How a dream can become a nightmare... [PV Chloris & Jack]

Où suis-je? Que ce passe-t-il? Bon résumons tranquillement la situation, je suis entrain de me balader en forêt. Bon j'ai déjà la base, ensuite? Je tourne ma tête, serait-ce Chloris? Oui c'est elle. Tout va bien si elle est là. Mais comment me suis-je retrouvé ici? Attendez, laissez moi réfléchir. Aucune idée. Bon peut être n'est-ce qu'un simple rêve? On verra par la suite mais maintenant profitons.

Il a l'air de faire jour, environ 15h00, une légère brise, un peu de soleil qui est caché par les arbres et leurs branches. Il ne fait pas boueux, tant mieux. Je porte un t-shirt et un jeans, pour pas changer. Il n'y a pas un bruit sauf celui des feuilles se faisant emporter par le vent. Je regarde Chloris, souris bêtement comme si rien que la voir me comblait de bonheur. Je vois un banc au loin, je dis à Chloris qu'on devrait s'asseoir, on se dirige vers lui.

On arrive au banc, on s'installe, j'en profite pour lui donner un baiser sur ses lèvres, je lui prends la main et je regarde la nature. Que peut-on rêver de plus? Si tout cela est réel, c'est parfait. Même si ça ne l'est pas, ça me rend heureux.

Attendez, j'entends un bruit, j'hallucine? Je ne sais pas, mon cerveau me trompe peut être. J'ai pourtant l'impression d'être épié et mes pressentiments ne me trompent jamais et j'arrive quand même à en douter. Je fixe Chloris et lui demande.

- Tu l'entends aussi?

Elle doit me prendre pour un fou, mais je n'hallucine pas. Je me retourne et vois une silhouette. C'est un homme, je pense. Du moins il en a la carrure. Ca ne m'inspire rien de bon tout ça.

Je me balade avec Vlad. Il fait presque beau mais le soleil est souvent caché et dans tout les cas, nous sommes à couvert des arbres. Heureusement sinon ma peau brillerait. Faudra bien que je lui dise un jour où l'autre de toute façon ! On marche main dans la main avant de se poser sur un banc non loin, ce petit bout de forêt est aménager, je m'en souviens bien. Il se pose et m'embrasse. Comme toujours c'est notre petite routine. Notre petit truc à nous. Cet homme je vous jure ! Il me rend complètement folle.

Je le sens se raidir. Mais je ne sens pas que lui. Il y a un sanguinaire pas loin. OH BORDEL ! C'est pas n'importe quel sanguinaire ! C'est Jack Holloway, mon boss et coup d'un soir... OH PURÉE DE CACAHUÈTES ! Mais qu'est-ce que je vais faire ? Calme. Ok. Calme. Après tout, Je n'ai fait que coucher avec lui, c'est pas la mort. Rien de plus. Oui c'est ça. Coucher ensemble et point barre. Fin de l'histoire. OH MERDE ! Je réalise trop tard qu'on est probablement sur son terrain de chasse. OH CROTTE ! Vlad est humain ! De un il va comprendre qui nous sommes dans pas longtemps et de deux Jack serait bien capable de le bouffer. Non, non. Retire cette idée de ton esprit. On va être calme et réussir à s'en sortir. Vlad me rassure avec sa voix mais moins ses paroles :

- Tu l'entends aussi?

Non, je le sens. Enfin je le sens plus que de l'entendre. Galère ! Mais comment on va s'en sortir. Ok. Cogite vite ! Ouais. Jouer la carte de la normalité. Ouais c'est bien ça ! Je me retourne en même temps que Vlad et voit l'homme. SCHEISE ! C'est bien Jack ! OK. Restons détendus. Rien de bien grave. Juste une visite de vérification peut-être ? Il n'envisage peut-être rien. La peur m'envahit un peu mais je ne me laisse pas submerger.

- Oui Vlad. Je l'entends. Je sais qui c'est. Juste comporte toi normalement d'accord ?

Je l'embrasse tendrement sur le front et attend que Jack s'avance un peu plus vers nous. Il faut rester normale et impassible ma petite Chloris. Oui, la tête haute comme si de rien n'était !

Elle était un peu perdue dans ses pensées, se réveilla et me répondit.

- Oui Vlad. Je l'entends. Je sais qui c'est. Juste comporte toi normalement d'accord ?

Normalement? Comment pouvais-je agir d'autre? Je ne vois pas pourquoi j'agirais bizarrement, ça me perturbe. Il s'approche, je regarde le visage de Chloris, elle a l'air de le reconnaître et les paroles de l'homme me le confirment.

- Bien le bonjour, ma belle ! Comment tu vas depuis l'autre nuit ?

Il la connaît aussi, je suis perdu, j'avoue que je ne la connais pas entièrement mais je ne comprends pas pourquoi elle me demande d'agir normalement et pourquoi a-t-elle une réaction pareille. "Comment vas-tu depuis l'autre nuit?" Qu'est ce que cela signifie, auraient-ils? Non, je m'en contrefiche. Elle ne m'aurait pas trompé, pas déjà... Même si j'avoue qu'il semblait plus mûr que moi ce qui n'était pas dur. Comment est-ce que c'est possible? Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête, soit de la jalousie, de la rage ou de l'incompréhension. J'essaie de me raisonner et de relativiser, elle ne peut pas m'avoir trompé, elle a sûrement couché avec lui avant, peut être qu'elle n'a même pas couché avec et que je me fais des films même si ça peut paraître naïf de croire qu'il ne s'est rien passé. Je tente de me retenir dans un excès de jalousie ou de colère et je questionne juste Chloris.

- Je vois que vous vous connaissez. Qui est-ce?

Je l'analyse, il est grand, plus ou moins ma taille, plus vieux, cheveux courts et des yeux... Rouges? Comment? Il a l'air d'être un tombeur et pourtant je n'arrive pas à m'en convaincre. Je ne sais pas comment réagir, je ne peux pas m'énerver et c'est surement pour ça qu'elle me demande d'agir normalement. Je peux m'auto-gérer, je ne suis pas un impulsif qui va vous frapper à chaque fois que quelque chose le dérange non, je préfère raisonner. Qui était-il et que faisait-il dans ce rêve? Je pense que c'en est un du moins. Je ne me souviens pas l'avoir vu quelque part alors que faisait-il ici? Une chose est sur il n'apportera rien de bon, je le sens.

HRPG:

Jack est là, il avance. Il n'hésite pas. Je me poste de façon à ce que tout le mette en garde s'il ose toucher à Vlad qui se trouve derrière moi. Il continue d'avancer et me fais un des plus beaux sourire qui soit. Même en position de danger il arrive à me faire craquer visuellement ! Il marche comme si de rien n'était. Comme si il n'y avait pas d'humain. Comme s'il n'avait pas vu la main de Vlad que je tenais fermement. Pourtant, je sens quelque chose de bizarre. Un coup foireux. Mais je l'imagine pas tant que ça. Enfin, si. Mais là je ne sais pas. Et j'aurais dû m'écouter parce qu'un grand :

-Bien le bonjour, ma belle ! Comment tu vas depuis l'autre nuit ?

Me sers de bonjour. Mais quel emmerdeur ! Comment faire enrager quelqu'un en lui servant juste ça ? Ah bas pas besoin de se poser la question, c'est déjà fait. Je tire une grimace et avant que je ne puisse répondre quoi que se soit, je sens Vlad pensif même un peu trop. Oui, lui aussi a compris qu'il s'était passé quelque chose entre nous deux. Mais il ne montre rien. Je me retourne doucement vers lui et retourne le dos à l'ennemi. Je vois son visage interrogatif. Je vois qu'il est un peu en conflit interne. Il me demande simplement :

- Je vois que vous vous connaissez. Qui est-ce?

Que lui dire ? Je ne veux pas lui mentir. Je ne veux pas qu'il y est conflit. Alors je vais lui dire. Oui c'est ça lui dire la vérité. Je lui tourne le dos une dizaine de seconde, le temps de me relever et de dire à Jack :

- Bonjour Jack. Je me porte bien et toi ? Je te présente Vlad. Et là que vais-je lui dire ? Il faut que je lui dise pour ne pas qu'il pense que Vlad est un repas à porter de mains. Vlad est mon compagnon.

Je voulais que Jack comprenne bien que c'était mon compagnon et que s'il lui arrivait quelque chose, je me vengerais lourdement. Les vampires sont souvent très attaché à leur compagnon et n'hésite pas à faire des misères au meurtriers de leurs moitiés. Puis cette fois, je regarde Vlad l'embrasse doucement et ajoute à son attention :

- C'est mon patron de mannequinat Jack, avec qui j'ai eu... Une relation... Charnelle. Avant de te rencontrer bien sûr ! Tu penses bien que tu es trop précieux pour que je te trompe ! lui dis-je avec un sourire charmeur.

Voilà c'était fait. En espérant que Vlad comprendrait que s'il s'attaquait à Jack il risquait simplement de mourir. Ou pire. De le manger. Je ne supporterais pas à l'odeur et j'attaquerais immédiatement Jack et je finirais avec la tête tranché. Une vague de froid s’abattit sur moi et j'aurais réprimé un frisson si j'étais encore humaine. J'envoya donc cette idée loin dans ma tête encore sur mon cou et je regarda mon patron droit dans les yeux. Un regard noir dans les yeux. Mes yeux ambré avaient viré au marron très foncé.

HRPG:

Elle me présenta l'homme comme son patron de mannequinat, je n'en doutais pas un seul instant. Il avait l'air charmeur. Il me tendit sa main, me sourit et se présenta.

- Bonjour, enchanté. Jack Holloway, agent de mannequinat. C'est bien moi qui m'occupe de la carrière de Chloris, et nous avons en effet eu une relation charnelle. Avant qu'elle ne te rencontre, bien sûr.

Je pris sa main, la serrant volontiers en faisant bonne figure. Je ne souhaite pas nuire à la carrière de Chloris. Je souris à mon tour et me présente.

- Egalement monsieur. Oh je n'en doute pas, chacun ses folies monsieur.

Je suis quelqu'un de calme et poli, elle m'avait dit de rester naturel, je le suis. Ils avaient eu une relation charnelle? Pas de soucis, sincèrement ça ne me faisait rien. En temps normal, j'aurais peut être été un peu froissé et jaloux mais ici non. Je ne doute pas de leur sincérité et du moment qu'elle est avec moi, rien ne compte. Il semblait gentil mais à la fois malin et dangereux, je ne sais pas un pressentiment. En espérant que je me trompe. Je continue de contempler le paysage et d'écouter l'univers qui nous entoure, je décide d'engager la conversation, histoire de ne pas être sans rien dire.

- Que faites-vous ici en cette si belle journée?

Il semblait savoir où il allait, savoir ce qu'il voulait. Mais que voulait-il? C'est ça la vraie question. Mais passons, je regardais Chloris, elle avait l'air crispée, intriguée mais je ne serais pas vous la décrire. Elle sentait quelque chose que je ne pouvais pas sentir moi. C'est étrange. Tout est étrange ici. Pourquoi sommes nous ici? Pourquoi est-il là? On le saura d'ici peu à mon avis. Je fixe quelques instants Chloris et ensuite me retourne vers ce dénommé "Jack". J'attends sa réponse.

Je sais pas mais y'a truc. Je sens quelque chose. L'entourloupe. Pourtant je ne pense pas que Jack soit ainsi. Je ne pense pas qu'il puisse être méchant. Je l'imagine pas cruel. Je sais qu'il pourrais bouffer Vlad mais pas de là à nous attaquer. Ou... Peut-être que je me trompe ? J'en sais rien. Pour l'instant ils sont amicaux entre eux.

- Bonjour, enchanté. Jack Holloway, agent de mannequinat. C'est bien moi qui m'occupe de la carrière de Chloris, et nous avons en effet eu une relation charnelle. Avant qu'elle ne te rencontre, bien sûr.

Merci d'en rajouter une couche, ça fait toujours plaisir ! Vraiment j'adore parler de mes ex enfin, des gens avec qui j'ai couché surtout avec mon petit ami et Amour de ma vie. Vraiment j'a-do-re ! Mais heureusement, Vlad fait abstraction de nos deux révélations sur notre relation et enchaîne.

- Egalement monsieur. Oh je n'en doute pas, chacun ses folies monsieur.

Ses folies ? Je souris et ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire. Si faire l'amour devient une folie alors je crois que j'ai énormément de folies en tête ! Je les regarde se serrer la main non sans vérifier que Jack ne lui écrase pas la main. Il en serait peut-être bien capable ? Puis mon petit chat continue de parler :

- Que faites-vous ici en cette si belle journée?

Oh MERDE ! LA question qu'il ne fallait pas poser... Même moi j'ai deviné ce qu'il faisait. Se nourrir. Et c'est pourquoi je restais en position un peu défensive vers Vlad au cas où l'autre attaquerait. Je ne réponds rien. Ce n'est pas à moi de répondre. C'est à Jack de le faire. Je suis la scène des yeux. Je n'en perds pas une miette et garde un mental de fer.

Il me serra la main, sa main était gelée. Ça me semblait bizarre malgré qu'il ne fasse pas si chaud mais bon, ne jugeons pas trop vite. Je ne sais pas vous décrire la situation mais il y avait comme un malaise, de un car il a déjà couché avec Chloris, ce qui a installé cette ambiance un peu spéciale. Mais cet homme ne m'inspire rien de bon, comme si rien quand le regardant, j'avais eu un frisson ce qui n'est pas forcément le première chose qu'on ressent en voyant une personne quelconque.

Je me retourne pour observer Chloris, elle a l'air aussi méfiante, ça m'inquiète de plus en plus. Je n'ai aucune confiance en cet homme mais ne gâchons pas le moment. Il me répond d'une voix neutre.

- Je me promène, je profite de la fraîcheur pour sortir un peu. Et puis, je n'avais pas de rendez-vous, donc autant s'aérer les idées, non ?

Rien de louche dans sa phrase, je ne comprends juste pas pourquoi sortir alors qu'il fait froid. Enfin bon, chacun ses habitudes. Il me retourne la question et je me sens perdu. Je suis arrivé ici comme si dans un livre, il n'y avait que les chapitres qui lient le début et la fin sauf que vous n'avez pas le début ni la fin. Alors je me demande qu'est ce que je fais ici, je ne m'inquiète pas tant que ça Chloris est là pour essayer d'y répondre à ma place. Je prends la main de Chloris, la serre légèrement pour montrer que je ne sais pas y répondre et j’acquiesce d'un léger sourire.

La question posé. Trop tard pour faire demi tour. N'empêche, il cache son jeu. Bien. Même trop bien. Et c'est là où j'ai un doute, où je sens un truc pas net. Mais après tout, je suis peut-être juste un peu trop méfiante ? Oui mais d'un autre côté, pourquoi je me suis mise d'instinct sur une position semi-défensive s'il n'y a pas de danger ? Ou alors peut-être que le danger est extérieur à nous ? Bonne question. Mais ça ne change pas le fait que je suis en position défensive. Ils se serrent toujours la main et mes yeux sont rivés sur les doigts de Jack mais surtout ses muscles. D'ailleurs, je pense qu'il a bien senti la tension que j'ai mise, il retire rapidement sa main et fourre les deux dans ses poches. Tant mieux. Je me détends un poil. S'agirait pas que cette rencontre tourne mal à cause de ma position défensive qui pourrait le laisser croire que je veux qu'il attaque. Vous suivez ? Non ? C'est pas grave, moi non plus je me suis plus !

Je reste proche de Vlad. Je veux que Jack saisisse vraiment bien que "l'humain" est avec moi et que s'il le touche, je lui arracherais la tête à coups de griffes, progressivement sans m'arrêter et en l'immolant morceau par morceau. Je suis encore allé un peu trop loin, mais au moins, ça à le mérite d'être claire ! Enfin, il me coupe de mes pensées. Il répond à la question :

- Je me promène, je profite de la fraîcheur pour sortir un peu. Et puis, je n'avais pas de rendez-vous, donc autant s'aérer les idées, non ?

"S'aérer les idées" ? Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Je deviens parano à essayer de décortiquer chaque bout de phrase pour comprendre mais c'est le mieux à faire. Ou pas. Je sais pas. Mais passons, il nous retourne la question et mon chaton ne répond rien. Comme s'il était apeuré. Ce n'est pas trop son genre d'ailleurs... Bref, il se serre un peu plus à moi et me prend délicatement la main et acquiesce. C'est donc à moi de répondre. Bien. Je prends ma voix la plus mielleuse possible avant de répondre par un :

- Une sortie entre amoureux, sous les arbres c'est assez romantique !

Et je l'embrasse langoureusement. Un signe de plus concernant le point de notre relation et de l'appartenance de Vlad. Oui, entre vampire on peut dire qu'un humain nous appartient. Comme un vulgaire objet. La Déclaration Des Droits de l'Homme et du Citoyen en prendrais un sacré coup ! Mais c'est ainsi, une proie nous appartient ou non et un humain est une proie comme une autre pour certain. Je ne sais pas trop quoi faire ni dire. Mais je sens simplement que Jack, lui, a une idée derrière la tête. Si cette rencontre ne tenait qu'à moi, je sourirais gênée de la tournure de celle-ci et nous excuserais en voulant bien faire et partirais. D'ailleurs, pourquoi je ne le fais pas ? Certes elle ne tient pas qu'à moi, mais après tout, se serait une issue pour nous. Une alternative pour éviter qu'une bagarre éclate et que Vlad y perde la vie. Oui ! Voilà c'est parfait !

- Jack, excuse nous, on voulait aller boire un verre tout les deux, on se revoit un de ces quatre ?

Voilà, la politesse, être claire sur le fait qu'il ne nous accompagnera pas et c'est génial ! Je lui souris, fait un signe de main et fais quelques pas avec Vlad.

- Chloris, tu pourras passer à mon studio demain ou après-demain ? J'ai reçu le planning des photoshoots, je voudrais te le montrer, mais je ne l'ai pas là.

Ce n'est pas dans mes habitudes d'être jaloux mais j'avais de légères appréhensions quant à ce "rendez-vous". Mais je pense que la confiance a un rôle primordial dans une relation et je doute que Chloris soit comme ça.
Je ne sais comment, ni une ni deux, il m'a saisi par le bras me hissant en haut d'un arbre avec je ne sais quelle intention. Sa vitesse de déplacement était affolante et si je n'avais jamais vu ça avant, je n'y aurais jamais cru. Serait-ce un vampire? Comme celui qui m'a agressé par le passé? Il n'allait qu'affirmer mes théories.

- Cher ami, te voici en bien mauvaise posture. Je suis un vampire, un sanguinaire. Ce qui veut dire que je me nourris de sang humain. Et elle, en bas, c'est une vampire aussi, mais elle boit du sang animal. Donc comme elle a renié sa nature, elle est moins forte que moi. Tu vois, humain, tu ne vis pas dans le monde que tu croyais. Et tu as vu, elle t'a fait des cachotteries.

Chloris, une vampire? Je n'y croyais pas mais ça expliquerait beaucoup de choses au quel je m'étais juste résigné à dire que c'était "normal". Le fait d'être coincé en haut d'un arbre ne me fait rien mais c'est plutôt le fait d'être impuissant. La rage montait en moi mais mon bon sens l'apaisait, sachant très bien que contre une créature comme ça je n'aurais pas fait le poids. La rage prit le dessus un instant :

- Je sais pour l'existence des loups-garous et des vampires. Je ne suis pas comme tu le penses, un humain ignorant comme les autres.

Il regardait Chloris avec un tel sourire, ce même sourire qu'à un criminel et sachant que c'était un sanguinaire faisait de lui un dangereux psychopathe mais je ne sais pour quelle raison, je gardais mon calme et je restais lucide. Lucide dans un monde comme celui-ci? Me direz-vous. Et pourtant je ne délire pas.

- Si tu fais quoi que ce soit pour le récupérer, je le vide de son sang. Devant toi.

Je sentais que ça allait arriver. La tension était palpable. Je savais que Jack à ce moment là, n'était pas quelqu'un de bien. Là maintenant tout de suite, c'était un vampire. Il cherchait une proie, je le lui avais déposé sur un plateau. Le jeu devenait plus excitant avec moi pour le protéger. Je faisais mine de ne rien savoir. Je pouvais peut-être épargner Vlad. Mais rien n'était sûr. Sa voix commence. Mon sang se glace encore plus. Je lâche un peu sa main en état de choc. C'est trop tard. Il me retient. L'échappatoire n'est plus valable.

-Chloris, tu pourras passer à mon studio demain ou après-demain ? J'ai reçu le planning des photoshoots, je voudrais te le montrer, mais je ne l'ai pas là.

Je sentais le coup foireux arriver. Plus vite que prévu. Je réponds incertaine.

-Bien sûr, demain après-midi, je serai là.

A peine ai-je le temps de me retourner que Jack de manière vampirique arrive sur nous, prenne Vlad par le bras et le traîne jusqu'à un arbre. J'étouffe un grondement. Je n'ai pas le temps de frapper Jack, il est trop rapide, il a tout prévu, je n'ai pas le coup d'avance. Je reste interdite en regardant ce qui se passe sous mes yeux. Ce vampire qui tient mon amant et qui lui révèle tout.

-Cher ami, te voici en bien mauvaise posture. Je suis un vampire, un sanguinaire. Ce qui veut dire que je me nourris de sang humain. Et elle, en bas, c'est une vampire aussi, mais elle boit du sang animal. Donc comme elle a renié sa nature, elle est moins forte que moi. Tu vois, humain, tu ne vis pas dans le monde que tu croyais. Et tu as vu, elle t'a fait des cachotteries.

Je grimace. Au moins le pansement fut vite arraché. Je regarde mon Apollon. Il à l'air calme. Je fronce les sourcils. Il répond simplement

- Je sais pour l'existence des loups-garous et des vampires. Je ne suis pas comme tu le penses, un humain ignorant comme les autres.

J'ai envie de soupir. Il le sait. Il ne m'en veut pas. Le plan de l'autre ne fonctionne pas. Diviser pour mieux régner ne marche pas sur ce coup là. Je suis étonné qu'il m'aime au point d'avoir une confiance inébranlable en moi. Je suis tétanisée par les gestes de Jack sur mon compagnon. Il le garde près de lui, le couve comme une mère poule. Il l'assoit sur une branche et le retiens de partir. Le vampire ce retourne pour me dire

-Si tu fais quoi que ce soit pour le récupérer, je le vide de son sang. Devant toi.

Je ferme les yeux. Je cherche une alternative. Je ne peux qu'accorder un peu de temps à Vlad. Lui laisser le temps d'assimiler et de se sauver. Je trouve une solution. Déplaisante. Malsaine. Mais je n'ai trouvé que ça. J'espère qu'il va considérer tout ça et suivre mon conseil. Je prends ma voix la plus doucereuse possible, enjôleuse et tentatrice.

- Allons Jack... Tu ne voudrais pas le faire souffrir un peu avant ? Moralement. Tu sais qu'il m'aime, ne soit pas idiot. Si tu m'utilise de quelques façons que ce soit, je pense que ce serais plus divertissant. Et puis une si belle vampire qui vous quémande rien qu'un coup devant un humain pour le faire souffrir, ça ne se refuse pas... Alors ? Tu me sautes ou tu le bouffes ? Ou les deux mais dans cet ordre ?

J'ai le sourire le plus craquant et envoûtant qu'il soit. J'espère que mon Dieu comprends. J'espère qu'il comprend que je ne suis pas une pute. Il sait que j'ai couché avec lui mais fait en sorte qu'il comprenne que je lui donne du temps. Et puis après tout, Jack est un amant ma foi fort plaisant. Même si j'aurais aimé que ce ne soit pas dans ces circonstances...

Je préférais que Jack me viole, plutôt qu'il touche un cheveux de Vlad. Il le touche, fait courir ses doigts sur sa clavicule, son cou, dans le sens du sang. Jack allait mordre. Bientôt. Soit il acceptait ma proposition, soit il buvait mon petit ami et dans ce cas je deviendrais incontrôlable. Rappelons que la perte du compagnon d'un vampire est quelque chose de dure, d'abord parce que c'est la seule personne à qui vous tenez, ensuite, c'est la personne avec qui vous traversez l'éternité. Alors s'il devait réellement le tuer je pense devenir folle et tuer tout ce qui bouge.

- Chloris, m'aurais-tu sous-estimé ? Penses-tu vraiment que je m'éloignerais de lui ? Ce serait trop simple... Mais ceci devrait te décider à jouer avec moi...

Il me sort de mes pensées et j'ai un hoquet de peur en entendant ce qu'il dit d'autant plus quand il pose ses crocs sur le poignet de mon Apollon. J'ai peur pour lui, peur pour l'avenir, peur pour moi, peur de tuer des gens sans raison. Peur de perdre la raison. Il croque, transperce la veine et bois. J'entends chaque infimes bruits. Ma respiration se bloque. Je suis tétanisée par la peur, j'avance d'un pas et remarque qu'il lâche son poignet. Ma poitrine se débloque jusqu'à ce que j'entende le venin se mêler à son sang, que j'entende le cri de douleur pure de Vlad. Ma poitrine se bloque de nouveau et dans mes yeux, mon passé repasse. Ma torture. Rester seule pendant la transformation. Souffrir. Le feu. La douleur. Mes dents se serrent pour laisser passer un :

- Enflure.

Je ferme les yeux deux secondes pour reprendre mes esprits. Je reste aux aguets et je tords du cou tellement ma tête me fais mal, tant j'ai peur de devenir folle. Je serre les dents et me repositionne d'un coup. J'ai mal pour Vlad. Le faire souffrir me fais souffrir.

- Jack. Que veux-tu. Tu veux jouer ? D'accord. Que dois-je faire pour sauver, comme tu l’appellerais mon "misérable humain" ? En vie de préférence et humain.

Je reste plantée là en serrant doucement les poings. Je suis prête à me battre s'il le faut. Utiliser mon pouvoir ne me dérangera pas.

Là à ce moment là, je veux juste sauver celui que j’aime. Je veux juste démonter la tête de Jack. Je crois qu’il n’a pas compris que je reste redoutable sous mes airs d’agneau. Qu’ici, la puissance homme-femme n’a pas d’écart. Mais je suis végétarienne depuis tellement de temps que j’ai pris l’habitude d’être pratiquement aussi efficace que des sanguinaires. Je le regarde avec hargne. Je souffre autant que Vlad. Il le tue de l’intérieur et je suis impuissante face à cela. Je l’aime jusqu’à l’infini et je le veux lui, comme il est. Humain, doux, chaud et passionné. Je ne veux pas d’un vampire froid et je ne veux pas de son cadavre. S’il meurt, je me laisserai à la merci de Jack ou je demanderais à mon créateur de me toucher simplement. Jack. C’est une putain de raclure qui ne mérite que la mort la plus lente qui soit. Chaque vampire ayant croisé la route de l’Amour que j’ai, ont fini dans les flammes. Là où tout commence et où tout se termine. On se transforme dans la douleur du feu et l’on en mourra. Mais je préfère démembre Jack, le remembrer et recommencer jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un vampire éteint. Ma cage thoracique me compresse tellement que je pense exploser. J’ai mal. J’ai besoin de lui pour vivre. Pour qu’il éloigne les ténèbres, qu’il rende mes hivers plus chaud, pour que ma faiblesse me paraisse moins lâche, pour que le fond soit moins profond, pour que l’attente soit plus courte, pour que ma folie paraisse normale tout le temps et que les bords paraisse moins tranchants. C’est le pourquoi. Tu es le qui et l’Amour est le quoi.

Le monstre lâche ce qu’il me reste de plus beau dans ma vie et du sang coule sur son menton. Le pire, c’est que je n’ai jamais trouvé le sang de Vlad désirable. Il savait se protéger. Son sang le protégeait. Il avait pourtant fallu qu’un fou furieux veuille me faire du mal pour qu’on touche à sa vitalité. L’autre l’attrape par les cheveux pendant qu’il descende au sol, il boit le venin sur son poignet et met la tête de mon brun à moi en arrière avant de montrer son cou. Il veut jouer. Il veut dicter les règles. Et c’est ce qu’il va faire. Parce que je ferais tout pour Lui.

- Justement, c'est ça le jeu, Chloris. Tu as le choix. Tu le veux en vie ou humain ?

Je ferme les yeux. Je le veux en vie. Bien sûr. Mais je ne veux pas lui imposer ce choix. Je ne veux pas changer sa nature. Je l’avais toujours redouté. Je soupir. Je suis si fatiguée par ce choc émotionnel.

- Bien. Dis moi ce que tu veux Jack. Jouer, bien. Je le veux en vie. Il y a-t-il un prix contre l’humain vivant plutôt que vampire ? Ce que tu voudras. En priorité je le veux en vie mais s’il y a quelque chose que je puisse faire pour le garder vivant et humain, dis-le. Je le ferai.

Je prends sur moi. Je ne sais pas ce qui va me tomber dessus. J’ai peur. Peur de ce qu’il va me faire faire. Mais je suis d’un autre côté, confiante. Je vais peut-être pouvoir récupérer celui que j’aime dans tous les morceaux. Je fronce les sourcils et rouvre les yeux.