez en savoir plus sur nos ébats mais ce sera pour plus tard...

Au matin, je me suis réveillé, la tête un peu dans le gaz. En premier lieu, je ne me souvenais pas d'où j'étais, je me retrouvais dans une pièce que je ne connaissais pas car je l'avais vu juste dans le noir ce qui n'est pas vraiment pratique. Je me retourna et je la vis. Elle était déjà réveillé, elle me fixait comme si elle attendait que je me réveille. Sur le coup j'ai sursauté, je ne m'apprêtais pas à la voir réveillée et penchée sur moi. Je me touche alors le torse comme si j'avais eu une attaque et je l'embrasse.

- C'était... Super la nuit passée..

Je devais avoir une tête de cul, tandis qu'elle était déjà coiffée ou du moins on aurait dit. Je me leva, mis des habits et essaya de repérer la salle de bain. Après quelques minutes à ouvrir toutes les portes possibles, je trouva enfin l'endroit que je cherchais. Un petit coup d'œil dans le miroir. Mes cheveux tous décoiffés voire en bordel. Je me rince le visage à l'eau pour être sur de ne pas rêver et conclusion. C'était bien vrai, je ne divaguais pas. Je me trouvais dans la maison d'une fille qui m'était presque inconnue mais que j'aimais plus que quiconque. J'essaie de remettre tous les évènements dans ma tête dans le bon ordre. Mais oui tout est réel, j'étais là soulagé.

Je sorti de la salle de bain et me dirigea vers la cuisine où elle s'y trouvait, mais que faisait-elle? A manger? Je ne sais pas mais j'allais très vite le découvrir...

La nuit passa, nos ébats avec. Cet homme mortel avait réussi à me satisfaire complètement. Si ça ne tenait qu'à moi je ne referais plus jamais l'amour pour garder cette fois merveilleuse en tête. J'avais eu du plaisir et il me semblait que lui aussi. Après plusieurs dizaine de minutes à faire mijoter tout ça nous étions enfin arrivé au moment fatidique. Une fois ce moment passé, il s'affaissa épuisé sur le lit. Et j'avais une tel sensation d'être comblée que j'aurais pu dormir ! Moi vampire, dormir, oui oui ! Je pensais cela impossible et même si ça l'est, je peux donc vous assurer que l'espace de quelques secondes nous pouvons avoir l'envie de dormir, même si la réalité nous rattrape et que cette sensation se dissipe instantanément. J'en aurais presque pleuré, si je le pouvais encore. Mais passons. J'avais passé la nuit à lire, à le contempler, à me remémorer cette nuit et j'ai passé pas mal de temps à gambader dans ma maison à la recherche de la réponse à la question "Où avais-je déjà vu ce si beau visage ?" C'était un visage dont je me souvenais bien. C'était forcément quelqu'un d'important, peut-être juste un roi en l'an mille quatre cent et des brouettes... Je saurais pas dire. Mais la plupart de ma nuit s'était composé ainsi.

Au petit matin, quand le soleil commençait son ascension, je suis retourné me mettre dans les bras qui sentait encore notre odeur puis j'avais attendu qu'il se réveille. J'avais déjà les yeux ouvert ce qui eut le don de lui faire faire un bond dans le lit. Il mis une main sur son torse et je souris un peu plus. Il m'embrassa tendrement et s'exclama

- C'était... Super la nuit passée..

J'eus à peine le temps de lui répondre que j'avais vraiment apprécié aussi qu'il était déjà sorti du lit avec vu sa rapidité, une envie pressante d'aller au toilette. Je le laissais y aller sans lui indiquer et partit vers la cuisine. Je me remis comme au début de la soirée précédente et commença à préparer son petit-déjeuner. Je savais que ce n'était plus un gamin mais j'aimais bien cuisiné et après des ébats très agités, se faire faire cuisiner quelque chose et bien ça fait un peu plus de bonheur dans la journée ! Je le connaissais à peine, je venais de coucher avec lui, lui faire la cuisine et j'arrivais toujours pas à m'en remettre. Comment est-ce possible de tomber amoureux aussi facilement ? Encore une fois la question me revint en tête. En si peu de temps. Mais comment est-ce possible ?

J'entendis la porte se refermer doucement et des pas arrivés vers la cuisine. Je pris mon air habituel et innocente alors que j'étais encore habillé d'une tenue plutôt jolie et presque provocante. Je le regardais un instant avant de m'exclamer :

- Oeufs au bacon ça te va ?

De toute façon ils étaient prêt et je n'avais pas l'intention de faire du gâchis et encore moins de le laisser partir le ventre vide. Si l'idée de partir lui traversa l'esprit. M'enfin bon, je déposais une assiette sur la table et m'asseyais en face de cette fameuse assiette. J'espérais en apprendre un peu plus sur lui et sa vie. Je ne savais pas où il habitait, je ne savais pas s'il avait de la famille, je ne savais pas grand chose de cet homme. Je comptais bien me rattraper à ce niveau là. Mais j'allais être patiente. Être submergé de question dés le réveil c'est un peu difficile à ce qui parait... Passons. J'attendais encore, plongé dans la contemplation de ses cheveux si particulièrement coiffé... J'avais encore envie d'y passer une main mais là ce n'était pas bien possible.

Elle préparait à manger, humm... Cette bonne odeur de bacon grillé. Moi qui ne suis pas friand de viande, c'était une des seules que je pouvais supporter. Je m'approchais doucement d'elle, encore légèrement dans le gaz.

- Œufs et bacon ça te va?

Oh que oui, je ne pouvais pas rêver mieux comme déjeuné. C'était toute mon enfance, que de bons souvenirs. De plus l'odeur me met l'eau à la bouche et d'après ce que je sens elle les avait déjà faits.

- Bien sur, ne t'inquiète pas je ne suis pas difficile.

Elle se tenait de manière sexy en tenue légère, alors je suis arrivé près d'elle, comme j'ai fait hier et je l'ai embrassée.

Elle déposa une assiette sur la table et je me suis assis. Elle s'assit également en face de moi, elle ne mangeait pas. Etrange mais bon, elle avait surement déjà mangé avant je ne me pose pas trop de questions, pas dès le matin.

Je sentais qu'il y avait un léger blanc alors j'ai engagé la discussion.

- Au fait, tu as quel âge?

C'est important, imaginez que j'ai couché avec une trentenaire... Non je rigole, elle a la vingtaine c'est sur. Elle est seule dans une maison dans laquelle elle vient juste d'habiter, je pense être chanceux. Aussi bien pour être tombé amoureux d'une fille qui m'aimait également mais aussi pour qu'elle soit célibataire. Je ne comprends d'ailleurs pas comme ça se fait qu'elle n'était pas en couple, elle est si belle pourtant. On peut dire que j'ai gagné au loto et encore ici la gain n'a pas de valeur tant elle est précieuse.

Je continue de manger, je souris en regardant la décoration intérieure qui était plutôt sympathique et je la regarde. Est-ce que c'est vraiment la bonne? Je pense. M'aime-t-elle? C'est sûr. Qu'est ce qui pourrait être un potentiel défaut chez moi? Mon âge et peut être ma maturité qui est encore proche d'un vulgaire adolescent. Bon revenons à la réalité, je me suis encore perdu dans ses yeux. Il faut que j'apprenne à gérer ça si pas je vais avoir une perpétuelle remise en question sur nous et moi.

L'assiette posé, un baiser déposé, il m'indiqua simplement :

- Bien sur, ne t'inquiète pas je ne suis pas difficile.

C'était plutôt intéressant au niveau culinaire. Parfois les gens ont de très mauvais goûts et ils sont très pénible à combler. Une fois assise, je ne savais pas par où commencer... J'avais tant de questions à lui posé. Tant et tant qui ne demandait qu'une occasion pour s'évader. C'était toujours les même qui tournaient en boucle dans mon esprit. Ce petit blanc se prolongea et quand je me décida enfin à parler, il ne me coupa pas et brisa se silence avant moi. Il était donc très rapide.

- Au fait, tu as quel âge?

Par réflexe d'être avec d'autre vampire, je faillis répondre du tac au tac six-cents-quatre-vingt-onze. Mais quand je voulus répondre ma langue bloqua et je lui souris simplement, le temps de me rappeler à quel âge j'avais été transformé, je mis encore un blanc de quelques secondes. Mais quelle idiote ! Je mets tant de temps à répondre qu'il doit me prendre pour une fille très bizarre et vraiment très bête. Alors je fis mine d'être dans mes pensées, de secouer la tête avant de lui répondre.

- 19 ans, j'ai 19 ans. J'approche de la vingtaine.

Un léger sourire étira mes lèvres et je me décida à continuer sur cette lancée.

- Au fait, tu habites où au juste ? Que j'aille m'excuser auprès de tes parents pour le fait que tu ne sois pas rentré ce soir...

Oui, je tenais à m'excuser. Je voulais leur dire ô combien j'étais désolée de l'avoir probablement fait une grosse frayeur, je prendrais une fausse histoire pour leur montrer qu'il n'eut rien de grave mais qu'heureusement j'étais là ou quelque chose comme ça... Juste pour qu'il m'apprécie plus si je fini avec Vlad. Vlad, quel beau prénom... Mais passons ! Je ne savais pas grand chose sur lui et je voulais en apprendre davantage. Je savais qu'au lit c'était une bête mais ça je n'allais pas le dire à ses parents. Bien sûr que non !

Il eut un sourire vers moi et je lui rendis. Il regardait ma décoration et revenait à mes yeux. Toujours ses yeux où je me perds. J'avais toujours cette envie de plonger et de m'y noyer. Qu'importe que je dépérisse. Je l'avais dit. Je suis tombée amoureuse et je pourrais mourir pour lui, alors mourir dans ses yeux pourrait être un soulagement pour moi. J'accueillerais la mort comme une vieille amie, l'ayant bravé plus d'une fois, l'ayant humilié plus d'une fois. Je me contentais de le regarder et de repenser à cette nuit. Il avait bientôt fini son assiette et j'allais pouvoir lui en débarrasser.

Sans vraiment contrôler mon geste, mon pied partie sous la table faire du pied à ce jeune homme. J'étais vraiment incontrôlable quand j'étais amoureuse. Idiote mais visiblement assez belle pour que ça passe comme autre chose. Je pensais encore à lui. Chaque fois que je faisais quoi que se soit, même quand je le contemple, je pense à lui... C'est une vraie obsession pour lui.

19 ans... J'avais mal jugé mais elle avait l'air tellement mature et tellement sûre d'elle. Enfin ça me rassurait qu'elle ne soit pas trop vielle mais bon elle était quand même plus vieille que moi. Si je répète ça à mes amis ils diront que je suis fou, ils n'auraient pas tort, je suis fou, fou amoureux d'elle.

Je continuais à manger et j'arrivais presque à la fin, c'était tellement bon et pourtant je me souviens à peine du goût que ça avait. J'avais plus profiter de ses yeux que du repas qu'elle m'avait préparé... C'était vraiment plus fort que moi et pourtant j'essayais de m'obstiner à garder mes yeux sur ce que je mangeais.
Elle continua mon interrogatoire.

- Au fait, tu habites où au juste ? Que j'aille m'excuser auprès de tes parents pour le fait que tu ne sois pas rentré ce soir...

J'avais presque envie de pleurer de rire, je crois même que j'ai ris. Je sais que je suis jeune mais de là à croire que j'ai un couvre feu c'est excessif. J'ai 18 ans, je suis majeur, je peux boire, conduire, m'envoyer en l'air légalement et sans l'autorisation de mes parents. Même si c'était délicat de trouver une réponse adaptée sans que la conversation ne devienne morbide. Ma mère était décédée et mon père était en prison pour un meurtre qu'il n'avait pas commis c'est pour ça que je préférais rester discret sur ma famille. Mais à elle je ne peux rien lui cacher, de toute façon même si je mens, elle le sentira.

- J'habite à Forks, près de la forêt. Oh j'habite chez ma tante avec ma sœur... Ma mère est décédée et je ne vois plus mon père.

Je n'aime pas dire que mon père est en prison, après on me voit d'un mauvais œil alors qu'il n'a rien fait et moi non plus. D'un côté, je ne mens pas, je ne le vois vraiment plus je passe juste les détails.

Je sentis en dessous de la table qu'elle me faisait du pied. Elle n'en rate pas une. J'acquiesça d'un sourire charmeur et ensuite, me leva pour mettre les assiettes et les couverts dans le lave-vaisselle. Je suis pas l'homme parfait mais je pense qu'elle m'a déjà préparé à manger, à moi de ranger tout alors...

J'avais laissé mon téléphone sur la table et j'étais parti prendre une douche, quand je cru entendre mon smartphone vibrer. C'est surement ma sœur qui s'inquiète rien de bien grave. Quoique? Si Chloris regarde mon écran, elle verra apparaître le message et le nom "Laïla" suivit d'un cœur. Non pas que je veux voir si elle est jalouse, je ne pense pas mais juste voir sa réaction. Car je n'ai pas encore mentionné le nom de ma sœur alors elle pourrait se faire des films...

Il n'avait pas l'air si choquer que ça de mon âge. Tant mieux. Les questions du genre "Comment t'as fais pour avoir cette maison ?" et autres, ça me gonfle vite et je sais pas quoi répondre. Enfin je brode comme toujours. Mais avec lui, j'ai presque envie de lui dire la vérité mais non. Pour lui, pour sa sécurité, pour nous. Je ne dirais rien. Bon, où vit-il donc ? Que j'aille peut-être lui rendre visite un soir ou une nuit...

- J'habite à Forks, près de la forêt. Oh j'habite chez ma tante avec ma sœur... Ma mère est décédée et je ne vois plus mon père.

Près de la forêt ? Oh merde... J'espère juste qu'il ne me verra pas un jour revenir couverte de sang ! Mais passons, ce serait pas dramatique non plus. Et puis, on habite pas si loin finalement, je pense cinq ou dix minutes à pied, sans parler de si moi je cours, j'en ai pour une vois deux minutes. Ce qui m'embête un peu plus c'est qu'il n'est pas de parents... Chez nous, à mon époque, c'était monnaie courante mais maintenant avec le progrès et l'avancé technologique les mamans ne meurent pratiquement plus et les pères ne sont soit pas les bons, soit bien vivant et très fidèle. Tant mieux. Mais maintenant, être sans parents c'est plus compliqué, il y a des démarches à faire, des signatures, du blabla et la vie est plus compliqué. Après c'est qu'une question d'adaptation aussi...

Une fois son petit-déjeuner avalé, il se leva et débarrassa la table. Son téléphone sur la table, il alla prendre une douche qui je pense lui ferait beaucoup de bien. J'entendis l'eau couler. C'est ce moment là que choisis son téléphone pour vibrer. Je n'étais pas pourtant une fille qui se mêlait des affaires des autres, mais je voulais pas qu'il loupe un appel. Je pris délicatement le cellulaire pour l'emmener à la salle de bain ou se trouvait Vlad. Je toqua à la porte et ouvrit la porte resté ouverte. Je ne voulais pas l'embêter alors je ne pris pas la peine de regarder son corps. Je lui tendis simplement son téléphone et remarqua le correspondant "Laïla" avec un petit cœur à la suite.

Aurais-je été encore trop naïve ? Suis-je encore tombé dans le panneau ? Ce peut-il qu'il ne m'aime pas et qu'il est fait ça simplement pour coucher avec moi ? Est-ce un goujat au point d'avoir même trompé sa copine ? Est-il vraiment celui que je pensais ?

ET MERDE ! Je suis encore tombé dans un piège débile de mec complètement con mais intelligent avec les filles. Pourquoi ! Et sa copine qui ne doit pas se douter de ce qu'il vient de faire ! Besoin d'air frais. Oui. Vite.

- Si tu me cherches je suis juste dehors, près du muret pas loin du puits.

Je sors en refermant la porte. Je sais qu'en cette saison le puits est vide. Je pourrais m'y réfugier dedans... Et s'il sort, le temps qu'il arrive au muret je serais déjà sorti du puits en toute discrétion. Je cours jusqu'à ma porte d'entrée, l'ouvre et vais directement dans le puits.

Il fait noir, c'est silencieux et frais. Là au moins, je peux réfléchir posément. Je m'assois, mes genoux ramené vers ma poitrine. Ma tête posé dessus. Je réfléchis, pense et essaye d'en déduire des choses... Laïla n'est peut-être pas sa petite amie ? Et si il m'avait menti ? Et s'il n'habitait pas là-bas ? Et s'il cachait une autre nature qu'humain ? Non je l'aurais senti... Mais il y a tellement de questions qui passe et repasse dans ma tête. MAIS BORDEL QUI EST CETTE FILLE QUI DÉTRAQUE MON CERVEAU ? J'aime Vlad, enfin je crois... Je ne sais pas... Il me semble pourtant que c'est de l'amour. Mais quoique, c'est allé si vite... Peut-être trop ? Je n'en sais rien ! Si je pouvais je pleurerais. Pleurer pour ça... Je me dépite moi même.

Je l'aime. J'ai besoin de son contact. Tant pis. J'ai besoin de ses problèmes et de sa petite amie s'il le faut. Et pis j'ai des connaissances qui pourront très bien l’éliminer de la surface de cette planète. Vouloir du mal aux gens pour garder une personne, c'est égoïste et d'après moi c'est une marque d'amour. Je m'effraie moi même mais j'ai besoin qu'il m'aime. J'ai besoin de l'aimer aussi.

J'ai beau ne pas pouvoir pleurer, une sorte de boule d'émotion se coince dans ma gorge. Je me lève brutalement et marche le long des parois du puits. J'ai besoin d'évacuer. Crier. Tant pis. Le puits résonne je le sais. S'il m'entend je sortirais avant qu'il n'arrive. Même en courant j'aurais largement le temps de sortir dix fois de ce puits ! Alors j'hurle comme jamais. J'hurle à en percer les tympans d'un mortel. J'hurle pour me soulager. Pour extérioriser. Pour ne pas mourir.

J'entendais mon téléphone vibrer de la douche et ensuite j'entendis des pas. La porte de la salle de bain d'ouvrit, c'était Chloris qui me donnait mon téléphone, l'air mal à l'aise. Sûrement à cause de Laïla, peut être se disait-elle que je suis un sale gars et que je la dupe mais il n'en est rien. J'aurais peut être dû le mentionner...

- Si tu me cherches je suis juste dehors, près du muret pas loin du puits.

On aurait dit qu'elle le disait sèchement sur le coup ça m'a fait sourire, penser que j'avais une copine était impensable. La plupart des filles, je les envoie balader, elles sont trop superficielles et elles font trop leur précieuse . Je déteste ça, c'est pour ça qu'avec Chloris ça allait, elle n'était pas comme les autres, pas à suivre un leader comme un vulgaire mouton dans un troupeau. Non on dirait plutôt qu'elle était solitaire.

Bon il est temps de décrocher, je me perds dans mes pensées. Bon sans surprise Laïla s'inquiétais que je ne sois pas revenu, j'ai oublié de la prévenir de ma petite escapade nocturne. J'ai zappé, j'étais tellement focalisé sur Chloris que j'en oubliais même pas sœur vous vous rendez compte? Bon je lui explique la vérité mais subtilement sans donner trop de détails : "Je suis chez une fille que j'ai rencontré hier sur le chemin, ne t'inquiète pas je vais bien. A tantôt, oui. ". Ma sœur ne me voit pas comme ce genre de type qui va juste chez une fille pour coucher avec, et puis même si elle le pensait elle ne me le dirait surement pas. Elle le dirait à toutes ses potes qui sont folles de moi mais bon j'ignorais leurs avances qui ne m'intéressaient guère.

Bon il faut peut être que je m'habille, je me sèche, laisse mes cheveux mouillés et enfile mes vêtements d'hier sauf mon t-shirt que je ne retrouve plus. Où ce cache-t-il encore? Bon passons, ce n'est qu'un petit détail en espérant juste qu'il ne fait pas trop froid dehors. Où m'a-t-elle dit qu'elle allait? Près du puits. Bon c'est le moment où Vlad l'explorateur se met en route. J'ouvre la porte d'entrée, cherche le puits du regard, je m'éloigne de la maison en fermant la porte. Enfin je vis le puits.

Est-ce bien moi ou? J'entends la voix de Chloris au loin, elle crie. Pourquoi donc? Ah oui pour le coup de téléphone de ma sœur, j'avais oublié. Même quand elle crie, je l'aime et pourtant elle doit sûrement être énervée voire triste. Je m'approche discrètement, elle ne m'entend sûrement pas à cause de tous ses cris, j'essaie de la surprendre en m'accoudant sur le puits juste à côté d'elle. Je la regarde et souris, regarde le fond du puits et lui dit.

- Tu dois penser que je suis un connard je sais... Si tu veux tout savoir, Laïla c'est ma sœur, elle m'a appelé car elle s'inquiétait que je ne sois pas rentré hier.

Je souris, je ne veux pas la mettre mal à l'aise, je l'aime trop pour la faire souffrir et même si j'avais quelqu'un, je quitterai tout pour elle. Il faisait un peu frisquet et j'avoue que la perte soudaine de mon t-shirt en étais en partie la cause. J'étais torse poil dehors et il ne faisait pas si chaud que ça...

Je hurlais encore et encore. J'en avais besoin. Juste pour que mes voix qui me chuchotent des choses s'arrête. Qu'elles aillent se faire voir. Crier me fait du bien. Je me soulage seule. J'aurais bien besoin de deux bras qui m'entoure et me réconforte. Mais ce n'est pas le cas. Je suis si concentrée à extérioriser ma rage que je ne l'ai pas entendu arriver. Vlad est là. Accoudé au bord et qui me lance un :

- Tu dois penser que je suis un connard je sais... Si tu veux tout savoir, Laïla c'est ma sœur, elle m'a appelé car elle s'inquiétait que je ne sois pas rentré hier.

Je souris une demie seconde et sa voix m'apaise. Elle me berce. Elle est si douce. Je pousse un soupir. Un soupir mesdames et messieurs ! Un vrai ! Comment est-ce possible ? Cet humain me rends folle... Il arrive à me redonner un bout d'humanité. Je prends une voix de fille amusé et lui réponds:

- Non, je pensais juste que t'étais un goujat capable de tromper ta petite amie et les sentiments d'une autre jeune fille.

Je relève la tête et le regarde en souriant.

- J'irais donc m'excuser auprès de ta sœur pour lui avoir fais une belle frayeur.

Je savais ce que ça faisait de s'inquiéter pour un être vivant, je sais ce que ça fait de ne pas savoir où il se trouve, d'être dans l'ignorance de son état, d'ignorer tout. Je sais ce que ça fait et c'est une horrible sensation. Alors je tiens à m'excuser auprès de celle qui c'est faite du soucis pour son frère. Je suis déjà rassuré sur le fait que se ne soit que son frère...

Quelques secondes passèrent et je décidai donc de remonter. De remonter de façon humaine, en m'accrochant où je pouvais comme de l'escalade. D'un bond j'aurais pu monter, mais je ne voulais pas et je ne pouvais pas ! Il me fallut environ une minute pour remonter de façon humaine. J'avais perdu cette habitude depuis si longtemps... Une fois en haut, je sortis en enjambant le petit garde corps qui servait de fondation.

Je suis dehors, en plein air. Il y a un peu plus d'air, forcément un puits ça protège plutôt bien du froid. Bon niveau humidité c'est pas ça mais en même temps c'est un puits... Je le regarde, plonge encore une fois dans ses yeux avant de me rendre compte qu'il est torse-nue. Je prends doucement sa main et l'entraîne vers la maison où il fait plus chaud.

Je passe la porte d'entrée toujours main dans la main et lui souris.

- Je crois que ton t-shirt doit encore être dans ma chambre, je suis désolée d'avoir réagis comme une enfant de trois ans, je sais juste pas si tes sentiments sont sincères... Crois moi la vie ne m'a pas gâtée non plus et je ne veux plus refaire les mêmes erreurs.

Rien ne laissait croire que j'étais vieille. Rien ne laissait croire que j'étais très très vieille. Mais au moins j'étais sincère avec lui sans l'être totalement non plus. J'essayais juste de me rassurer. Je n'en savais rien. Normalement un humain ne devrait se douter de rien. Mais lui peut-être que si ? Enfin je ne l'espère pas...

- Non, je pensais juste que t'étais un goujat capable de tromper ta petite amie et les sentiments d'une autre jeune fille.

Elle avait plus peur pour l'autre fille que pour elle, sur le coup ça me faisait bien rire mais bon chacun sa vision des choses. Je ne suis pas un connard, pas comme les autres. Je ne laisse pas espérer un fille si je sais qu'il ne se passera rien, je n'embrasse personne plus de 3 secondes si je ne ressens rien pour elle, je ne dis pas je t'aime sans le penser. Mais bon Chloris ne me connaît que depuis moins de 20 heures alors je dois avouer que confier son cœur à un inconnu n'est pas facile et pourtant je lui avais donné le mien sans qu'elle ne s'en rende pleinement compte. Elle poussa un soupir l'air d'être à bout et me dit :

- J'irais donc m'excuser auprès de ta sœur pour lui avoir fait une belle frayeur.

J'ai ris. Elle était polie, on se serait cru au 20e voire 19e siècle et encore c'était plus souvent le mec qui devait s'excuser auprès des parents et parfois il se prenait une bonne grosse gifle. Mais bon j'admire sa politesse et son respect en vers ma sœur. Ma sœur s'inquiétait beaucoup pour moi car après le décès de ma mère et l'arrestation de notre père, il ne lui restait que moi. Nous étions solidaire entre frère et sœur et elle avait peur qu'il m'arrive quelque chose...

Elle remonta du puits, me regarda et me prit ma main pour me diriger vers la maison car pour être honnête je ne savais plus où elle était. Je m'arrêta net devant la porte d'entrée, me replongeant encore une fois dans ses magnifiques yeux et je l'embrassa.

On entra dans la maison, elle me signala que mon t-shirt était sûrement resté dans la chambre.

- Je crois que ton t-shirt doit encore être dans ma chambre, je suis désolée d'avoir réagis comme une enfant de trois ans, je sais juste pas si tes sentiments sont sincères... Crois moi la vie ne m'a pas gâtée non plus et je ne veux plus refaire les mêmes erreurs.

Elle avait peur que mes sentiments ne soient pas sincèrement et pourtant ils l'étaient comme ils ne l'avaient jamais été pour personne d'autre. Elle avait eu d'autres déceptions amoureuses et je peux comprendre, en ayant moi même vécu une de ses expériences que c'était très dur de s'en remettre. Pour essayer de faire taire toutes ses appréhensions, je la pris par la taille et l'embrassa pendant une dizaine de secondes qui parurent une éternité et le pire moment c'est quand nos lèvres se sont décollés. Je la lâcha pour partir à la recherche de ce fameux t-shirt, me retourna et lui souris.

Arrivé dans la chambre il ne fallut pas moins d'une minute pour le repérer, il était mi en dessous du lit mi à vue. Je le pris et je m'en vêtis.

Je retourna dans la cuisine où elle se trouvait regardant par la fenêtre, je me suis mis à côté, mettant ma main au dessus de la sienne.

- A quoi penses-tu ?

Mais pourquoi suis-je tombé sur un dieu vivant ? Mais pourquoi suis-je tombé face à lui ? J'aurais pas pu avoir le moche du coin ? Je lui aurais gentiment fait comprendre qu'il ne passerait pas la nuit et voilà... Mais pourquoi c'est tombé sur moi ? Je déteste ce genre de situation.

On passe le seuil de la porte, il m'embrasse, je lui parle et il me prends par le taille pour finalement m'embrasser pendant une bonne dizaine de seconde, mêlant nos langues ensemble. Puis il fallut se retirer pour qu'il puisse respirer, je l'aurais volontiers transformé en vampire si ça ne tenait qu'à moi. Mais je ne voulais pas lui montrer que son monde n'était pas celui qu'il croyait. Non je préférais ne rien lui dire et qu'il ne l'apprenne pas si c'était possible. Mais bordel ce que je rêvais de l'avoir avec moi pour l'éternité. La vie serait tellement plus supportable avec ses baisers et ses caresses !

Il m'avait laissé le temps d'aller chercher son t-shirt. Je m'étais mise comme la soirée d'hier. Les bras tenant le plan de travail et moi regardant dehors par la fenêtre qui éclairait en grande partie la pièce. Mais heureusement, aujourd'hui le temps n'était pas ensoleillé et donc pas besoin de couvrir ma peau.

J'avais le regard perdu dans le vague. Et j'étais encore en train de réfléchir. Je ne le connaissais que depuis dix-huit j'aurais dit, j'avais couché avec lui, je ne connaissais qu'environ deux pour cent de sa vie et je l'aimais. Enfin non. Je ne pouvais pas l'aimer. Je ne le connaissais pas. Comment aimer quelqu'un dont on ne connait rien ? Comment l'aimer alors que l'on ne le connait que depuis quelques heures ? C'était impossible... Et puis ce visage... Mais comment pouvais-je réussir à l'aimer plus que ma propre vie ? Je commençais à ne plus vouloir le croire. C'était si rapide. Enfin comment pouvais-je m'attacher à un être si facilement ? C'était pratiquement impossible... Enfin j'avais encore du mal à y croire... Je sais pas. C'était si irréel. Suis-je vraiment prête à vivre ça ? Suis-je vraiment prête à m'engager ? Suis-je vraiment prête à oublier le passé et à refaire confiance ?

Perdu dans mes pensée, je ne l'ai même pas entendu arriver. Il se mis à côté de moi et posa sa main au dessus de la mienne avant de me demander :

- A quoi penses-tu ?

Je ne peux pas lui répondre franchement. Je ne peux pas lui dire "Notre couple est impossible, rentre chez toi." Non je ne pouvais pas lui dire ça. Parce qu'il s'était confié à moi, qu'il m'avait avoué ses sentiments et qu'un homme ordinaire ne le montre pas beaucoup, ensuite parce que je n'étais pas sûr d'assumer les conséquences de ces paroles et pour finir parce que nous ne parlions même pas encore de couple. Alors que lui répondre ? Aucune idée. Je ne peux pas être franche. Alors je vais improviser, comme toujours.

- Pas grand chose... Je pense à la cuisine et à toi.

Pourquoi la cuisine ? Des fois faudrait vraiment que je réfléchisse avant de parler... J'ai beau avoir le sentiment de l'aimer, j'en sais vraiment rien. Une chose est sûr, être amoureux ça rend bête. Mais genre vraiment beaucoup ! Je réfléchissais encore et sans vraiment y penser plus que ça je lui propose de rester la journée ici pour regarder un film ou lire des livres, enfin pour passer du temps ensemble quoi !

Je n'attends plus que sa réponse et ma journée sera parfaite dans tout les cas ! Avec ou sans lui. Partie de chasse ou passer du temps avec lui. Deux activités que j'apprécie énormément. Plus qu'à attendre !

Dernière réponse pour moi ^^