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    Break the rules [ft. Kelsey]

    Forks Volterra :: Archives :: Corbeille
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    Ève L. Buterfield
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    #1
    Ven 13 Jan 2017, 19:22
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    Ève L. Buterfield
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    Break the rules


    Ève & Kelsey




    Je n'aimais pas suivre les règles que l'on m'imposait. Franchement, n'y avait-il rien de plus excitant que ne passer outre les lois ? Ignorer le règlement qu'on imposait à ces moutons de panurge qu'étaient ces petits humains faiblards ? Si, n'écouter que soi-même, ignorer le reste du monde comme si on était seul sur la planète, c'était vraiment génial. D'autant plus que, quand on est comme moi, si quelqu'un nous énerve de trop, c'est fini en un coup de crocs. Ou bien de longues heures de tortures. Je ne cache pas que j'aime torturer mes victimes, c'est tellement bon d'entendre leurs supplications monter dans la pièce, les entendre prier un Dieu pour survivre, et finir par leur montrer qu'au fond, ils ont tord de se voiler la face. Faire couler leur sang, goutte à goutte, et le faire voler devant eux. Souvent, ils tombent dans les pommes, et alors j'attends leur réveil pour continuer. Où serait l'intérêt s'ils loupaient la partie la plus amusante ?
    Cette façon de me comporter envers ces faibles êtres sans défense, ce n'était pas anodin. Jamais je ne faisais ça à un innocent. Non, eux, je les tuais rapidement. Mais la torture, contrairement aux idées reçues, ce n'était pas horrible. C'était une punition, certes. Mais aux enfants, on leur lève la main dessus et on l'abat sur leurs petites fesses rebondies, ce qui apporte un afflux sanguin qui me fait tourner la tête. Oui, sans conteste, j'aime torturer mes victimes quand elles sont coupables d'un crime. Un assassinat, un viol, tous ceux qui sont passés à la trappe de la justice me tombent sous la main, et je rends justice moi-même. Je suis peut-être une tueuse sans pitié, mais mon passé m'a rendue compatissante envers ces femmes et ces enfants qui ont souffert de quelque chose de semblable à moi. Je n'aime pas les criminels, et je me permets de les punir comme il se doit. Tout en leur offrant une belle cérémonie.
    Des belles flûtes, une musique d'ambiance, une lumière tamisée, et c'est parti pour une soirée haute en fantaisies. Le sang remplace l'alcool, qui ne fait plus aucun effet sur moi, et je me permet même, de temps à autre, d'inviter un humain à dîner. En réalité, il ne se doute absolument pas que si je l'invite à "dîner", c'est pour qu'il devienne le mien, de dîner. De petits plaisirs à droite, à gauche, rien de bien méchant. Et puis, ils ne se font pas tuer dès leur arrivée. Non, je leur offre d'abord une soirée avec moi, dans mes draps, avant de leur offrir la mort, dans mes bras. Que rêver de mieux ? Sincèrement, mourir dans les bras d'une femme, surtout d'une femme qui vous a emmené au septième ciel - si ce n'est plus haut encore - juste avant ? C'est le paradis, le bonheur le plus complet pour un homme. Les hommes sont tous pareils, un peu d'ébats, et ils se donnent corps et âme pour une femme.
    Mais aujourd'hui, je brise les règles d'une autre façon. Je sais que je ne devrais pas être là, je sais que c'est un endroit infesté de bébêtes à quatre pattes qui se transforment à volonté. Mais le risque m'amuse au lieu de m'effrayer, et j'aime beaucoup ce danger. Ils ne sont pas assez puissants pour m'abattre, je peux les tuer en ne bougeant que mes mains. Ils n'auraient aucune chance, pas même à 15, contre moi. Mais alors que je regardais le calme plat de l'océan face à moi, je sens quelque chose. Ça sent le vampire, mais aussi l'humain. J'avais entendu parler d'hybrides, et cette odeur caractérisait certainement une demi-vampire. Une faiblarde, elle aussi. Pourtant, je me retourne sans faire de gestes brusques et j'observe les lieux. Mes prunelles couleur sang parcourent les environs, et je cherche la source de cette odeur mystérieuse et envoûtante. Je ne me laisse pas démonter, prenant la parole :

    Je sais pas qui tu es, mais sors donc de ta cachette. Tu me fais pas peur. Hybride.


    Oui, je connais la nature de l'arrivant. J'espère le ou la prendre par surprise en annonçant sa nature.
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    #2
    Sam 14 Jan 2017, 17:24
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    Un bruit de portière de voiture, j'allume le contact en tournant les clefs comme une furie. Où je me dirige? Je ne sais pas. Je ne sais même pas où elle habite, ni son prénom, ni son âge. Si je ne la trouve pas, je la verrai à l'école malgré que je sois bibliothécaire, je continue à prendre des cours car ce boulot me saoule plus que tout. Je finirai par la trouver, si ce n'est pas aujourd'hui ce sera demain ou un autre jour, mais je la trouverai soyez-en sûrs. Pourquoi est-ce que je veux la trouver? Bon alors si vous avez le temps... Je l'ai rencontrée à une soirée, bon j'étais un petit peu bourrée rien de trop grave mais je pense qu'elle aussi. En gros, ça fait un peu bête mais on a fait un "Truth or dare" et mon gage a été de l'embrasser. Jusque là c'est banal mais je pense que je l'aime bien... Enfin, Kelsey et ses sentiments c'est un vrai bazar, je ne sais jamais quand j'aime vraiment quelqu'un juste quelques crushs rien de bien concret. Mais elle, je ne sais pas... J'aimerais bien la revoir pour savoir ce que je ressens mais pour ça il faudrait que je la revoie. Elle est à mon école alors ça va être plus facile mais là je n'ai pas envie d'attendre. Bon, je roule en direction de je ne sais où au juste, mon pied ne lâche pas l'accélérateur, je passe comme un éclair sur des routes presque désertes en espérant la trouver. Je ne sais même pas pourquoi je la cherche maintenant, bon il faut que je retrouve une fille, blonde dans mes souvenirs plus ou moins ma taille, plutôt belle. Bon ça ne va pas me mener loin tout ça mais sait-on jamais.

    Où est-ce que je suis? Je pense être à la Push, un endroit bourré de loups ou plutôt de "modificateurs" du moins si ce qu'on me raconte est vrai. Ca fait 1 heure que je conduis, j'ai besoin de m'arrêter je vais finir par vomir si je continue de tourner en rond surtout en voiture. Je m'arrête près d'une plage, beau paysage d'ailleurs, pourquoi pas perdre quelques minutes de ma vie à admirer l'eau et en ressortant les pieds plein de sable? Bon je me gare et je descends de la voiture. J'ai presque envie de m'y baigner mais rien ne fait, je déteste la mer, le sel... C'est tellement peu enviant. J'aperçois une silhouette au loin, une femme? Elle est brune, ce n'est donc pas la fille que je cherche, pas grave, faux espoir. Je m'approche doucement, ses yeux rouge sang me font m'arrêter instantanément. Une vampire sanguinaire? Voilà qui est intéressant, j'en ai peu vu dans toute ma vie, même si tout me pousse à partir en courant telle un humain sans défense, je reste ici plantée là, presque accroupie pour qu'elle ne me repère pas même si elle a surement déjà remarqué ma présence. J'ai des dons pour me protéger mais elle en a sûrement aussi et peut être, qui sait, des plus performants surtout qu'en étant hybride, mon sang ne se gèle pas, il est bien en activité.

    - Je sais pas qui tu es, mais sors donc de ta cachette. Tu me fais pas peur. Hybride.

    Bien comme ça elle sait qui je suis, du moins, ce que je suis et je sais ce qu'elle est, les compteurs sont remis à zéro. Je me relève doucement, l'air sur de moi, je devrais fuir? C'est ce que ma mère dirait mais pas moi, j'aime bien découvrir les autres "races" même si je me mets en danger. J'en ai presque oublié la fille que je cherchais. Bon je prends une grande respiration, je vais lui parler.

    - Sanguinaire. Je devrais sûrement m'enfuir ou te supplier de me laisser en vie, ce n'est pas mon cas jolie brunette. Que viens-tu faire ici? Tu tiens à mourir ou tu aimes provoquer les modificateurs?
    Ève L. Buterfield
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    #3
    Sam 14 Jan 2017, 18:43
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    Ève L. Buterfield
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    C'est une femme, comme je le vois lorsqu'elle sort des fourrés. Ou du moins, qu'elle se relève de sa cachette. En supposant, bien entendu, qu'elle soit en train de se cacher. Lui aurais-je fait peur ? Pauvre enfant, elle doit avoir perdu un bonbon. Je ne cache pas mes yeux, j'aime voir l'effet que cela fait lorsque je les pose sur une personne. Elle, elle semble un instant presque surprise, comme son odeur m'était arrivée au nez, je l'avais deviné. Mais elle n'en montre rien, paraissant presque confiante. Pas en moi, mais en elle. La pauvre, si elle savait qu'en quelques secondes, je pouvais l'hypnotiser ou la tuer. Mais pour le moment, cela me paraît plutôt inutile, elle semble inoffensive. Je ne me fie pas à son apparence de gentille demoiselle, surtout que quand elle parle, un ton plus mature se mêle à son physique de gamine :

    Sanguinaire. Je devrais sûrement m'enfuir ou te supplier de me laisser en vie, ce n'est pas mon cas jolie brunette. Que viens-tu faire ici? Tu tiens à mourir ou tu aimes provoquer les modificateurs?

    Bien, au moins, elle ne se fait pas d'illusions. Elle sait que je suis une sanguinaire, et je sais qu'elle est une hybride. Nous sommes sur un même pied d'égalité, c'est le moins que l'on puisse dire. Quand à la suite de ses paroles, je ne peux m'empêcher de ricaner. Ai-je montré une attitude hostile à sa présence ? Je ne suis pas du genre à attaquer les faibles sans raison, d'autant plus qu'elle est mignonne. Un visage un peu allongé, mais une peau mâte et une tignasse brune. Oui, elle serait plutôt le genre de femme que j'aimerais mettre dans mon lit. Si elle n'était pas aussi simple à casser. Une demi-brindille. Je plonge mon regard dans le sien, il est marron, presque doux. Non, je ne pourrais pas lui faire de mal, elle est bien trop... Jolie ? Oui, jolie, ça convient à la demoiselle. En tout cas, elle me trouve jolie aussi, ce qui la fait monter dans mon estime. Je sens que je vais bien l'aimer, elle.
    Les vagues font un bruit relaxant. Leurs allées et venues berceraient n'importe quel nouveau-né - je parle ici de bébés, et non pas de jeunes vampires incontrôlables. La brise de vent frais balaye mon visage, fait voler mes mèches de cheveux noirs comme l'ébène, et je la trouve plutôt chaude. La brise, hein. Ma peau étant glacée, je suis insensible au froid, et je trouve que l'air est plutôt supportable contrairement à certains jours où la chaleur est intenable. Le soleil commence à baisser un peu sur la mer, mais je ne remarque presque pas que la nuit tombe. Il fait encore trop jour, mais d'ici une heure, cela se verra. Je la détaille quelques secondes qui me paraissent être des heures, avant de décider de lui répondre. C'est de la politesse en premier lieu, et puis j'avais pris la décision de m'ouvrir un peu aux différentes races qui coexistaient ensemble dans un semblant de paix ici. Je répondis donc :

    Je suis ici en simple promenade. Est-ce interdit ? Et quant aux modificateurs, ils ne m'effraient pas. Qu'ils viennent, ils verront bien de quel bois je me chauffe. Je peux les tuer en quelques secondes, je ne vois pas pourquoi je les craindrais. Moi c'est Ève Buterfield, et toi, belle brune ?

    Je n'étais pas dans l'excès, car je la trouvais vraiment jolie. Un petit brin de femme qui en séduirait plus d'un ou plus d'une. Je croisais mes bras sur ma poitrine, ma robe noire moulante se collant davantage à ma peau. J'étais sexy dans cette tenue, et je m'en doutais. Parce qu'après, je partais à la pèche. La pèche aux victimes. Justicière de la nuit, ne l'oublions pas. Ma peau brillait un peu, mais pas assez pour qu'un humain ne le remarque. Mais elle, peut-être le verrait-elle. Ce n'était qu'une demi-humaine, après tout, elle était peut-être un peu plus développée que les autres. Ceux qui, fusse un temps, étaient les miens. Et qui, aujourd'hui, étaient mes proies. Quel retournement de situation, lorsqu'on songe à ce qui s'est passé, celle que je suis devenue, à cause, ou plutôt grâce, à ces conquistadors qui m'ont rendue orpheline. Et qui l'ont payé de leur vie. C'était une bonne chose que de les avoir tués.
    Mais ça, je le gardais pour moi. Qu'allait bien penser la belle demoiselle qui me tenait compagnie si je lui avouais que ma passion, c'était d'assassiner les humains qui se comportaient comme des criminels et qui n'étaient pas punis ? Elle allait avoir peur, c'était certain. Ou alors elle voudrait me tuer, ou me dénoncer. Dans tous les cas, je devais garder mes pensées bien enfouies au fond de moi-même, afin de ne pas faire peur à Mademoiselle. Je souris gentiment, tout en m'approchant un peu. Je ne lui voulais pas de mal, et je le montrais bien avec l'allure lente de chacun de mes mouvements. J'étais inoffensive avec elle, je ne voyais pas l'intérêt de la blesser ou de la tuer. Elle était innocente de tout crime, elle n'avait réellement rien à craindre de la vampire sanguinaire qui se tenait face à elle. Quand je fus à trois mètres, j'arrêtais d'avancer.
    Des modificateurs ? Déjà ? Ou alors une odeur qui datait d'avant mon arrivée sur la plage ? Je n'en savais rien, et je laissais mon odorat en alerte. Cela ne me préoccupait qu'à moitié, je n'avais pas peur d'eux. Mais je ne voulais pas que la belle femme qui était avec moi ne se retrouve dans un combat qui, à la base, n'était pas le sien. Je la défendrais, parce qu'elle était en partie humaine et parce qu'elle me plaisait bien. Mais je doutais que les modificateurs s'en prennent à elle, elle était à moitié humaine. Et je savais qu'ils n'attaquaient pas les humains. Même si elle était aussi vampire, et c'est bien pour cela que, si une meute arrivait, je ne savais pas vraiment comment il agiraient face à elle. J'étais prête à la défendre si ils l'attaquaient, et j'étais prête à fuir si ils l'ignoraient. Pour ne pas lui attirer d'ennuis, vous comprenez. Je ne suis pas une fouteuse de trouble, et je ne lui veux aucun mal, ni aucun souci.
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    #4
    Sam 14 Jan 2017, 19:24
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    Cette fille est bien formée, plutôt pas mal. Je n'arrive pas à me sortir la blonde de ma tête et je commence peu à peu à me remémorer son prénom. Je pense qu'elle s'appelle Stefanie, je n'en suis pas sûre, je me souviens de son visage et de son prénom, voyons le bon côté des choses. Qui sait, peut être que cette fille est au courant? Bon je lui demanderai. Je dois la retrouver. La brune se rapproche de moi avec sa robe noire bien moulante. Je rêve ou elle me chauffe? Ahah, pour une fois que ce n'est pas moi, pour le moment elle va avoir du mal à m'avoir, Stefanie me reste toujours en tête. Ah cette jolie blonde, même si j'avais bu, je ne regrette pas de l'avoir embrassée. Il faut que je la retrouve.

    - Je suis ici en simple promenade. Est-ce interdit ? Et quant aux modificateurs, ils ne m'effraient pas. Qu'ils viennent, ils verront bien de quel bois je me chauffe. Je peux les tuer en quelques secondes, je ne vois pas pourquoi je les craindrais. Moi c'est Ève Buterfield, et toi, belle brune ?

    Eve ? Prénom peu commun, ça me perturbe. Bref, passons, elle me rend mon compliment, je ne souris pas. Oui non pas que ça me laisse indifférente mais le fait que ce soir une sanguinaire me donne envie d'être sèche avec elle tout en restant légèrement gentille. Je n'aime pas tant que ça les sanguinaires, oui les humains sont parfois idiots mais sans eux ils ne seraient pas en vie. Ils se croient au dessus des autres mais que sommes-nous, nous hybrides, pour eux? Nous ne sommes pas considérés comme des vampires mais comme des genres d'humains spéciaux. Même si les végétariens sont des "sous-races" pour eux aussi. Bon répondons-lui.

    - Kelsey April en personne madame! Dis-moi, tu n'aurais pas vue une jolie blonde dénommée Stefanie?

    Bon posons les bases et revenons à notre objectif. Stefanie. Punaise mais c'est quoi son nom? Pourquoi je ne pense jamais à demander leur numéro. Peut être que j'ai peur qu'elle ne soit ni bisexuelles ni homosexuelles. Bon faut que je me lance plus souvent avec ce genre de filles. Elle semble perturbée, comme s'il y avait des intrus, des modificateurs? Ils arrivent seulement? Ils sont lents parfois, laisser une sanguinaire sur leur plage serait presque un crime. Enfin, en tant qu'hybride je ne suis pas mieux placée même si moi j'ai du sang chaud comme eux.
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    #5
    Sam 14 Jan 2017, 20:31
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    Ève L. Buterfield
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    Je crois que si on m'avait prévenue que cette fille, même étant aussi belle que Vénus elle-même, était aussi froide qu'une glace, je pense que je ne l'aurais pas abordée. Je ne suis pas là pour faire du mal, je suis ici, à la base, en simple promenade - et je l'avoue, je cherche un peu à faire courir les clebs. Je ne lui ai rien fait, ou alors je ne m'en suis pas rendue compte. Je sais bien que ceux de ma race ne sont pas des anges, et que, comme eux, je ne considère pas les humains comme des égaux. Pourtant, je n'ai rien contre les végétariens, et c'est la première hybride que je rencontre. Je ne sais pas si c'est juste elle, ou si tous les demis sont comme ça, mais je sens que si elle ne se détend pas, la conversation va vraiment être d'un ennui profond. Non pas que je veuille m'amuser, mais il est bien plus agréable de discuter avec une personne souriant qu'avec quelqu'un qui fait une tête d'enterrement, si vous voyez ce que je veux dire.
    Enfin, bon, je ne sais pas quoi faire pour qu'elle sourie. J'ai beau sourire, être gentille, douce, agréable, rien n'y fait. Et je ne peux pas changer mes yeux, sinon je l'aurait volontiers fait. Mes bras toujours croisés, je l'écoute me répondre. Elle dit s'appeler Kelsey April, et m'appelle même "madame". Je ne suis pas si vieille, tout de même ! Cette façon de me dénommer me donne l'impression d'avoir plusieurs millénaires, et pourtant, je n'ai même pas encore un quart de siècle. N'y a-t-il pas un léger décalage entre ses paroles et mon réel âge ? Puis elle me pose une question qui me laisse un peu interloquée. Une blonde ? Si, j'en ai vue, mais pas qu'une. Jolie ? La plupart l'étaient, sans mentir. Et elle dit que celle qu'elle cherche s'appelle Stefanie. Ai-je une tête à demander les prénoms de toutes les belles blondes que je croise dans la rue, en discothèque ou en chasse ? Non, bien entendu. Je réponds alors :

    Excuse moi ma jolie, mais je ne demande pas leurs noms à toutes les jolies blondes que je vois. Si tu avais une photo, ou un objet qui lui appartenait, je retrouverais ta "Stefanie", mais en l'occurrence, je risque d'avoir du mal à la retrouver sans rien.
    Non mais vraiment, retrouver quelqu'un sans rien qui puisse me mettre sur la piste, c'était mission impossible. Autant me demander de chercher une aiguille dans une botte de foin. Et même ça, je suis sûre que ce serait bien plus facile. L'odeur de l'aiguille me guiderait, alors que là, je n'ai absolument aucune odeur pour retrouver sa... son amie ? Je n'ai cependant pas le temps de rajouter quoi que ce soit, parce que l'odeur qui pue des modificateurs se rapproche de nous. Rapidement, je vois des paires d'yeux briller dans les fourrés. J'entends leurs coeurs battre, et je me doute qu'ils risquent d'attaquer. Pourtant, je n'ai pas peur. Je ne bouge pas de là où je suis, je me contente de laisser mes bras tomber contre mon corps comme deux bouts de chiffon. Ma voix s'élève de nouveau dans les airs, sans aucun signe de menace, ni de méchanceté :

    L'un d'entre vous peut prendre forme humaine ? J'aimerais discuter, si c'était possible.

    Un jeune homme, brun à la peau chocolat, sortit des buissons. Il puait, j'en déduisis que c'était leur porte parole. Il avançait vers nous, et comme par protection, je me mis entre Kelsey et lui. Parce que la fautive c'était moi, et que la jeune demoiselle n'avait rien à voir là-dedans. Je continuais de fixer le jeune homme, qui avançait lentement vers nous. Mais je surveillais aussi, par le biais de mon odorat et mon ouïe, les quelques autres loups qui, toujours sous forme lupine, nous entouraient. Il s'arrêta non loin de moi, et enfonça ses mains dans ses poches. Sa posture avait beau l'air décontractée, je voyais ses muscles tendus et je le devinais prêt à se jeter sur moi si je faisais un geste d'attaque. Mais je me contentais, avec un sourire amical, de me permettre de commencer à parler afin d'apaiser les tensions qui régnaient dans l'air :

    Salut, toi. Je sais bien que je ne devrais pas être là, et dire que je ne suis pas venue ici volontairement serait mentir. Mais je ne fais rien de mal, vous pouvez partir. Je profite juste du calme pour discuter avec Mademoiselle April.
    Écoute, c'est notre territoire, tu dois le quitter. Pars.
    Oh, allez, soit cool, laisse moi tranquille.

    En prononçant mes paroles, j'usais de mon don de manipulation. Il fit demi-tour et rejoignit les autres. Sans tarder, ils partirent. Au moins, on était tranquille. Je me tournais face à Kelsey pour expliquer doucement :

    Je possède le don de manipuler quiconque. Je ne l'utilise que lorsque ça m'arrange, et tu n'as rien à craindre de moi. Je te le jure.
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    #6
    Sam 14 Jan 2017, 23:13
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    - Excuse moi ma jolie, mais je ne demande pas leurs noms à toutes les jolies blondes que je vois. Si tu avais une photo, ou un objet qui lui appartenait, je retrouverais ta "Stefanie", mais en l'occurrence, je risque d'avoir du mal à la retrouver sans rien.

    Bon au moins j'aurais essayé, mais où ce trouve cette fille? Bon ma tête n'est pas trop à ça pour l'instant vu qu'un attroupement de loups qui se préparait à une éventuelle attaque. Je lui répondrai après. Bon si ça se peut je lui ai donné mon numéro... Kelsey! Arrête un peu avec cette fille. Ève reste calme, elle ne semble pas les craindre.

    - L'un d'entre vous peut prendre forme humaine ? J'aimerais discuter, si c'était possible.

    Elle se met entre le loup et moi, elle en deviendrait presque mignonne. Non mais je suis une grande fille, je sais me défendre même si je ne vois pas l’intérêt qu'ils auraient de me tuer. Elle essaie d'apaiser les choses.

    - Salut, toi. Je sais bien que je ne devrais pas être là, et dire que je ne suis pas venue ici volontairement serait mentir. Mais je ne fais rien de mal, vous pouvez partir. Je profite juste du calme pour discuter avec Mademoiselle April.
    - Écoute, c'est notre territoire, tu dois le quitter. Pars.
    - Oh, allez, soit cool, laisse moi tranquille.

    Par je ne sais quel miracle, le gars qui était prêt à attaquer tourna les talons et se redirigea vers sa meute. Bon bon bon, peut être que c'était son don, je n'en sais rien. Ils partirent, nous laissant de nouveau à deux sur cette magnifique plage. Une légère brise, tout est plutôt parfait.

    - Je possède le don de manipuler quiconque. Je ne l'utilise que lorsque ça m'arrange, et tu n'as rien à craindre de moi. Je te le jure.

    Parole de Sanguinaire? Laissons-lui le bénéfice du doute. Je n'ai pas l'habitude de faire confiance à des meurtriers car je pourrais même dire qu'ils me dégoûtent. La fille a l'air bien sympa mais je reste sur mes gars surtout qu'elle pourrait me contrôler à tout moment. Bon essayons de mettre les choses au clair avec cette fille qui essaie de "m'allumer" et d'être trop sympa avec moi. On ne me drague jamais, c'est moi qui drague.

    - Tu les as bien géré, dis-moi. J'aurais pu me défendre tu sais mais c'est gentil. Je suis désolé mais je n'ai rien d'elle sur moi, à part peut être un de ses soutifs dans ma chambre qu'elle a laissé hier.

    Bon je provoque un peu mais rien de bien grave, elle n'a pas à savoir toute ma vie et surtout de ce côté-là. Mais soyez-en sûre, Stef' sera ma petite-amie un jour où l'autre même si ça ne dure pas longtemps. J'arrive toujours à les séduire comme il faut. La séduction n'est pas mon fort mais c'est un atout primordial. Certes, Eve est plutôt belle mais je ne me laisserais pas tenter de si tôt, je ne suis pas quelqu'un de facile.Je drague, pas l'autre.
    Ève L. Buterfield
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    Dim 15 Jan 2017, 14:54
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    Tu les as bien géré, dis-moi. J'aurais pu me défendre tu sais mais c'est gentil. Je suis désolé mais je n'ai rien d'elle sur moi, à part peut être un de ses soutifs dans ma chambre qu'elle a laissé hier.

    Alors que je pensais qu'elle ne me croirait pas, la voici qui me faisait un peu confiance. J'en était tout de même un peu flattée, d'autant plus que ceux de ma race n'étaient pas très bien vu par les autres. Le compliment ne m'atteignit pas vraiment, je n'avais plus de sentiments depuis ma renaissance. J'avais préféré oublier tout le mal que l'on m'avait fait, afin d'aller de l'avant. C'était mieu de laisser le passé derrière moi, d'autant plus que ce fameux passé m'avait permis de devenir, pour mon plus grand bonheur, celle que j'étais aujourd'hui. Une femme forte, dangereuse, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Je n'étais pas comme ça, désormais, j'avais un caractère bien trempé et quiconque me cherchait risquait de se retrouver assez rapidement dans une mauvaise posture. Une posture où il serait ma proie, et moi la tueuse sans aucune pitié. Comme souvent, d'ailleurs. Une sale habitude.
    Son remerciement était à peu près au même niveau que son compliment. Mais bon, je le prenais tout de même avec un petit sourire, contente qu'elle ne soit pas outrée de ma réaction. Elle aurait pu penser que je la défendais parce qu'elle était plus faible que moi. Et dans ce cas-là, elle aurait bien entendu tort sur toute la ligne. Ce n'était simplement pas sa faute si nous étions là, puisque j'étais là avant. Elle avait le droit de circuler ici, elle était à demi-humaine. Je l'avais écartée de cette discussion parce qu'elle n'était pas fautive de s'être incrustée sur un territoire ennemi, puisqu'elle était à moitié humaine. Donc, dans un sens, elle avait plus le droit d'être ici que moi. Sauf que moi, je me fichais éperdument de ce que les loups m'autorisaient ou non à faire. J'étais la seule maîtresse de mes actes, et ce n'étaient certainement pas des clébards qui allaient me donner des directives.
    À l'évocation du soutif perdu dans sa chambre, je ricanais. Elle se tapait des filles ? Un point commun de plus. Pour moi, peu m'importait que ce soit une fille ou un garçon, tant que nous deux prenions du plaisir. C'était le but des ébats, selon moi, de s'amuser et de se donner mutuellement du plaisir. Enfin, je n'étais pas là pour discuter de mon point de vue sur la chose, mais pour apprendre à connaître cette demoiselle qui était à moitié comme moi, même si elle ne buvait certainement pas de sang humain. Elle devrait trouver ça proche du cannibalisme, et je dois avouer qu'en tant qu'hybride, c'était sûrement normal. Pour moi, c'était boire du sang humain qui était normal, puisque dans tous les bouquins écrits sur les vampires, on buvait du sang humain. Mais bon, chacun ses goûts, et je ne permettais pas de critiquer ceux qui choisissaient, sûrement avec leurs raisons personnelles, de boire du sang animal.

    Ne crois pas que je t'ai tenue à l'écart à cause d'un préjugé que tu serais plus faible, même si je ne cache pas que je le pense. C'est simplement que tu n'avais rien à voir dedans, ils étaient là parce qu'une sanguinaire était ici. Et pour ce qui est du soutif, c'est toujours mieux que rien. Si tu veux, je peux peut-être la retrouver avec ça.

    Je ne voulais pas m'immiscer dans la vie privée de l'hybride, elle faisait bien ce qu'elle voulait. Mais puisqu'elle avait demandé de l'aide, autant proposer d'aller jusqu'au bout. Renifler un soutien-gorge ne me faisait pas peur, et puis je pourrais peut-être en apprendre plus sur elle. J'avais quelques questions sur les hybrides, puisque je n'en avais encore jamais rencontré.
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    #8
    Dim 15 Jan 2017, 20:20
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    - Ne crois pas que je t'ai tenue à l'écart à cause d'un préjugé que tu serais plus faible, même si je ne cache pas que je le pense. C'est simplement que tu n'avais rien à voir dedans, ils étaient là parce qu'une sanguinaire était ici. Et pour ce qui est du soutif, c'est toujours mieux que rien. Si tu veux, je peux peut-être la retrouver avec ça.

    Non mais pardon? La fille veut venir chez moi tranquillement alors que je ne la connais pas. Autant trouver quelqu'un dans la rue et lui dire "Bonjour, vous voulez venir chez moi prendre un verre?", bien sûr. J'avoue que je lui fais légèrement confiance mais pas au point de l'inviter chez moi. Le fait qu'elle me croit plus faible ne m'étonne qu'à moitié, je suis mi humaine donc je suis une incapable. J'ai envie de lui prouver l'étendue de mes capacités et en même temps je ne veux pas de combat. Bon tentons.

    - Non ça ira merci, je la retrouverai en cours. Les Hybrides plus faibles? Je vais te laisser un petit avant goût, ça ne durera que quelques secondes, ne t'inquiète pas.

    Je ferme mes yeux me concentrant et utilisant mon don. Elle doit ressentir un sensation de brûlure intérieure qui durera environ 5 secondes, les 5 secondes les plus longues de sa journée. Après, je m'arrêterai, je n'aime pas faire souffrir les gens même si dans ce cas-ci c'est une sanguinaire en gros, pas de pitié. Elle avait décidé de me donner le chance de vivre, je lui laisserai le sienne. Rien à faire, même si elle a l'air sympa avec moi, je n'arrive pas à l'apprécier. Ma mère riait si elle me voyait épargner une sanguinaire, moi qui les critique tout le temps en souhaitant leur mort et leur disparition sur notre Terre. J'avais une haine énorme contre eux, inexplicable pourtant, beaucoup pourraient dire que ces sangsues ont tué leur père ou un proche. Moi c'est naturel chez moi de les détester, comme il est naturel de respirer. Bon je m'éloigne, ça fait 7 secondes qu'elle brûle de l'intérieur j'arrête ça.

    - Pour être honnête, je déteste les Sanguinaires, sache-le.

    Je préfère la prévenir même si ça pouvait me mettre en danger. Elle peut manipuler les gens, mais dès que j'aurai un soupçon avec cette fille, je la brûlerai de l'intérieur. Rien à faire qu'elle m'ait sauvée ou même protégée, si elle est dangereuse avec moi, elle n'a rien à faire ici sur la plage des modificateurs. J'oublie presque la fille blonde, Stefanie. Bon je n'irai pas la chercher aujourd'hui ça c'est sûr mais bon... Essayons d'être quand même sympa avec cette fille.

    - Sinon, ça fait combien de temps que tu tues des humains?
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    #9
    Lun 16 Jan 2017, 01:09
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    Elle fit mine de me remercier en prétextant qu'elle la retrouverait en cours. En même temps, cela m'aurait étonnée qu'elle accepte que je vienne chez elle, puisque nous ne nous connaissions même pas. Tout ce que je savais d'elle, c'était qu'elle était une belle hybride et qu'elle s'appelait Kelsey April. En effet, ce n'était pas la définition du mot "amie". On ignorait quasiment tout l'une de l'autre, et je dois avouer que je n'avais pas été très maligne sur ce coup-là. Je n'avais pas songé à ce léger souci d'inconnaissance entre nous. D'autant qu'ils que j'étais une vampire sanguinaire, je me nourrissait du sang d'innocents humains. Et que, optionnellement, elle était à moitié humaine et qu'elle sentait bon. Si elle avait été une dangereuse criminelle impunie, je me serais volontiers fait un plaisir de m'occuper très personnellement de son cas. Et de son cul, aussi. Soyons réalistes, elle n'était pas laide.
    Elle avait sûrement mal pris ma remarque. Je n'avais pas dit qu'elle était faible. Mais que je pensais les hybrides plus faibles que les sanguinaires parce qu'ils n'étaient qu'à moitié comme nous. Mais peut-être n'était-ce qu'un préjugé entièrement faux, je ne savais pas. Je n'avais jamais rencontré d'hybride, comment pouvais-je savoir si mes idées étaient bien fondées ou non ? Je n'en savais rien, je me basais sur ma propre déduction logique. Je ne pensais pas à mal, voyez-vous. Elle me prévint alors qu'elle allait me laisser un avant-goût de son don, tout en m'assurant que cela ne durerait que quelques secondes. Pouvais-je lui faire entièrement confiance, laisser ma vie en danger ne serait-ce que quelques secondes et risquer la mort ? Et surtout, avais-je vraiment le choix ? Si je refusais, elle pourrait le prendre mal et vraiment me blesser. Je la laissais donc faire en restant sur mes gardes.
    D'abord, je ne ressentis pas grand chose. Un petit fourmillement qui me chatouillait l'intérieur, comme si mon estomac était vide et que je voulais manger. Comme avant, quand je devais manger pour survivre. Mais à peine une demi-seconde plus tard, les chatouilles intérieures me firent atrocement mal, comme si on tordait mes intestins sur un fouet électrique. C'était douloureux, et je n'avais pas l'impression que le temps passait. Je ressentais comme une grande vague intérieure, comme si de l'eau entrait dans mes poumons, et que même si j'arrêtais de respirer, l'eau entrait encore et toujours, incontrôlable élément qui allait me tuer à feu doux dans une souffrance absolue. Et elle ne faisait rien pour l'arrêter, je me maudissais de lui avoir fait confiance. Satanée hybride. Mais finalement, la douleur cessa quand elle stoppa son don. Sept foutues secondes venaient de s'écouler et j'avais cru que c'étaient des heures. Incroyable.
    Sa mise en garde, après m'avoir montré une partie de ses pouvoirs, ne me fit pas plus peur que cela. Si elle venait à m'attaquer, je n'hésiterai pas à faire en sorte que son coeur se retrouve sans sang en moins d'une seconde. Une source asséchée. Elle ne ferait pas long feu, si toute son hémoglobine quittait son coeur aussi rapidement que si on avait enlevé le bouchon d'une baignoire remplie d'eau, et qu'on avait accompagnée l'eau jusqu'à la sortie avec un système de moulinage. Mon don ferait cet effet sur elle, et j'ignorais encore si je devais lui en parler. Jouer la carte de la franchise en lui dévoilant mon second pouvoir, ou bien garder l'effet de surprise en cas de besoin. Bon, je préférais attendre de voir comment se dérouleraient les choses, en fonction de ses actions. Si elle se montrait agressive, je ne dirais rien. Si elle était gentille, peut-être que j'envisagerais de lui dire la vérité.
    Elle semblait être plutôt cool, elle m'avait certes fait souffrir, mais elle s'était arrêtée et elle m'avait laissée ma chance. Elle aurait pu m'attaquer dès son arrivée, ou bien quand j'avais le dos tourné, mais elle était loyale et n'était pas du genre à planter le couteau dans le dos. C'était une grande qualité, qui se rajoutait à son honnêteté. Elle avait eu la sincérité de me dire clairement ce qu'elle pensait des miens, et pourtant, elle ne devait pas ignorer que cela aurait pu me mettre en rogne et la mettre en danger. Elle était aussi courageuse, alors. C'était une hybride assez extraordinaire, et je m'en voulais presque de l'avoir mal jugée. Presque, parce qu'au fond, je ne regrettais rien dans ma vie, sauf ce que je n'avais pas encore fait. Elle me demanda alors depuis combien de temps je "tue des humains" selon ses propres mots. Je rigolait et répondis :

    Ça ne doit pas faire bien loin de 210 ans. Et toi, depuis quand es-tu... Née ?

    Bien sûr, Ève, les hybrides ne sont pas des créatures qui se transforment après morsure. C'était dans leurs gènes d'être comme ça. C'est pour cela que je ne demandais pas depuis quand elle était transformée. Cela n'aurait eu aucun sens. Elle avait toujours été comme ça, puisqu'elle était née hybride. C'était simple à deviner, même sans en connaitre. Merci à la littérature.
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    #10
    Lun 16 Jan 2017, 19:19
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    - Ça ne doit pas faire bien loin de 210 ans. Et toi, depuis quand es-tu... Née ?

    Hésitation, elle a cru que j'étais une vampire aussi... Bon bon bon, elle a surement dû oublier l'odeur exquise du sang qui coule dans mes veines et mon cœur qui bat. Je pense que si j'avais été un simple humaine innocente, je n'aurais même pas tenu 1 minutes sans me faire sucer le sang par ses sanguinaires. Il est vrai que je peux boire du sang humain mais ce n'est pas vraiment mon envie, du moment que je sais manger comme les humains, je ne chercherai pas à tuer des pauvres innocents même s'il est vrai que tous les humains ne sont pas des saints, bien loin de la même. On est tous, humain ou non, coupable pour beaucoup de choses comme le réchauffement climatique, la déforestation, la disparition d'espèces. En quelque sorte, ce sont des meurtres, on tue la faune et la flore. Bon je sais que ça fait un peu bateau de dire ça en mode "protégeons la nature" mais c'est la vérité. Quand je vois des gens qui foutent le feu à des arbres pour le "fun", intérieurement je bouillis d'envie de les noyer et de les brûler un par un. Oui c'est sadique et la vous découvrez un autre trait que j'ai, personne n'est parfait que voulez-vous... Je suis du genre rancunière avec ces personnes, si je les vois un jour faire un truc comme ça et qu'en suite ils me dévisagent, j'avoue que j'utilise un peu mon don pour les brûler de l'intérieur l'histoire de 2 secondes environ 3 fois par jour. Un véritable bonheur personnel! Ils ne meurent pas à l'usure mais ils finissent interner dans un asile ou à l'hôpital alors c'est une petite victoire en soi. Bon où en étions-nous?

    - J'ai vingt ans. Je suis encore aux études dans la magnifique ville de Forks. Et toi, tu as déjà 125 ans? Plutôt vieux dites-moi. Pourquoi es-tu devenue une tueuse dis-moi tout. J'adore écouter des meurtriers.

    Bon j'envoie deux,trois piques mais c'est aussi bien volontaire qu'involontaire dans le sens que je fais souvent ça. Volontaire car je sais que c'est un vampire sanguinaire et donc indirectement, je déteste cette race et donc je deviens plutôt désagréable mais rien d'insupportable. J'ai beaucoup d'amis car avec moi soit vous êtes un ami et tout va pour le mieux, soit vous êtes un inconnu et c'est génial ou alors vous êtes un ennemis. Je vous plein si vous l'êtes car à part vous rendre la vie dure en vous torturant grâce à mon "pouvoir", je n'embellirai jamais votre petite vie paisible. Oui j'ai un joli visage d'ange, on me l'a déjà dit mais ce n'est qu'un déguisement, vous pouvez bien être moche et fou, ce n'est pas pour autant que vous êtes un criminel. Et bien ici, c'est la même chose, je ne tue pas, je torture et étonnement ça fait du bien. J'essaie quand même de ne pas avoir 10 ennemis après ça devient dur de gérer 10 personnes qui étrangement ont toutes des brûlures intérieures. Si on est un minimum intelligent, on voit que le facteur commun entre eux c'est moi. On pourrait avoir des doutes et je n'ai pas envie d'être l'objet de questions et enquêtes. Je suis une fille plutôt populaire à la vie étrangement discrète, personne ne sait qui je suis vraiment et tant mieux. Les autres me voient comme une jolie fille, au regard tueur et à la voix d'ange alors que la vérité est que je suis une tueuse d'ange et que j'ai un joli regard. Rien de plus simple.
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    #11
    Lun 16 Jan 2017, 20:38
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    HRP:
    Je la fixais avec douceur. Enfin, si j'avais pu exprimer ce sentiment, c'est ce que j'aurais fait. La douceur avait disparue de mes capacités, j'étais devenue, à proprement parler, une machine à tuer. Sans pour autant être une meurtrière, il y avait là une réelle différence entre machine à tuer et meurtrière. Je ne tuais jamais sans raison valable, alors que les meurtriers, eux, le faisaient. Et je faisais justice, donc d'un côté, j'étais un genre de super-héroïne, non ? En plus, j'avais des pouvoirs qui claquaient, donc je pouvais vraiment me considérer comme une super-héroïne. J'aimais celle que j'étais devenue, même si parfois, j'avais l'impression d'être monstrueuse. J'étais comme j'étais, et ma nouvelle nature me permettait des choses que, lorsque j'étais encore une petite humaine sans défense, je n'aurais pas pu faire. Courir sur des milliers de kilomètres, soulever des tonnes, grimper à des mètres au dessus de l'atmosphère, sauter aussi loin qu'un terrain de handball, immobiliser un éléphant par la simple pression de mes bras. C'était fabuleux.
    Et en plus de ça, le venin qui avait consumé mon être m'avait rendue bien plus perspicace, je remarquais la moindre chose qui clochait. Un détail insignifiant aux yeux des mortels devenait pour moi une piste, une odeur qui ne demandait qu'à être suivie, une possibilité de trouver des amis, ou bien des proies, ou encore des ennemis. C'était amusant de voir comme un petit bout de tissu pouvait devenir tant de possibilités. Et puis, cela me permettait d'augmenter mes facultés mentales. Calculer était devenu un vrai jeu d'enfant, alors qu'auparavant, je n'arrivais pas à faire une racine carrée sans me tromper dans les chiffres. De même, j'avais développé un goût pour l'art, et particulièrement la peinture - bien que je ne peignais que très peu. J'aimais m'exercer à la torture, qui était devenue une passion. J'aimais voir les criminels se tordre de douleur à mes pieds en me suppliant d'arrêter. Ma vengeance était terrible, je ne le cachais pas. J'aimais les rendre aussi mal que moi, pour finalement les transformer. Ou les tuer, tout dépendait de mon envie du moment.

    J'ai vingt ans. Je suis encore aux études dans la magnifique ville de Forks. Et toi, tu as déjà 210 ans? Plutôt vieux dites-moi. Pourquoi es-tu devenue une tueuse dis-moi tout. J'adore écouter des meurtriers.

    Je la fixais alors avec un peu moins de gentillesse. La provocation, c'était un terrain dangereux. Pourtant, je restais maîtresse de moi-même, ne cherchant pas l'affrontement. Elle était dangereuse, malgré sa gueule d'ange. Et j'étais sans doute pire qu'elle, mais je ne voulais pas risquer de provoquer un affrontement ici, surtout qu'elle serait automatiquement soutenue par les toutous. Je me contentais de déceler en elle toute la provocation qu'elle m'envoyait, et même si cela m'énervait, elle m'amusait. Elle avait un sacré caractère, ça me plaisait. Pas forcément sur le plan charnel, mais une simple connaissance, ou une petite amitié. Cela ferait des étincelles entre nous. Et cela me ferait vraiment rire, parfois. Ce serait vraiment une amitié explosive, si jamais nous passions le stade "vagues connaissances". Cela serait du positif, selon moi, mais elle ne semblait pas penser de la même manière. Je répondis alors à sa pique avec une fausse gentillesse :

    Je ne l'ai pas choisi. Je vivais à l'époque dans un beau village, mais la mondialisation a eu raison de notre tranquillité. Deux humains sont venus en pleine nuit, ont égorgé mes parents et moi. Un vampire m'a mordue, et aujourd'hui, je rétablis la justice. Je tue les criminels qui ont échappé à la justice que les petits mortels n'ont pas su condamner.

    Nous, sanguinaires, étions largement supérieurs. La preuve en était.
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    #12
    Dim 29 Jan 2017, 20:25
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    - Je ne l'ai pas choisi. Je vivais à l'époque dans un beau village, mais la mondialisation a eu raison de notre tranquillité. Deux humains sont venus en pleine nuit, ont égorgé mes parents et moi. Un vampire m'a mordue, et aujourd'hui, je rétablis la justice. Je tue les criminels qui ont échappé à la justice que les petits mortels n'ont pas su condamner.

    Voilà une héroïne qui se présente à moi, c'est presque génial! J'espère qu'elle ne s'attend pas à ce que je lui demande un autographe ou alors que je l'idolâtre parce qu'on est loin du compte. Bien qu'elle me rassure légèrement et que j'aurais bien un peu de pitié mais ça reste une sanguinaire même si elle est plutôt clean pour être une de ces sangsues.

    - Tu remontes dans mon estime.

    Bon si elle devient mon amie c'est un miracle ou de la chance appelez ça comme vous voulez. Oui je ne connais pas tant de vampire que ça mais je m'étais jurée étant plus jeune ne pas m'allier avec cette race là, une race si cruelle que les sanguinaires. Elle avait beau être sympa intérieurement je la détestais comme personne mais j'essayais de m'efforcer à l'aimer quand même un peu, elle n'était pas si horrible et malgré tout ce qui me poussait à croire que c'était juste une criminelle parmi tant d'autres sur la Terre, j'arrivais au fond de moi à l'apprécier assez pour ne pas la traiter comme du caca. Bon soyons gentille quelques instants avec ce qui semble être une créature presque comme moi.

    - Sinon tu fais quoi de tes journées la brune?

    Bon je restais quand même distante avec elle, gentille ne veut pas dire en confiance et je suis loin de l'être. J'essayais de comprendre qu'est ce qu'elle faisait de ses journées, enfin quoi! C'est un peu chiant un vampire, vous voyez tout le temps les mêmes personnes, vous faites les mêmes actions depuis des années et encore pire quand vous êtes un sanguinaire. Comment vous pouvez vivre constamment entouré de votre nourriture favorite? Enfin maintenant c'est comme être entouré de cookies toute la journée, quand on a faim on en mange un tranquillement et après basta on sait se contrôler même si la boîtes de biscuits vous nargue du haut de votre étagère. En fait, je n'ai jamais goûté de sang alors c'est plus compliqué, on me vante ses bienfaits et sa saveur mais rien ne m'attire vraiment dans le sang.
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    #13
    Ven 07 Juil 2017, 12:28
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    Rien de telle que la vérité pour apaiser une hybride en colère. Ou du moins, pour détendre un peu l'atmosphère. Selon ses propres mots, je remontais dans son estime. Mais au fond, j'en avait rien à foutre de son estime. J'étais moi-même, et c'était là le plus important. Elle pourrait aussi bien me dire que j'étais sa meilleure amie, je m'en ficherais d'autant. Surtout que ma meilleure amie était Sélène, et que personne ne pourrait la remplacer. Encore moins une hybride qui n'avait pas confiance en moi. Elle pensait quoi, que j'allais lui sauter dessus, la plaquer au sol, la croquer et la vider de son sang ? Bien que, je l'avoue, cette idée soit vraiment tentante, non, je ne m'attaquerait pas à elle. Et pas sur ce terrain où les modificateurs avaient encore le temps de revenir. Je n'étais pas folle non plus. Finalement, mes doigts attrapèrent un insecte en plein vol, et je rouvris ma main pour le relâcher, quelques secondes plus tard. Je ne faisais pas le mal, je rendais justice. Bon, d'accord, peut-être que ce n'était pas la manière idéale.
    Finalement, elle me demanda ce que je faisais de mes journées. Non mais sérieusement, elle croyait vraiment que je jouais aux dames ? Elle devait forcément avoir sa petite idée sur la question, nous autres, sanguinaires, avions des occupations pour la plupart banales. Mais bon, peut-être était-elle simplement une inculte en manque de connaissances. Elle pouvait venir d'un milieu défavorisé, où l'éducation est médiocre. Il ne fallait pas lui en vouloir, à cette pauvre bichette, de ne rien savoir sur nous. Et puis, nous n'étions pas une race très appréciée, donc nous évitions de crier ce qu'on faisait sur tous les toits. Je le fixais de mes yeux rouges sang, mes ongles passant lentement sur ma joue, chassant une bestiole dont j'ignorais ce qu'elle était. Puis je commençais à me demander s'il était judicieux de répondre. Moins elle en saurait sur moi, plus je pourrais me défendre en cas d'attaque. Mais en même temps, je n'étais pas méchante, et ne pas répondre serait suspect. Finalement, j'ouvrais la bouche pour lâcher :

    Tu sais, nous sommes tous pareils. Ouais, je chasse des humains pour manger. Et puis je me promène en forêt. Et je m'envoie en l'air, aussi. Ça c'est cool.

    Je ne cachais pas que j'aimais ces relations d'un soir, où je me faisais tripoter et pénétrer par n'importe qui. De toute façon, ma condition me protégeait de toutes les maladies, y compris le SIDA, l'hépatite A, B, C et toutes les autres. Donc en soi, je ne risquais rien à coucher à droite à gauche. Et puis, tant pis si elle me considérait comme une fille de joie, de toute façon je ne changerais pour personne. J'étais ainsi, j'aimais ça et elle n'allait pas me rendre aussi pure qu'une nonne. Je partageais un peu les passions de ma meilleure amie, et c'était bien la seule personne avec qui je pouvais en discuter en sachant qu'elle me comprendrait. Et qu'elle ne me jugerait pas. Et aussi la seule personne avec qui je ne voudrais jamais de ce genre de relation. Je veux dire, pas de relation charnelle avec Sélène. Finalement, peut-être que je développais un respect tellement profond pour elle qu'il m'était impossible de concevoir de poser de serait-ce qu'un doigt sur elle, ou en elle. Je reprenais la parole, après cette conclusion :

    Et toi ?
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