Priam De Wistan

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#1
Mar 20 Déc 2016, 20:12

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Le sommeil, jamais ne venait et, la démarche emplit un instant subtil, laissant filer les murmures d’un fantôme resplendissant. Il avait laissé ses doigts se mêler à la pluie, comme l’aurait fait un enfant tendre à l’innocence découverte, avait laissé ses mains dériver sur les pierres glacées, contemplant un infini rassurant, les yeux vers la voûte céleste, à la tendre complainte du ciel grondant.

Le ciel était noir. Le manoir se paraissait d'ombre, singeant ces soirs d'hivers détrempés où le soleil déjà l'avait délaissée. Nulle lueur, si ce n'était celle d'un éclair esseulé venant gronder, frappant la terre pour en blesser le cœur. La pluie tombait en cordes, éclatait au sol en éclats de faible lumière, en ondes éphémères.

Ces vêtements collaient à la peau de ses avant-bras, de son dos et de son torse, s'infiltrant en glissant à la base de son cou. Ces cheveux pâles reposaient, liées par l'eau, contre sa joue, son front et sa nuque. Sa peau s'offrait au vent, en ces hauteurs. Il venait se glisser là où l'eau passait, laissant une curieuse sensation de fraîcheur. Après ces jours trop doux et lumineux, il était bienvenu et bienfaisant.

Le couloir menant au balcon était ample. Haut de plafond, long et large. Sur un côté, face à la lumière de l'extérieur, s'alignaient les portes et les couloirs qui permettaient d'accéder en ce lieu, séparés par divers bas-reliefs et pseudo-piliers savamment sculptés, immaculés ou dorés, où s'incrustaient ça et là de subtils reflets azurés. En face, ces immenses vitres qui étaient des portes, pour laisser le vent s'engouffrer, et la pluie s'inviter.

Coude sur la rambarde, tête appuyée sur sa main, Priam laissait traîner son regard sur le paysage qui s'offrait, attendant qu'il change, pour enfin dévoiler quelque forêt, ou quelque plaine de glace. Le ciel pleuvait sur son corps, coulait le long de sa mâchoire et de son nez. Son souffle était calme et apaisé. Sa mine neutre et vide de souci aurait pu paraître pour de la fatigue. Encore aurait-il fallu pour cela que quelqu'un porte son regard sur lui.

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#2
Dim 08 Jan 2017, 10:37

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Spoiler:

Encore un jour qui passe je subis... je survie dans cette cage doré. J'avais soif d'aventures et de découvertes, tout mon être désiré ardemment découvrir le monde au delà des frontières italiennes.
Il y a quelques jours de ça, je m'étais confiée à Perséphone, malheureusement, elle ne voulait pas prendre le risque de se mettre la reine Elizabeth à dos, elle était bien trop importante à ce yeux.

Une fois encore j'errais comme une âme en peine dans les nombreux couloirs du manoir Volturi. Je m'étais lassée de faire perdre du temps aux gardes de ma famille, et le seul qui était réel attrayant avait fuit. Du jours au lendemain, il avait disparu. Beaucoup pensaient qu'il avait suivi une certaine Nina De Wistan et son fils. Néanmoins, je n'en savais pas plus, ma mère ne m'autorisait pas à prendre partie à ce type de problèmes. Je cherchais donc une activité distrayante pour que mon éternité me paraisse moins... monotone.

J'avais déjà fais trois fois le tour de la demeure, après un dernier saut à la bibliothèque, je décidais de me diriger vers le grand salon. Dans un soupir je poussais la porte pour m'engouffrer dans l'immense pièce. C'est avec étonnement que j'aperçu une silhouette masculine prés de l'un des fenêtres. C'était un vampire, mais son odeur m'était complétement inconnu.

- Bonsoir...

C'est tout ce qui me venait à l'esprit, moi qui était si bavarde et sociable habituellement. Je me contentais de prendre place dans un fauteuil et d'y lire mon bouquin, "Roméo et Juliette" j'étais une grande romantique et je ne me lassais pas de lire et relire ce fabuleux roman.

Priam De Wistan

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#3
Dim 15 Jan 2017, 21:30

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Les épaules des êtres de ce monde semblent avoir été créées pour être surchargées. Chaque vie traîne avec elle un lourd fardeau. Un poids si lourd qu'il pourrait écraser l'existence à laquelle il est lié en à peine quelques secondes.

Les mots étaient loin. Il n'y avait plus rien d'autre, que le vent et la pluie, la lumière de la lune étourdissante. Un appel impérieux. Une libération, comme un étranglé qui découvre pour la première fois ce qu'est la respiration. Son regard s'était perdu, son esprit avec.

Dans le murmure du vent, il fut happé comme par une vague lancinante, sous ses idées brisées, il sentit l'odeur d'un vampire.

« - Bonsoir... » D’or et de sang, d’ivoire et de cendre, la silhouette se fondait aux sculptures, dans ses silences, ses soupirs et sa langueur.

La pièce était toujours emplis d'une quiétude si profonde, si douce et agréable. Elle était de ces lieux où chacun se sent en sécurité, comme intouchable, comme enveloppé dans une couverture de paix et de tranquillité. Le monde extérieur semblait à des lieues de là. Coupé du monde. De la réalité et des souffrances. Assise dans un fauteuil, elle commencer à lire son bouquin.

Les pas restèrent fins, délicats et seulement trahis par le bruit de ces vêtements. Elle tournait, son ombre sur les dalles humides, réfléchie, comme transporté par le chaos qui l’enivrait, celui d’une liberté acquise au prix de la souffrance et du passé.

Un soupir s’extirpa de ses lèvres aux blêmes couleurs. « - Bonsoir.. » Les premières paroles brisèrent la barrière de ses lèvres, il découvrit à nouveau ce qu'était la respiration. Une seule respiration, et la peine se faisait plus douce. Ses propres paroles raisonnèrent en lui. « - Vous n'êtes pas une Volturi, je me trompe ? » Priam était entre la chaleur et la froideur. L'amabilité et l'austérité. La sympathie et l'indifférence.

Il esquissa un sourire, repoussant doucement une mèche de cheveux humides collée à son visage. Dérivant dans les attraits délicats de la jeune femme. Il ne craignait pas son regard malgré le charisme qui en dégoulinait.

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#4
Mer 15 Fév 2017, 14:39

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Je me laissais m'enfoncer dans le fauteuil vieillot dans lequel je venais de prendre place. Sans m'attendre à une quelconque réponse de l'inconnu, je me plongeais dans mon ouvrage. Sauf qu'à ma grande surprise, j'eus le droit à une réponse de la part du vampire, je levais simplement les yeux sans en dire plus.

A vrai dire, il était le genre de personne qui m'étais complètement opposée. Je ne savais pas m'y prendre avec ce type d’énergumène, j'étais bien souvent trop spontanée et trop directe, et forcément ça ne collait pas. Habituellement, j'en jouais mais se soir je n'en avais aps l'envie. Le vampire en avait décidé autrement et malgré son ton bipolaire, il avait, en quelque sorte, engagé la conversation.

Il avait vu juste, je n'étais pas une Volturi, en même temps je n'avais pas l'air sadique comme ces êtres immondes et dénoué de toutes émotions. Après quelques instants, je refermais mon bouquin et planta mon regard sur lui.

- Vous avez vu juste même s'il n'est pas difficile de voir que je ne fais pas partie de leur ... famille... secte... groupe, enfin appelez ça comme vous le souhaitez.

Je marquais une pose, et la piplette qui sommeillait en moi s'éveillé doucement :

- J'imagine que vous faites partie du clan De Wistan...

J'avais déjà un jugement sur eux, l'un des gardes que j'appréciais beaucoup s'était enfui avec l'une d'eux. Cette Nina, elle avait déclenché une sacrée tempête au sein du manoir et des différents clans.

Je prenais le temps de l'observer, il était assez mystérieux et plutôt bel homme, alors pourquoi avait-il l'air si déprimé et si renfermé sur lui même.Il avait attisé ma curiosité et j'étais bien décidé à en savoir plus sur lui.

Priam De Wistan

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#5
Dim 11 Juin 2017, 01:53

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Ces yeux s’étaient encore éclipsés, se tournant vers le futur esquissé d’une trame tortueuse. Elle s’étalait, se liait, ses nœuds semblaient se faire, se rompre, se rejoindre comme le canevas d’un destin fragile, seulement laissé aux soins d’événements d’ampleur cataclysmique.

Il battit lentement des paupières. Il fallait s'extraire de l'obscurité, maintenant ; revenir, lentement, aux vivants, à la lumière, revenir au reste du monde depuis les noirs tréfonds où il s'était plongé.

« - Vous avez vu juste même s'il n'est pas difficile de voir que je ne fais pas partie de leur ... famille... secte... groupe, enfin appelez ça comme vous le souhaitez. » Sa langue avait claqué de contrariété, énonçant de manière gracieuse le fond de bien noires et de bien laides pensées. Ses pupilles s’étaient élargies ; démontrant par son seul regard l’étendue de ses humeurs sombres. « - J'imagine que vous faites partie du clan De Wistan. »

« - Oui, De Wistan. » Un sourire se dessina à l’orle des lèvres, un léger rire, mélancolique, d’un passé libre et révolu.

Priam s’était frileusement blottie dans un drap de velours sombre et observait la jeune femme en souriant. Ses yeux s'étaient posés sur ce visage inaccessible, beau, en un sens. Pas seulement par ses traits mais par ce qui se dégageait de lui.
L'attrait des créatures de la nuit.

« - Qui êtes-vous donc ? Je doute que vous soyer une prisonnière. » dit-il dans un murmure.

Sa voix demeurait naturellement basse et mélodieuse comme des cordes frottées, mais qui s'étaient rompues dans les larmes et qui ne retrouvaient que péniblement leur timbre habituel. C'était comme un lent réveil après la noyade, et on voyait la vie lui revenir, peu à peu, effaçant le chagrin et cachant les stigmates de son âme torturée.

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#6
Lun 17 Juil 2017, 14:49

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J'avais vu juste, il était bel et bien un De Wistan. Étonnant qu'il ne soit pas auprès de sa reine. Je continuais de l'observer et n'ajoutais rien dans l'immédiat. Cet homme semblait bien différent du reste des De Wistan, il ne semblait pas accès sur la séduction et tous ce qui va avec, j'entends par là, les plaisirs charnels et le pouvoir.

Puis, subtilement, il cherchait, à son tour, à savoir qui j'étais. J'esquissais un sourire, dans le fond il n'avait pas tord ! Je n'étais pas une prisonnière mais sur la forme, j'en étais une. Mon regard ocre se planta sur lui. D'un air détaché presque insolent, je lui répondis :

- Disons que je suis prisonnière de ma vie !!! Grace Amell, héritière de cette famille... autant vous dire que le titre d'héritière reste un mot. Ma famille est de passage ici.

Je marquais un brève temps de pause.

- Nous devions repartir, mais nous sommes retenues en ces lugubres lieux, l'une des vôtres à prit la poudre des scampettes avec l'un des gardes rapprochés de notre famille. Autan vous dire, qu'il est hors de question pour mes parents de repartir sans lui !!

J'haussais les épaules, puis m'approchais doucement d'un des grandes fenêtres.

- Enfin enfermée ici ou ailleurs !!! Qu'est ce que ça change ?!

Priam De Wistan

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#7
Lun 04 Sep 2017, 18:06

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« - Disons que je suis prisonnière de ma vie !!! Grace Amell, héritière de cette famille... autant vous dire que le titre d'héritière reste un mot. Ma famille est de passage ici. »

Ces yeux ne cessaient d'observer la jeune femme qui se trouvait face à lui. De son visage se trahissaient de multiples émotions, un véritable panel dans lequel le vampire semblait pouvoir y retrouver les siennes propres, mêlant autant le dépit que le désespoir, mais sûrement à des degrés bien moindre tant elle transpirait de sa condition d'héritière.

« - Nous devions repartir, mais nous sommes retenues en ces lugubres lieux, l'une des vôtres à prit la poudre des scampettes avec l'un des gardes rapprochés de notre famille. Autan vous dire, qu'il est hors de question pour mes parents de repartir sans lui !! »

Son sourire s’était fané comme les fleurs s’assèchent à la venue de l’automne. Les pétales de ses lèvres avaient perdu un éclat fragile et tendre qui ne pouvait naître qu’au printemps et qui, inlassablement, dans un cercle naturel, équilibre de toute chose, tendait à disparaître dans le néant. Peut-être renaîtrait-il un jour, comme toujours et ce, jusqu’à ce que la mort l’accueille et lui accorde enfin le repos que le sommeil ne lui avait plus jamais offert.

« - Enfin enfermée ici ou ailleurs !!! Qu'est ce que ça change ?! »

Enfermée et incapable de se sentir libre parce qu’elle ne l’avait jamais été, elle avait le confort que tant d’autres ne pourraient jamais deviner. Ses tourments ne cessaient pourtant de la hanter et de la bouleverser. D’autres auraient jugé ces états, auraient considéré qu’elle n’avait pas le droit d’être ainsi car elle avait tout ce qui lui fallait. Ceux-là oubliaient que, même si la fortune, la beauté ou l’esprit étaient des bénédictions, cela ne rendait pas heureux, loin de là. Et peu d'entre eux pouvait comprendre ce qu’était de se sentir aussi seul qu’une île en plein milieu de l’océan.

« - Alors échappez-vous, princesse. » En passant, sans un mot, Priam posa la main sur son épaule, croisa son regard. Son air se voulait comprendre ce qu’était Grace et dans quelle situation elle se trouvait et pourtant, sans un mot, il relâcha son emprise. « - Votre famille me tuerait sans aucun doute pour ce que je viens de dire. »

Son visage n'aurait pu exprimer plus de résolution. Ses traits étaient déterminés, comme le sont ceux des grands soldats avant une bataille décisive. Un mélange de courage et de sagesse. Un courage plus ardent que le soleil au zénith, alimenté par le souffle de l'éternité, tempérée par une sagesse qui ne s'acquiert que par des années d'expérience. Son regard, lui, étincelait d'un éclat presque aveuglant.

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