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Carlisle Cullen
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Dim 17 Sep 2017, 23:38
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Il fut un temps lointain où les désirs d’une femme n’étaient pas écoutés. Il fut un temps lointain où seule la force d’un homme était l’égale des lois. En ce temps-là, un homme régnait sur les autres, argumentant sa légitimité par un quelconque lien divin. Je souris, doucement en repensant à tout cela. Ce temps lointain n’était pas fini. Je l’avais vu se construire d’un côté comme de l’autre. J’étais las de toutes ces histoires mais l’éternité semblait ne pas s’être lassée de me voir errer entre les époques, traverser les âges sans prendre une ride.

Ma monture s’ébroua alors que je lui intimais d’avancer plus vite. Elle avait peur de moi, peur de ce que j’étais. Un noble chevalier à l’âme envolée. Un chevalier sans maître. Un chevalier qui ne suivait que sa ligne de conduite. Je ne servais aucun roi, aucun dieu. Seule la vie m’était précieuse et je me jurais chaque jour de ne pas succomber à la tentation. Je me jurais chaque jour de préserver la vie de ces faibles créatures qu’étaient les humains. Ils avaient la chance de ne pas être damnés, là où leur âme s’en irait vers un au-delà, la mienne avait tout simplement disparu, abandonnant mon corps immortel à une éternelle errance.

Le soleil frappait mon armure, renvoyant des éclats de lumières. Elle était lourde et un autre homme aurait succombé à la chaleur et au poids, étouffé dans cette armure à double tranchant. Je n’étais pas cet homme. J’avais une force infinie. J’avais la force de tuer quiconque d’un simple geste. J’étais rapide, mortellement rapide. Trop pour que le temps puisse me rattraper apparemment.
Je continuais mon chemin, écoutant les êtres vivant me fuir lorsque je passais non loin de zones boisées. Laissant les regards se perdre sur ma prestance et ma carrure noble, presque irréelle lorsque je fendais les villages lentement. Je me dirigeais sans but dans cette contrée nouvellement atteinte. J’allais là où le cœur m’en disait, laissant mes pas me guider. Parfois il m’arrivait d’aller sauver la veuve et l’orphelin, mais je ne m’attardais jamais longtemps à un même endroit. J’avais l’impression qu’il me manquait une partie de moi-même. Etrange sensation par ailleurs. Il m’est arrivé de courir après ces damoiselles, leur contant fleurette. Mais jamais je n’avais osé rompre mon vœu de chasteté. Je me devais, et je ne savais pas pourquoi, me préserver. Mon cœur me disait d’attendre là où ma raison ne comprenait pas.

Un garde me tira de mes pensées, coupant court ma longue réflexion sur les désirs de mon cœur mort. Sur son ordre, je mis pied à terre, attrapant ma monture par les rennes. Mon regard doré se posant dans celui de ce garde épuisé par sa ronde. Il en devenait désagréable. Mon visage n’afficha aucune expression devant ses ordres aboyés. Je m’y pliais, étant apparemment tombé sur le domaine d’un noble. Encore un. J’avais du mal à les aimer, ces hommes qui vivaient dans l’opulence, laissant leur peuple mourir de faim. J’avais du mal à les maintenir en vie tant ma colère était présente lorsque j’étais face à leur indifférence. Ma main se resserra sur la longe et mon regard devint froid.
J’avançais vers la cour principale, laissant mon cheval à un garçon d’écurie. Puis on me mena vers l’intérieur sombre de ce donjon insalubre et pourtant demeure d’un homme fortuné. Il vivait dans une richesse douteuse, pillée à ses serfs. Je posais une main sur le haut de mon pommeau, canalisant ma colère sur cet objet qui me servait, en théorie, à ôter des vies. Jamais je n’avais utilisé cette arme autrement que pour de la dissuasion. La vie était trop précieuse pour que l’on l’ôte ainsi.
La pièce était sombre et humide, seulement éclairée par quelques candélabre et un grand feu qui dansait dans l’âtre, au fond de la salle. Sur une estrade étaient disposés des sièges richement décorés. Sans faire plus attention aux personnes les occupant, je ployais le genou face au maitre de ces lieux. Je n’avais pas ôté mon heaume mais il me faudrait bien le faire un jour. Sur l’ordre du seigneur local, je me relevais et je pu ainsi voir ceux qui me jaugeaient.

Lui était laid mais pourtant il possédait une carrure guerrière, brutale. A en juger par son regard et par ses paroles, il avait déjà tué et aimait cela. Encore un seigneur qui méprisait ses gens. Encore une personne exécrable.

Je ne suis qu’un humble chevalier sans maison, mon seigneur, m’entendis-je répondre à une question aboyée. Je me redressais, m’étant incliné pour lui répondre. Mon regard se posa alors dans ses yeux. Comment avais-je pu ne pas la remarquer ? Elle était si belle qu’elle me pétrifia. Comment avais-je put ne pas remarquer cette odeur si délicate qui se dégageait de son frêle corps ?
Elle se fit sentir, pour la première fois depuis si longtemps, j’avais soif de sang humain, de son sang à elle. Je fermais un instant les yeux pour tenter de me défaire de cette emprise mortelle. Rien à faire. J’étais bloqué dans son regard, elle m’avait eu, cet ange, elle avait réussi à m’emprisonner dans son regard envouteur. Si je n’avais pas moi-même été une créature dirons-nous fantastique, je l’aurais traité d’enchanteresse, de fée ou même de sorcière.
Mon heaume cachait mon expression actuelle et ce n’était pas plu mal. Je ne voulais pas leur montrer mon état pétrifié actuel. Je paraissais donc droit, fier et sûr de moi-même. A vrai dire, je paraissais attendre un ordre. Ordre qui ne se fit pas tarder car l’on me convia au festin de ce soir.

Ce serait un honneur, mon seigneur, dis-je simplement, masquant mon dégout et ma fureur à venir face à ces victuailles dérobées. Mon ton se mourut, ne pouvant me résoudre à quitter cette salle où elle était.

Invité
#2
Lun 18 Sep 2017, 21:30
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J’étais prisonnière d’un château. Assez étrange, n’est-ce pas ? Et pourtant, j’étais prisonnière aux yeux de tous et personne ne voulait agir. Agir, parler, c’était aller contre le seigneur, le roi comme il aimait à s’appeler. Me protéger, c’était perdre sa vie. Je n’accepterais pas que quelqu’un se sacrifie pour moi, alors chaque jours, recommençait le même manège. Un devoir conjugal forcé, pour des héritiers masculins qui tardaient à venir. Se présenter, dans les plus belles toilettes pour donner une image de femme parfaite, de régente, de reine sans faille.

Je pense qu’un jour ou l’autre, toute femme veut devenir reine. J’ai un château, de l’argent, des serviteurs, un roi…Je suis reine et j’ai même cette couronne factice qui ne sert que dans ce château…Et pourtant, mon monde n’est guère plaisant. Bien évidemment, je ne me plains pas, je me pare de mes plus beaux atouts et je souris.  Sourire pour tenter d’oublier et pourtant, chaque nuit c’est la même chose. Un mari, un roi violent, dédaigneux, arrogant qui pourtant à la maigre qualité de me rester fidèle.
Mes parents ont acceptés en grande hâte ce mariage, voyant ici l’accessibilité au grand monde. Ils vivent au château et pourtant, c’est comme si ils n’existaient plus. Jamais je ne les vois, si ce n’est au grand banquet qu’organise le mégalomane que représente le roi. Il dirige son territoire avec une main de fer et il n’est pas prudent de lui conseiller quoi que ce soit. C’est pourquoi le peuple se meure sous des impôts trop gros et de la nourriture, trop pauvre.

Et pourtant, j’ai un cœur pour deux et à sa manière, le roi aime ma défiance silencieuse. Savoir que sa femme se promène dans le bas peuple, donnant une image positive du royaume lui plait et pourtant…Je ne peux en aucun sortir sans une cohorte de garde, plus ingrats et dédaigneux les uns que les autres.

Les complaintes pleuvent et si le « bas peuple », comme il aime à le rappeler, exige un peu trop, les têtes tombent, sans aucune menace, sans avertissement. Aussi, le peuple se refuse à venir voir ce roi, de peur de mourir.

Chaque jour la mascarade recommence et parfois, j’arrive à m’accorder un moment où le temps s’arrête. Au début, partir à cheval, seule, juste sentir la caresse du vent sur le visage, les pensées brisées par la fougue du cheval s’avérait être dangereux. Les nombreuses premières fois, les coups pleuvaient à mon retour. Mes grossesses avaient permis, néanmoins de calmer mon époux, même si aucun héritier ne voyait le jour.

Au fur et à mesure, je pouvais partir plus facilement, avec mon cheval, à la seule condition que je prévienne le seul garde, le seul chevalier en qui je pouvais faire confiance. Personne n’est ami avec la famille régente, mais il est fidèle, plus à moi, qu’à mon mari et parfois, lorsque je croise son regard, je me sens tout de suite…rassurée.

Amenant le cheval dans l’écurie, une nouvelle monture attira mon regard. Un destrier d’une beauté sans nom, annonçant par la même, un invité. Je courus, aussi rapidement que je le pus pour me changer. Ma servante m’attendait déjà, la robe prête pour que je gagne du temps et ainsi, risquer le moins de coups en échange. Je passais par la porte près de nos sièges et j’allais faire la révérence à ce roi qui se croyait supérieur avant de prendre place à ses côtés. Mon cœur battait à tout rompre, mes joues étaient rosées de cette course que j’avais du supporter dans les couloirs du château pour arriver, le plus rapidement possible. Mon fidèle allié à mes côtés, prouvant ainsi que je n’étais pas sortie seule –même si parfois, il me laissait sortir seule et mentait pour moi, comme aujourd’hui-.

J’assistais à la presque présentation du visiteur, me parant que mon sourire feint. Je cru, même l’espace d’une seconde, que son regard se posa sur moi. Je n’en eu pas la certitude, son visage m’étant caché. Pourtant, je fus prise d’un frisson étonnant quand j’eu cette impression qu’il me regarda. Voulant faire parler de lui dans le pays, voulant se faire connaitre et admirer de tous, du moins, pour ceux qui ne vivaient pas ici, il invita, ordonna presque le chevalier à diner à notre table le soir même.
Je me levais avant que mon époux reprenne, m’avançant vers le visiteur, sans pour autant me mettre en face de mon seigneur et maitre.

- On se découvre devant la Reine !


Un des chevaliers s’était avançait, ordonnant ainsi à ce visiteur de nous octroyer la vue de son visage. Mon regard désolé se posa sur lui, ça n’était pas des façons de faire et je n’aimais pas les manières d’accueillir les rares visiteurs qui pouvaient venir nous octroyer de nouvelles histoires rocambolesques. Je n’étais pas Reine, peu importe la couronne qui ornait ma tête. Je sentis mon époux et son regard assassin sur ma personne se redresser. Je n’avais pas le droit à l’erreur. Ma voix était parsemée de tremblement imperceptible et mon cœur se débattait dans ma poitrine.

- Mon seigneur et maitre se fait une joie de vous inviter, noble chevalier, à profiter de sa demeure, en plus de notre repas. Pourriez-vous décliner votre identité, cher visiteur ?

J’agrémentais mes paroles de fugaces sourires avant de me tourner vers mon époux, une révérence envers lui, la tête baissée pour un respect forcé.

- Esmée, amenez-le à sa chambre et faites préparer le repas.
- Oui, Mon seigneur.

Une autre révérence, plus douloureuse avant de me relever et de m’approcher du chevalier, un léger sourire aux lèvres, lui montrant la porte en l’invitant à venir à ma suite.

Quelques heures plus tard, après avoir amené le visiteur jusqu’à l’aile des visiteurs, dans un silence d’usage, surveillé de près par les gardes, j’étais partie vaquer aux occupations que m’avait ordonné mon époux. Revêtue d’une toilette d’un bleu nuit, je m’apprêtais à rejoindre la grande salle, suivit de près par les dames de compagnie qui permettait à mon roi de mari de savoir que je n’étais jamais seule. Un regard à une dame des cuisines et je demandais à ma suite d’avancer, prétextant un oubli quelconque. Une fois seule, je retrouvais, à l’écart, la dame des cuisines. Je pris ses mains dans les miennes, un sourire des plus tendres sur les lèvres. Ce que je faisais, à l’instant aurait pu, littéralement me faire perdre la tête pour trahison. Dans des murmures réciproque, je donnais des instructions pour que certaines quantités de nourriture, avant d’être servie soit détournée pour être amené au peuple. Bien sûr, c’était un secret que personne ne savait. J’avais l’amour du peuple pour moi et mon secret était gardé.

- A la fin du repas, prenez ce qui sera encore potable avant de jeter le tout.
- Merci ma Reine.

La jeune dame, comme à son habitude me gratifia d’une révérence, elle embrassa mes mains, les larmes aux yeux et repartaient en cuisine. Je me redressais, regardant autour de moi, m’assurant ainsi que mon secret, que mes manigances soient gardées secret. Une seconde, au détour d’un couloir, j’eu l’impression de croiser le nouvel arrivant. Sans doute que mon esprit me jouait des tours, une seconde après, il avait disparu. De mon corsage, à ma poitrine, je sortis un bracelet en or, cadeau de ce cher roi despotique, que j’accrochais à mon bras, avant de me rendre, rapidement vers la grande salle. Le banquet avait déjà commencé et mon arrivé provoqua un silence de quelques secondes. Je ne suis pas une belle femme, du moins, c’est ce que vivre ici m’apprend et pourtant, le silence est d’usage envers la femme du roi. Je m’excusais de mon retard, gratifiant mon époux d’un sourire désolé en montrant le cadeau qu’il m’avait offert.

- Je ne voulais pas apparaitre ici sans votre présent, mon Seigneur.

Je fus étonnée, de constater qu’à la place habituelle du chevalier le plus proche de moi, se trouvait le nouvel arrivant. Un signe de tête, un sourire, une façon de gratifier chaque nouvelle personne, espérant ainsi un retour un peu plus positif.

- Cessez donc d’être en retard et remettez votre couronne en place, on dirait ici une fille de joie. Vous me faites honte.


C'est aussi pour ce genre de parole, que de trahir mon époux et donner à manger au peuple me décomplexe d'une quelconque culpabilité. Assise, mon regard se voila et mes mains se portèrent à ma couronne, la mettant aussi droite que possible, tandis que je hochais péniblement la tête. J’avais l’habitude de ce genre de parole, aussi, j’en conclus que le vin coulait déjà à flot depuis quelques temps déjà. Mon cœur loupa un battement et je baissais la tête, comme une bête apeurée, chassée de son propre corps.
- Toutes mes excuses, mon seigneur.

Je relevais la tête, un sourire impeccable sur les lèvres, mes mains sur les cuisses, le dos droit avant de tourner la tête vers la personne, pour qui, cette soirée était organisée.

- Dites-moi, d’où venez-vous ? J’ai pu avoir l’occasion de me régaler de la vue de votre monture. Elle est exquise !


Donner le change alors que mes yeux trahissaient une humidité que je tentais de refoulée. Faire bonne figure, survivre dans cette cage dorée où l’issue n’est que funeste. Et pourtant, pour des yeux non avertis, je suis heureuse. Après tout, à part quelques personnes proches, personne n’avait pu entendre la voix tranchante de mon époux me traiter de fille de joie. Je déglutis, plongeant mon regard dans celui du chevalier.



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Elle me sauva de cette ignoble personne. Me redressant et la dominant de ma hauteur imposante, je la suivais sans parler, me murant dans un silence religieux. Mon regard dissimulé derrière mon heaume scrutait les murs de ce château, gravant dans ma mémoire parfaite les moindres recoins de cet endroit. J’appréciais l’architecture sommaire de ces constructions malgré les vies qu’elles durent prendre. Mais plus encore, j’appréciais la distraction qu’elles m’offraient, m’empêchant ainsi de me focaliser sur l’objet de ma soif. Elle était belle, si belle.
Nos pas résonnaient dans les couloirs. Mon armure lustrée grinçait sous son poids et pourtant je me mouvais avec aisance et grâce. Je ne ressentais aucun poids sur mes épaules. Ma démarche était assurée, fière presque orgueilleuse. Pourtant je me plaisais à semer le bien partout où j’allais, me prenant pour le sauveur des peuples. J’étais un être orgueilleux, immortel qui se complaisait dans le malheur des autres.

Mais j’aimais sauver ces vies, réellement. J’aimais me dire qu’ils pourraient vivre et mourir, ce qui m’était interdit. La belle dame se stoppa. Elle avait des allures de reine malgré sa posture humble et discrète. Elle m’indiqua une chambre et je m’y engouffrais, la remerciant d’un simple geste. Je n’étais que très peu loquace, préférant les gestes à la parole. D’un coup d’œil, je surveillais les gardes. Je savais qu’ils épieraient mes moindres faits et gestes, c’étaient les ordres de leur seigneur. Autant se faire discret pour le moment. Soupirant lentement, je pris la peine de respirer encore une fois l’odeur exquise de cette charmante dame. Elle me brulait la gorge, envahissant jusqu’à mes pupilles qui devenaient noires. Mais je ne pouvais me détourner de ce charmant parfum. C’était comme s’il chantait pour moi. Une chanson douce et triste à la fois, une chanson qui m’invitait à venir la délivrer de cet enfer qu’était la vie. Je secouais la tête tout en fermant la porte.

Rapidement, j’enlevais mon armure qui vint se ranger sur un mannequin prévu à cet effet. Plus par habitude que par nécessité, je m’étirais et faisais jouer mes muscles, laissant ma musculature fine mais bien présente se dévoiler au grand jour. Je n’étais vêtu que de simples vêtements de toiles relativement sales malgré la propreté de mon armure. Bien que je ne transpirais pas, la poussière et l’humidité venaient remplacer la sueur de l’effort, tachant et salissant ma tenue de toile.
Tout comme mon armure, mes vêtements ne restèrent pas longtemps sur moi, allant rapidement rejoindre ces morceaux de métal lustrés. Qu’il était agréable parfois d’être nu. A nouveau, je m’étirais doucement, passant par moment une main distraite dans mes cheveux. Je repensais à elle, à ses yeux et à son visage doux. Plus que l’appel de la soif, il y avait ce désir de la protéger qui était bien présent. Mais j’avais rapidement vu qu’elle avait un chevalier pour veiller sur elle. Et à en juger par l’homme qui lui servait de mari, elle n’était pas prête de courir un quelconque danger si ce n‘était de sa part. Je soupire de nouveau, chassant cette charmante femme de mon esprit.

Je ne désirais que repartir vite de cet endroit, ne pas m’y attarder. Plus je resterais et plus cette odeur qui envahissait tout le château allait me rendre fou. Pour une raison que j’ignorais, je préférais garder ma nature de créature étrange secrète. Je ne savais même pas comment me décrire. Beau comme un ange, fort, rapide, immortel, indestructible, rien ne me faisait défaut, pas même le soleil qui pourtant était réputé pour chasser les créatures de la nuit. J’étais le diable parmi les mortels, créé pour tuer et me repaitre de ces pauvres âmes que Lucifer languissait tant. Mais je n’avais jamais rempli à bien ma mission. Pour l’instant du moins. Car cette femme allait me rendre fou. Je serais prêt à tuer toute une armée ne serait-ce que pour planter mes crocs dans sa tendre chair. Pourtant, quelque part, je désirais la choyer, la protéger comme un objet précieux. Une dualité dont je n’avais pas l’habitude s’était installée en moi.

Chassant tout ceci d’un revers de main, je m’enfonçais dans le bain chaud que m’avaient préparées les servantes du château. Ces dernières s’étaient rapidement retirées en me voyant arrivé totalement dépourvu de quelconque vêtement. Je me surpris à sourire en sentant le rouge leur monter aux joues. Bien que je désirais conserver ma vertu dans un fol espoir de trouver une âme sœur, je me plaisais à charmer ces mortelles et à m’amuser de leurs réactions.
L’eau venait caresser ma peau d’albâtre, glissant dessus comme sur du marbre. Je ne ressentais pas réellement les bienfaits d’un bain chaud. Mais je me plaisais à me laisser complètement aller dans cet élément, ne faisant plus qu’un avec lui. Je fermais les yeux, soupirant d’aise. Mon esprit vagabonda de souvenirs en souvenirs pour revenir au visage de la dame de ces lieux. Mécontent de revenir sur l’objet de ma soif, je fronçais les sourcils et sortis de l’eau devenue froide. Cela ne faisait que quelques heures que je l’avais rencontrée et pourtant elle hantait déjà mes pensées. Jamais une femme n’avait eu cet effet là sur moi.
Je grognais tout en me séchant rapidement. Revenant dans ma chambre, je vis des vêtements posés sur le lit. Je saluais l’hospitalité du seigneur de ces lieux malgré sa politique de gouvernement plus qu’exécrable. Enfilant ces habits de noble facture, je regardais rapidement par la fenêtre. Le soleil se couchait et le banquait approchait. Aussi décidais-je de me promener un peu dans ces couloirs de façon fantomatique. Pas la peine d’alerter ces pauvres gardes qui dormaient devant ma porte. Usant de mes capacités surnaturelles, je me baladais alors dans les couloirs froids et sombres de ce donjon insalubre. Soudainement, je la vis et je me stoppais un instant, caché dans un endroit sombre. Elle sembla m’apercevoir mais reparti aussitôt à ses occupations. Mon regard d’or se posait sur elle, sur ses courbes magnifiques mais surtout sur sa jugulaire découverte. Je sentis le venin inonder ma bouche. Je passais une main sur le visage, énervé par cette réaction primitive.

Une fois la soif passée, et une fois la dame de ces lieux partie, je retournais à ma chambre. Je me laissais tomber sur le lit, fermant les yeux, tentant de contenir le monstre qui s’agitait en moi. Un combat entre raison et désir. Un combat qui ne m’avait jamais ébranlé. C’était désagréable, très désagréable. Et cela pourrait possiblement me ruiner le moral, me rendant un poil énervé. Long soupir avant que je ne me décide à honorer de ma présence le seigneur de ces terres.

La salle était richement décorée et de nombreux plats étaient disposés sur les tables où se réunissaient de nombreux convives. Je pris place près du roi de ces lieux, le gratifiant d’une  salutation respectueuse. La dame n’était pas encore arrivée et cela semblait agacer son mari. Je restais de marbre, observant toutes ces jeunes pucelles me dévisager comme si elles voyaient un ange. Je leur souris rapidement tout en passant une main dans mes cheveux blonds. Je savais le charme que je leur faisais et entendre leur cœur battre à tout rompre était amusant. Mais ce n’était pas le leur que je désirais entendre mais le sien. Plus que son odeur, je désirais entendre son cœur s’affoler en me voyant. Je désirais entendre cette mélodie si appétissante, plus que les victuailles disposées sur ces tables en tout cas.

Puis enfin j’entendis le petit chant de cette tourterelle fragile. Elle semblait apeurée à l’idée de se confronter à son mari. Mon regard ne la quitta pas, curieux de voir ce qui allait se passer. Ca ne loupa pas. Le roi ivrogne gratifia sa femme de putain ce qui me fit serrer les dents. On ne traitait pas ainsi une femme. On se devait de la protéger, de la choyer et de l’aimer. Elle n’était pas un objet mais le plus beau des cadeaux. Mon regard se fit de glace à l’égard du souverain qui reprit sa beuverie sans faire plus attention à sa femme qui prenait place à nos côtés. Des larmes semblaient poindre au coin de ses yeux mais elle tentait de les cacher habilement tout en remettant en place cette futile couronne. Une reine n’avait pas besoin de ce bijou pour être considérée comme une souveraine. Seul l’amour du peuple pouvait prouver la légitimité d’un roi ou d’une reine. Je repris une attitude polie, la gratifiant d’un hochement de tête. Puis je pris un verre de vin que je portais à mes lèvres. Le liquide coula dans ma gorge, n’apaisant nullement la brûlure qu’elle provoquait en moi. Mes yeux dorés se voilèrent légèrement de noir avant de revenir dorés. Elle me rendait fou. Je ne la connaissais pas mais elle me rendait fou. Ce liquide affecte me permettait de garder pied sur cette terre et de ne pas faire un carnage dans cette orgie dissimulée.

Je n’avais jamais gouté le sang humain mais je ne pouvais que trop bien imaginer le gout qu’aurait le sien.
Sa question me tira de mes pensées et je l’en remerciais intérieurement. Je me surpris à sourire à ses mots. Mon cheval n’avait rien d’extraordinaire. Il n’était qu’un parmi tant d’autres mais il avait cette particularité d’être si blanc qu’il en devenait parfait aux yeux des autres.

Je vous remercie. Cette vieille canaille n’en fait pourtant qu’à sa tête. Je me demande encore comment il arrive à rester en vie après toutes les fugues qu’il m’a faites, ris-je doucement.

Je repris vite mon sérieux, plongeant mon regard dans le sien. Elle était prête à pleurer, il ne lui manquait plus qu’une épaule où se reposer. Je retins un geste fou pour lui caresser la joue. Je ne pouvais pas me comporter ainsi face à la femme de mon hôte. Aussi repris-je du vin, détournant avec difficulté mon regard de son emprise.

Je viens de loin, ma dame. De si loin que je me souviens à peine de ma contrée d’origine, soufflais-je dans le brouhaha ambiant.
Invité
#4
Mar 19 Sep 2017, 00:18
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Mon regard se tourna vers lui et je le détaillais avec rapidité. Je ne voulais pas me montrer insistante. J’aurais tout le loisir de le dévisager pendant les discussions du dîner. Ses cheveux blonds étincelaient comme les champs de blé. Ses yeux…aussi doré que l’or me fascinaient. Sa stature, sa musculature, sous les vêtements offerts par mes soins étaient saillant et on pouvait devenir qu’une santé de fer inondait ses veines. Mon cœur loupa un battement quand nos regards se croisèrent. J’aurais aimé être apte à lui sourire de la meilleure des manières, avec sincérité, mais j’en été tout bonnement incapable.

Il avait assisté au spectacle qu’avait offert mon arrivée et les paroles assassines de mon mari. Ainsi, il n’avait pas fallut longtemps pour que le voile de la comédie se lève, montrant la réalité de ce royaume. Tout chez lui n’était qu’opulence et rien ne comptait que lui et son or. C’était réellement une cage dorée et peu y trouvait sa place, mais nous avions la vie sauve. Qu’aurait fait cet homme à mes parents si je prenais la fuite ? Sa fierté serait touchée, sa colère incommensurable. Une chance comme la mienne ne se présente qu’une fois. Oublier le négatif pour ne voir que le positif, aussi petit soit-il.

Mon regard s’arrêta sur son visage. Il y avait quelque chose d’irréel. Moi, j’étais mariée à un homme dont la nature semblait avoir qualifié de soulard, laid et violent, alors que lui, il avait les manières d’un roi, la stature d’un dieu, le regard irréel. Oui, il était irréel et j’aurais aimé le toucher pour m’assurait que je ne rêvais pas. J’eu même l’impression que son regard avait la faculté étrange de changer de couleur. Non, je savais bien que c’était impossible et que la luminosité de la pièce devait jouer. Je pris un verre de vin, pris de petites gorgées en regardant mon peuple, du moins les plus riches, à notre table.

Et sa voix…Sans son heaume elle était claire et pure. Une de ces voix que l’on aimerait entendre compter toute la journée des histoires aussi inventée que réelle, juste pour le plaisir auditif. Et…son sourire. Chaque geste, je les admirais, chaque mouvement, je les vivais. C’était indécent.

- On dit que l’impétuosité d’un cheval est salutaire. Je suppose que dans vos voyages, il est un compagnon hors paire. Si vous restez quelques temps dans notre contrée, j’ose espérer avec le loisir de chevaucher avec vous pour vous montrer notre pays. Il y a de merveilleux paysages et nous affectionnons particulièrement une petite rivière en pleine forêt, l’eau est pure, elle plairait sans surprise à votre monture.

J’avais presque oublié le plaisir de parler, sans être sans cesse surveillée et pourtant, je l’étais. Je tournais un regard vers mon époux, comme doit le faire une femme, une reine, une souveraine ou peu importe le nom que l’on puisse donner aux femmes de ma condition, mais son courroux pouvait se lire dans ses yeux. L’inconnu à notre table intéressait hommes et femmes, il évinçait de loin le roi de par son regard étonnant, sa perfection que je compris que mon époux en était jaloux.

- Mon époux est un fort bon chasseur, certaines de ses victuailles présentes ont été chassées par lui et sa suite.

Un regard qui se voulait jovial, passant du chevalier, au roi, avant de poser ma main, tremblante, sur le bras du souverain, qui ne m’accordait, comme à son habitude aucun regard. Nos regards s’accrochèrent et l’espace d’une infime seconde, mon cœur se sentit moins solitaire. Un regard qui ne dura qu’une seconde et pourtant, lourd de sens. Je fis resservir du vin à notre invité, le sourire un peu plus franc, la respiration, pourtant, difficile.

- N’avez-vous donc pas de famille, ni de femme qui vous attende, chevalier ? D’ailleurs, si je ne m’abuse, vous gardez toujours secret votre identité. Quel est votre nom, noble chevalier errant ?

A dire vrai, je ne voyais que lui. Qu’il soit à mes côtés ne m’aidait pas à me défaire de cette emprise. Il y avait quelque chose d’intense qui me poussait à le connaitre, à lui parler. Sans doute parce qu’il était une nouveauté, une attraction qui apportait de la fraicheur, de la chaleur, du renouveau à ce château qui en manquait cruellement ? Le repas commençant à être servi, je laissais principalement mon assiette pleine, sans réellement y toucher.  Je savais qu’au moins, cette assiette pourrait servir les plus démunis, ceux que mon mari taxait d’impôts bien trop chers.

- Vous avez voyagé de longs moments ? N’est-il pas trop compliqué de ne pas se souvenir de sa patrie ? Veuillez m’excuser si mes questions sont indiscrètes. Pour la plupart, ici, nous n’avons que peu voyagé, peut-être les chevaliers pour les différentes guerres qui me dépassent…


La nourrice de nos enfants apparut dans mon champs de visions, derrière le parfait inconnu au même instant que mon mari la vit. Elle et nos deux jeunes filles. Il se leva, bien trop rapidement pour moi. Il titubait, preuve qu’il n’avait pas attendu le repas pour se repaitre de vin. Mon visage fut traverser d’une grimace, alors que je me levais et malgré moi, sans m’en rendre compte sur l’instant, ma main se posa sur le bras de mon compagnon de la soirée. Ma main y reste figée quelques secondes, mon corps frissonnant presque instinctivement de la fraicheur qui se dégageait de lui. La peur se lisait sur mon visage, si bien que rapidement, j’allais contourner mon époux pour m’interposer entre mes enfants et lui. Il hurla, provoqua un blanc dans l’assistance. Il hurla, oui, quoi exactement ce fut une question sans réponse. L’alcool déjà imbibant son sang, ses paroles se firent incongrues.

- Je m’en occupe mon Seigneur ! Laissez les, je…

Sa main se leva et s’abattit aussitôt sur ma personne. Je ne bougeais pas, ni criais pas, fermant les yeux. Mon cœur se serra, se coupa quelques secondes avant que je ne regarde les musiciens pour les sommer, d’un regard suppliant de reprendre la musique pour ne pas augmenter la colère du souverain. Habitué, malheureusement, ils reprisent leurs musiques traditionnelles. Mon chevalier, ce fidèle ami depuis quelques années maintenant, s’approcha pour tenter de ramener le souverain à sa table où il finirait encore ivre mort. Une énième habitude. Il n’avait pas pu intervenir, au risque de perdre sa tête pour me défendre. Un geste de main, rapide, fugace, l’en dissuada. Il avait son rôle à jouer et moi le mien.

- Emmenez-les dans leurs lits ! Si je les vois encore debout sans mon autorisation, au cachot !!

Je hochais la tête, agenouillée devant elles comme rempart et je me tournais vers elle, une fois qu’il s’éloigna.

- Maman…tu pleures…

Je les pris dans mes bras et retira la larme glissant sur ma joue d’un geste peu confiant. Ma joue était brulante de la gifle que j’avais dû supporter, moi et non mes filles. Comme toute mère normale. Je me redressais, droite, le regard franc. Je n’avais pas le droit de flancher. Ni devant mes parents qui ne bougeaient pas, ni devant l’assemblée, ni devant mon époux, ni cet inconnu qui était rentré, à présent, dans la folie de ce château.

- Veillez à ce que notre invité ne manque de rien ce soir.

Une phrase sortie par automatisme sans que ma voix ne tremble et pourtant, mes mains qui tenaient les petits doigts frêles de mes filles, elles, tremblaient. Je rapprochais mon visage de l’une des femmes de cuisine, murmurant, juste pour elle, du moins…

- Faites une assiette pour mes filles, montaient les dans leur chambre. Pour ce qu’il restera, partagez pour vous en cuisines et les musiciens.
- Et vous…

Je ne répondis pas, un sourire hésitant sur les lèvres. J’amenais directement mes filles dans leurs chambres, loin de l’ambiance chaotique de cette pièce qui venait de perdre. Je restais de longues heures avec les petites, tentant de leur faire oublier ce qu’elles avaient pu voir. Tentant de leur faire comprendre que le monde n’était pas si violent et pourtant, ici où ne trônait que cri et guerre, elles n’en venaient qu’à connaitre ça. M’étant assurée qu’enfin, elles avaient finies par sombrer dans le monde du sommeil et des rêves, loin du désastre de cette soirée, j’avais passé une cape chaude, sur mes épaules et j’étais sortie.

La nuit, la surveillance était moindre, comme si la nuit était si effrayante pour que je ne puisse partir. Finalement, la raison pour laquelle je restais était finalement connue de tous : Je ne laisserais jamais mes filles. Instinctivement, j’allais rejoindre ma propre monture, cet ami animal que je laissais vagabonder quand nous sortions à deux. Discrète, j’étais rentrée dans les écuries, les poches pleines de friandises pour mon cheval. Les minutes s’éternisaient où je me permis de verser quelques larmes, alors que l’animal, connaissant mes visites nocturnes m’accordait sa chaleur en une sorte d’étreinte.  Je le brossais, plus par envie de me vider la tête que par nécessité, le nourrissant avec un léger sourire sur les lèvres. J’aimais simplement cet endroit. Je m’apprêtais à sortir de l’écurie quand mon regard croisa le cheval à la toison blanche immaculée. Avec une certaine crainte, je rentrais dans mon boxe, la main levée vers lui, d’une voix douce.

- Alors…C’est donc toi la canaille ?

Quand il s’approcha pour poser son museau contre ma main, je compris que j’avais gagné le droit de le caresser et il eu, en échange à quelques friandises, à son tour. Je restais à l’identique avec ma monture, caressant et parlant de long instant avec l’animal, comme s’il pouvait me comprendre.

- Tu n’es pas une canaille, non…Tu es un fier destrier qui a du voyager bien longtemps. Tu es magnifique.


Les léger coups de tête qu’il m’accorda me fit poussait un doux rire. J’avais l’impression qu’il me comprenait. Son pelage était doux, il était en parfaite santé et terriblement attachant. Un frisson me parcourut l’échine et je me retournais, le cœur tambourinant dans ma poitrine.

- Il y a… Qui est là…?

Oui, cette sensation d’être épiée avait fait accélérer mon rythme cardiaque et me rapprocher du cheval, comme s’il pouvait être un quelconque bouclier.




lumos maxima
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Mer 20 Sep 2017, 23:47
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Agréable. C’est tout ce que j’avais à dire sur elle. Agréable et terriblement appétissante. Le fait de l’avoir à mes côtés n’arrangeait en rien mon contrôle personnel. Le monstre, quant à lui, s’amusait follement à foncer contre les parois de ma volonté. Je maintins un sourire poli et détendu, simple façade. Je me concentrais sur le son de sa voix tout comme sur le bruit ambiant, cherchant à distraire le monstre avec autre chose que cette odeur qui me faisait souffrir. J’enchainais les verres de vin. Bien que je ne puisse réellement gouter les aliments, j’aimais me délecter de ce genre de boissons. A vrai dire, c’était peut-être bien la seule chose humaine qui avait encore un minimum de gout pour moi.

Futile discussion. Cette vieille canaille me causait plus de soucis qu’elle ne m’aidait dans mon errance. Mais j’avais appris, avec le temps, à l’aimer. Il m’arrivait même de lui murmurer quelques mots au creux de l’oreille lorsque l’envie de parler revenait. Je n’étais pas un homme de silence mais j’aimais me complaire dans ce silence apaisant. Mais je fis l’effort de parler à la dame de ces lieux, entretenant une interaction qui semblait lui faire du bien. Mon regard doré se posa à nouveau sur elle et un sourire fendit mon visage, cependant il était plus désolé que réellement joyeux.

Je crains de ne pas pouvoir rester, gente dame. Les lointaines contrées appellent mon âme d’explorateur et je ne peux décemment pas abuser de votre hospitalité.

Je n’avais surtout pas envie de rester dans un endroit qui puait l’esclavagisme. D’autant plus que je ne portais pas le mari de cette charmante dame dans mon cœur. Ses manières étaient révoltantes et je me retenais de le tuer sur le champ. Il était rare que j’éprouve de tels sentiments. Mais en plus de vouloir croquer cette délicieuse femme, j’avais envie de la protéger du monde. Il était inutile d’essayer de flatter cet ivrogne. Ce dernier afficha un air fier lorsque sa femme, ou sa chose plutôt, vanta ses exploits à la chasse. Je haussais un sourcil, peu concerné par toutes ces futilités. Aussi je ne répondis pas à ces compliments vains et désespérés. J’observais plus attentivement la dame de ce château, occultant complètement ces dames qui me faisaient la cour de façon indécente. Elle avait peur, en témoignaient les trépignements affolés de son petit cœur. Ses mains tremblaient et elle avait le teint livide. Pouvais-je vraiment compatir pour une femme qui vivait dans l’opulence la plus totale ? Je détournais le regard, plus facilement que la première fois. Elle faisait partie de ce monde de voleurs malgré son air fragile. Même si elle semblait être différente de tous ces nobles avares.

Mon regard se fixa sur le reste des convives, désintéressé. Le monstre commençait lui aussi à s’ennuyer de ces fêtes de mortels. Il désirait du sang, beaucoup de sang, mais surtout son sang. Je soupirais avant de la regarde de nouveau. Mon visage s’était fait sérieux, las et fatigué de toutes ces frivolités. Seul mon regard exprimait une certaine joie malsaine de discuter avec cette délicieuse dame.

Ni femme ni enfant, noble dame. Ainsi personne ne peut regretter mon départ et je n’ai personne à pleurer, aucune attache à un endroit. Je vagabonde comme je le veux.

Je fronce les sourcils et fusille du regard une demoiselle qui avait eu l’audace de poser une main téméraire sur mon bras. La jeune femme dégluti rapidement avant d’ôter sa main et de retourner à un semblant de conversation avec la personne à côté d’elle. Je revins à ma propre conversation, offrant un regard désolé à la reine de ces contrées.

Veuillez pardonner mon impolitesse, ma dame. Je me nomme Carlisle, souris-je.

Le repas fut servi mais, à l’instar de mon interlocutrice, je ne touchais guère à mon assiette. Contradiction pour moi qui hurlais à l’injustice face à la famine du peuple. Mais si j’aimais bien boire, je ne pouvais décidemment pas manger.

Je ne compte plus les années passées sur les routes, ris-je. Il était vrai que depuis ma… création je n’avais plus guère compté les années passées sur les routes. Je ne pouvais même plus me donner un âge réel. Comme je vous l’ai dit, je n’ai aucune attache particulière. Ni famille, ni patrie. Ne vous en faites pas, vos questions ne me dérangent nullement.

Piètre mensonge cependant, je commençais à me lasser de cet interrogatoire et le bruit ambiant n’aidait en rien à me calmer. Un nouvel élément vint cependant briser ma lassitude qui commençait à s’installer. J’assistais avec étonnement et une colère non feinte, au triste spectacle devant moi. Je serais le poing, prêt à intervenir. Mais je n’en eu pas le temps, un comble pour moi qui était rapide d’ordinaire. Le chevalier servant de cette dame s’interposa, ou du moins tenta. Mais le roi était roi et personne ne contestait son autorité. Il frappa sa femme. C’en fut de trop. Je me levais, réellement énervé par ce comportement loin d’être digne d’un roi. L’étonnement se lut sur la plupart des visages. Un étranger n’avait pas à réagir ainsi face à pareille querelle. Il se devait de rester neutre.

Je saluais le roi, quittant la salle avant de laisser ma colère parler. Oui, il était réellement rare que je réagisse ainsi. J’étais plutôt du genre sage et posé habituellement. Mais cette dame provoquait en moi des sentiments étranges que je n’arrivais pas à décrire ni même à reconnaitre. J’avais quitté le festin peu après la reine et ses enfants. Furieux, je sortis du donjon, me dirigeant rapidement, très rapidement vers les bois. Alors je me laissais aller à mes instincts les plus primaires, chassant tout ce qui me passait sous les crocs. En l’occurrence ici un cerf et un daim. Maigre pitance pour rassasier le monstre en moi, rendu plus fort par la soudaine colère que j’eusse éprouvé.

J’inspirais grandement, laissant l’air frais de la nuit envahir mes poumons morts et chasser toutes ces effluves de mon esprit. Je n’aurais pas dû m’arrêter dans ce château. Je n’aurais jamais dû la rencontrer. A présent, je n’avais qu’une envie, la retrouver pour croquer son délicat cou. Cela m’énervait au plus haut point. Je n’aimais pas me sentir faible face au monstre que je dominais depuis des siècles. Mais elle, ce petit bout de femme, cette dame d’une noblesse pourrie, avait réussi à briser les efforts de toute une vie.
Déchainant ma fureur, j’abattis mon poing contre le tronc d’un jeune arbre. Un craquement sourd se fit entendre et le végétal s’écroula comme si de rien n’était. J’inspirais profondément, laissant ma frustration et ma fureur s’en aller avec l’air frais de la nuit.

Je restais un long moment ainsi, immobile, à chasser la colère de mes entrailles. Mais rien à faire, elle restait ancrée en moi. Soupirant, je décidais alors d’aller rejoindre ma canaille préférée, et la seule à vrai dire. Rapidement, trop pour un être humain normal, je retournais discrètement au château, évitant les gardes et les sources de lumière. Une fois arrivé près des écuries, je me stoppais. Cette voix… Fronçant les sourcils, je me fis discret et m’approchais du bâtiment. Que faisait-elle dehors à cette heure ? La nuit n’était pas faite pour les dames. A pas de velours, je m’approchais, intrigué et agacé par cet imprévu. Elle parlait à mon cheval, à cette canaille qui semblait apprécier ces compliments. Je souris doucement. Ce cheval était plus intelligent qu’il ne laissait paraitre et ça, elle l’avait bien cerné.

Elle sembla, pour la seconde fois, sentir ma présence. Dépité par mon manque de discrétion, je pris le parti de sortir de la pénombre et de la rejoindre, un large sourire sur les lèvres, dévoilant une rangée de dents blanches. La lune, pleine, éclairait mon dos et j’apparaissais à contrejour, imposant. J’étais le prédateur et tu étais la proie, ma dame. Si faible, si démunie, se cachant derrière un bout de viande. Je ris doucement, m’avançant. Les rayons de la lune finirent par éclairer mon visage et mes yeux, dorés. Ma peau blanche fit écho à la blancheur de la lune. Je semblais irréel. Mais quelque part, je l’étais, irréel.

Que faites vous ici, à cette heure tardive, ma dame ? questionnais-je en lui faisant face. Il n’est pas prudent pour vous de vous promener ainsi à la nuit tombée, sans escorte. Laissez moi vous ramener à vos appartements…

Je tendis une main amicale avant de la reprendre de suite. Ma chasse avait été plus violente que prévue et mes habits étaient tachés, par endroits, de sang. Mes manches, particulièrement. C’est-à-dire que je n’avais pas fait attention à garder la bestiole en très bon état… Je me recule un peu, grognant pour moi-même de me dévoiler ainsi.

Vous n’avez rien vu. Si cela venait à s’ébruiter, soyez sûre que j’en serais informé. Il serait triste pour votre mari et vos enfants de découvrir que vous avez disparue.

Des menaces lancées avec froideur. Voilà qui ne me ressemblait pas du tout. Mais elle me faisait perdre mes moyens, elle me faisait paniquer, elle me rendait fou. Cette femme brisait tout ce qu’il y avait de bon en moi et laissait le monstre envahir mon corps et mon esprit. Je passais une main sur mon visage. Non, je n’étais pas cet homme qui menaçait…
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#6
Jeu 21 Sep 2017, 01:30
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J’avais cette envie fugace de croire que s’il était poli, charmant, avenant, c’était simplement pour avoir plaisir à parler avec moi, non pas pour convenir aux directives d’un roi qui se moquait de tout, sauf de lui-même. Je me devais d’être une hôtesse parfaite, alors je l’étais. Je me posais des questions, sur tout et n’importe quoi et la bienséance voulait qu’une femme se taise et soit l’ombre d’un homme. Je serais l’ombre. Pourtant, c’est dans l’ombre que j’agissais le mieux pour tenter de sauver mon peuple. C’était, avec mes enfants, la seule chose qui me tenait à cœur. Ils étaient tous mes enfants.

Avant qu’il ne parle, je compris qu’il ne resterait pas. Avait-il vraiment eu envie de rester parmi où l’un des gardes l’avait fait venir ici ? C’était une opportunité pour mon époux de se faire connaitre des inconnus. Parfois, ça fonctionné, parfois, non. Et en général, personne ne revenait. Quand il parla, s’expliqua, quelque chose changea en moi. Le rêve de voyage. Il avait du voir et irait voir des contrées, que je ne pourrais jamais voir, si ce n’est dans l’espace de mon esprit.

- Bien sûr, je comprends. Vous n’abusez pourtant, aucunement de notre hospitalité et nous serions ravis de vous comptez parmi nous. Profitez de votre séjour ici pour vous reposez, vous et votre destrier.


Je ne voulais pas l’obliger, il n’y avait aucun ordre dans mes paroles, seulement un conseil. Une envie. L’espoir frivole qu’un jour, quelqu’un fasse changer l’attitude de mon époux, envers moi, mes filles, nos filles. Mon regard s’illumina, l’idée même de partir, à cheval pour découvrir le monde, ses disparités et coutumes, tout ça me donnait follement envie. Je pourrais. Mes filles et moi, m’occuper d’elles et partir à trois, nous mettre à l’abri de tout cela et pourtant, je savais qu’il ne me laisserait jamais partir. Il me traquerait, pour sa fierté et me ferait couper la tête. Et si ce n’est qu’à moi, à mes filles aussi et ça, je ne pouvais le permettre.
Il avait une vison somme toute sombre du monde. Personne pour le regretter ? Personne à pleurer ? Aucune attache ? Etait-ce réellement une vie ? Mon regard rêveur se brisa. Mon visage transpirait la peine, pour lui. Quel était ce monde de n’avoir personne à regarder ? A aimer ? J’avais la chance d’avoir mes filles, si l’ont oublié la manière dont elle avait été conçue. Elle était devenue un espoir, une possibilité de pouvoir un jour s’en sortir. Futile et utopiste, mais j’en avais besoin. Je voulais faire mieux que mes parents.

- Vous êtes libre et je vous envie cela, chevalier. Néanmoins, la vie n’est-elle pas trop longue, seul ?

Je pouvais aisément comprendre qu’il n’était pas seul. Avec ce physique, cette façon d’agir, où simplement par le fait d’être chevalier, il devait être courtisé. Une femme dans les bras chaque nuit. Ma voix s’était faite plus basse, comme si la possibilité même de la liberté était taboue. Je savais que mon époux écouté, malgré l’ivresse qui l’enivrait. Je ne voulais pas qu’il en vienne à penser que je détériorer son image par mes envies de partir. Il le faisait très bien tout seul, après tout. J’appréciais du spectacle qui nous été offert, aussi bien que l’on peut apprécier un monde que l’on n’aime pas. Je vis, pourtant, l’attitude du chevalier avec cette jeune demoiselle qui si, elle avait fait exprès, s’en mordait les doigts.
Il se présenta. Son prénom sonna comme une musique à mes oreilles. Je me redressais, lui offrant un signe de tête, ainsi qu’un réel sourire.

- Vous n’avez rien à vous faire pardonné, chevalier. Je suis ravie de votre venue parmi nous…Carlisle.

J’étais sincère. J’aimais la nouveauté et il en était une. Une parfaite nouveauté. Comme une bouffée d’oxygène, lui qui rendait les hommes de cet assemblé plus fades les uns que les autres. Y comprit et surtout le mien. Je vis néanmoins, du moins, je cru comprendre, que mes questions le dérangeait, au contraire de ce qu’il venait me dire. Le respect de la femme ? De la souveraine ? J’aurais aimé, surtout, que l’on me parle avec sincérité.

Mes filles n’avaient pas aimé me voir ainsi. Mes suivantes n’avaient pas aimé. Moi, je m’étais brisée un peu plus. Pourtant, la droiture m’interdisait de montrer la peine, même la colère qui m’animait. Les cheveux, ma monture, cet ami fidèle, garant de mes secrets, de mes nombreuses nuits à pleurer contre lui, passant une partie de cette sombre période, contre son flan. Je ne pouvais parler à personne et lui, personne ne l’écoutait, puisqu’il ne pouvait révéler aucun de mes secrets.

Ce soir, c’était la même chose. Pourtant, alors que mes yeux étaient lumineux de larmes, que ma joue était toujours aussi rouge et brulante du coup de mon mari, j’avais trouvé un autre ami dans la monture du chevalier errant.

- Tu ne diras rien à ton maitre, n’est-ce pas ? Je te donne à manger et tu gardes mes secrets, toi aussi ?

Un coup de tête et ma main s’ouvrit sur de la nourriture pour cet animal. C’est contre lui, d’ailleurs, que je me réfugiais quand une silhouette s’avança vers moi. Mon cœur se débattit dans ma poitrine, mes mains se mirent à trembler et je reculais, encore et encore. Je ne reconnaissais pas cette silhouette et cette façon d’être m’été alors inconnu. La peur avait prit possession de moi. Je frissonnais et resserrais ma cape sur moi, prête à partir sur l’occasion s’en présenté. Et pourtant, quand, enfin, je pu reconnaitre la personne qui se tapissait dans l’ombre, un léger sourire perla mes lèvres. Comme avec une habitude non feinte, je glissais une partie de mes cheveux pour cacher ma joue rougi. Elle changerait de couleur et les apparats de mes toilettes, me servirait à masqué ce coup.

- Carlisle ! C’est vous ! J’ai eu terriblement peur !

Une main sur ma poitrine, sur mon cœur, comme si ce geste pouvait calmer les battements irréguliers de cet organe, qui s’affolait d’avantage en étant ici, seule, avec lui. Si l’on venait à me trouver ici avec lui, on nous tuerait sur le champ. Il me demanda ma présence ici et il était évident que je ne pouvais pas lui dire la vérité. Ici pour venir pleurer, cracher cette colère, ce mépris en moi, entre les bras de mon cheval. Je tournais mon visage de façon à ce qu’il ne puisse pas réellement me voir, moi, mes yeux, ma joue, ma peine plus que visible.

- Il n’y a pas d’heure pour rendre visite à un ami, non ? N’est-ce pas ce que vous êtes venus faire ici ?

Je tentais de me fondre dans mon mensonge, même si finalement, il y avait une grande part de vrai. Voir un ami, parler, pleurer, se relever, faire comme si de rien n’était.

- Le château est sûr, Carlisle… J’accepte avec…Chevalier ! Votre main ! Vous êtes blessé ?

C’était de la réelle inquiétude, quand il me proposa sa main et que je n’y vis que le sang. J’approchais de lui où la lune venait caresser mon visage de sa lumière nacrée. Je tournais mon visage vers lui, plus en détail, découvrant des tâches rougeâtre par endroit. Que c’était-il passé ? C’était-il battu avec quelqu’un après mon départ ? Je m’apprêtais à répondre, inquiète, quand mon regard se transforma en horreur. Ses paroles, son ton, étaient dur. Je reculais de quelques pas, effaré par ce que je venais d’entendre. Il menaçait ma vie…

- Comment…Osez-vous ?

Les coups, les menaces étaient un lot quotidien et si bien que je me taisais chaque jour, cette fois, ce fut la goutte de trop. J’approchais de lui, le fusillant du regard alors que ma main ganté se leva pour venir se fracasser sur sa joue. Un léger cri traversa mes lèvres. N’avais-je donc pas de force pour me faire mal en frappant quelqu’un ? Ca semblait si simple avec les autres, pourtant. Je ne voulais pas paraitre faible et je voulais tout faire pour ressembler à ce que je devais être : Une reine.

- Vous n’êtes pas ici chez vous et votre manque de patrie vous fait cruellement oublié à qui vous vous adressez ! Je vous interdis de me menacer de la sorte ! Je suis la régente de ses lieux, vous me devez le respect qu’il m’est du.

Je n’y croyais absolument pas, mais j’espérais sincèrement que l’autorité dont je tentais de faire preuve fonctionnerait sur lui. Et puis…La sincérité refit surface. Je n’étais pas une menteuse.

- Vous voulez me tuer de m’être inquiétais pour vous ? Soit, faites-le ! Vous avez bien vu que je ne craignais pas les coups ! Faites-le ! Détruisez l’espoir de mes filles et du peuple ! Signez l’arrêt de mort de ce royaume ! Vous êtes chevalier, vous devez servir le peuple et vous osez venir ici pour me menacer, pour menacer l’avenir de ce pays ? Vous ne savez rien sur cet endroit alors je vous prie de garder vos regards accusateurs ! Vous n’avez aucune idée du travail quotidien pour sauver ce peuple, au péril de ma propre vie, alors vos menaces, croyez bien qu’elles ne me touchent pas. Je dois endurer ici bien plus dangereux que vous.

Une voix tremblante et criante de sincérité. Je passais ma main sur la deuxième, tentant de faire partir la douleur qu’avait provoqué ma tentative de gifle. Deux coups de cette manière le même soir était assez pour moi. Les larmes perlèrent à nouveau dans mes yeux. Je ne bougeais plus, j’en étais incapable. Nous étions dans le box du cheval et je n’avais aucun moyen de sortir, si ce n’est pas l’entrée que bouché le corps du chevalier, qui me voulait du mal.

- Même si je doute que mon mari soit peiné de ma disparition, je ne vous laisserais pas privé une mère de ses filles et des filles de leur mère ! Je vous prie de me laisser passer, chevalier. Vous n’êtes plus le bienvenue dans ces lieux ! Prenez votre monture et partez sans tarder.

Mon cœur se débattait, plus fort encore. Je voulais tenir bon, faire face et pourtant… Une larme glissa le long de ma joue. Tout au long de mes paroles, ma voix avait tremblé. J’avais terriblement peur et l’idée même qu’il parte ce soit, que l’on me trouve ici… Une fois encore, tout tournait autour de la réaction de mon époux. La monture, en question, sembla entendre que l’on parlait d’elle et commença à s’agiter, me faisant reculer, un peu plus, dans les confins de se box, plus terrorisait que jamais. Ma main se leva pour se poser sur ma joue et je fermais les yeux. J’avais pris cette gifle pour protéger mes enfants, je serais prête à tout pout elles.




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Lun 25 Sep 2017, 22:56
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Je ne fis guère attention à ce cœur qui chantait rapidement. Elle semblait avoir pleuré et elle était sûrement peinée. Mais qu’en avais-je à faire ? Elle était de cette noblesse qui volait au peuple. Comment pouvais-je respecter cette femme ? Malgré ce sentiment intérieur qui me hurlait de la protéger, de la chérir mais également de planter mes crocs dans sa gorge. Je ne bougeais pas. Je restais de marbre face à ses accusations, prenant de plein fouet ses accusations.

J’avais offensé la dame de ces lieux. Mais la panique m’avait envahi. Jamais je n’avais dû faire face à ce genre de situation. Mon regard devint plus sombre, ne reflétant plus réellement la pleine lune qui éclairait mon dos, me donnant des allures dangereuses, menaçantes. Elle s’était approchée mais s’était également vite reculé sous le coup de mes menaces. Je n’étais pas ce genre d’homme à menacer une gente dame. Mais je devais faire des choix et entre mon secret et la bienséance, le choix était vite fait.
Je trônais là, telle une statue de marbre, menaçant cette frêle jeune femme de ma carrure imposante et de mon regard dur, froid. J’avais les lèvres pincées et je me donnais cet air dangereux. Un air qui n’était pas mien du tout. Le monstre en moi jubilait. Encore un peu et je lâcherais prise, le laissant se jeter sur cette jeune femme, sur cette mère, sur cette épouse. Je ne pouvais pas le laisser faire ça, malgré le fait que je portais en horreur les actes de ces nobles capricieux. Y était-elle réellement pour quelque chose ? Pouvais-je priver de leur mère deux enfants ? Je soupirais doucement, levant un peu le regard au ciel. J’étais prêt à demander pardon voire à ployer le genou face à cette dame sûrement capricieuse. Mais ses paroles me firent réagir autrement. Elle était énervée et cette frêle dame le faisait savoir.

Sa main vint s’abattre sur ma joue de marbre. Je ne bougeais pas d’un poil mais elle semblait s’être fait mal à en juger par le léger bruit qu’elle émit et par sa manière de reprendre sa main. Mon regard demeurait dur tandis que j’accusais ses paroles. J’avais été invité, je m’étais plié à leurs règles mais je ne les respectais pas pour autant. Je combattais l’injustice et je ne me rangeais en rien du côté de ces nobles, peu importe les excuses qu’elle voulait bien me donner. J’étais un parfais connard en cet instant présent, restant de marbre face à ses reproche. Elle semblait sincère mais la colère et la panique qui m’envahissaient me refusaient toute réflexion raisonnable. Je restais immobile, muet, muré dans mes sentiments colériques. Elle me rendait fou et je devais partir pour ne pas risquer sa vie et celle du peuple alentour.

Mon cœur mort se serra néanmoins lorsque je réalisais toute l’étendue de mes actes. Elle pleurait et semblait réellement peinée par mes mots. Mon regard s’adoucit légèrement et j’esquissais un geste pour attraper sa main endolori. Je stoppais net. Ma canaille de monture semblait ne pas vouloir que j’approche plus d’elle. Je fronçais les sourcils. Vile canaille. Tu mérites de rester croupir dans cet endroit infâme. Sans dire un mot, je m’inclinais respectueusement avant de m’avancer plus dans le box. De toute évidence, je ne souhaitais pas rester ici et elle non plus ne désirait pas me voir trainer dans les parages plus longtemps. J’entendais l’oiseau léger chanter rapidement dans sa poitrine, paniqué. Je pouvais entendre ses sanglots, ces sanglots qui fendaient mon cœur de pierre. Je passais une main sur mes avants bras, remontant les manches de ces habits qu’elle m’avait prêtés. Ils étaient désormais souillés de sang et déchirés par endroits. Découvrant mes avants bras impeccables, je passais lentement mes mains sur l’encolure de ma monture agitée. Alors comme ça tu défends cette jeune mère maltraitée ? Es-tu en train de me dire que je fais une grave erreur ? Mon regard croisa le sien un bref instant avant que je ne retourne à mes occupations. J’arrivais à la tête de mon cheval. Mon regard onyx se plongea dans le sien. Il renâcla tout en s’ébrouant. Il était agité par tout ça. Je soupirais. Tu vas rester ici mon beau, je t’abandonne. Tu sembles avoir trouvé ton nouveau maitre. Mon regard croise à nouveau le sien lorsque je me dirigeais vers la sortie du box.

Soit, dis-je sans émotion, je ne vous importunerais plus.

Sur ces mots, je quittais l’écurie, laissant à ses pleures la maitresse de ces lieux. D’un pas rapide et énervé, je traversais le château tel un fantôme, évitant le contact humain. Arrivant à ma chambre prêtée, je retirais avec hâte les vêtements abimés. D’un geste brusque, je les envoyais valdinguer à l’autre bout de la pièce. Je retrouvais mes vieux habits blanchis et lavés par les domestiques. Sans me soucier plus de leur propreté, je les enfilais pour retrouver ensuite mon armure. Je l’enfilais comme s’il ne s’agissait que de simple tissu.

Nouant mon épée à ma ceinture, je sortis de la chambre éclairée par un feu de bois nouveau. Les gardes parurent étonnés mais ne dirent rien au vu de mon expression dure et énervée. Je ne pris même pas la peine de m’excuser auprès de mon hôte qui devait ripailler encore à cette heure là. C’est la nuit fraiche et calme qui m’accueillit. Les éclats de lune se reflétaient sur mon armure lustrée et d’un pas rapide je m’en allais loin de ces remparts. Je continuerais mon périple à pied, le temps de trouver une autre monture. Je ne désirais pas rester un instant de plus dans cet endroit. Elle allait me rendre fou et je souhaits la tuer tout autant que je désirais la chérir tel la plus précieuse des choses en ce monde. Je ne tiendrais pas longtemps avec tant de dualité en moi. Soupirant de nouveau, je marchais avec ardeur vers les portes du domaine. Une fine brise fit voler entre mes mèches blondes, cherchant à me stopper. Rien à faire. Mon choix était fait.

Adieu fidèle canaille.

Cependant je ne put m'empêcher de m'arrêter pour me retourner une dernière fois vers les écuries. Vers cette femme que j'avais blessé et laissé en pleurs. elle était sincère, j'en étais presque sûr désormais. Tout me poussait à partir mais une partie de moi cherchait encore à aller la voir, la consoler. Je n'étais que dualité, que dilemme et cela m'énervais hautement. Jurant sous la lune, je fis demi tour et me hâta vers les écuries. Une fois proche de celles-ci, je me fis plus discret, écoutant avec indiscrétion ses pleurs et son coeur qui battait à tout rompre. Quoi qu'on puisse dire, j'étais un monstre, j'étais ce monstre que je tentais de retenir à l'intérieur de mon être parfait.

Je me postais dans l'encadrement de l'entrée du bâtiment, caché en partie par la lueur de la lune. Je pouvais être n'importe qui, n'importe quel chevalier. Peut-être même me confondre avec son chevalier servant. Une partie de moi le désirait. Une autre partie beaucoup moins. Cette partie là ne souhaitait que ficher le camp de cet endroit maudit. Mais une force m'empêchait de la quitter sur ces mots.

Alors que la regardais de mes yeux perçants, appuyé sur l'encadrement de la porte, tel un parfait connard qui venait s'enjouer de la douleur de sa victime. Je n'étais pas cet homme, j'étais une personne bonne. Mais elle me faisait perdre toutes mes convictions. Elle me rendait fou. Je passais doucement la langue sur mes lèvres, me délectant de son odeur à peine masquée par les odeurs des bêtes l'entourant. Une rangée de dents blanches se dévoila à la lueur de la lune. Pourtant ce n'était qu'un sourire désolé. Enfin, un sourire qui se voulait désolé.

Cette femme était une étrangère pour moi. Je ne la connaissais que depuis quelques heures et pourtant, oui, pourtant elle brisait tout en moi. Je veux te tuer, je veux me délecter de ce sang qui coule dans tes veines et pourtant je ne souhaite que te protéger. Tu es une vile enchanteresse, une vile sorcière qui joue avec moi. Je ne peux que te haïr doucement et délicieusement. Offre toi à moi, reine de ces lieux.

Je me surprend à rire doucement et à m'approcher du box de cette vieille canaille. Suis-je le prédateur ou le chevalier ? Je ne puis savoir. Mais mes gestes sont silencieux malgré ma lourde armure. Je me pose non loin du box, observant toujours cette frêle jeune femme.
Je suis le silence et tu es la victime. Laisse moi te protéger puis te tuer. Je te veux toute entière pour moi seul, toi que je ne connais pas mais toi qui éveille en moi des sentiments contradictoires. Qui es-tu réellement ?

Qui es-tu ? m'entends-je lui demander d'un voix douce mais légèrement froide.
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#8
Mer 27 Sep 2017, 13:51
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Comment la situation avait-elle pu changer à ce point ? Je ne lui avais pas manqué de respect, au contraire de mon mari qui lui avait parlé dessus, en criant. Comme il le faisait à tous, finalement. C’était quelque chose, qu’en mon fort intérieur, je faisais tout pour mitiger. Une personne trop bonne, une personne trop mauvaise. Je devais être au contraire de lui, plutôt que lui ressemblait. Ca ne demandait pas d’effort, je ne supportais pas voir le monde souffrir.

Il ne m’avait pas fallu faire beaucoup d’effort pour être gentille avec lui, il avait quelque chose dans le regard qui me poussait à converser avec lui. J’avais été mise à nue, quand mon mari avait explosé de rage, comme souvent. J’avais pu voir, malgré tout, son regard. Nous jugeait-il ? Vis-à-vis de notre mari ? Non, c’était bien plus fort que ça. Je pouvais le lire, sans doute parce que cette façon de voir, je la voyais aussi. Ça n’était pas ma façon de faire que de vivre dans la luxure et dans l’or alors que les autres souffraient. Mes parents ne m’avaient pas éduqué ainsi, même si eux, finalement, vivaient très bien de notre nouveau rythme de vie.

J’avais vu le mouvement qu’il avait effectué vers moi. J’avais eu peur, mon cœur avait presque sauté de ma poitrine. Et s’il mettait ses menaces à exécution ? Mais le cheval, son cheval à lui, semblait vouloir me protéger moi. Mon regard ne pouvait plus le regarder. Dans ce box, j’avais peur que ma vie s’arrête. Mes filles étaient endormies…J’avais pu leur dire que je les aimais. Avant de mourir, j’avais fait une bonne chose, non ?

Sa voix résonne, il part. Presque aussitôt, mes jambes perdirent de leur force et je tombais à genoux au sol, les yeux imbibés de larmes. Mains sur le sol, tête baissée alors que ma couronne tombait de ma tête dans un léger fracas qui me dégouta. Je n’en voulais pas. Je ne voulais pas de cette vie.

Une fois seule, les larmes s’écrasèrent sur le foin, dans un silence de mort. J’étais choquée. Qu’un chevalier ici, puisse me menacer de cette manière. Ce sang, visiblement, n’était pas le sien, il avait donc tué quelqu’un, quelque chose, il devait se protéger, mais s’il n’avait pas réagi, je n’aurais rien dit. Enfin…Sans doute. C’est une question qui ne se pose plus, qui ne se posera plus jamais. Il devait partir, celui qui était dangereux.

Il me fallut de longues secondes avant de me relever. Aider par le cheval, oui. J’étais étonnée de la tendresse que la monture éprouvée à mon égard, alors que le maitre ne voyait en moi qu’une femme à tuer. Son regard, froid, dangereux, synonyme de mort qui se pose sur moi et qui e brise d’avantage. Qui est-il pour menacer une femme déjà à terre ? Il avait vu mon mari s’occuper de moi, il me savait faible, fragile. Est-ce qu’un chevalier peut réellement se comporter ainsi ? Ne doit-il pas sauver, protéger les plus faibles, les royaux, le peuple ?

Je repris cette couronne dans ma main frêle avant de la poser, plus loin. Je ne voulais pas être cette femme, être cette reine de fortune. Nous n’étions ni roi, ni reine, juste ceux qui dirigent…Ceux…Ou plutôt, celui qui dirige et celle qui courbe l’échine, comme le reste du château, ou du peuple. La brosse en main, ma main tremble à nouveau quand je tente de brosser le cheval qui m’a sans doute sauvé la vie. Ma main me fait mal depuis que j’ai frappé ce chevalier et rien qu’à penser à son regard, mon cœur se débat. Il avait l’air tellement charmant. Parfait, oui, il semblait l’être, mais en lui, il n’y avait que noirceur. Et pourtant, l’espace de longues secondes, j’avais cru voir quelque chose en lui que je n’avais jamais rencontré chez une autre personne. Encore moins un homme. J’avais cru avoir trouvé, quelqu’un qui me comprenait. Pourquoi cette idée farfelue, n’est-ce pas ? C’est ce que je regrette à présent, oui.

Frottant mon poignet, je résiste à l’envie de partir. Je ne peux pas partir, et le croiser. Je ne peux pas partir et risquer que l’on me voit dans cet état. Non, je ne peux pas m’éloigner, pour que l’on voit en mon regard toute la peine que je peux ressentir. Les larmes remontent sans cesse, je n’arrive pas à ne pas craquer. Je n’arrive pas à reprendre constance. Je ne sais pas ce qu’il se passe. Sans doute parce que, pour une fois, ça n’était pas mon mari qui m’avait mis à mal. Cette sensation que lui seul était un monstre et que les autres me valaient du bien. Cette sensation de perdre mes enfants, ma vie…Et si je perdais tout, que laisserais-je dans le monde ? Mes filles vivraient sans mère. Le peuple devrait subir la famine, les impôts, la cruauté du monde, du pseudo roi de ce lieu.

Une voix s’élève. Je sursaute, faisant tomber la brosse. Je mets un certain temps avant de me retourner, lentement. Je resserre la cape sur moi, il me fait peur. Je cache aussi la rougeur à mon poignet. Je cache mon corps. Mes cheveux ne sont plus aussi parfaits, avec les mouvements, la couronne tombée, mes cheveux sont en bataille et mon regard, rougit par les pleurs incertains. Pourtant, en face de lui, je suis droite, fière, comme doit l’être une régente. Il en est de mon rôle et s’il est revenu, c’est sans doute pour me tuer, alors autant mourir avec les honneurs, que de mourir en suppliant. Je fais un pas vers lui, mon cœur tambourine dans ma poitrine, j’hésite et je ne sais pas quoi faire. De la femme apeurée, il ne reste que le regard tremblant et mon cœur qu’il ne peut, heureusement pas entendre. Je sais être forte face aux coups de mon époux, je le serais face à lui et ses menaces.

- Qui suis-je ?

Quelle question étrange. Sa voix semble avoir changé. Son regard un peu moins ténébreux, moins dangereux, mais je dois rester sur mes gardes. Ma voix tremble légèrement et pourtant, je me force à être convaincante. Mourir avec les honneurs, ne pas lui laisser le plaisir d’une quelconque victoire supplémentaire. Et pourtant, quand je vois son armure sur lui, cela m’intrigue. Comptait-il partir ? Oui, bien évidemment. Et s’il était devant moi, c’était parce que j’étais resté ici. Il allait partir et ne pas me tuer. Le Destin nous avait réunis, une fois de plus.

- Qui suis-je ? Celle qui depuis son trône défend son peuple ! Celle qui supporte pour protéger ses enfants. Vous nous jugez, chevalier, mais vous ne valez pas mieux que mon époux ! Ne croyez-vous pas que j’ai vu votre regard accusateur ? Et pourtant, j’ai eu l’espace d’une seconde, cru que nous étions semblables, vous et moi. Mais vous ne valez pas mieux qu’eux.

Je prends une respiration et ancre bien mon regard dans le sien. Je ne suis pas faible. Je ne suis pas fragile. Je suis une femme qui a eu des enfants sous la torture, sous la force. Je suis une femme qui accepte la douleur pour ne pas faire souffrir les autres.

- Qui suis-je ? Je suis celle qui restera forte quand vous la tuerez si cela peut protéger mes enfants ! Qui suis-je ? Celle qui risque sa vie chaque jour, qui risque la potence parce qu'elle a fait le choix d'être le contraire d'une régente ! Je suis une femme du peuple avant tout et votre regard est une insulte !

J’étais peinée qu’il me regarde ainsi. Ne pouvait-il pas voir la vérité dans ce royaume ? Etait-il si aveugle ? Avait-il, comme son cheval, des œillères ?

- Qui suis-je ? Ne suis-je pas une femme abominable parce qu'elle vit dans la luxure ? Vous avez vu la vérité de ce royaume et pourtant, vous êtes aveugle. Qui suis-je, chevalier ? Celle qui protège d'une mort certaine ceux qui volent pour survivre ! Celle qui, parfois, arrivent à sauver les plus opprimés !

Je tentais de faire un pas vers lui, mais je ne pus réellement avancer. J’étais forte et pourtant, j’avais peur.

- Qui suis-je ? Celle que vous allez tuer, celle qui ne refusera pas son sort. Et vous, que serez-vous, si ce n'est celui qui détruira la vie de 2 enfants et d'un peuple ? Vous n’avez personne, plus de patrie, vous ne pouvez savoir ce que l’on ressent quand on est le barrage entre la folie et la détresse. Vous n’avez rien d’un chevalier.

Je lui tournais le dos, avant de me diriger vers ma couronne, la prenant de ma main meurtrie et tremblante.

- Vous n’avez aucune idée de ce qu’il se passe réellement ici. Vous jugez des personnes, les mettant tous ainsi en Porte-à-faux, mais vous vous trompez. Vous êtes revenus pour votre monture, alors prenez là et partez, chevalier.

J’avais eu envie qu’il reste avec nous. Sa présence me semblait tellement différente de celle des autres et pourtant, à présent, j’en avais peur. Mon regard se posa sur la couronne entre mes mains. Etais-je réellement une reine ? Pourquoi lui tourner dos ? Parce que je n’avais pas envie de le voir partir, tout simplement ? Dans un mouvement de lèvre imperceptible, je soupirais, plus pour moi, que pour les autres.

- Je ne veux pas mourir.

Et la raison était simple. Mes enfants, mon peuple, ma vie, l’espoir.








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Dim 15 Oct 2017, 00:38
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Je la regardais sans émotion. Mon visage était de marbre et mon regard d’acier malgré cette lueur jaune qui tentait de transpercer avec difficulté le noir de mes iris. Ma respiration était faible et mes lèvres étaient pincées. Que dire sinon que je la dominais de toute ma hauteur ? Vêtu de cette armure qui brillait sous la lumière lunaire ? Elle avait peur bien qu’elle tentait de le cacher. C’était une femme qui se voulait forte malgré tout ce qu’elle subissait. Je ne pouvais que l’admirer, mais elle demeurait une femme de la noblesse, de cette noblesse que j’haïssais tant.

Elle se met à parler. Sa douce voix se meut en reproches. Sa douce voix devient autoritaire, devient celle d’une reine. Je fronce les sourcils, bougeant imperceptiblement. Le monstre s’excitait face à cette femme qui s’acharnait avec force pour ne pas me montrer sa faiblesse. Je retins un geste de la main, je me forçais à rester immobile alors que tout mon être ne désirait qu’une seule chose : la faire taire. Tant de violence, ce n’était pas moi. C’était lui, cet être corrompu, cet être qui s’était éveillé à son contacte. Elle me rendait faible, dangereux. Elle me rendait fou et brisé par de multiples sentiments contradictoires.

J’inspire profondément, m’enivrant de cette odeur de peur mêlé au doux parfum de son sang. Le monstre s’affole en moi, il s’agite de plus en plus. J’ai du mal à garder mon calme. La colère monte de concert avec le monstre et je serre le poing, me retenant de donner un violent coup dans la poutre à mes côtés. N’avance pas plus, jeune dame, n’avance pas ou je risque de réellement te tuer. Tu m’énerve à briser mes défenses ainsi. De nous deux, tu es le pire des monstres. J’esquisse un semblant de pas vers elle, vers cette reine qui ne cesse de se justifier. Puis-je la croire ? Oui. Ai-je envie de la croire ? Je ne sais pas. Mes pensées sont brouillées par tant de colère et de frustration.

Nouvelle grande inspiration. Un large sourire fend mon visage avant de disparaitre aussitôt. Suis-je réellement devenu ce monstre que j’exècre tant ? Je me redresse, me rendant compte de ma posture presque animale. Je recule, en proie à une bataille intérieure. Tais-toi ! Ferme-la ! Je pose une main sur mon visage, cachant ma grimace de colère mais également de douleur. Se battre contre soi-même, quelle drôle d’idée. Je sens ta peur, j’entends cet oiseau s’affoler dans ta poitrine, j’entends ta respiration devenir courte. Tu me rends fou et je serais prêt à te tuer pour cesser de ressentir ça.

Je serre les dents et je finis par la regarder. Cette lueur dorée qui tentait de percer le noir de mes yeux a disparue.

Je n’ai rien à voir avec vous, dis-je froidement. Je ne soulage pas ma conscience en tentant d’aider de pauvres âmes perdues tout en restant vivre dans cette opulence. Avez-vous déjà connu ne serait-ce qu’une fois la faim ? La famine ?

Je m’avance, balayant d’une main sa dernière phrase qui vient pourtant transpercer mon cœur mort. Elle est frêle, elle est fragile mais je suis énervé. Je suis en colère contre moi, contre elle, contre sont enfoiré de mari qui ne va pas tarder à mourir par ailleurs. Pour la première fois depuis des siècles, j’allais commettre un meurtre, j’allais me tacher les mains. Mais cet homme en valait-il vraiment la peine ?

Chevalier ? Qui êtes-vous pour me juger en retour ? Je ne suis pas ce chevalier qui vous suit et vous sert comme votre ombre. Je suis de ceux qui ont encore de l’honneur et un amour propre.

Mon ton est de plus en plus glaçant au fur et à mesure que je m’approche d’elle. Le monstre jubile, est en extase. Mais je le garde enfermé au fond de moi. Je suis celui qui parle, il ne fait que contempler au plus profond de mon être. Elle me rend fou et pourtant je n’ai qu’une envie : la protéger et la chérir. Elle ne mérite pas toute cette souffrance, toute cette colère. Je m’arrête à quelques centimètres d’elle. Ma monture s’agite, s’affole. Elle ressent le danger et elle a raison. Mais je ne fais guère attention à mon cheval et me concentre sur cette frêle femme que je pourrais briser d’une seul geste.

Méritez-vous seulement de vivre, altesse ? soufflé-je au creux de son cou avant de poser une main sur son épaule. J’avais retiré le haut de mon armure en m’approchant d’elle, comme s’il ne s’agissait plus que de simples vêtements posés sur la rambarde du box. Elle était gênante et ne me servait que de costume d’apparat, en quelque sorte. J’étais donc vêtu d’un haut blanc, immaculé, et ne gardais de mon armure que le bas. Je me sentis sourire, la colère commençant à s’envoler doucement.

Je la retourne pour qu’elle me fasse face et plonge mon regard dans le sien. Elle est terrorisée et je m’enivre de cette peur, le monstre en moi du moins. Si vous êtes réellement cette reine que vous décrivez, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour aider le peuple et cessez de vous cacher derrière de futiles excuses.

Je dévoile une rangée de dents blanches et aiguisées. Je suis le prédateur, je suis le sage, je suis le monstre, je suis moi. Je me penche plus encore jusqu’à venir m’enivrer de l’odeur de son sang directement à sa source. Il pulsait dans sa gorge, si délicieux. Cependant, je me retins de faire un carnage, pas cette fois et déposais un simple baiser au creux de son cou. Puis je me redresse et la regarde froidement de nouveau. Puisque vous le désirez, je m’en vais, adieu altesse.

Sur ces mots, je selle ma monture agitée sans plus prêter aucune attention à cette reine dont le nom résonnait en moi comme la plus belle des mélodies.
Invité
#10
Dim 15 Oct 2017, 18:11
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Je tentais de me souvenir du doux sourire qu’il avait eu depuis son arrivée. Il m’avait donné l’impression d’un homme tout autre que celui que je pouvais avoir devant moi. Si j’étais une experte dans le mensonge, il devait l’être tout autant. A quel point, pouvait-il haïr le monde, les gens, que de fuir les villes pour sa solitude ? Etait-ce notre nature qui le poussait à me haïr de cette manière, sans prendre conscience, de qui je pouvais être réellement ?

Il me bloquait l’accès à la sortir de ce box et je doutais bien pourvoir lui échapper s’il voulait mettre ses menaces à exécution. Il avait l’habitude du combat, je n’étais qu’une femme dans sa cage dorée et si ma capacité à encaisser les coups étaient sans faille, il était clair que contre lui, je n’avais aucune chance.

Si ses muscles étaient impressionnants, dans cette armure dans laquelle je l’avais vu pour la première fois, il donnait l’impression d’être tout bonnement un dieu. Cette lumière qui tombait en cascade derrière lui, lui donner un air terriblement plus sauvage. Dans d’autres circonstances, dans une autre vie sans doute, j’aurais pu tomber sous le charme de cet Appolon. Mais lui, ne voyait en moi qu’une future victime.

Il écoutait patiemment mon laïus et j’avais cette impression de le dégouter plus encore. Comment pouvait-il avoir de tel sentiment à mon égard, moi qui n’avait voulu que me montrer gentille et droite en totale opposée de mon époux ? Je n’avais de cesse de faire et d’agir de la meilleure des manières, pourquoi ici le destin s’acharnait contre moi ?

Je pouvais sentir chaque battement de mon cœur, dans mes oreilles, comme si cette musique était omniprésente et ô combien dramatique. J’avais toujours pensé qu’à l’abri de la crinière de mon cheval, je serais en sécurité. C’était tout bonnement le contraire à présent. Son regard semblait se teinter d’une couleur noire, comme si sa haine à l’encontre de ce que je représentais pouvait sortir par chacun de ses pores. Il me terrifiait et pourtant…Il me fascinait. Cette perfection doublée d’une âme si sombre.

Si je dois mourir, je ne partirais pas en lâche. Je revois le visage de ces deux enfants qui ne verront sans doute pas leur mère demain. Que dira mon mari ? Seront-elles heureuses ? Je n’ai, comme armes, que mes mots et j’aimerais qu’il puisse lire en moi la vérité. Ne l’avait-il pas vu ? Etait-il si aveugle ? Un chevalier se doit de défendre les plus opprimés, mon statut marital ne fait pas de moi une privilégiée, au contraire.

Sous mon regard étonné, je vois la silhouette bouger, petit à petit pour assister à une vision étonnante qu’il m’offre. Sa posture n’a rien de chevaleresque, elle est presque…primaire. Comme si le peu de lueur dans ses yeux m’indiquait son envie de me dévorer. Cette lueur du prédateur que je lisais, parfois, dans le regard de mon époux. Aussi sombre que la forêt, aussi inaccessible. Le voir reculer, m’interpelle. Pourquoi agit-il de cette manière ? Lui qui voulait me tuer, semblait se replier sur lui-même. En temps normal, je me serais inquiété, j’aurais tenté un quelconque geste vers lui mais cette fois c’était ma vie qui été menacée, aussi, si je pouvais partir, me sauver, je ne tenterais rien. Cette fois, pour une fois, je penserais à moi.

- Vous ne comprenez donc rien, Carlisle. Vous êtes aussi aveugle que votre haine pour les autres.  Je n’ai aucune conscience à soulager, je profite d’une vie que je n’aime pas, pour sauver les autres. La faim… Avez-vous donc remarqué que je n’ai pas mangé, ce soir ? Je laisse ma propre portion à ceux que mon époux traite en esclave. Je fais mon possible pour que le peuple ne subisse aucune famine. Vous n’avez aucune idée de ce que j’ai pu vivre où continue de vivre. Vous vous trompez d’ennemi.

La sincérité… La colère avait disparu, la peine envolée, j’étais sincère. J’étais celle que j’étais et je n’arrivais pas à comprendre ce nœud en moi. Qui était-il pour que je me justifie, que je trouve grâce à ses yeux ? C’était plus que de vouloir être en vie, je pouvais le comprendre, sans réellement en connaitre la cause.

Je soutiens son regard, j’ai envie qu’il lise la vérité dans mes yeux, autant que dans mes paroles. Je ne suis celle qu’il doit avoir en horreur.

- De l’honneur et de l’amour propre ? Vous venez ici, vous me menacez, vous m’insultez, vous osez remettre en cause ce que je suis et vous appelez ça de l’honneur ? Votre rôle est de protéger, de vous mettre au service des plus faibles. Alors dites-moi en quoi je suis si différente de vous ?

Un courage fou nait au fond de mes entrailles. J’en oublie la mort, il s’agit de mon propre honneur qui est remis en cause et je ne peux le tolérer.

De dos pour tenter de trouver une solution, je me fige quand ce cheval protecteur m’annonce que le chevalier est bien plus présent, plus proche que je ne pourrais le penser. Mes mains tremblent, mon cœur ne cesse de se débattre, ne trouvant pas l’infime seconde pour pouvoir se calmer à nouveau. Cœur qui ne cessera donc pas de s’affoler, surtout en sentant le souffle frais du chevalier contre la peau nue de mon cou. Un frisson se déclenche en moi, ma respiration est filante et malgré tout, l’évidence est criante que je ne contiens pas ma réponse.

- Je ne suis pas reine…

Le besoin de pouvoir de mon mari n’est pas partagé. Je n’aspirais qu’à une vie simple, pas cette vie que l’on m’a dérobé. Sa main fraiche se pose sur moi, j’ai peur. Vais-je donc mourir ici ? Et de qu’elle manière ? Pourtant, malgré tout ce qui a pu se passer, ses paroles, son attitude, mon instinct m’indique que mon calvaire ne prendra pas fin ce soir. La tête droite, le corps droit, fière et digne, j’attends la suite, hésitante.

Il me dépasse de quelques centimètres qui, à cet instant se font sentir plus grand encore. Mon regard s’accroche au sien, comme une promesse illusoire. Il ne va pas me tuer, je peux le lire en lui. Ma main, presque instinctivement, se pose sur son torse. Je peux sentir une fraicheur invraisemblable émanée de lui, j’arrive même à entendre mon cœur ralentir sa course, quelque peu. Cette proximité soudaine ne m’effraie pas et pourtant, elle le devrait. La bienséance, le rang, tout nous interdit ce rapprochement. Encore plus quand l’un des deux s’est permis de menacer l’autre. Il m’effraie, m’intimide et une voix étrange, lointaine, crie en moi, que dans d’autres circonstances, j’aurais pu me nourrir de la vision de son regard, à jamais.

Suis-je devenue folle ? S’éprendre de celui qui veut vous tuer ? La folie m’a-t-elle serré de ses bras sans que je ne la voie venir ? Les coups de mon mari, auront-ils eu raison de ma santé mentale ?

- Je ne me cache pas, chevalier. Je suis comme vous, je me bats pour ce qui est juste.

Je le vois se rapprocher, je sens de nouveau son souffle sur ma peau brulante. Mes yeux se ferment, ma main sur ce torse saillant qui s’offre à mes doigts se saisit du fin linge qui sépare ma peau de la sienne. Je me sens même, étrangement, pencher un peu la tête. Ses lèvres irradiantes de fraicheur, de chaleur, anesthésie ma peau et lorsqu’il se recule, j’ai cette impression qu’il m’embrasse, encore et toujours. C’était une forme de tendresse que je n’avais jamais connu, sans doute pour ça que ma main frêle et fine s’accrochait au vêtement immaculé qui ne le rendait encore, que plus séduisant, plus terrifiant, plus puissant. Un simple vêtement sur un corps si parfait que j’avais pu entrevoir sous ma main.

Le voir s’éloigner était une aubaine et une tristesse. Qu’il le pense ou non, nous n’étions pas si différents et il était un homme honorable. Il avait voulu que je garde le secret du sang sur lui, il avait déversé sa colère, mais pour autant, il n’avait pas le fond mauvais. Cruelle optimiste.

Je délaisse la couronne sur le bois avant d’avancer vers la sortie. Le hennissement du cheval m’arrête dans mon élan, étonnamment, il ne semble pas vouloir que je parte comme je n’ai pas envie de le voir partir. Un regard en coin à cette bête et alors que son maitre s’occupe de lui, je reviens vers lui, apportant une friandise, comme si de rien n’était, comme si la menace ne grondait pas.

Un regard en coin à son propriétaire et je m’avance de nouveau vers lui, la crainte du trépas n’étant plus qu’un lointain souvenir.

- Carlisle…

Mon regard croise le sien, ma bouche s’ouvre légèrement et aucun mot n’arrive à sortir. Il n’est pas ce monstre qu’il a tentait de me montrer. Je vis avec l’un d’eux depuis des années, je sais les reconnaitre. Finalement, je n’aurais pas le courage de lui demander de rester et de m’aider dans cette tâche. Il veut le bien-être du peuple, tout comme moi.

- N’oubliez pas votre armure…


Ma voix se fait faible, douce… Triste. J’aurais voulu revoir l’homme avec lequel j’avais diner, non celui de cet endroit qui me donnait froid dans le dos. J’aurais voulu lui dire que ce que je désirais réellement, c’était qu’il reste et non qu’il parte.

Des bruits firent cesser le silence douloureux qui s’instaurait. Des cliquetis d’armures, d’armes de voix, dont l’une plus forte encore que les autres. Même ivre, il devait se montrer le plus fort, le plus imposant. Mon corps s’était raidit et avait avancer vers la porte du box, inquiète. Mon nom résonnait dans la bouche de mon époux telle une injure. Il me cherchait, il avait dû trouver ma couche vide et me trouver ici, avec ce chevalier serait le point final à cette soirée. Je me retournais vers Carlisle, aussi paniquée pour moi, que pour lui.

- Cachez-vous. N’intervenez pas.


Je pris une grande inspiration, tentant de refouler mes larmes avant de glisser mon visage vers la lumière éphémère, lui montrant ainsi la trace qui violacée mon visage.

- C’est de ça que je me cache.

Je lui accordais un dernier regard avant d’avancer vers l’entrée de l’écurie. Carlisle n’avait pas à mourir pour une colère de mon mari. Une fois de plus, j’allais me sacrifier, même si cette fois, c’était pour un inconnu qui avait pensé à me tuer.

Le roi me vit, mains sur les hanches, tenant difficilement sur ses jambes. Son regard enflammé de colère, l’humeur néfaste la voix grave.

- Vous préparez votre fuite ? Comment avez-vous pu me trahir, moi qui vous ai tout donné ! Allez dans la chambre de MES enfants et tombez sur des cuisinières qui mange MA nourriture. Des voleuses ! Et apprendre que tout cela est un jeu macabre et tortueux de votre part ! Comment avez-vous pu donner MES biens à MON peuple ?


J’approchais lentement, en silence, comme lorsqu’on est conduit à l’échafaud. Sa main s’abattit de nouveau sur moi, me faisant perdre l’équilibre, moi qui avait eu le cœur défaillant toute la soirée, mon corps était encore sous les différentes émotions provoquait par le chevalier dans le box.

Ma tête claqua contre la porte de l’écurie quand le sol réceptionna mon corps. Je sentis quelque chose couler de ma bouche et se fut sans grande surprise que je vis du sang sur ma main.

- Je vais les faire tuer, demain à la première heure. Quant à vous et vos trahisons…Je vous tuerais de mes mains, ici et je vous ferais passer, aux yeux de MES enfants, comme la traitresse que vous êtes.

Je le suppliais du regard de revenir sur sa décision consciente qu’à la moindre parole, il allait mettre son plan à exécution. Consciente que Carlisle était ma dernière chance, je penchais la tête vers le sol, non pas pour le supplier de m’aider, mais d’agir selon mes dernières volontés.

- Protégez mes enfants…Protégez mon peuple.

Je fermais les yeux en sentant les effluves d’alcool de mon mari près de moi. Il s’était rapproché et si j’avais eu peur avec le chevalier, plus tôt, ça n’était rien comparé à maintenant. Je ne voulais pas qu’il me sauve, je voulais qu’il offre une chance à mes filles de ne pas subir le même sort que moi.

Le couperet allait tomber. Littéralement. Le bruit d'une lame que l'on sort de son étui. Ne pas regarder la mort en face... Ne pas voir la trahison d'un époux. La folie meurtrière dans ses yeux. Le froid de l'acier allait se repaitre de mon sang et à cette idée, mes barrières cédèrent et les larmes coulèrent en silence.

- J’ai fait ça pour protéger notre peuple de votre folie. Je n’ai trahi personne, vous avez trahi ceux que vous deviez protéger. Il se soulèvera contre vous, vous allez vous-même vous conduire à votre perte. Le peuple se défendra. Vous n’êtes pas un roi, vous êtes un lâche qui vous pavanez dans l’argent qui appartient à d’autre. Vous avez fait du déshonneur votre crédo. Que ça soit de me forcer à avoir ces enfants, que les coups que j’ai subis, que mon corps meurtri, tout ça ne fait pas de vous un souverain. Puisse dieu n’avoir aucune pitié de votre âme, Seigneur.

Une voix tremblante, peu assurée, les poings serrés et les bruits de ma monture qui se débattait dans son enclos, comme s’il avait vu, lui aussi, l’inévitable.

Il allait planter le glas de sa justice en moi, je perdrais la vie et je n’assisterais plus à ce désarroi contre lequel je me sens désarmais.




lumos maxima
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Sam 28 Oct 2017, 00:46
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Vieille canaille ! Tu n’es donc pas décidé à coopérer ? Je fronce les sourcils, repensant à ce court instant de douceur. Elle semblait si perdue, étais-je devenu sa bouée ? Ce monde était cruel et je l’étais tout autant, incapable de voir plus loin que le rang de cette femme qui pourtant m’avait ouvert son cœur. Je la sens partir pour revenir doucement, proposant quelques friandises à cette vieille canaille. Je m’écartais promptement, incapable de rester près d’elle. Le monstre jubilait de notre proximité. Je me sentais… troublé par mes actes. La colère s’était presque tut au fond de mon être et il ne demeurait que ce grand trouble en mon fort intérieur. Comment une frêle humaine pouvait-elle à ce point me briser ? En une seule soirée ?

Concentré sur le sellage de mon cheval, je ne fis guère attention aux pas titubants qui se rapprochaient dangereusement de l’endroit où nous étions. Ce n’est que trop tard que je compris de qui il s’agissait. Poussant un juron intérieurement, je me détachais de ma monture pour regarder cette reine effrayée faire face à son ivrogne de mari. Me cacher me demanda-t-elle, que nenni. Je remarquais avec une horreur à peine dissimulée la marque violacée sur son visage, souvenir de la gifle qu’elle eut pris au diner. Je grondais malgré moi. Alors que peu avant je n’avais qu’une envie, la tuer, je désirais désormais protéger cet être fragile. Mon regard se voila de colère alors que j’esquissais un pas vers la dame.

Mais une fois n’est pas coutume, je me stoppais net, observant la curieuse scène qui se déroulait devant moi. Curieuse et navrante scène. Tapis dans l’ombre, seuls mes yeux brillaient d’un éclat vengeur. Je regardais, ou plutôt, j’assistais impuissant à ce spectacle. Impuissant ? Moi ? Un être capable de tuer en un geste ? Ridicule, n’est-ce pas ? Le sang avait envahit mes narines. Cette odeur si exquise taquinait la brulure dans ma gorge, voilà ce qui me rendait impuissant. Je luttais contre le monstre en moi. Je luttais pour ne pas tuer cette femme que je commençais à apprécier malgré moi.
Je fermais les yeux, grognant de plus belle, en proie à une fureur sans merci. Le son d’une lame que l’on sortait de son fourreau fut le déclic. Ni une ni deux, j’avançais, menaçant, au devant de ce danger qui n’en était pas un pour moi.

Oh non belle dame, ce n’est pas mon rôle de protéger ton peuple. Je ne le ferais pas seul. L’heure de ta mort n’est pas encore venue et il n’y a que moi qui puisse décider de ce jour là. Dardant mon regard noir sur le roi, j’avançais à pas menaçants, ne réprimant même plus mes grondements qui se faisaient de plus en plus animales. D’une main, je saisis l’épée en plein vol, dominant de ma taille cet homme ivre et ventru. Un large sourire naquit sur mes lèvres. Vengeance hurlait mon corps, vengeance, mort, sang me hurlait le monstre au fond de moi. Pouvais-je réellement tuer quelqu’un sciemment ? Moi qui avais fait de mon existence une vie de rédemption ? Pouvais-je vraiment tuer et commettre ainsi le pire des péchés ?

Oui, je le pouvais. Pour cette femme qui me rendait fou. Pour cette femme qui m’énervait tout autant qu’elle me fascinait. Pour cette femme que je souhaitais protéger plus que tout, ne comprenant pas ce sentiment nouveau qui envahissait mon cœur mort. Oubliant totalement l’odeur enivrant de son sang, je me concentrais sur ce roi débile qui suait de peur. Ses chevaliers n’en menaient pas large non plus et tremblaient de peur devant le monstre que j’étais. Un regard dans leur direction et ils détalèrent, hurlant à qui voulait bien l’entendre que le diable était ici. L’ignoble roi déglutissait avec difficulté. La peur avait apparemment inhibé toute trace d’alcool et il y avait dans son regard une once de lucidité.

Je m’approchais plus encore jusqu’à briser la lame d’un simple geste, me retrouvant presque nez à nez avec cette abjecte personne. Une lueur folle traversa son regard et il abattit sur moi le reste de son épée qui se brisa également sur ma peau indestructible. Mon sourire s’agrandit plus encore. Je savourais perversement la peur de cet homme qui reculait maintenant, me suppliant de ne pas lui faire de mal.

Pitié, répétait-il, bégayant sous la peur, pitié, ne me tuez pas, ne me faites pas de mal.

Ou était ce roi orgueilleux qui avait promis de tuer tous ceux qui s’étaient opposés à sa volonté ? Minable, il était minable.

As-tu eut pitié de ta femme ce soir ? demandais-je d’une voix froide, as-tu eut pitié de ses pleurs ?

Je saisis sa gorge et plantais mon regard dans le sien.

As-tu eut pitié d’elle ?! hurlais-je finalement, dévoilant mes dents blanches et aiguisées. Je ne crois pas. Alors pourquoi le devrais-je ?

Il se débattait mais j’étais plus fort, infiniment plus fort. Je n’étais plus cet homme pacifique. J’étais le monstre qui défoulait sa frustration et sa colère sur cet homme ignoble qui ne méritait pas de vivre. J’inspirais profondément, grognant plus encore. Il n’y avait plus rien autour de moi si ce n’était ma pauvre victime entre mes mains. Je serrais d’avantage. Son visage vira au rouge puis au violet. Ses yeux se révulsèrent alors qu’il tentait encore de prononcer quelques mots. Mort, me hurlait le monstre en moi. Oui, il devait mourir. J’avais le regard fou, j’avais la posture d’un monstre. J’étais un monstre, un bourreau qui mettait à mort et qui y prenait plaisir. Jamais je n’aurais pensé prendre plaisir à tuer quelqu’un. Jamais.

Je lâchais soudainement le cou de cet homme, réalisant avec horreur ce que j’étais en train de faire. Je me reculais, regardant mes mains souillées de ce sang invisible. Elles tremblaient. Je n’avais jamais tremblé auparavant. Pire, j’étais pire que cet homme à cet instant. Je me retournais vivement pour regarder cette pauvre femme à terre. Je ne pouvais pas m’approcher d’elle, son sang me rendait fou. Mon regard voyagea entre mes mains, son visage ensanglanté et le corps inerte de cet homme. Qui étais-je désormais ? Carlisle, preux chevalier à l’âme pure et noble ? Ou alors étais-je ce monstre qui se nourrissait de la peur et du sang de ses victimes ?

Je tremblais de plus belle, en proie à une nervosité sans pareille. En cet instant, j’étais faible. Si les larmes avaient pu couler, elles couleraient devant l’horreur que je venais de commettre. Aussi horrible soit-il, aucun homme ne méritait de mourir.
Mon regard, toujours noir, fixa tristement Esmée qui avait besoin d’aide. Je ne pouvais m’approcher d’elle. Je ne voulais pas la blesser, je ne voulais pas la tuer. J’étais contradictoire. J’étais perdu. J’étais un monstre.
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#12
Jeu 09 Nov 2017, 10:55
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Ca dépassait l’entendement. Recroquevillé à l’entrée de l’écurie, j’attendais la mort. Et elle vint. Mais pas pour moi. Ses pas résonnèrent, je secouais la tête, prête à lui hurler de partir, de s’enfuir. Il n’était pas de notre pays, il ne devait pas risquer sa vie. Réellement, qui risquait sa vie ? Moi, la faible noble qui prend sur elle pour protéger ? Le preux chevalier beau comme un dieu avec un caractère difficile ? Ou ce roi qui se sent supérieur parce qu’il a toujours eu ce qu’il voulait ?

Et ces grondements qui naissent de la gorge de ce chevalier. Cette force qui semble le suivre. Devant moi, comme barrière, comme bouclier. Il me protège. Je relève la tête à l’instant où je le vois arrêter la lame de sa main. Comment est-ce possible ? Mes yeux s’agrandissent, étonné par le spectacle. Carlisle, le chevalier, n’est pas que chevalier, il n’y a plus de doute possible.

D’un regard, d’un geste, la garde rapprochée détala devant l’étonnant spectacle que nous offrait cet étrange invité. Le diable… Eux qui avaient suivi leur roi dans ses conquêtes. Qui était réellement le mal ? Celui qui s’interposait, ceux qui ne faisait rien ou celui qui détruisait ? Le roi, mon cher époux, me regarda, tenta de trouver en moi un soutient, mais étonnamment, je ne bougeais pas. Mettons ça sous le coup de la surprise, intérieurement, je savais que non. Un cri se surprise traversa mes lèvres quand la lame que tenait Carlisle, se brisa, aussi simplement que l’on brise une brindille. Non, il n’était pas…humain. C’était l’évidence même et mon époux l’avait comprit. Un deuxième cri lorsque le reste d’épée voulu se trouver une place dans le corps du chevalier, qui jusque là, m’avait fait peur. Non, je ne voulais pas qu’il meurt. Pas pour moi. Rien. Si ce n’est l’attitude étonnant de recul de mon époux. Carlisle ne devait pas être blessé. Parce que Carlisle n’est pas humain. Un dieu parmi la foule ?

La voix de l’étranger résonna en moi comme une mauvaise musique. Froide et sans cœur. Même avec moi, énervé, j’avais décelé des émotions, mais cette fois, c’était comme morne. Froid. Incassable. Intraitable. Mon regard se voila, se baissa une seconde. Une première, que l’on me défende, et pourtant, je ne m’en sentais pas digne.
Un mouvement rapide me fit les regarder à nouveau. Carlisle tenait, littéralement, à bout de main, mon époux. Mon cœur se serra, d’une certaine peur et pourtant…Je n’avais pas peur pour mon mari, comme si l’issue, je la connaissais déjà et que pour moi, elle était attendu depuis toujours. Sa voix, forte et cassante, eu l’effet d’une bombe dans l’esprit de mon mari qui commençait à chercher le moyen de s’en sortir. Faisait-il réellement, ça, pour moi ? Il me haïssait pourtant. Son honneur de chevalier…

J’étais cloué au sol par le spectacle qui était en train de se dérouler sous mes yeux. Cet homme, parce que malgré qu’il ne soit pas humain ne faisait pas de lui autre chose, allait tuer mon mari, sous mes yeux et je n’allais pas me défendre, le défendre. Le visage bouffi par la terreur et la mort, je détournais mon regard quand mon époux chercha le mien. J’étais incapable de bouger, de parler, de réagir et de le regarder mourir…Pas son regard dans le mien. Il suffoquait et Carlisle, peut importe ce qu’il était, semblait redevenu à l’état d’animal. Puissant, fort, abrupt, sauvage.

Et le corps inconscient de mon mari tomba au sol. Sa respiration était faible, mais présente. Mon regard se leva, lentement vers cet homme que je découvrais, pour la deuxième fois de la journée. Non, il n’aimait pas son geste. Il en était horrifié.

En moi, quelque chose changea. Le bien du monde avant la vie d’un homme, d’un monstre. Je me relevais, lentement, le port de tête d’une reine, le regard direct, aucune peur, aucune hésitation et pourtant, ma décision était prise. L’occasion de sauver mes enfants, mon peuple, mon chevalier, ma vie. Je me tournais, regardant autour de nous, dans cet endroit que je connaissais parfaitement et où certains chevaliers laissaient des armes. Je pris une epée, la sortant de son fourreau avec une certaine appréhension. J’allais tué un homme, un homme à terre et presque mort. J’allais sauver tellement de monde. Je m’approchais de mon époux, le regard vide d’émotion et leva l’épée que je tenais à deux mains. Une hésitation, quelques secondes d’hésitation avant que je n’enfonce la lame dans son corps. Brisant ses vêtements, sa peau, ses os. Je brisais le joug infernal qu’il avait élevé autour de notre ville. Je détournais la tête en grimaçant, vers Carlisle, le regardant pendant une légère seconde avant que je ne me mette à genoux par terre. Non, je n’allais pas prier, non, je n’allais pas m’effondrer, dans le pan de ma robe, je ramassais l’épée brisée de mon époux, voulant cacher les traces d’une situation non humaine, magique, étonnante. J’étais en train de protéger mon sauveur.

Déterminée à sauver sa vie, j’allais mettre les restes de l’épée dans le box de mon cheval, là où je savais que personne n’irait voir. Après tout, c’était mon ordre, de ne jamais s’occuper de mon cheval. Je décidais, après avoir rangé, dérangé même, certaines choses pour donner l’illusion d’une attaque, de m’approcher enfin de Carlisle. Une main se glissa dans l’étau glacial de la sienne. Non, je n’avais pas peur de lui et ce, même s’il m’avait montré ne pas être humain. Le sang tout à l’heure…Une pitance ?

- Carlisle. Vous devez partir. Prenez votre cheval, partez, sauvez vous…Ou rejoignez mes appartements, passez par la porte des cuisines, ils vous amèneront jusque mes appartements et personne ne viendra vous y trouver.

Je ne voulais pas qu’il parte, je voulais qu’il reste, qu’il me laisse une chance de faire naitre un sourire sur ses lèvres. Nous venions, tous deux de tuer, mon époux, de sauver la ville, mes enfants, nos vies. Ma deuxième main glissa sur sa joue. Exit la bienveillance, nous venions de nous damner. Pour l’autre. Mon regard se fit plus doux, pour lui montrer que je n’avais pas peur de lui, de ce qu’il était, de ce qu’il venait de faire. A dire vrai, je lui étais reconnaissante de ce qu’il avait fait pour moi et mon peuple. Glissant sur la pointe des pieds, mes lèvres trouvèrent sa joue, avec une tendresse, pour ne pas le brusquer, lui faire perdre pieds. Proche de sa peau, je lui chuchottais, comme un secret, alors que ma main le repousser doucement.

- Partez Carlisle…

Qu’il choisisse de rester ici, dans mes appartements, le seul endroit où personne n’irait, où qu’il parte définitivement, telle était sa décision. Ma main quitta la sienne, mon corps s’éloigna, alors que je pris rapidement les chemins du château. Je devais protéger sa vie, ma vie. C’était à moi de feindre la tristesse, de feindre le role d’une reine. Et je savais déjà quoi faire. Les deux gardes s’approchèrent de moi, un regard leur suffit à leur faire taire ce qu’ils avaient vu. J’étais leur souveraine et ils n’avaient rien fait pour moi, ils se doutaient que je ne pourrais pas être intraitable.

- Vous, allez voir mes enfants, assurez vous qu’elles n’entendront rien. Vous, faites venir le médecin royal. Vous, emmenez le corps de mon époux en bas, il ne doit pas être vu, il ne doit pas sentir. Vous devrez vous en occupez rapidement.


Intraitable. Une force que je ne soupçonnais pas. Je ne défendais pas ma vie, je défendais celle de celui qui venait de sauver ma patrie. Les deux gardes me regardaient du coin de l’œil et un regard de ma personne leur suffit à les faire déguerpir. Ils ne parleraient pas. Ils ne pouvaient pas dire la vérité, pourtant, celle-ci arriva rapidement mes oreilles.

- Et le chevalier Carlisle, ma Dame ?

- Et bien ? Il n’était pas avec moi, que voulez-vous qu’il fasse dans l’écurie ? Je me suis retrouvée inconsciente, frappé par quelqu’un et mon époux s’est interposé. Le roi est mort pour moi.

Et d’une certaine manière, il était mort pour moi. Pour m’avoir brisée, moi, ses filles, son peuple. Non, Carlisle ne serait pas incriminé, je ne laisserais pas faire. De longues heures à raconter le périple, à raconter la mort de mon mari, à feindre la tristesse. Je m’étais rendue auprès de mes filles, proches de mes appartements. Sur leur lit, les enfants dans mes bras, j’embrassais leur front avec amour et tendresse, sans leur mentir.

- Votre père, mes enfants, ne reviendra pas… Plus jamais on vous fera de mal. Je vous le promets. Dormez à présent.


Et mes pas, lasse, lents, comme devaient l’être ceux d’une veuve éplorée me menèrent dans mes appartements. J’hésitais à entrer, serait-il présent ? Ma main sur la poignée, hésitante, avant d’entrer finalement. Retirer cette couronne, cette cape et approcher du feu pour réchauffer mes mains. Mains qui venaient de tuer un homme… Immaculées et pourtant, coupables. La moitié de la pièce était dans une pénombre inquiétante et je me retournais, anxieuse.

- Carlisle… ?

Non, je ne voulais pas qu’il parte. Nous avions le même secret, nous venions de sauver un monde et sans son soutient, j’avais peur que d’avoir pris une vie humaine ne me brise d’avantage. J’avais donné le change, dans l’espoir de le retrouver ici, près de moi. Je le cherchais du regard, m’habituant peu à peu à la pénombre environnante. Et s’il me haïssait réellement, au point de voir un monstre, comme il pensait, en moi ? Ou s’il voulait me tuer, de ce que j’avais appris sur lui. Et pourtant, qu’il ne soit pas humain n’était pas ma préoccupation première. Je lui avais dit que je m'occupais du reste...Et s'il était parti ? Et les larmes me montèrent aux yeux. J'avais tué un homme...





lumos maxima
Carlisle Cullen
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Mar 26 Déc 2017, 17:52
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Ce n'était pas à toi de le tuer, dis-je simplement en m'avançant dans la pièce. J'avais faillis à ma tache. Par ma faute, elle avait du sang sur les mains.

Mon ton était froid sans pour autant être hostile. Je m'en voulais de ne pas avoir pu tuer cet homme infâme. Je m'en voulais d'avoir eu un instant de faiblesse, de l'avoir laissée se salir les mains à ma place. Doucement, je m'avance vers elle, sortant de l'ombre, le regard dur, emplit de colère mais également de regrets.

Je soupire en me tournant vers l'âtre où brûlait un feu qui ne pouvait me réchauffer. Cela ne faisait que quelques heures que je la connaissait et pourtant je me permettait déjà d'être familier avec cette reine que j'avais aimé haïr. Sans détaché mon regard des flammes qui dansent, sensuelles, envoutantes, je repense à ce léger baiser sur ma joue, brûlant.
Une main passe sur cette même joue avant de rejoindre mes lèvres. Mon corps entier la désirait et le monstre en moi avait cessé de vouloir se repaitre de son sang, enfin, presque. L'envie de planter mas crocs dans sa chair tendre et douce était toujours présente, envahissante, mais l'attrait du corps l'était encore plus. Elle était fragile, une fragile humaine à protéger plutôt qu'à dévorer.

Tu as ôté la vie à ton mari, quelle genre de femme es-tu ? demandé-je, sans me retourner. La question n'avait aucune importance, elle n'était là que pour combler le silence seulement brisé par ses sanglots. La colère refait surface. Elle n'avait pas à le tuer, c'était mon devoir, elle n'avait pas à pleurer, à se salir les mains... Cesse donc de pleurer, ce n'est pas digne d'une reine, continuais-je toujours aussi froid malgré une certaine douceur qui semblait vouloir briser la glace.

Mon poing se serre et les flammes se reflètent dans mon regard d'or qui tend à s'assombrir de minutes en minutes. Comme elles, je ne suis que fureur et destruction. Je pourrais la tuer, si facilement et pourtant, je reste planté là, dos à elle, contemplant un élément qui m'est mortel. Je tends une main au dessus du feu avant de délicatement la refermer, ne saisissant que le poids des vérités que je m'apprête à lui dire.

Je me retourne, les yeux rivés sur cette main close. Le feu m'éclaire de telle sorte que je parait effrayant, un démon sorti des enfers pour semer la mort et le chaos. Mon regard devient sérieux, animé par cette volonté folle d'enfin dévoiler à quelqu'un ce que je suis réellement. Mes prunelles d'or viennent se poser sur la faible créature que tu es. J'ouvre la main, laissant échapper cette vérité qui envahit désormais cette pièce qui pourrait très bien être ton tombeau.

Un sourire triste nait sur mon visage, contrastant avec la colère de mon corps qui s'échappe vers les flammes de l'âtre. Doucement, je m'approche de toi, silencieux, prédateur. Tu sais déjà qui je suis, tu sais déjà que je ne suis pas humain. Un démon, peut-être même le diable en personne. Lucifer, l'étoile du matin, tombé des cieux pour échouer sur cette terre désolée.
Je te domine de toute ma hauteur, menaçant. Pourtant c'est une main douce qui vient remonter ton menton, plantant ton regard dans le mien. Je suis dangereux, je suis la mort incarnée et pourtant je ne désire que te protéger de moi, du monde entier.

Pourquoi ces sentiments contradictoires ? La haine puis le besoin de protection. La colère puis la compassion. Tu me tue, étrangère, tu me rends fou. De mon autre main, je viens caresser ta joue emplie de larmes que je chasse délicatement. Ne pleures pas, ai-je envie de dire. Mais je demeure silencieux, contemplant la beauté de ton visage en pleurs. C'est pervers, c'est pitoyable que d'ainsi s'amuser de la douleur de quelqu'un. Mais je n'y peux rien, le monstre en moi aime cette souffrance et bien que je veuille croire le contraire, il et moi.

Je désires te tuer, de tout mon être, annoncé-je avec calme et détachement. Tu me rends fou, tu éveilles en moi le monstre dévoreur d'âmes.

Je prends ton visage dans le creux de mes mains, délicatement, comme si tu étais la chose la plus fragile en ce bas monde.

Je pourrais te tuer, si facilement, continuais-je, toujours aussi calme, maitre de moi même malgré cette envie toujours plus grande de croquer dans son cou si délicat. Je me recule brutalement, en proie à un rire nerveux qui me fait paraitre fou. Un fou, oui, c'est ce que je suis. Un fou qui erre sur cette terre depuis trop longtemps. J'ai envie de te tuer et pourtant je reste là, à te contempler pleurer. J'ai envie de tuer le monde entier et pourtant j'ai été incapable de tuer cet homme, tout à l'heure. Tu me rends dingue, vile créature si fragile.

Je te regarde, avec encore plus d'intensité. C'est ça, je suis un fou, un fou amoureux de cette souffrance que tu dégages.

Je suis un monstre, Esmée. Je suis un fou qui n'attend qu'une seule chose, que le sang chante pour lui. Et tu es ce sang, tu es cette personne qui chante pour moi... alors dis moi, commençais en m'approchant d'elle, dis moi pourquoi je n'arrive pas à te tuer ?
J'étais désormais au dessus d'elle, l'ayant lentement dirigée vers le lit. Une main de chaque côté de la tête, mes crocs non loin de sa gorge. Et ce rire, ce rire fou qui résonne dans cette pièce. Tu ne peux rien faire, tu es si faible, si fragile, dis-je dans un murmure. Tu me rends fou...

Mais au lieu de planter mes crocs dans ce qui était sûrement le nectar le plus divin en ce monde, je me contentais d'embrasser son cou, balayant d'un geste toutes les coutumes de chasteté, balayant d'un geste le fait qu'elle soit veuve de courte date et qu'elle ai deux enfants. Je ne pouvais me résoudre à la considérer comme autre chose que mienne. Ma proie, me susurrait le monstre.

Je relève la tête pour la regarder avec intensité. Un mélange de faim et de désire. Après tout, je ne suis d'un homme enfermé dans le corps d'un monstre.

Tu ne peux rien faire contre moi, finis-je par dire après quelques instants d'un silence presque parfait.
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#14
Jeu 12 Avr 2018, 12:59
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Sa voix résonna dans le silence froid de cette pièce et malgré le plaisir de le savoir encore là, mon corps frissonne de surprise, d’une pointe de peur en entendant sa voix ainsi. Nous sommes face à face et je sais qu’il a raison. Ca n’était pas à moi de le tuer et pourtant, au contraire, j’étais celle qui devait le tuer. Il avait abusé de mon corps, de mon âme, s’était amusé à me briser et lui, cet homme blond, en une soirée, il avait fait pour moi, ce que personne n’avait jamais fait. Il y avait bien ce chevalier, cet ami qui était là pour moi, pour m’apporter la liberté, pour protéger mes filles, mais au-delà de ça, personne ne pouvait mettre à mal le roi. Pas même moi. Malgré tout ce qu’il pouvait dire, c’était bien à moi de le tuer. J’aurais voulu lui hurler que j’avais fait ce que je devais faire, mais l’idée même de me rappeler que j’avais tué mon époux, mon roi, un  homme, me terrifiait.

Mon regard baissa sur mes mains froides où j’avais l’impression de ressentir encore le poids de l’arme que j’avais utilisé pour hotter la vie…  Mes mains se retrouvèrent jointes, face au feu, espérant que la chaleur puisse apaiser la douleur de mon âme. Comment un simple voyageur avait pu autant chambouler ma vie ? Il était un inconnu, un homme de passage et pourtant, à cet instant précis, je venais de me parjurer, de pécher pour lui, pour le protéger, pour nous protéger tous. A cet instant précis, je voulais qu’il reste plus que n’importe quoi. Mon corps voulait sa présence. Ce repas en sa compagnie, cette froideur, non, cette dualité en lui. Son regard… Je vis ses mains, ses doigts remonter le long de sa joue, de ses lèvres…A quoi pouvait-il bien penser ?

Je n’avais toujours pas brisé le silence, mais lui, il le fit. Quel genre de femme je suis ?

- Je suis… J’ai fais ce que je devais faire… Je le devais à mon peuple et à mes enfants… Je devais les protéger du monstre qu’il était…

Mon corps sentit le frisson après sa voix. Pas digne d’une reine ? Le suis-je vraiment ? Est-ce vraiment la femme avare qu’il voit en moi ? L’archétype de tout ce qu’il déteste ? Je n’avais pas à pleurer, cependant. J’avais tué un homme pour sauver mon peuple, pour sauver la vie de mes filles, pour sauver ma vie, pour sauver sa fille. Me détestait-il toujours autant après tout ce que j’avais pu lui dire ? Il n’avait donc pas changé d’avis sur moi ?

Je m’étais légèrement tourner vers lui, admirant la forme de son visage de marbre qui, maintenant, je pouvais l’admettre, à quelque chose de très tentateur. Il semble si froid, si distant, si en colère que j’en suis inquiète. Pourquoi était-il encore là ? Se retournant vers moi, sa silhouette semble irréelle. Un pas de recul, preuve directe qu’il m’effraie. Je sais, du moins, j’ai une idée de ce qu’il est, et qu’il pourrait me tuer. Est-ce pour ça qu’il est encore là ? Parce que je sais et qu’il veut me faire taire ? Est-ce ainsi donc que le royaume supportera ? La reine tuant son époux et elle mourant parce qu’elle voulait protéger le chevalier. Son chevalier si étonnant. Mon chevalier.

Et je le sens s’approcher alors que mon regard reste figé sur mes mains meurtrières. Je le crains autant que j’ai de l’espoir. Il est si proche que son odeur nacré emplit mes narines et m’envoie dans un univers différent. Je vois sa main se levait, mon corps en frisonne d’avantage. Les frissons, en sa présence, semble encore et toujours présent, incessant. Sa main relève mon visage et nos regards se croisent. Y verrais-je une pointe de douceur ? Ou de haine intense ? Sa main fraiche m’électrise et je n’arrive pas à m’éloigner de lui. En fait, je n’en ai pas envie. Son autre main caresse ma joue et mes yeux se ferment en supportant cette douceur. Douceur que j’avais oubliée depuis tant d’années.
Et sa voix reprend. Revient. Féroce et dangereuse, promesse d’une mort soudaine. Ainsi c’est donc vrai. Il veut me tuer. Il désire mettre un terme à cette vie qui est mienne. Parce qu’il me hait ? Ses mains m’entourent, mon cœur s’emballe et mes yeux s’ouvrent de nouveau pour croiser le sien. Si je dois affronter la mort, j’affronterais aussi son regard. Son courroux ne me fait pas peur. Pourquoi n’ai-je pas peur de lui ? Il s’éloigne, il rit, il m’effraie. Je n’ai pas peur et pourtant, quand il s’éloigne, je pose ma main sur le siège non loin pour rester droite alors que mon corps et mon cœur tremble d’anxiété. Je tiens à peine debout et je n’ose parler, j’ose à peine respirer, de peur qu’il ne décide me tuer. Parce qu’il dit vrai, je le sais. Il pourrait me tuer si facilement et disparaitre dans la nuit sans qu’on le sache. Je le rends dingue ? Son discours est enclin à l’incompréhension. Que veut-il ?

Et lorsqu’il m’annonce être un monstre, usant mon prénom, cette proximité ; alors qu’il m’annonce n’être qu’un envieux de sang, lorsqu’il m’annonce qu’il ne peut pas me tuer, je comprends. Je n’ai pas peur de lui, bien au contraire. Il est ce monstre qu’il dit être et pourtant, mon âme de mêle à la sienne et je comprends. Il n’est pas un monstre. Pas à mes yeux.

A quel instant nous sommes nous retrouvés sur mon lit, lui me dominant de sa hauteur, de sa prestance, de tout ce qu’il est. Mon cœur s’emballe et soulève ma poitrine rapidement. Je sens ses lèvres, son souffle ses paroles qui glissent sur ma peau. Ca n’est plus un seul frisson, mais des milliers qui jouent avec mon corps. Je ne sais pas ce qu’il est, mais cette fois, je commence à avoir peur. Mais pas de lui. Non à dire vrai, je n’ai aucune idée de ce qui me terrifie. Il reprend. Cette folie qui l’anime et ses lèvres qui m’embrassent. Un léger soupire passe mes lèvres alors que mes mains ont serrés les draps, comme un étau que l’on ne peut pas retirer. Et son regard croise de nouveau le mien et cette fois, j’en ai la preuve. Il est mon chevalier, non mon monstre.

- Je n’ai pas peur de toi.

Ma réponse est légère, d’une voix tremblante, mais sans doute parce que cette proximité me rend nerveuse. Mes mains quittent les draps et remontent le long de ses bras. Mes ongles dansent sur lui avant de glisser le long de sa nuque.

- Tu es mon chevalier et…j’accepte tout ce que tu es. J’accepte le monstre que tu es, Carlisle…Mais ne pars pas.

Mes mains entourent son visage. Je pourrais avoir peur de lui, je sais que je devrais avoir peur de lui, mais je n’y arrive pas. Je ne peux pas avoir peur de lui, pas depuis que nos regards se sont croisés. Sans réellement que je ne comprenne ce que mon corps m’oblige à faire, l’attraction me fait céder et mes lèvres trouvent de nouveau la peau fraîche de sa joue avant de glisser lentement vers ses lèvres.  La folie qui l’anime visiblement m’anime d’une façon étrange. Mon corps me pousse dans ses bras et mes lèvres goûtent aux siennes avec une certaine avidité.

- Laisse moi découvrir qui tu es. Laisse toi vivre...avec moi...


Il me rend folle. Il me rend humaine. Il me fait ressentir des choses que je n'avais pas ressentie depuis des années. Il m'a écouté, oui, il m'a regardé, oui, il m'a considéré, oui... Il m'a sauvé.
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