L'amour, avant ou après les cours? [PV Chloris] [FINI]

Bon il est midi, il n'y a pas beaucoup de soleil, j'admire le ciel bleu envahis de nuages. Je repense à ce que j'ai vécu, à Chloris. Tout est allé si vite et pourtant je ne me lasserai jamais d'y repenser. C'était une journée si normale qui est devenue si vite extraordinaire, je suis tombé amoureux d'elle en un regard, aucun mot, juste ses magnifiques yeux. Je ne sais pas comment cela était possible, je me disais parfois que ça ne durerait pas, mais mon amour était trop fort qu'il me dissuadait de penser à ces choses si néfastes. La vérité c'est que j'adorerais, jour et nuit, vivre avec. Je n'imagine que ça, mes rêves ne sont portés que sur ça et peut être se réaliseront ils un jour. Je l'espère.

Un ami me donne un coup de coude, me revoilà dans le monde réel. Il me dit qu'il nous reste seulement deux cours, j'ai tant envie de la revoir. La sonnerie arrête net mes songes et me fait revenir à ma petite vie de lycéen que je vis perpétuellement chaque matin sans trop de changement. Je me lève et je me dirige vers ma salle de cours.

Comment vous résumez ces deux dernières heures? Horribles. Je n'ai jamais autant peu suivi un cours et pourtant j'adore les maths et la physique mais je pense que j'en aurais bien vomis partout de leurs formules. Sans parler de mon ex qui a décidé de, comme par magie, se reintéresser à moi, me collant ainsi toute la journée et me racontant sa vie que j'écoutais à peine car je pensais trop à Chloris. Je ne pensais qu'à une chose : aller chez elle avant de rentrer chez moi et ainsi apaiser mon esprit pour qu'il puisse être satisfait. Mais bon passons, je n'ai reçu qu'une interro en math où j'avais eu un A, j'étais content de moi mais légèrement déçu des bêtes fautes que j'avais pu commettre.

La sonnerie retentit, sauvé par le gong, je suis saoulé de cette journée, j'ai juste envie de penser à autre chose. Je sors, je papote avec des amis au sujet des cours et des devoirs je m'approche de la sortie et je sors enfin de mon enfer.

Je regarde mes amis quand soudain un me tapote le bras et me demande qui est la belle "nana" qui est là. Je me demande pourquoi il me demande ça, me retourne pour regarder dans la direction qu'il m'indique grâce à son regard insistant. C'est elle. C'est Chloris. Mais que vient-elle faire ici? Je reste bouche bée sans pouvoir répondre à mon ami, me détache du groupe me dirigeant vers elle.

J'arrive près d'elle avec un air pensif, l'embrasse, regarde derrière moi en regardant la réaction de mes potes tous presque choqués, regarde Chloris et lui dis.

- Que fais-tu ici?

Il est midi. Il me manque terriblement. Je tourne en rond dans ma maison ! Comme un lion en cage... Il est pourtant si proche, il suffirait de quelques minutes en courant pour que je puisse le voir. Je ne l'ai pas revu depuis la dernière fois où il a passé sa journée chez moi. On s'était amusés comme des petits fous et ça t'avais bien fait rire. Il avait dû me dire qu'il finissait plus tôt aujourd'hui... J'ai une folle envie de le voir...

Je suis trop impatiente et décide de me diriger vers son lycée. Je cours simplement en faisant attention à ce que personne ne me remarque. Je suis arrivée un peu en avance. J'attends à la sortie pas très loin. Les gens me regardent comme si j'étais une extraterrestre sortie d'une météorite. Oui oui, d'une météorite... Les gens sont parfois plus bête qu'on ne le pense. J'attends quelques secondes avant d'entendre enfin la sonnerie retentir. Il ne devrait plus trop tarder.

Des vagues d'étudiants sortent et je me sens encore plus observés qu'avant. Finalement je le vois enfin sortir, rayonnant comme un dieu amené sur terre. Il ne me voit pas et ça me fait sourire. C'est donc un de ses amis de la bande qui pose longuement son regard sur moi et qui lui fait enfin tourner la tête. J'ai la désagréable impression d'être inspecté au peigne fin de la part de l'autre mec. Je n'y fais pas attention et me concentre sur Vlad qui s'approche de moi.

Il a l'air pensif et m'embrasse tendrement. Il se retourne et regarde ses amis. Je n'aime pas tellement cette manière de faire. C'est comme s'il attendait quelque chose de leur part. Je réprime un frisson et ne fais pas tellement attention à sa question :

- Que fais-tu ici?

Je lui souris et change un brin de sujet pour lui déclarer :

- Excuse moi, tes amis on l'air de nous regardé et ça me gêne un peu... D'ailleurs je ne crois pas m'être faite des potes non plus...

D'un mouvement de tête je désigne une jolie fille qui n'a pas l'air réjouis de me voir avec lui... En même temps ça peut se comprendre... Je pense qu'il doit avoir pas mal de demande et qu'il doit distribuer pas mal de refus aussi. Je saisis doucement sa main et l'entraîne vers des escaliers qui m'ont l'air un peu à l'écart des regards indiscrets. Enfin, on peut toujours nous voir mais il faut quand même vraiment le vouloir. Je me tourne vers lui et m'assois sur ces marches avant de lui répondre :

- Tu me manquais trop... Je voulais te revoir et comme je ne sais pas où tu habites précisément, j'ai préféré venir ici. Je savais que tu y serais.

Je lui souris encore une fois et lui laisse le temps d'assimiler mes paroles. Je l'aime à la folie et je veux qu'il le comprenne bien. Je lâche doucement sa main et le regarde dans les yeux, encore une fois, je me noie à l'intérieur et me perds complètement.

Elle ignora momentanément ma question et declara .

- Excuse moi, tes amis ont l'air de nous regarder et ça me gêne un peu... D'ailleurs je ne crois pas m'être faite des potes non plus...

Je comprends que ça la gêne car pour être honnête ça me gênait également, d'où le regard en arrière pour voir s'ils ne nous relookaient pas trop même si je savais pertinemment que c'était le cas, je savais que demain j'allais me faire bombarder d'environ un million de question mais qu'importe j'y répondrai en toute franchise comme j'en ai l'habitude, je ne vois pas pourquoi j'en aurais honte. Je suivis la trajectoire de son regard qui désignait une fille, mon ex, qui nous portait un regard plein de haine et de dégoût, tiens, elle qui s'était mise à me reparler allait vite m'oublier quel dommage.

- Oh je comprends, ils n'ont pas l'habitude de me voir avec une si belle fille que toi... Et la fille là bas c'est mon ex..

Elle pris délicatement ma main et me mena vers les escaliers, un coin plus à l'abris des regards nous laissant plus dans notre intimité pour parler ou même s'embrasser ce qui je ne vous le cache pas, me mettait plus à l'aise.

- Tu me manquais trop... Je voulais te revoir et comme je ne sais pas où tu habites précisément, j'ai préféré venir ici. Je savais que tu y serais

Plus de doutes, elle m'aimait vraiment. Elle m'avait horriblement manqué également, je n'avais pas arrêté de penser à elle. Parfois je me perdais dans mes rêves et je devais difficilement revenir à la réalité, sans elle plus rien est pareil c'est comme si j'avais besoin d'elle pour respirer, pour vivre. Je ne dis pas que je ne m'amuse guère avec mes amis juste qu'avec elle, tout prend un sens, elle me fait aimer tout ce que je n'aurais jamais pu imaginer et pourtant. Elle lâcha ma main, je la repris instantanement, et l'embrassa à nouveau. C'était plus fort que moi, ces dernières heures j'en avais rêvé et je ne pouvais plus attendre pour recommencer à nouveau. Je lâcha à mon tour sa main, la regarda droit dans les yeux avec un regard pétillant et lui déclara.

- Toi aussi tu m'as tellement manqué, j'ai presque failli rêver de toi en cours. Ai-je ris. Sinon comment vas-tu?

Je suis enfin à côté de lui ! Je peux enfin sentir sa chaleur et ses battements de cœur... Il m'avait tellement manqué. Nous nous étions vu il n'y a pas si longtemps mais le savoir loin de moi me déchirais le cœur. Moi qui pensais ne pas l'aimer. N'empêche que je trouve encore que cette histoire à été trop rapide... Un éclair pour nous faire tomber amoureux. Je n'aurais jamais cru cela possible. Je l'avais déjà vécu mais c'était beaucoup moins rapide et j'ai fini avec cette horrible cicatrice dans le cou qui m'a fait devenir ce que je suis maintenant. J'ai beaucoup regretté mais finalement qu'importe... C'est trop tard pour les regrets. Je cherche une vengeance certes, mais plus tard. Je ne sais même pas qui est l'enflure qui m'a fait ça, il m'avait donné une fausse identité et tout ce qu'il fallait pour que je ne le retrouve jamais. La mémoire vieillit sans mon corps. Je ne saurais même pas dire quel visage il avait... Mais peu importe ! Ce qui comptait en ce moment présent, c'était lui et moi. Avant de partir se réfugier nous avions eu une toute petite discussion amicale.

- Oh je comprends, ils n'ont pas l'habitude de me voir avec une si belle fille que toi... Et la fille là bas c'est mon ex..

J'avais ris. Son ex était une belle jeune fille et il ne la trouvait pas assez belle pour que ses amis en ai l'habitude, c'était assez drôle. Je ne me considérais pas plus belle que son ex et pourtant ses amis avaient eu l'air étonné de me voir... Enfin, ce n'était pas très important ! Revenons au moment présent.

Je venais tout juste de lâcher sa main qu'il reprit la mienne et s'avança pour m'embrasser. Je le laisse faire, parce que je l'aime et que j'en ai envie aussi. Je lui souris puis nos lèvres se décollent et il lâche à son tour ma main. Nos yeux se croisent et s'inspectent. Il a de magnifique yeux et si je pouvais, je les garderais pour toujours en face de moi. Puis finalement, pendant que nos yeux ne se lâchent pas, il déclare simplement :

- Toi aussi tu m'as tellement manqué, j'ai presque failli rêver de toi en cours. Il eu un léger rire et moi un sourire. Sinon comment vas-tu?

Alors cet homme m'aimait tant qu'il pourrait rêver de moi plutôt que de se concentrer sur son travail ? Vlad finirait par me rendre folle, même si c'était déjà en partie fait... Le regarder pendant des heures étaient mon passe temps favoris. Je ne pourrais jamais m'en lasser. Il me manquait chaque secondes un peu plus. Pour ne pas mentir, je rêvais aussi de lui. Je rêvais de lui et de son corps. Je rêvais qu'il revienne chez moi et que l'on revive cette nuit passé. Elle m'avait marqué. Plus que les autres. C'était sûrement la plus belle de toutes.

Un blanc s'installa sans que je ne réponde. Je caressais le dos de sa main en réfléchissant. Puis comme toujours, je parla de ma douce voix si pétillante de bonne humeur :

- Je vais comme un jour où je te vois et passe un moment avec toi. Et toi ?

Je savais qu'il allait probablement très bien mais c'était une simple politesse. J'étais venu le voir et je ne voulais pas repartir fâché ou quoi même si je me doute bien qu'il ne se mette pas en colère pour si peu. Je ne savais pas tellement ce qu'on allait faire... Peut-être parler et après ? Aucune idée... Peut-être le ramener chez moi ou chez lui ? Aucune idée, mais ça on pourrais voir plus tard ! Sans oublier que Vlad devait sans doute avoir du travail à faire chez lui...

Elle caressa ma main avec une tendresse incroyable, sa main était si douce... Elle me parla de sa voix, toujours aussi mélodieuse.

- Je vais comme un jour où je te vois et passe un moment avec toi. Et toi ?

Ah si elle savait, dès que je la vois, elle embellit mes journées, ce n'est pas mon soleil mais c'est ma galaxie toute entière. C'est un peu le principe de " sans soleil, la Terre périrait " et bien moi c'est sans elle, je déprime. Comme si en la voyant, on m'avait jeté, dans le bon sens du terme, un sortilège. Je me souviens encore de la première fois où je l'ai vue, elle semblait perdue à ramasser tous ses bouquins. Mon amour a commencé en un regard et grandit de jours en jours à chaque fois que je pense à elle ou que je la vois. Je n'avais jamais ressenti cet amour pour quelqu'un même pas pour ma mère ou ma sœur et pourtant je les aime à la folie. A chaque fois que je me plonge dans son regard, je pars dans un monde parallèle merveilleux. J'imagine ma vie avec elle, on serait heureux ce qui pour l'instant est le cas. Je me perds, lui fis attendre quelques instants perdu encore une fois dans mes songes et répondis enfin.

- Quand tu es là, je ne peux qu'aller bien.

J'ai souris, j'ai mis ma main dans son dos et l'embrassa. Nos langues se mêlaient, chacune l'une à l'autre, comme une association. J'adorais faire durer ce plaisir une bonne dizaine de secondes car pour rien au monde je n'aurais arrêté.

Au matin, voulant passer chez elle et la revoir, je suis passé chez un fleuriste, je lui avais pris une rose rouge, aussi vive que mon amour pour elle. Je l'avais mis dans mon sac et l'avais préservée au mieux. Je pense que c'était le meilleur moment de lui offrir. Je la sortis donc de mon sac en essayant de faire croire que je prenais juste un vulgaire manuel d'un cours, le mis derrière mon dos. Je lui demanda gentiment de fermer les yeux, et positionna la rose de telle sorte à ce qu'elle puisse en sentir le doux parfum de celle ci. Je fis un grand sourire en voyant son air satisfait, retira une mèche qui était atterri en plein milieu de son magnifique visage et la mis derrière son oreille.

- Je suis allé la chercher ce matin, je comptais passer chez toi après les cours...

Ca l'aurait sûrement surprise de me voir au pas de sa porte une rose à la main. Mais sur ce coup-ci, c'est plutôt elle qui m'avait surprise. Je ne pensais pas qu'elle allait venir à mon lycée pour me voir, mes potes doivent être surpris de me voir au bras de cette charmante et jolie mademoiselle. Depuis ma dernière vraie relation amoureuse, je repoussais constamment les filles car je ne me sentais pas prêt à aimer à nouveau. J'ai eu un histoire de quelques mois avec mon ex qui nous avait zieuté de loin tantôt, je dis bien histoire car ce n'était pas tant que ça de l'amour, elle était amoureuse mais pas moi. Enfin au début, elle était presque idéale, elle venait me supporter à mes entrainements de football, se souciait vraiment de moi. Mais j'ai vite déchanté quand elle a commencé à s'occuper uniquement de sa petite personne et je devais la suivre partout, comme un athlète qui porte fièrement sa médaille. Tout pareil, juste pour montrer sa petite fierté d'avoir déniché un gars plutôt sportif mais uniquement pour redorer son image.

Cet homme. Vlad. Il causerait ma perte, mais avant, mon ascension. Il m'aime, je l'aime. Il ma plaît, je lui plaît. C'est aussi simple que de compter à deux. Si je pouvais encore respirer, je dirais que c'est lui mon oxygène. Enfin plutôt mon dioxygène. Mais même sans ça, c'est celui qui me permet de vivre. Avant lui, je vivais pas procuration. Je trouvais quelqu'un à qui m'accrocher et je vivais. Mais parfois, sans personne, je vivais en solitaire et je parcourais des endroits différents pour me changer les idées. Je rencontrais des gens avec qui parler, avoir une conversation et autres choses. Ma vie d'avant Forks était plus cool mais ennuyeuse. Et j'ai parfois du mal à me souvenir de ce temps. Faut dire qu'avant de voyager et parcourir le monde, on a eu quelques soucis au cours des époques... Et puis étant Française pure souche, souvent en vadrouille dans mon pays natal j'ai pu voir l'évolution des gens, des mentalités et de leurs armes. Faut dire que les guerres, c'est pas ce qui nous a manqué ! Mais passons. Revenons à maintenant. Le passé c'est du passé. On s'en fiche. Les morts ne parleront pas, les vivants si. Si seulement Vlad pouvait vivre éternellement. Je sais pourquoi je ne m'attache jamais. Parce que je me conserve tandis que les humains meurt. Voilà pourquoi je ne reste pas longtemps avec des hommes (malgré le fait qu'il n'y en ai pas eu beaucoup dans ma vie)...

Vlad me sort de mes pensées. Par la manière la plus agréable et belle qui soit. Il fait résonner sa voix dans ma tête. Il me jette des compliments et j'aime ça.

- Quand tu es là, je ne peux qu'aller bien.

Il me sourit, passe une main dans mon dos et m'embrasse langoureusement pendant encore une fois, une dizaine de secondes. C'est agréable et parfait. Puis il se décolla de moi. Il recula un peu et chercha quelque chose dans son sac. De sa voix que j'aime tant, il me demanda de fermer les yeux et un parfum vint me triturer les narines, celle d'une rose. Une rose qui a une odeur exquise. Autant que la sienne. Puis j'ouvris les yeux et lui sourit. Une rose rouge écarlate et tout simplement magnifique trônait dans ses mains tendus vers moi. Il me sourit et replace une de mes mèches derrière mon oreille. Son contact est doux et j'ai une envie forte de lui sauter dans les bras. Sa mélodie sonne à mes oreilles et je la savoure autant que je le puisse.

- Je suis allé la chercher ce matin, je comptais passer chez toi après les cours...

Un sourire s'étend encore, illuminant mon visage. Il m'aime donc tant que ça ? J'ai tellement de chance ! Il est si... Je n'arrive pas à trouver les mots... Ce qui me fait rire c'est que j'ai moi même un cadeau pour lui. Déjà que ce qu'il m'offrait me touchait énormément mais alors son idée de venir chez moi me touchait profondément... J'avais gardé un petit quelque chose dans ma poche. Je le sortis et lui tendis. C'était une boite carré d'une vingtaine de centimètres qui contenait un foulard couleur pêche. Bien sûr, ce n'était pas pour qu'il le porte, sinon j'aurais pris autre chose ! Non c'était le mien, celui que je portais fréquemment, celui qui avait mon odeur. Celui qui pourrait lui rappeler que quelqu'un tien à lui dans ce monde. Celui qui pourrait lui rappeler de ne pas se jeter sous un train. Celui qui l'aiderait.

- C'est aussi pour toi, tu voulais pas que je vienne les mains vides quand même ?

Je m'avance vers lui et l'embrasse encore une fois. Histoire de quelque seconde cette fois. Qu'il assimile tout.

Elle m'offrit également quelque chose mais de plutôt spéciale, son écharpe couleur orange pêche, au début je ne comprenais pas trop mais ensuite j'ai su pourquoi. Je pouvais sentir son odeur dessus, sentir sa présence rien qu'avec un bout de tissus qu'elle avait porté. Je fis un grand sourire l'air satisfait de son présent et elle m'embrassa. J'ai alors saisi sa main, me leva, et commença à marcher en s'éloignant de l'école, je voulais la raccompagner chez elle. On marcha dans les mêmes rues qu'on avait emprunté la première fois que je l'avais aidée avec ses bouquins.

Dans la rue, certaines filles me souriaient et déchantaient vite après avoir vu que je tenais la main de Chloris. Certaines n'arrivaient pas à comprendre ça et commençaient à s'approcher de moi, voulant bien leur montrer que je n'étais pas intéressé et ne voulant pas les "remballer", je me rapprochais de Chloris voire me collait complètement à elle. Des gars s'approchaient aussi de Chloris, je ne suis pas de nature jaloux mais je me dis qu'elle pourrait me lâcher pour plus beau même si je sais qu'elle n'est pas comme ça. Alors je prenais sur moi, serrant légèrement plus fort sa main pour montrer que ça ne me plaisait pas trop.

Voulant montrer que son cadeau me plaisait, je m'arrêta dans une ruelle calme, sortis le foulard de mon sac et l'accrocha à ma taille comme on accroche son pull quand il fait chaud. En me relevant, je regarda son visage, toujours aussi sublime, je ne m'en lasse pas. Je remis mon sac à mon épaule, l'embrasse comme d'habitude, la prends par la taille et le plaque contre un mur continuant à l'embrasser. Je continuais à sentir son odeur qui ne faisait que me rassurer. Je lui souffle à l'oreille.

- Plus je pense à toi, plus je t'aime.

Je ne suis pas un poète mais je sais être romantique verbalement, je pensais que ça lui ferait plaisir. Je comprends qu'elle doute de mes sentiments par moment, les gars de nos jours sont justes des enfoirés avec les filles. Ils les font espérer, les sautent et se barrent les laissant bien souvent enceintes. Je ne suis pas ce genre de personne mais elle ne pouvait pas savoir. Je pourrais décrocher la lune pour elle, lui offrir mon cœur. Mais comment peut-on dira ça alors qu'on ne connaît pas la personne? Je ne sais pas, l'amour rend fou et il m'a eu moi aussi...

Il sentit mon odeur et sourit à son tour. Il prit ensuite ma main, me releva comme un gentleman et nous partîmes jusqu'à chez moi en reprenant les mêmes rues qu'au début de notre première rencontre. Ce qui me fit rire c'est que Vlad au cours de la marche, se colla de plus en plus à moi. En aucun cas ça ne me dérangeait mais juste que j'avais l'impression qu'il avait peur de quelque chose. Pourtant je ne voyais que des humains autour de nous. Des humains et c'est tout. Aurait-il peur du regard des autres ? De leur attitudes ? Moi je m'en contrefichais. Les hommes me regardaient. J'en ai rien à foutre. Les filles les regardent ? Bas quoi , elles n'ont jamais vu un mec mignon de leur vie ? C'est aussi simple que ça. Il serre un peu plus ma main bien que sa force ne soit rien comparé à celle que je peux exercer, je resserre un tout petit peu ma main aussi.

Il s'arrête dans une des petites ruelles, sort mon foulard et le serre à sa taille comme une veste. Il se plonge un moment dans mes yeux et m'embrasse ensuite après avoir remis son sac à l'épaule. Puis il me plaque doucement contre un mur et continue de m'embrasser. Il est si beau quand il fait ça. Il me fait craquer ! Sa douce voix me chuchote à l'oreille :

- Plus je pense à toi, plus je t'aime.

Mon dieu... Mais comment ai-je fais pour tomber sur le meilleur homme sur terre ? Mais comment peut-il faire pour me rendre autant de sensation que si j'étais humaine. J'ai beau l'aimé, le passé me rattrape toujours et je me rends chaque fois compte que je ne pourrais jamais resté avec lui. Sinon il se douterait de quelque chose au sujet de ma stagnation de croissance et si je lui dis ma nature, il s'enfuira en courant ou alors il risquerait de finir comme moi et je ne veux pas. C'est difficile d'abandonner sa famille, ses amis et tout ce qui va avec. Quand sa sœur mourrai de vieillesse qui pourra consoler sa peine ? Moi, mais même ça c'est dur... Non. L'amour causerait notre perte et tant pis. Je devrais peut-être m'éloigner de lui pour nous éviter de souffrir ? J'en sais rien. Je l'aime trop pour ça. Je peux pas le faire souffrir. J'y arriverais jamais... Tant pis, je reste avec lui. J'en avais presque oublié le présent.

Alors revenant à la réalité, je l'embrassais langoureusement et passais une main sous son t-shirt pour caresser son dos puis, je m'approchai de son oreille pour lui murmurer sensuellement :

- Rentrons plutôt chez moi, un mur en pleine rue c'est peut-être pas la meilleur position. Je lui fis un clin d’œil avant de reprendre normalement. Je t'aime infiniment et si tu ne veux pas faire de sport en rentrant chez moi, on pourra très bien se faire juste une soirée entre amoureux ? Ou les deux comme tu préfères.

Je lui souris et repris sa main pour me décoller du mur et reprendre le chemin des rues pas très éclairés malgré le soleil. Et heureusement, sinon ma peau brillerait et je serais encore obligé d'inventer une excuse bidon alors que je déteste lui mentir... Nous étions presque. Plus qu'une dizaine de mètre enfin ! On voyait plutôt bien ma maison un peu paumé et reculé de la ville. Juste pas en plein centre mais on était pas très loin non plus. J'attendais donc de savoir, s'il voulait juste me raccompagner ou rester un peu plus.

- Rentrons plutôt chez moi, un mur en pleine rue c'est peut-être pas la meilleur position. Je t'aime infiniment et si tu ne veux pas faire de sport en rentrant chez moi, on pourra très bien se faire juste une soirée entre amoureux ? Ou les deux comme tu préfères.

J'adore sa petite touche d'humour, j'adore tout chez elle. Une soirée en amoureux? Pourquoi pas c'est une bonne idée. Se regarder un film, celui qu'elle voudra, avec des chips ou du pop corn quoi de mieux? Je sais que j'adorerais ça, je ne l'ai jamais vraiment fait. Quand je le faisais, elle était obligée d'inviter ses amies alors ça enlevait tout le charme de la soirée.

- Bonne idée, on avisera de la suite plus tard... Ai-je dit en souriant.

Je m'écarta alors la laissant se décoller du mur, je la repris par la main pour continuer notre bout de chemin. Je regardais les nuages et je continuais mon petit rituel de remise en question. Je me demandais comment, deux êtres normalement constitués, pouvaient tomber amoureux en même temps l'un de l'autre, c'est un peu fou mais c'est arrivé. On a peut être grillé des étapes et j'espère pouvoir me rattraper aujourd'hui en parlant et en essayant d'en savoir plus sur elle. Elle m'intrigue et l'embrasser sans vraiment la connaître fait bizarre même si ça n'enlève rien au fait que je l'aime éperdument.

Sur le chemin, j'en profita pour lui poser une ou deux questions pour que je puisse mieux la connaître et mieux m'imaginer sa personnalité.

- Sinon tu as de la famille ici? Des amis ou?

J'aimerais mieux la connaître et même ça fait bête de dire qu'on "sort" avec quelqu'un sans connaître cette personne. Je mets bien sortir entre guillemets car rien n'est vraiment officiel, on s'est juste embrassés, on a fait des folies ensembles mais bon ça ne veut pas dire "être en couple" et lui proposer maintenant fait un peu tache et c'est peut être un peu rapide même si j'en rêve.

On arrive tout doucement chez elle, il fait encore plus ou moins jour même si à cause des nuages, c'est difficile à dire. On arrive à sa porte, elle cherche ses clefs, ouvre la porte et entre dans sa demeure.

Il m'avait dit qu'on verrais une fois chez moi pour la suite des événements. Mais quel homme fantastique ! Sur le chemin du retour, main dans la main, je contemplais ma rue et ses paysages. J'aimais tant redécouvrir chaque endroit. Je n'avais qu'une idée en tête, revenir ici aussi inlassablement que possible pour épier, observer, pour explorer chaque coin d'ici. Le revoir sous un angle différent chaque jour. Sur le chemin, j'étais pensive et lui aussi. Mais il me tira de mes songeries pour me demander :

- Sinon tu as de la famille ici? Des amis ou?

Ma tête s'était arrêté mais je ne laissais rien paraître. Devais-je lui dire la vérité ? Enfin du moins que mes parents étaient mort aussi ? Ou lui mentir et dire qu'ils étaient resté en France ? Être honnête, ça m'évitera des explications plus tard sur le "Pourquoi tu ne veux pas que je rencontre tes parents" oui se serait plus facile de lui dire la semi-vérité. Alors je m'étais jeté à l'eau en lui répondant simplement :

- Je suis comme toi, orpheline. Ma mère est morte à ma naissance, mon père à la guerre. Et là MERDE, y'a pas eu de guerres depuis longtemps ! Alors je brode rapidement une excuse. Il était militaire et en mission son camp s'est fait attaqué. Je n'ai pas de fratrie et j'ai décidé de venir ici. Pour info, j'habitais en France.

J'avais plus d'accent maintenant. Depuis le temps, je savais parler les langues à la perfection. 15 différentes pour être exacte, après les autres, je les parlais moins bien. Je vais vous les citer pour que vous compreniez bien, sans compter le Français bien évidemment : Anglais, Allemand, Espagnole, Italien, Portugais, Mandarin, Japonais, Lingala, Arménien, Péruvien, Australien, Autrichien, Néerlandais, Suédois et Polonais. C'est vrai que ça faisait beaucoup mais c'est pas ça qui m'embêtait...

En repensant à mes paroles, un vieux souvenir remonta. Celui du visage de ma mère. Je ne m'en souviens pas mais mon père avait eu la chance de travailler pour le roi en échange d'un tableau pour eux. Mon père voulait que ma mère soit peinte dessus. Alors j'ai eu la chance de voir le portrait de ma mère, jeune et magnifique. Je tiens beaucoup d'elle. J'ai su il y a peu lors de recherches à la mairie, ce qu'il y a de pire à savoir pour une enfant. Pour son enfant particulièrement. Ma mère n'est pas morte après ma naissance. Ma mère s'est faite tuée. Par l'un de ce que je suis devenue. Tuée par un vampire assoiffé et la trouvant belle. Ma mère est morte après s'être fait violer et sauvagement battre. Les textes du curé en dise long. Un homme qui ne pouvait être humain était arrivé dans mon village et y fit un sacrer ménage. Ma mère en a été victime. Je sais simplement que dans les écrits, le nom de mon père est cité comme étant un courageux hommes pour avoir sauvé sa fille des mains de ce monstre. Toutes ces informations m'avait retournée et je n'avais su quoi faire à part déprimer seule, enfin avec le serveur du Forks Coffee Shop aussi... Fallait bien que je me remette un peu sur pied...

Mais passons. On arrive enfin sur mon terrain. On suit le petits chemins de pierre pour se rendre à ma porte. Je chercher quelques secondes mes clés puis les sort pour ouvrir la porte. J'entre dans ma maison où il fait bon. J'enlève le manteau qui m'embête pour dévoiler un robe un peu plus longue et qui laisse moins apparaître ma peau. S'agissait pas de me faire traiter de traîné dans son lycée. Une robe bleue foncé. Pas couleur nuit, non comme le drapeau des Etats-Unis plutôt. Bon d'accord, mes seins étaient quand même plus mis en avant mais passons !

J'allume la lumière, bien qu'il soit encore tôt, la lumière manque un peu. Je lui fais un petit signe de tête pour qu'il pose ses affaires là où bon lui semblera et je réfléchis un instant avant de déclarer :

- Pizza, pop corn et du vin rouge français pour devant la télé ça te va ? Pizza faite maison bien sûr !

Autant aller jusqu'au bout de la soirée non ? Autant qu'il s'empiffre. Et pour moi se sera plus simple, je lui servirais un verre de vin rouge pendant que moi se sera un verre de sang de la même couleur. Se sera parfait pour que je puisse me nourrir en toute tranquillité. Et je n'aurais qu'à prétexter une alimentation plus légère pour ne pas trop me justifier sur le pop corn et la pizza que je ne mangerais pas. Parfait pour une soirée ! Et puis pourquoi pas le voir un peu pompette ? Ce pourrait être drôle de voir comment il réagit et son comportement. Je parle de pas de le saouler pour me le taper, juste pour voir et me moquer de lui le lendemain. Me moquer gentiment s'entend ! Après c'est vrai que je ne refuserais pas ses avances s'il m'en fait. Je sais que je suis forte mais devant lui, je perds toute force de résister même s'il est bourrer !

Je sors de mes pensées pour écouter sa réponses et lui sourire en guise de nouvelle réponse.

- Je suis comme toi, orpheline. Ma mère est morte à ma naissance, mon père à la guerre. Il était militaire et en mission son camp s'est fait attaqué. Je n'ai pas de fratrie et j'ai décidé de venir ici. Pour info, j'habitais en France.

Elle avait elle aussi perdu ses deux parents, même si je n'en ai perdu qu'un mais bon passons, je m'excusa alors de mon ignorance. Son père était militaire, il devait être brave et courageux. Il faut un sacré mental pour faire la guerre. Française? Elle parlait si bien anglais qu'elle en aurait trompé plus d'un y compris moi. J'ai toujours rêver d'aller à la tour Eiffel, c'est un monument culte et majestueux. J'adorerais y aller, avec elle peut être... Enfin je parle de la tour Eiffel mais il y a d'autres choses à visiter comme le musée du Louvres, l'arc de Triomphe et j'en passe.

On rentre chez elle, je redécouvre cette maison, presque rien n'a changé depuis ma dernière et unique venue. Sauf qu'il fait légèrement plus clair mais ça n'enlève rien au charme de sa maison. Il fait assez chaud dans sa maison, je m'empressa de retirer ma veste et de la déposer sur mon sac que j'avais laissé sur une de ses chaises. Elle retira son manteau pour dévoiler sa magnifique robe et me demanda

- Pizza, pop corn et du vin rouge français pour devant la télé ça te va ? Pizza faite maison bien sûr !

Une pizza? Pourquoi pas, ça faisait un bail que je n'en avais pas mangé car je fais attention à ce que je mange mais pourquoi pas, en plus si c'est elle qui la fait ça ne peut être que délicieux... Je ne suis pas trop vin mais pourquoi pas tenter et puis si ça ne va pas je me rabattrai sur de l'eau ou une bière si elle a. Ca fait pas tellement sexy de boire une bière voire même totalement naze mais bon. La télévision me convenait aussi, je lui laisserai choisir ce qu'elle veut regarder après tout, j'aime plus ou moins tous les genres sauf quelques exceptions mais rien de bien grave je supporterai.

- Oui c'est parfait. Que veux tu regarder à la télévision?

Je suis allé dans la cuisine pour l'admirer préparer le repas, je me suis permis d'ouvrir les armoires pour prendre des assiettes et les poser à côté du four. J'adore la regarder, c'est un régal pour les yeux. A l'inverse de moi, qui à part des omelettes et des pâtes ne sais rien cuisiner ou alors il me fallait une plombe pour réussir à bien dresser le repas.

Je sortis mon téléphone, le déverrouilla et j'envoya un message à ma sœur qui disait "Pas sûr de rentrer aujourd'hui, t'inquiète pas bisous. Vlad'.". Mentionner le prénom de Chloris ne servirait à rien comme je ne lui en ai pas encore parlé ou bien si je lui dis, elle me bombarderait de questions sur sa vie auxquelles je ne pourrai pas répondre. Je n'aime pas trop m'afficher "en couple", non pas que j'ai honte, juste que j'évite les complications, les gens qui vous posent 1000 questions, qui vous taquinent et qui traitent votre bien aimée de "Bonnasse, chaudasse" ou bien d'autres encore. Je préférais rester plus mystérieux sur ma vie privée, seuls mes meilleurs amis en étaient au courant et encore pas de tout. Bref, continuons. Voulant être poli je me leva de ma chaise, s'approcha d'elle prenant sa main gauche, lui proposa gentiment.

- Tu as besoin d'aide pour quoique ce soit?

Je souris, il prend soin de moi. Il fait attention à moi. C'est ce dont j'ai besoin. De l'attention et du réconfort. Il m'apporte les deux. Je l'aime à la folie. Presque à en perdre la raison et pourtant. Quelque chose m'arrête avant. Son visage que je connais. Ce regard malicieux. Cette bouche douce et si belle. Oui, je l'aime c'est incontestable. Il m'aime et c'est impossible de dire le contraire. Pourtant, on a beaux faire tout comme un petit couple, je ne me considère pas encore comme tel. Faudrait lui demander peut-être ? Mais maintenant ça fait un peu tâche non ? J'en sais rien... Mais passons ! Il m'a répondu pour la pizza :

- Oui c'est parfait. Que veux tu regarder à la télévision?

C'était un très bonne question ! Je voulais un film qui puisse faire pour lui et si possible pour moi, mais je ne savais vraiment pas quoi prendre... Pas de film niais, ni d'horreur ! Romantique pourquoi pas mais bon... Érotique on laisse tomber, je suis pas sûr que se soit vraiment le style de Vlad. Bon alors un d'action ? Un film avec de l'action et pas mal de cul quand même, histoire de faire passer un micro message. Je le désire toujours autant. Je peux pas me retenir c'est pas possible ! Non non. Il le faut. Bon passons. Prenons un James Bond ! C'est bien ça !

- Un James Bond fera l'affaire

Je partais donc au fourneau pour tout préparer. J'avais hâte ! La cuisine c'était vraiment un truc que j'aimais ! Je sortis donc la pâte, l'étala et la recourba légèrement sur les bords. Je mis mon tablier pour ne pas me salir partout non plus. Je pris un couteau dans un mes tiroirs, une planche à découper et quelque tomates qui traînaient pas loin. Je pris soin d'aiguiser le couteau avant. Puis j'alignai les tomates et les coupai à ma vitesse vampirique lente. Soit à la vitesse d'un cuistot parisien qualifié. C'était rapide, fluide et parfait. Les tomates coupées, je commençai avec la mozzarella pendant que Vlad mettait la table et s'asseyait. Il était parfais comme homme ! Tandis que j'en finissais avec la mozzarella, il s'approcha de moi, posa sa main sur la mienne et me demanda :

- Tu as besoin d'aide pour quoique ce soit?

J'avais une forte envie de lui répondre "Oui, pour me faire l'amour" mais là n'était pas le sujet et je me surprenais moi même à être plus excitée que d'ordinaire... Je chassa encore cette idée et réfléchis un instant à ce qu'il pouvait faire. Je n'eus pas fait de réflexioner longtemps que des idées me vinrent en tête que je m'empressai de lui transmettre :

- Tu peux mettre le four à 180°C s'il te plaît ? Enfin à 356 Fahrenheit... Et mettre le film aussi, il se trouve dans la bibliothèque à côté de la télé. Merci mon petit chat.

Je vais de lui donner un surnom. Et mon dieu ce qu'il était moche ! "Mon chaton" encore ça passe mais "mon petit chat" c'est horriblement moche mais c'est trop tard ! Je lui souris et l'embrasse langoureusement pendant une bonnes dizaines de secondes. Nos langues s'effleurent, se touchent, se mêlent, bataillent et se passionnent l'une pour l'autre. Puis je rompis doucement le baiser pour finir ma pizza.

Je pris le jambon, le coupa en tranche fine et petite puis étala tout sur la pizza. Dommage que je ne puisse pas le manger, ça avait l'air tellement bon ! Une fois fait, je mis tout au four et laissa chauffer et cuire doucement. Au bout d'une vingtaine de minute je sortis la pizza à main nue sans souffrir de la chaleur. Je la mis sur la table et la tira pour mettre cette fameuse table plus près de la télé. Pour y voir quelque chose. Puis j'attendis un certain moment avant de nous servir deux verres. Un de vin et un de sang. L'odeur se sentait à peine et la couleur était la même. Je déposai délicatement nos deux verres et prit celui m'étais destiné pour seulement tremper mes lèvres dedans. Et je m'assis en attendant Vlad.

- Un James Bond fera l'affaire

Un James Bond? Pourquoi pas? J'adore les films d'action même si ceux de sciences fiction et de fantastiques me conviennent mieux mais James Bond était un exception, j'adorais les scènes d'actions dans ce genre de film. Les mises en scène étaient splendides et le jeu d'acteur était incroyable.

- Tu peux mettre le four à 180°C s'il te plaît ? Enfin à 356 Fahrenheit... Et mettre le film aussi, il se trouve dans la bibliothèque à côté de la télé. Merci mon petit chat.

Petit chat? Bon ça reste mignon donc ça me convient, je ne suis pas difficile niveau des surnom. Après tout je n'en ai jamais eu, mon ex ne faisait que m'appeler par mon prénom comme si me donner un surnom était trop demandé. Je me dirigea vers le four, le préchauffa à 356 degrés Fahrenheit comme prévu. Bon maintenant il faut trouver le film, ce qui veut dire trouver la télévision et ensuite la bibliothèque. Ca devenait une chasse au trésor mais bon je trouverai.

Je me dirige alors vers son salon, je repère la télévision et me dirige à côté de la télé. Bon de ce côté rien, essayons l'autre. Bingo ! Je vois une plutôt grande bibliothèque, j'avoue que j'ai failli abandonné vu le nombre de dvd mais je n'allais pas la déranger pour un simple film, elle qui en faisait déjà tant pour moi, sachant que sortir avec un plus jeune ne doit pas être si facile que ça. Pas la même maturité, pas les mêmes ambitions, pas la même vision des choses. Bref, continuons notre recherche, je regarde les boites de dvd une par une, bon je vais des films érotiques, je n'y prête pas trop attention, si elle avait voulu les regarder, elle me l'aurait demandé et je les aurais déjà trouvés. Ah enfin ! James Bond, je le prends d'un air fier et me dirige vers la télévision. Je cherche le lecteur dvd qui ne fut pas si dur à trouver et insère le dvd dans le lecteur.

Je regarde vite fait dans le cuisine, la pizza est prête, elle la sort du four sans protection, je fais mine d'être étonné, comment arrive-t-elle à faire ? Elle doit encore m'apprendre certaines choses. Elle arrive dans le salon, je prends l'assiette contenant la pizza et commence à manger. Je vois qu'elle ne mange pas, peut être n'a-t-elle pas faim ou qu'elle a mangé.. On se pose devant le film qu'on démarre aussitôt, je glisse ma main sur sa cuisse et je sens qu'elle est gelée, comment cela se fait-il? Il fait pourtant assez chaud...

- Oh... Tu es gelée?

On se mets rapidement à table et je bois mon verre de sang sans me pré-occuper de la pizza qu'il mange goulûment. Puis je débarrasse rapidement et on se mets devant le film sur le canapé. Il mets doucement sa main sur ma cuisse et s'exclame presque choqué :

- Oh... Tu es gelée?

"Tu pourrais peut-être me réchauffer ?" Mais Chloris ? Que m'arrive-t-il ? Je me surprends à vraiment le désirer alors qu'à la base je voulais juste regarde un film. N'importe quoi ! Bon passons. Je lui souris et lui réponds avec une jolie voix :

-Tu ne le remarque que maintenant ? Je suis toujours gelée, j'ai constamment cette température. Les médecins pensent que c'est à cause du choc de la mort de mes parents. Il se pourrait que ça ai joué sur ma température...

Bravo moi ! J'ai réussi à imaginer une histoire en moins de deux ! Yes ! "Mais si tu me touchais plus souvent tu l'aurais peut-être remarqué non ?" Ferme là ! Mais pourquoi je suis comme ça ! Je veux juste regarder un film avec l'amour de ma vie pas que le film regarde la vie faire l'amour ! M'enfin bon ! J'étais donc assise sur le canapé, une main enfin sa main sur ma cuisse et moi qui commençait à me blottir contre lui, comme un petit chat apeuré. Sa main désormais sur le côté de ma cuisse et mes flancs calé près des siens pour que mon ventre soit en angle droit au sien

Un peu comme ça:

mais encore plus tournée vers lui pour qu'il me donne un peu plus de sa chaleur corporel que j'aime tant. Je tire un petit plaid doux qu'il avait à mes pieds et je le remonte vers moi pour nous entourer avec. Je joue mon jeu jusqu'au bout. Je fais un peu semblant d'avoir froid en somme. Mais j'aime ça.

Le film touche bientôt à sa fin et j'embrasse tendrement Vlad avant de me remettre normalement, collé à lui.

-Tu ne le remarque que maintenant ? Je suis toujours gelée, j'ai constamment cette température. Les médecins pensent que c'est à cause du choc de la mort de mes parents. Il se pourrait que ça ai joué sur ma température...

Ah, je n'y avais pas pensé, je ne sais même pas si cela pouvait avoir un lien mais je n'ai pas que ça à faire, la remettre en question. Même si ce n'était qu'un mensonge elle me dirait sûrement pourquoi elle m'a menti plus tard, il y a toujours une raison. Je n'avais pas vraiment remarqué la dernière fois, je ne me concentrais pas sur les sensations que j'avais au touché, juste sur elle.

La soirée passe, elle se blottit contre moi, malgré qu'elle soit froide ça ne me dérange pas bien au contraire. Je partagerai volontiers ma chaleur avec elle. Elle est si belle, par moment, mes yeux se décrochent du film et la regardent et inconsciemment je retombe amoureux d'elle encore et encore. Parfois pendant le film, quand il n'y a rien qui se passe, j'en profite pour lui glisser un ou deux baisers dans le cou et parfois l'embrasse.

Elle remonte une couverture tout douce sur nous, j'en profite alors pour l'entourer de mes bras tout en l'embrassant. Le film se termine, il ne fait pas encore nuit, je me remémore de ce que j'avais à faire pour les cours, rien je pense, au pire je ferai ça à la pause de midi. Je ne sais pas si je reste chez elle ou si je retourne chez moi. Pourquoi pas lui demander? Je m'approche d'elle, elle s'était dirigée vers la cuisine, la prends dans mes bras, pose ma tête sur son épaule. Je la regarde, l'embrasse comme si c'était un rituel et lui pose la question.

- Tu préfères que je reste ici ou bien que je rentre?

Je comprends si elle ne voulait pas que je dorme ici même si j'aurais préféré. Être blotti contre elle toute la nuit, essayant tant bien que mal de la réchauffer comme je peux, me réveillant le matin en voyant son visage doux et étincelant. Déjeuner et puis partir en l'embrassant pour aller au lycée... Une vie de rêve. Et imaginez, j'ai bientôt fini mon année, qu'est ce que ça sera quand je serais disponible tout le temps? J'adorerai être avec toute ma vie, je profiterai de chaque instant, de chaque baiser, de chaque moment d'ébat. Je la veux elle un point c'est tout. Rien ne me fera changer d'avis. Je ferai tout pour elle, deviendrai qui elle veut, tant qu'elle même je ferai tout...

J'étais tout contre lui. Il était tout contre moi. Nous étions l'un contre l'autre comme deux tourtereaux amoureux depuis peu. Et c'était ce que nous étions. Des êtres complètement fous de passion pour l'autre depuis peu. Je n'avais pas regardé mon avenir pour le savoir, je le savais c'était tout. Une pression, un feeling qui me donnait cette impression d'être amoureuse. Une impression ou la réalité ? Aucune idée ! Mais je l'aime. Son amour danse autour de moi, se silence m'amuse et je pense à lui. Mais aussi à nos baisers, à nos langues mêlé. Je sais qu'il est avec moi et qu'il le restera. Je peux donc aisément imaginer ce que je veux, à l'âge que je veux. My Sweet Lord. Mon amour. Mon petit chat à moi. Mon Vlad. Je t'aime tellement.

En regardant le film, il me fais quelques baisers dans le cou puis m'en vole quelques autres sur mes lèvres. Puis le film se termine et j'emmène le récipient de pop corn à la cuisine et je reste quelques temps à contempler le paysage derrière ma fenêtre. J'en profite pour penser encore à lui. Pour penser à nous. Pour penser à ma vie. Pour penser à la vie. Il n'est plus très loin. Il se rapproche de moi, je l'entends. Il me prend dans ses bras fort et chaud. Réconfortant et créant un sentiment de sécurité. Puis il pose sa tête sur mon épaule, me regarde et m'embrasse tendrement pendant que je tourne la tête pour que se soit plus simple. C'était comme une routine. C'était la troisième fois en quelques jours qu'on s'embrassait dans cette position. Puis Vlad brisa le silence et me demanda doucement :

- Tu préfères que je reste ici ou bien que je rentre?

Je lui lance un petit regard et lui réponds de ma voix la plus douce.

- Comme tu veux ! Je ne suis pas contre que tu reste ici et si tu veux partir, je te laisserais partir.

Même si je préférerais qu'il reste avec moi et qu'il soit dans le même lit que moi, je ne le retiendrais pas. Il ne m'appartient pas et je le laisserais partir s'il le désir. Serait-ce un prémisse de ce qui va se passer plus tard ? Non, je ne veux pas y croire. Je sais que je serais là pour lui. Always. Je pourrais le regarder dormir pendant des heures, qu'importe ! Je n'en aurais rien à faire. Je pourrais rester à côté de lui pendant un comas, pendant des jours, des année et des siècles que ça ne me dérangerait pas. Je l'aime et un point c'est tout. J'attends qu'il se décide. J'attends de savoir si je vais devoir aller le voir dormir chez lui ou dans mon lit... Je ne me gênerais pas pour le contempler chez lui. Et qu'importe qu'il soit en pyjama ou complètement nu. Qu'importe qu'il soit seul ou accompagner. Qu'importe qu'il soit vraiment endormi ou non. Juste s'il ne dort pas, je l'espionnerais plus discrètement.

- Comme tu veux ! Je ne suis pas contre que tu reste ici et si tu veux partir, je te laisserais partir.

Humm... Je n'aime pas trop qu'on me laisse le choix car après j'ai peur de le regretter. J'ai peur de décevoir. Bon sas vous mentir, je pense rester, je ne sais pas, sa maison est tellement plaisante et son lit tellement moelleux. Et je pense que ça lui ferait plaisir que je reste, si elle m'aime comme je l'aime, elle en a envie. Je m'apprête donc à me taper totalement l'incruste chez elle mais bon, elle me laisse le choix.

- Et bien si tu ne vois pas de soucis, je resterai ici cette nuit...

Lui ai-je chuchoté d'une voix douce et attendrissante. Je la laissa dans la cuisine pour aller me changer, bon pas trop le choix je dois dormir en boxer même si d'habitude je dors comme ça également. Je me dirige dans sa salle de bain, me rince le visage, me regarde dans le miroir pour voir si je ne ressemble pas à un zombie. Je passe mes cheveux sous le jet d'eau du robinet et essaie en vain de les sécher en les mettant en bazar.

Je retourne dans la cuisine, elle y est toujours, un air pensif. Je passe à côté d'elle pour lui piquer du pop corn et me ressers un verre de vin, bon j'avoue que le mélange vin et pop corn n'est pas appétissant mais ce vin a un goût exquis et je ne voudrais pas m'en priver.

Je tiens bien le peu d'alcool que j'ai absorbé, je vois juste un peu tout bouger. Je me souviens juste qu'après le vin j'ai bu une ou deux bières voire trois je ne sais plus. Je me sens mou d'un coup, aaaah l'alcool une belle connerie. Je déteste qu'on me voit dans ces états-là surtout devant Chloris mais bon ce ne sera surement pas le première fois qu'elle me verra comme ça. J'essaie de paraître sobre, je m'agrippe au canapé, essaie de me concentrer sur l'heure affichée sur le cadran, la lumière qui affiche l'heure est rouge et c'est presque impossible de la lire. Je cligne des yeux, rien n'y fait. Je bégaie quelques mots.

- Euh... Je pense que je devrais aller...

Je m'écroule, à bout d'énergie et usé par l'alcool. Je me relève difficilement et me dirige vers la chambre. Avant je m'approche de Chloris l'embrasse et lui chuchote.

- S'cuse, il n'y aura rien ce soir mon petit cœur.

Bon je suis pompette un peu je sais... En temps normal j'aurais fait comme-ci de rien n'était mais là c'est différent... J'arrive enfin à la chambre et je m'écroule sur le lit, mais je ne dors pas.

Il reste là et moi aussi. Pendant quelques minutes. Je voudrais que se soit pour l'éternité. Mais on ne peut pas. Je sais. Et ça me tue de l'intérieur. Un jour je serais séparé de lui. Un jour il mourra. Un jour je serais de nouveau seule. Un jour je serais de nouveau ermite et à jamais. Je me sens triste et beaucoup trop lourde pour lui confier ce que j'ai sur le cœur. Alors il me chuchote sa réponse et ça m'apaise un peu :

- Et bien si tu ne vois pas de soucis, je resterai ici cette nuit...

Je n'y voyais aucun soucis, je venais de lui proposer alors j'étais plutôt très heureuse. Je le vois partir se changer et revenir en boxer les cheveux mal mis et mouillé. Il était encore plus sexy comme ça. Il me pique un pop corn, un verre de vin que je trinque aussi avec mon sang et puis il prend une bière, puis deux, puis trois et je ne l'arrête pas. Il est encore plus mignon complètement déchiré. Je le voie, il s'accroche au canapé en titubant et je reste dans mon coin à regarder la scène drôle. Il essaie de faire quelque chose que je ne comprends pas puis il me parle de sa voix un peu éraillé :

- Euh... Je pense que je devrais aller...

Oui, dormir. J'allais le lui dire. Ah oui. Enfin avant qu'il ne s'écroule par terre, usé par l'alcool. Je suis là au cas où il veuille de l'aide mais visiblement il s'en sort très bien seul. Il s'approche de moi m'embrasse et je sens l'alcool couler dans ses veines avant qu'il ne me chuchote :

- S'cuse, il n'y aura rien ce soir mon petit cœur

Qui à dit que je voulais quelque chose ? Il l'avais deviné ? Moi qui croyais avoir été un minimum discrète et bien non ! Il va dans ma chambre en titubant et s'écroule sur le lit sur le ventre. Je le suis de près et me mets sur lui à califourchon. Je lui susurre à son oreille :

- Je vais te faire un massage. Détends toi !

Mes mains caresse son dos et s'attaque à ses épaules, je le masse délicatement pour le soulager de toutes ses tensions. Et à ce qui paraît j'ai des doigts de fées. Je malaxe doucement, je frotte, appuie, tapote en faisant attention à ne pas lui faire mal et je descends dans le dos puis remonte et ce pendant quelques minutes. J'ai le sentiment de le sentir plus relâche qu'au début. En espérant que plus rien ne se coince dans son dos ! Je continue et observe les moindres réaction qu'il fait.

Elle me suivait, se mit à califourchon sur mon dos et me proposa gentiment un massage, je pense être trop pompette pour pouvoir lui dire que j'accepte mais je pense qu'elle l'a deviné. Elle tapota un peu partout sans me faire mal, mais mon dieu qu'est-ce que ça faisait un bien fou! Je fis des légers bruits de soulagement, ses mains sont si douces qu'elles seules auraient suffit à me détendre. Je commence à m'endormir tant ses massages sont apaisants et relaxants. Je bafouille quelques mots.

- Merci petit cœur.

Me retourne, elle est toujours à califourchon sur moi mais cette fois-ci je la regarde yeux dans les yeux. J'exerce une légère pression au niveau de ses mollets de sorte à ce qu'elle se rapproche de moi, je me redresse un peu, caresse sa joue, l'embrasse langoureusement. Je m'excuse pour dire que je suis crevé mort et je retombe aussitôt. Je m'endors quelques instants après.

Je regarde l'horloge, j'ouvre les yeux, 7h00 du matin. Bon j'ai 1h30 pour m'habiller, me préparer, manger et pour arriver à l'école. Je regarde dans quelle position je suis, la même qu'hier, je me lève mon dos craque un peu. Sûrement le massage qui m'a fait craquer quelque peu. J'entends du bruit dans le salon, la télévision! Elle est sûrement réveillée. Je me lève, ouvre la porte et la trouve sur le canapé à regarder des séries.

- Salut beauté.

Je m'approche lentement vers elle, le temps de me souvenir de la soirée d'hier, l'embrasse pendant quelques secondes sur la bouche et après prends sa main et baise sa main.

Je me dirige vers la cuisine, cherche du pain. Je prends une tartine, elle est encore chaud. Elle a dû aller à la boulangerie il y a peu. Je m'installe, mange ma tartine tout en la contemplant.

Il apprécie. Il pousse de petit cri de soulagement. Je continue de le masser. Il commence à s'endormir. Je le sens. Ses muscles se détendent un peu plus. Il bafouille quelques mots.

- Merci petit cœur.

Je lui souris. Il se retourne et me regarde dans les yeux. Je me plonge dedans et pense à l'infini. Pense à pleins de choses. Tout et rien. Puis il exerce une légère pression sur me mollets et je me rapproche un peu. Il se lève doucement, caresse ma joue et m'embrasse. Puis il bafouille quelques mots et se repose sur le lit et s'endort. Je m'enlève doucement et tire la couette sur lui. Je le regarde dormir, parfois je lui caresse les cheveux ou la joue. Je le voix rêvé et je souris.

Je jette un coup d’œil à l'heure. Il est quatre heure du matin. Je dois me tirer de ma contemplation. Je vais vers la cuisine et sort rapidement les ingrédients. Je reprends enfin ma vitesse vampirique et j'y met encore plus d'enthousiasme que d'habitude ! Ce qui fait qu'à six heures quarante, tout est prêt.

Je m'assois dans le canapé, allume la télé, reprends ma vitesse humaine et tends l'oreille. J'entends les draps bougés et un humain papillonné des yeux. Il vient de se réveiller. Il sort de sous la couette, s'avance dans le couloir et s'approche de moi. Il me lance un :

- Salut beauté.

Un peu embrumé. Puis, lentement, il s'approche un peu plus de moi, m'embrasse quelques secondes puis attrape délicatement la main pour me faire un baise-main. Puis il va vers la cuisine, prend un bout de mon pain que j'avais préparé et mange sa tartine.

J'éteins la télé et m'avance vers lui. J'embrasse son front et lui sert un verre d'eau avec de l'aspirine.

- Tiens, ça te fera peut-être du bien après ta cuite d'hier. dis-je en souriant. Le déjeuner te plaît ?

Je m'assois en face de lui et me perds dans ses yeux. Je repense à tout ça et lui souris. Il est si différent des autres ! Si lui. Si mature et roi de mon cœur. Pour reprendre une chanson je dirais "Hier encore mon cœur était sans roi, aujourd'hui tes désirs sont mes lois". Je l'aimais. Je l'aime. Et je l'aimerais à jamais. Pour toujours. Enfin je ne sais pas. Je ne sais plus. Je l'aime et c'est pourtant plus complexe que ça. Je suis toujours dans mes pensées. Chaque fois que j'ai un moment de libre, je me réfugie là bas. C'est mon coin secret. C'est à moi et personne ne peux me le soustraire. Enfin, sauf les voyants mais là je m'en fiche. J'ai les yeux dans le vide et j'attends qu'il finisse de manger.

Elle m'embrassa sur le front comme une mère et son enfant ce que je trouve plutôt mignon et protecteur. Elle me sert un verre d'eau avec de l'aspirine, elle y a pensé car même moi j'avais oublié ça. Oublié que j'avais plutôt bien bu hier et pourtant j'arrivais à être logique et me raisonner enfin l'alcool aura eu raison de mon corps me laissant m'écrouler sur son lit, impuissant.

- Tiens, ça te fera peut-être du bien après ta cuite d'hier. Le déjeuner te plaît ?

Le déjeuner était super, le pain semblait frais et assez croquant comme je l'aime, tout était parfait. Elle s'était assise en face de moi, mes yeux furent alors tentés de se plonger dans les siens. Comme si mon inconscient m'y obligeait ce qui ne me dérangeait pas. Le seul problème c'est qu'un fois noyé dedans, difficile de se concentrer ou de penser à autre chose, déjà qu'hier je pensais à elle sans l'avoir vu mais aujourd'hui ça va être invivable sans elle. J'ai tant besoin d'elle maintenant, je pense en être dépendant. Elle est comme ma drogue, je ne peux pas m'en passer.

- Oui effectivement, il est délicieux merci petit cœur. J'étais si arraché que ça hier? Ai-je ri.

Je pense que si je pouvais me voir dans le passé, je me serais foutu deux claques, ce n'est vraiment pas le genre d'état favorable à montrer à quelqu'un d'aussi parfait qu'elle. Elle pourrait penser que je suis alcoolique même si ça peut être dur à croire. Par exemple ma sœur qui n'a jamais bu une goutte d'alcool et qui, quand je bois une bière, me dit que je suis ivre mort. Elle est encore jeune, quand elle sera en âge de boire et d'aller en soirée, elle verra vraiment ce que c'est d'être ivre mort.

Je me suis levé, j'ai débarrassé ma table, jeté les miettes et lavé mon verre après l'avoir bu. Je me suis dirigé vers la salle de bain, regardant mes cheveux ébouriffés. J'ouvre la douche, retire mes vêtements et passe sous la douche. Je m'habille ensuite, coiffe du mieux que je peux mes cheveux et sors de la salle de bain.

Je la regarde, l'admire. Comment ai-je pu l'aimer si vite? Je ne sais pas... Le destin l'a voulu et sincèrement j'en suis heureux. Je suis l'homme le plus heureux de la terre. Rien que la regarder me donne envie de passer une bonne journée, de sourire tout le temps. Je m'approche d'elle, la prends par la taille et lui demande.

- Tu veux m'accompagner jusqu'au lycée ?

Je le regarde manger. C'est fascinant. Entendre chaque croustillements de pain, chaque petits mouvements de mâchoires. Chez lui tout m'impressionne. Tout me fascine. Parce que j'en suis amoureuse, parce qu'il est beau. Parce qu'il est lui... Je ne sais pas. C'est un courant qui me pousse vers lui. Un aimant attiré par son congénère. Parfois ils se repoussent parfois ils s'attirent, peut-être qu'un jour nous nous repousserons ? Je préfère ne pas y penser. Je le connais depuis peu et si je commence déjà à être négative, ça va être problématique ! Surtout que je ne vois pas pourquoi je m'éloignerais de lui. Enfin si mais pas maintenant. Peut-être un jour où je me sentirais mal mais en ce moment même, je suis bien avec lui. Il apaise mes problèmes, il les enfouit. Il me protège et me rassure. J'ai l'impression d'être forte avec lui ! Et puis, juste entendre sa voix, ça me remonte le moral.

- Oui effectivement, il est délicieux merci petit cœur. J'étais si arraché que ça hier?

Mon petit cœur... Ce que j'aime entendre ces mots là. Il sera mon petit chat et je serais son petit cœur... Je réfléchis rapidement et me souvient de la veille. Il était assez arraché pour ne pas tenir debout mais pas énormément au point de vomir sur le canapé. Disons qu'il était encore soft. En y repensant ça me fait bien rire. Et puis il ose montrer aussi ses défauts. Il ose me montrer comment il est lors des fêtes un peu alcoolisé. Il ne me cache rien et je trouve ça amusant. Je lui réponds simplement :

- Non pas énormément ne t'inquiète pas !

C'est l'homme parfait. Il vient de finir de déjeuner, a débarrassé sa table, enlevé les miettes, lavé son verre. Il aurait pu me laisser tout laver mais non. Il finit de se préparer et en attendant je pense à une tonne de chose. Je voudrais tellement lire mon avenir pour savoir si je resterais avec lui. Mais je sais que l'amour est très difficile à manier. Mais ça devrait venir avec de la pratique. Je déteste utiliser mon pouvoirs alors forcément, je ne risque pas d'y arriver. Je ne peux donc pas influencer mon propre avenir mais je peux en lire une partie. Bien évidemment, chacune de nos décisions le modifiera mais peut-être que se sera toujours ça ? Non. Non. Je ne veux pas voir. Je vais laisser le monde faire. Oui c'est une bonne idée.

Je me lève à mon tour et attend debout près du plan de travail, comme toujours. Il sort de la salle de bain. Il s'approche de moi. J'aime sentir son contact. Sa chaleur. Son humanité. Il me prend par la taille comme au premier jour puis il me glisse à l'oreille :

- Tu veux m'accompagner jusqu'au lycée ?

J'acquiesce et lui prend la main, comme le jour d'avant. Nous sortons de la maison, sac à l'épaule. Pour ma part, sac à main en bandoulière, petit talon et cette fois, un chemisier blanc à fleur et une jupe noire à pois plus foncé, une petite ceinture en cuir, un brin de rouge à lèvre, sans oublier le chapeau noire et je suis parfaite. Comme toujours. Nous marchons et traversons les rues de la ville pour nous rendre à son lycée. Une fois devant, j'attends avec lui. On se met dans un coin discret et tranquille. Je lui vole quelques baisers et nous restons plantés là à se regarder et se contempler. Ce sont les meilleurs moments. Je peux le regarder avec son accord. Tien ça me donne une idée ça... Et si... Non quand même... Quoique...

La cloche me coupe court et je fais un petit bond de surprise. Je dois me séparer de Vlad. Je l'embrasse une dernière fois et il se dirige vers ses cours à contre-cœur. J'attends qu'il disparaisse complètement dans l'amas d'élève pour partir. J'irais le revoir plus tard !