Love me again please [Vlad Marcos&Chloris Hareka]-TERMINE

J'entends son coeur s'arrêter. C'est une métaphore bien sûr mais son coeur loupe vraiment comme un battement. Il part vers une autre pièce, la cuisine. Il à l'air affolé et je me sens mal. Je reste muette sans pouvoir décrocher un mot, l'émotion étant trop forte. Je dis rien. Il se sert de l'eau. Boit, boit et boit comme si c'était le dernier qu'il pourrait à jamais boire. Une pointe de culpabilité me tiens. C'est à ça que je le condamne si il décide de rester avec moi. Une vie sans saveur. Une vie sans besoin d'eau, sans la chance de sentir l'eau dans notre gorge. Juste du sang. Rien que du sang. Je réprime un frisson de dégoût. Il revient, verre à la main. Il le pose sur la table basse, reviens vers moi et s'agenouille. Je panique. Il ne va quand même pas me demander ma main ? D'un coup je me sens tendue. Puis je comprends. Je me détends. Il prend ma main. Mais j'ai compris. Il me veut pour l'éternité mais pas pour me marier. Je suis moins tendue comme un ressort. Puis il se relève. Il vient doucement à mon oreille et sa voix retentit dans mes oreilles.

- Je ne te laisserai plus repartir...

J'ose sourire. Je sais qu'il ne me lâchera plus. Mais j'ai besoin de lui dire la vérité, je ne veux pas lui mentir. Avant qu'il ne reprenne je lui dis simplement.

-Je serai prête à te laisser partir si tu le souhaite. Tu ne me laisseras plus repartir mais tu te laisseras le droit de partir. Et je ne te retiendrais pas, je comprendrais. Retiens ça pour... Pour la suite.

Je ne dis rien de plus. Je ne bouge pas. Je n'ai pas été froide. J'ai fait en sorte que ma voix soit douce et comme une mélodie à retenir. Il hésite, je le sens. Il en a envie, j'en ai envie. Mais il ne le sait pas, alors que j'ai compris. Mais je le laisse se reposer près de moi. J'aime son contact même s'il n'est que court. J'aime sa chaleur qui se dégage de lui. Je l'aime. Il m'a écouté. Il continue

- Je t'aime trop pour te fuir... Qu'importe ce que tu vas me dire...

Je souris. Je ne serais pas aussi sûr de moi à sa place. Je ne sais pas ce que j'aurais fait. Je crois que, comme une lâche j'aurais fuie. Je le regarde dans les yeux. J'aime me perdre dans cet océan. Je prends doucement sa main. Je sais que je suis gelée. Alors en parlant, je le lui rappelle. Je sais qu'il va ce soucier de moi, alors je commence avant qu'il ne parle et qu'il ouvre la bouche.

- J'ai toujours froid, tu te rappelles... Rien d'inquiétant. je lui souris. Ecoute. J'ai pleins de choses à te dire, tu le sais. Je suis désolée pour ce qui va suivre. En fait, je ne suis pas désolée, parce que j'en avais envie. Je regrette de t'avoir laissé c'est tout. Il fallait que tu comprennes que ta vie sans moi serait meilleure.

Je marque une pause. Je baisse les yeux, un peu honteuse avant de poursuivre.

- Il fallait que je sache si j'étais amoureuse. Tout est allée si vite. J'ai eu peur, alors j'ai fuie comme une lâche. Je n'ai jamais été amoureuse, je n'étais pas sûr de ce que je ressentais. Et puis je ne voulais pas croire au conte que nous vivions. On se voit une fois et on tombe éperdument amoureux ? Ecoute. J'avais pas l'habitude de coucher le premier soir. Tu... Tu étais.. Ma deuxième fois. Dans mon existence. j'espérais qu'il ne tilte pas tout de suite qu'existence prenait tout son sens quand on savait l'âge réel que j'avais. J'ai été égoïste de t'abandonné comme ça et j'en suis désolée. Réellement.

Je fais encore une pause. Histoire qu'il comprenne déjà que je l'aime vraiment et ainsi qu'il me pardonne ce qui va suivre. Je ferme les yeux. J'ai peur de sa réaction. Je desserre ma main pour qu'il puisse l'enlever au besoin. Je rouvre les yeux, mes prunelles toujours ambré maintenant presque terne de chagrin. Je poursuis néanmoins.

- Pendant cette pause j'ai fait des choses mal. Des choses que je voudrais t'épargner mais je n'arrive pas à te mentir... Tu te souviens à la fête ? Cet adolescent avec qui j'étais... Je savais pas l'âge qu'il avait. Je l'ai sauté. Je suis trop direct je le sais, je suis désolée. Dis toi qu'à Forks, c'est presque si je m'étais fait tout le monde en deux mois. Le serveur du bar, avant toi Jack, Lexi ta meilleure amie. Je suis désolée réellement. Je te balance ça comme ça. Je m'en excuse réellement. Vraiment je ne voulais pas te blesser mais je ne peux pas te mentir... Je ne t'ai pas trompé puisque je n'étais plus avec toi mais voilà, c'est dit. J'exagère mais j'ai dû avoir 8-9 conquêtes en deux mois... Ce n'est aucunement parce que tu ne sais pas faire ou quoi ! Si ça peut te rassurer, tu me donnes beaucoup plus de plaisirs que ces gens là, tu es merveilleux au lit et tu es bien plus intelligent que ces gens. Tu es un dieu, ils ne sont qu'humain.

Si j'avais été humaine, c'est ce moment là que mes larmes auraient choisies pour couler lentement le long de mes joues. Mais là rien. Rien ne sort. Ma gorge ne se serre pas. Je me sens juste mal. Je ne veux pas l'enfoncer encore plus. Je suis profondément désolée et je l'aime vraiment. Alors je préfère enlever ce poids de mes épaules.

- Vraiment. Il m'a fallu ces deux mois pour me rendre compte que j'étais raide dingue de toi et que ma vie n'était rien. Rien du tout. Ces gens te remplaçais un temps. Mais même pas... Ils ne t'arrivaient pas à la cheville.

Je respire profondément comme une humaine et parce que bizarrement, j'en ai besoin. De soupirer longuement. De relâcher mes 'poumons'. Je replonge mon regard dans le sien, ma tête est anxieuse, mes yeux sont emplis de culpabilité et ne demande que son pardon.

-Je comprendrais que... Que tu veuilles que je parte maintenant. Ne plus me revoir. Que je parte loin. Et sache que si tel es ton choix, je partirais. J'exaucerais ton vœu.