Film d'Amour ou Action?

Vlad Marcos
Sine te esse non possum Ca faisait à peine quelques jours que Chloris et moi étions de nouveau ensemble et j'espère que cette fois-ci ça durera longtemps. Tous mes proches ont remarqué que j'allais mieux, physiquement et mentalement. Peut-être est-ce parce que j'étais plus souriant, plus motivé, la joie de vivre en gros. Je ne savais pas trop quoi faire mais une chose était sûre : Je devais la voir. Je ne l'avais pas vue depuis 2,3 jours, à cause des cours. J'étais enfermé pour bosser, condamné à réviser, étudier pour réussir et faire le boulot de mes rêves. Mais pour ça, il me fallait faire un stage pour avoir une bourse dans une grande université et il n'y a pas de secret : il faut les meilleures notes. Je pense avoir toutes mes chances, j'ai une moyenne de A et de A+ ce qui me met en bonne position pour la suite mais je ne préfère pas penser à tout ça même si c'est dans 1 an, enfin, quelques mois à peine. Si je suis accepté à Harvard ou à Yale, je serais encore plus loin de Chloris et je ne sais pas comment je vais faire pour tenir là-bas sans elle, sans sa présence qui est devenue trop importante pour qu'on puisse s'en passer.

Mes potes, aussi bien garçons que filles, m'ont dit : << Propose-lui un cinéma, tous les couples le font. >>. Du coup ce matin, j'ai rapidement téléphoné, entre deux cours, à Chloris lui proposant de venir la chercher en voiture après les cours et ensuite d'aller au cinéma de Forks pour voir je ne sais quel genre de film. Elle choisira.

Fin des cours, mes potes me taquinent, toujours aussi étonné qu'un geek comme moi soit en couple. Merci l'amitié. En me donnant des conseils comme si c'était la première fois que je sortais avec une fille même si c'est une des premières fois. En mode, "mets ta main autour de sa taille", "laisse-lui te donner des pop-corns" tous des clichés qu'il y a dans les films même si je ne peux pas dire que notre histoire est dépourvue de clichés de films américains. Bref, je leur dis vite fait au revoir, faisant la sourde oreille quand ils me parlent car je sais pertinemment ce qu'ils vont me dire. Je souris, je me dirige vers la voiture. Voiture un peu plus vielle, rouge foncée mais qui garde toujours une certaine classe. Je l'avais un peu "taxée" à ma tante, ça ferait vachement bête si j'arrive à pieds chez elle pour l'emmener au cinéma même si ça nous ferait de la route et par conséquent, du temps pour parler un peu. Je démarre le moteur, réfléchissons un peu, je ne sais pas si je me souviens parfaitement de l'itinéraire pour aller jusqu'à chez elle. Je trouverai bien!

Bon je ne me suis pas perdu en venant, c'est déjà une bonne chose en soi. Je n'ai pas eu le temps de me changer mais un jeans, un t-shirt et une veste en cuir ne font pas si débraillé que ça. J'atteins sa porte, je respire un grand coup comme si je stressais ce qui n'est pas vraiment le cas. Je place ma main en face de la porte, je frappe doucement mais assez fort pour qu'elle l'entende. J'attends qu'elle ouvre....

J'étais partie chasser. Je n'y étais pas allée depuis presque deux semaine et je commençais sérieusement à manquer de forces et j'avais terriblement soif. Donc, c'était le moment de chasser. Vlad était en cours et je m'ennuyais. Alors j'avais pris mon téléphone portable, je l'avais accroché solidement et j'étais partie pour un nourrissage complet. traquant furtivement chaque proie, les vidant entièrement de leur sang et laissant la carcasse pour les charognards et les loups. J'avais tué un biche malade, certes son sang avait un goût peu délicieux, au moins je ne tuais pas ceux qui pourraient nous fournir. Je ne mangeais donc pas de cerf avec leur troupeau, simplement les cerfs désormais seuls. Je m'étais accordé le privilège de manger un puma. L'autre traînait pas loin et comme deux puma ne vivent pas sur le même territoire à des kilomètres à la ronde, je lui ai évité un combat lent et une mort douloureuse. Au moins c'était rapide. Pour moi, c'était revigorant.

Courir, suivre ce maudit lièvre. En pleine partie de chasse, au moment où je le tenais, mon téléphone sonna. Je reconnaissais la sonnerie. J'avais mis les ronflements de Vlad, je l'avais enregistré une nuit encore où je le regardais dormir. Je ris seule et m'arrêta finalement en décrochant, joyeuse. Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il m'invite mais j'en avais envie. Je répondais donc positivement et raccrochais, non sans lui avoir dis que je l'aimais.

Il venait me chercher vers dix-huit heures. J'avais le temps de chasser encore puis de me préparer longuement. Surtout qu'avec ma vitesse vampirique, il ne me fallait pas plus de cinq minutes pour tout faire, coiffure, maquillage et tenue.

Je finis ma chasse. Je me sens mieux, comme l'estomac mieux remplis et ma gorge à présent dans un état normal. Je regarde l'heure. Il me reste 3 heures encore. Je n'ai jamais fait une chasse si longue... Je pense être bien pour au moins trois semaines là. Et puis faut dire que je suis partie un peu plus loin que prévue pour chasser autre chose que du lièvre. Bon d'accord. J'ai peut-être bus du chamois. Et du bouc. Et peut-être un peu de dahu. Plus rare mais trouvable. Quand on sait s'y prendre.

Je restais chez moi, assise dans le canapé, à réfléchir. Parfois j'écrivais ce que je pensais parfois non. Puis au bout de seulement une demie-heure, je m'en lassais. Je partais dans le grenier. J'ai ouvert tout les cartons pour farfouiller et retrouver d'ancienne photo. Ah. La voilà. Celle des années vingt que je cherchais. Un sourire aux lèvres, un homme au bras. Un homme ? Mais... L'inscription derrière la photo disait "Moi, 1926". Bien. J'étais donc censé être seule sur cette photo. Alors qui était-il ? ET COMMENT S’ETAIT-IL RAJOUTE LUI ? Je m'arrêtai un instant et regardais les autres photos. Partout où je me voyais il y étais. Ce n'était pas Vlad. Mais il lui ressemblait. Qui était-ce ? Je fronçais les sourcils et finissais par redescendre en bas, en colère. Je ne connaissais pas ce type qui apparemment lui, me connaissait, il avait le don de me suivre partout -Peut-être jusqu'ici ! Je demandais à ma mémoire de ce souvenir. Que s'était-il passé dans ma vie. Ici je ne me sentais pas épié, comment c'était possible ? Il ne me retrouvait pas ?

Trois coups doux furent frappés en bas et je me tapais le front. Je remballais les photos rapidement et descendais. Pas changé. La tenue maculé de sang d'animaux. MERDE !

- J'arrive, je... Je finis de me préparer ! Entre !

En deux secondes top chrono, j'étais dans la salle de bain, affaire en main. J'enlevais les vêtements, les mettais directement dans la machine à laver en les recouvrant de serviette de toilette et enfilais ma robe beige qui faisait bustier, descendait jusqu'aux genoux et était à double épaisseur DÉTACHABLE ! L'une plus épaisse que l'autre. Je me dépêchais de ma maquiller légèrement et je laissais mes cheveux ainsi, pas le temps de les lisser ou quoi.

Je sortais enfin de la salle de bain, fin prête à regarder un film au cinéma.

Vlad Marcos
Sine te esse non possum    Elle cria d'entrer, assez fort pour que je puisse l'entendre de dehors. J'ouvre donc la porte, la lieu me semble toujours aussi familier qu'avant, toujours aussi beau et moderne. Je redécouvre une nouvelle fois cette maison, elle descend munie d'une robe beige qui lui va si bien. Je n'ai pas pu m'empêcher de rester bouche bée quand je l'ai vue, j'ai beau la trouver magnifique, quand je la vois dans ce genre de tenue, je suis toujours étonné de savoir que j'ai la chance de sortir avec.

- Waw, tu es.. Sublime! Si madame est prête...

Je lui tends la main pour qu'elle la saisisse et que je puisse nous dirigez jusqu'à la voiture tout en lui laissant le temps de fermer la porte de chez elle. Bon, ça va paraître vieux jeu mais, j'ai lâché sa main m'avançant vers la portière du côté passager et j'ouvris la porte pour qu'elle puisse s'y installer. J'attendis quelques secondes et je refermai la porte pour m'installer à la place conducteur et nous conduire au cinéma. Je démarrai le moteur et à peine sur la route, je sentais déjà le vent qui passais dans mes cheveux, un léger rayon de soleil qui ne faisait que me réchauffer un peu plus.

Je me gare dans le parking, faisant un créneau presque parfait. Je la laissai sortir de la voiture, la prenant par la main et nous menant vers l'entrée du cinéma. C'est alors que je lui ai posé la question la plus importante de cette soirée :

- Alors, quel genre de film veux-tu aller regarder? Plutôt Action, Fantastique, Horreur ou Romance? Je te laisse choisir pendant que je vais acheter des Pop corns!

Je la laissai alors, me dirigeant tel un bouffon acheter du Pop Corn. Bon c'est pas très romantique je l'avoue mais bon, il fallait trouver le parfait compromis et je ne veux pas l'influencer avec la tête que je ferai quand elle me dira le film qu'elle a choisi. En général, j'aime tous les genres même si j'ai une préférence pour le Fantastique et les films d'Horreur (oui j'aime regarder mes amis avoir peur pendant que moi je ne bronche même pas devant un screamer). J'ai envie vraiment qu'elle choisisse un film qu'elle apprécie vraiment et qu'elle ne se base pas sur ce que j'aime et au moins, ça me fera une bonne surprise quand elle me le dira. J'arrive dans le genre de shop pour acheter à manger et à boire, je pris un paquet normal de pop corn et une bouteille d'eau. Je fais toujours attention à ce que je mange et à ce que je bois même si ces derniers temps j'ai plus bu de bière que d'eau ce qui ne me rend pas si fier que ça... Du coup, je dois me rattraper, manger équilibré, boire de l'eau, faire du sport pour rester en forme et pouvoir faire les entraînements de foot.

Une fois après avoir payé, je l'attendis près de l'entrée pour savoir qu'est-ce qu'on allait voir. Je n'allais pas être déçu car je ne m'attendais à rien de particulier de sa part. Elle peut être si imprévisible, elle n'est pas comme les autres ça c'est sûr...

Je le rejoins à l'entrée et l'embrasse rapidement en prenant des boots par dessus mes collants noir. Je choppe au passage mon petit sac noir en fine bandoulière de cuir. Il me regarde et je lui souris, il s'exclame

- Waw, tu es.. Sublime! Si madame est prête...

Je me perds un instant dans son regard puis saisis sa main en refermant la porte et la verrouillant. Je le laisse m'ouvrir la portière de sa voiture et je le remercie en m'asseyant dans la voiture familial. Je respire son odeur et ferme les yeux pour profiter jusqu'à ce qu'il ouvre sa portière. Je rouvre les yeux et me concentre sur la route. Je ris intérieurement en pensant que ma vitesse vampirique nous aurait conduit au cinéma en moins de cinq minutes. Nous arrivons sur le parking et je sors avant qu'il ne m'ouvre pour cette fois. Je sens un regard insistant se poser sur moi et je fronce les sourcils. Je rejoins Vlad et jette discrètement des coups d'oeil aux alentours. Je garde sa main dans la mienne puis il me demande :

- Alors, quel genre de film veux-tu aller regarder? Plutôt Action, Fantastique, Horreur ou Romance? Je te laisse choisir pendant que je vais acheter des Pop corns!

J'acquiesce et lâche sa main à contre coeur. Je regarde les affiches des films pour voir le meilleur. Je repasse en tête les choix de Vlad et je réfléchis. J'aimais bien le Fantastique, l'horreur ne me faisait rien vu ce que j'avais déjà vu en réalité. Action pourquoi pas et Romance c'était bon pour les soirées entres copines ça. Donc je partirai plutôt sur du Fantastique. Moi ça me fait toujours rêvé et le meilleur là dedans c'est que je serai encore vivante pour voir si un jour tout ça sera réel. On ne sait jamais, avec la technologie on pourrait peut-être un jour créer des dragons... Comme Jurassik Park ou je ne sais quoi...

Il revient finalement, mon choix fait. Je le regarde en lui faisant un léger sourire et lui dis simplement :

- Fantastique pour moi, ça te va ou autre chose ? Je suis ouverte aux propositions.

Je prends sa main et nous dirige vers le guichet pour payer. Hors de question qu'il paie ma place. On fait 50-50. Je ne lui laisserai pas le choix.

Vlad Marcos
Sine te esse non possum  
- Fantastique pour moi, ça te va ou autre chose ? Je suis ouverte aux propositions.

Ca m'allait parfaitement, je lui fis un signe de la tête. Les films fantastiques ont toujours su capter mon attention pas comme les comédies romantiques ou ce genre de chose même si Roméo et Juliette n'était pas un si mauvais film.

Là était tout le problème, qui allait payer quoi? Bon évidemment, comme je l'avais invitée, je me sentais en bonne position pour payer nos deux places. Je voulais être galant, enfin, mes amis m'ont dit de payer absolument sinon ça voudrait signifier que je suis radin ou juste mal élevé. Et je n'ai pas envie de me contredire avec tout ce que je lui ai avant en lui faisant penser que je ne dépenserais même pas quelques dollars pour voir un film.
Je sortis donc mon portefeuille, retirant ainsi la somme demandée et je réglai la somme de nos deux places. Je pris délicatement sa main nous emmenant dans la salle de projection pour voir le film qu'elle avait choisi. La salle n'était pas bondée mais n'était pas vide, ce n'est pas le genre de film qu'on va voir en amoureux ce qui explique le nombre important de célibataire dans la salle.

Après 1 heure trente environ de film, nous sommes enfin sortis de cette salle. Comme à chaque fin de séance, mes yeux ont un peu du mal à s'habituer à l'extérieur bien qu'il fasse moins clair. Le film était bien tourné, des effets spéciaux qui sont très beaux à voir et très bien réalisés. Comme tous les couples au cinéma, je lui ai pris la mains et je l'ai embrassé à plusieurs reprises. C'était peut être un film fantastique mais comme dans presque tous les films, il y a une histoire d'amour derrière tout ça.

Après s'être tapés quelques minutes d'auto pour la reconduire chez elle, nous sommes finalement devant sa porte, je n'ai pas mangé mais je sais que les pop corns m'ont largement suffis. Je ne sais pas si elle va m'inviter à rentrer ou me laisser repartir comme je suis venu. J'en profite pour lui demander :

- Sinon, la soirée t'a plu?

Il acquiesça quand je lui dis mon choix. Visiblement ça ne le dérangeai pas. Nous nous dirigeons vers le comptoir, il s'avance. Il paie nos deux places. Je le regarde les sourcils froncés, j'aurais voulu payer moi aussi. Je sors un billet de ma poche et le glisse tout doucement dans la poche de son blouson. Impossible qu'il m'est senti. J'ai fait ça en vitesse vampirique, la délicatesse va avec. Je lui souris quand il me prend la main et je la serre doucement en le suivant pour aller voir le film.

La salle s'ouvre, l'obscurité est presque totale. Je sais me repérer là-dedans et j'emmène Vlad à un bon endroit. Il n'y a pas énormément de monde, juste assez pour qu'on ne se sente pas étouffer. Je sens les regards se tourner vers moi malgré le noir qui nous entoure. Je lève les yeux au ciel et m'assois avec lui. J'aime sentir sa paume chaude dans la mienne. J'aime être avec lui et ressentir sa présence. Cet homme me fait planée. C'est lui et lui seul. Les autres n'étaient rien pour moi. Lui, quand je le vois, je me dis vraiment que j'ai de la chance, je me dis vraiment que cet homme est un dieu vivant. Il y a une tel douceur qui se dégage de Vlad. Je le sens bien. C'est comme si son flux d'énergie, en rencontrant le mien, produisait une énergie électrique positive et puissante. Il me rend joyeuse. Je suis heureuse maintenant. Je suis toujours aussi bien près de lui.

Le temps du film, on se vole des baisers, on se serre la main ou non, on se dévore du regard en pensant que les personnages principaux dans ce monde, ce pourrait être nous. Bientôt qui sait ? Moi. Je pourrais le savoir, c'est vrai. Mais j'attends. Je n'aime pas connaître mon avenir. A quoi bon vivre l'éternité si l'on sait déjà sa vie entière ? C'est justement ce mystère qui fait tout. J'arrête de penser à ça finalement et reprends le film. Puis c'est la fin. Les lumières ne se rallument pas. Je trouve ça étrange d'ailleurs. Je sens toujours cette désagréable impression d'être suivie à la trace. Pas les regards des hommes qui voudraient simplement coucher avec moi pour ce que je suis, pour mon enveloppe charnelle, non là c'est un regard presque accusateur. Inquiet en colère, soulagé. C'est étrange. Je ne sais pas de qui il s'agit. Mais je vais bientôt le découvrir !

J'évite de penser à ce regard. En sortant de la salle, mes yeux sont encore rêveur du film, il arbore une teinte légère, une légère touche d'ambrée. Je saisis la main de mon compagnon et nous sortons. Nous regagnons la voiture. Il me reconduit chez moi, nous sortons et il m'accompagne jusqu'à ma porte. Il me demande :

- Sinon, la soirée t'a plu?

J'acquiesce et lui sourit. Je ne le laisse pas sans réponses tout de même et je prends la peine de lui dire :

- Oui j'ai vraiment apprécié. Merci beaucoup.

Je le regarde en souriant, cherche mes clefs dans mon sac, les sors pour ouvrir ma porte, je la déverrouille et l'ouvre. J'entre et l'invite à faire de même :

-Tu ne veux pas rentrer ? Je peux te cuisiner un petit quelque chose si tu veux ? C'est vrai que ça fait longtemps que je n'ai pas cuisiné... Alors ?

Je lui vole un tendre baiser en attendant sa réponse. Je referme la porte derrière nous et la verrouille pour être sûr. Je prends son manteau pour le mettre sur le porte-manteau et me dirige vers la cheminée pour remettre une bûche dans l'âtre ardent.

Vlad Marcos
Sine te esse non possum   - Tu ne veux pas rentrer ? Je peux te cuisiner un petit quelque chose si tu veux ? C'est vrai que ça fait longtemps que je n'ai pas cuisiné... Alors ?
Pas vraiment le choix, elle s'est déjà emparée de ma veste pour l'accrocher à son porte-manteaux et elle m'a même embrassé avant comme si elle voulait m'envouter. Et apparemment, ça avait eu de l'effet.

- Euh.. Oui pourquoi pas..? C'est gentil.

Je ne savais pas trop quoi faire, elle allait être dans la cuisine à me concocter mon repas pendant que moi je... Je ne sais pas. Je glande devant la télévision? Ca fait un peu... Cliché? Est-ce que je dois l'aider en cuisine? Je n'ai jamais eu de petite-amie qui m'invitait à manger chez elle, enfin, pas une plus vielle que moi, qui était assez indépendante au point d'avoir une maison à elle seule. Pour l'instant, je me contente juste de regarder les flammes comme un enfant, oui j'en ai un peu honte... Ensuite, une fois que Chloris soit partie dans la cuisine, je me suis enfin décidé à me laver et à décoller mes yeux de ce spectacle magnifique. Je me dirige alors vers la cuisine où je saisis les assiettes, les couverts et les verres. Ca m'étonne d'ailleurs que je connaisse toujours leur emplacement. Je dresse la table, correctement. Je demande à Chloris si elle compte manger mais d'après ce que je peux comprendre elle n'a pas faim.
J'arrive près d'elle, elle est tellement belle. Je me positionne à côté d'elle reniflant le délicieux repas qu'elle prépare et mets doucement mon bras autour de sa taille.

- Tu m'avais caché que tu étais un véritable chef-cuistot !

Je lui souris et lui fis un bisou sur la joue vu qu'elle était trop concentrée sur son repars et que je ne voulais pas la déranger en plein travail.

- Sinon ça va ton... Boulot?

Elle m'avait dit qu'elle était mannequin ce qui ne m'avait d'ailleurs pas vraiment étonné. Elle, déjà dans la vie active et moi, toujours aux études c'est... Bizarre? Enfin, ça me fait sentir mal un peu, j'ai l'impression d'être un enfant et elle une adulte ce qui m'a fait soupirer. Quand je partirai à l'Université, elle sera toujours ici à travailler...

Il n'a pas le choix, c'est trop tard pour refuser. Je ris doucement quand il me répond :

- Euh.. Oui pourquoi pas..? C'est gentil.

Je souris et pars à la cuisine lui préparer un bout de quelque chose. J'hésite un instant puis me lance dans la confection d'une purée, c'est rapide et simple. Je sors le sachet qui en contient et je m'attelle à la tâche. J'attends que l'eau chauffe et Vlad regarde les flammes. J'ai toujours trouvé ça fascinant. Mais quand les humains peuvent passer le doigt au dessus d'une bougie sans se brûler, nous, nous désintégrons. Enfin l'endroit touché. C'est pour ça que je ne touche pas au feu. Ou alors avec des immenses gants de protection, le casque et tout le tralala. Bref. La bouilloire m'indique que l'eau est chaude. Je la prends et en verse dans mon saladier. Je fais en sorte d'avoir une vraie purée et pas une soupe. Je sors un peau de crème de mon frigo et en verse une cuillère dedans. Je sens Vlad se mettre à mes côtés et me prendre par la taille. Je souris de bonheur quand il me dit :

- Tu m'avais caché que tu étais un véritable chef-cuistot !

Je le laisse me faire un bisous et je sens mon cœur se serrer de tant de bonheur. Je continue de mélanger et prends un peu sel pour en mettre dedans. Si je ne vomissais pas à chaque fois que je mange de la nourriture humaine, je pense que j'aurais depuis longtemps fini ce plat. Il continue de parler.

- Sinon ça va ton... Boulot?

Je prends le plat et je l'emmène jusqu'à la table. Je m'assois en face de lui en le servant puis une fois bien assise confortablement je réponds :

- Pour le moment je n'ai pas vraiment eu de mission ou quoi. Je n'ai pas été recontacté, j'attends un peu avant d'aller voir mon manager. Si je pars à l'étranger, je te demande toutefois de rester finir tes études.

Je lui souris, ne me projette pas trop dans l'avenir et continue mes paroles, sachant très bien qu'il ne va pas être d'accord.

- Je ne pense pas partir longtemps et au pire des cas, je reviendrais te voir souvent. Mais hors de question que tu loupes tes études pour moi. Ça se passe bien de ton côté ?

Vlad Marcos
Sine te esse non possum   - Pour le moment je n'ai pas vraiment eu de mission ou quoi. Je n'ai pas été recontacté, j'attends un peu avant d'aller voir mon manager. Si je pars à l'étranger, je te demande toutefois de rester finir tes études.

Pourquoi me dit-elle ça? J'avoue que si jamais un jour elle doit partir, je voudrais aussi m'en aller pour ne pas rester seul ici à Forks. Ca ferait beaucoup de peine à ma sœur si je m'en vais mais ce serait mieux pour moi. Dans peu de temps, j'aurai mes examens et ensuite je saurai si je suis admis à l'université, peut-être même dans un autre pays comme l'Angleterre où se trouve Oxford notamment. Pour le moment, tout est flou et je n'ai pas envie de choisir sur un coup de tête car souvent ce sont des décisions que je regrette.

- Je ne pense pas partir longtemps et au pire des cas, je reviendrais te voir souvent. Mais hors de question que tu loupes tes études pour moi. Ça se passe bien de ton côté ?

Comme ça les choses sont claires. Le promettre c'est facile, je suis un bon élève pas au point de passer toute sa vie dans sa chambre mais ça me permet d'être dans les meilleurs élèves. Ca me rassure que si elle part je ne sais où, elle reviendrait me voir enfin ça me stresse un peu car ça voudrait dire aussi qu'elle partirait ce qui ne m'enchante pas plus que ça.

- Oh, oui ça se passe bien. Il faut juste que je déniche une bourse par le biais d'un stage et après je verrai. Yale, Harvard ou encore... Oxford. J'en sais rien pour le moment, il faut encore que je sois accepté et ça c'est pas sûr à 100% alors... Si jamais, je travaillerais l'année prochaine.

Ce qui est probable ou même cumuler les deux. Au moins ça me fera de l'argent et peut être assez pour me payer un loyer même si je ne vois pas quel boulot faire. Mais bon arrêtons de penser au futur ça évitera d'avoir de mauvaise surprise ou de s'imaginer toute sorte de choses. Je savoure le repas qu'elle a préparé qui est toujours aussi bon que dans mes souvenirs c'est-à-dire exquis. Je lève mes yeux de mon assiette pour la regarder, je souris bêtement et je dis:

- C'est délicieux! Je me demande si y'a un dessert...

Je rigole tout seul et après avoir fini mon assiette, je fais mon petit rituel que j'ai l'habitude de faire chez moi. Je me lève, emporte mon assiette avec pour les laver vite fait. Je n'ai pas envie de l'embêter avec ça et puis je mange ici sans que ce soit prévu alors il faut bien que je sois aimable. Je reviens vers elle en l'enlaçant et en l'embrassant. Je retire la mèche qu'elle a dans le visage et je lui offre mon plus beau sourire pour enfin me perdre dans ses yeux...

Codage par Libella sur Graphiorum