Baby just say yes... [Chloris]

Le jour que j’ai attendu mais que j’ai regretté, j’avais prévu cette journée depuis presque 1 mois maintenant. J’y ai réfléchi pendant de longues heures, j’étais parfois assis sur un banc au parc, parfois dans mon lit ou encore en plein milieu de mon cours d’algèbre. J’ai commencé à y penser quand elle m’a quitté, à ce moment-là, c’est comme si tout avait perdu son goût, sa saveur. La joie était devenue sombre et vide tandis que la tristesse grandissait à ses dépens. J’avais du mal à continuer à vivre et avant ce jour-là, je n’avais pas conscience de l’importance qu’elle avait dans ma vie, de la manière dont elle illuminait ma journée rien qu’en me faisant entendre le son de sa voix. J’ai envisagé de partir, partir dans une autre ville, un autre pays, un autre continent mais on m’aurait traité de fou et ma sœur n’aurait pas supporté un départ de plus. Ma mère et mon père sont sortis de nos vies, m’enfuir n’aurait fait que la ronger de remords ou la plonger dans une grave dépression. J’ai choisi de rester, on m’a souvent dit qu’après la pluie il y a le beau temps. J’ai donc attendu un léger rayon de soleil pour éclairer cette période de ma vie qui était si sombre. Après avoir attendu, j’ai enfin compris que je n’avais pas besoin du beau temps, ni de chaleur, ni de soleil car la seule lumière qui éclairait ma vie, c’était elle et que si je voulais ravoir de la couleur dans ce tableau qu’était ma vie, il fallait que j’aille la chercher. La chercher ? A quoi bon ? Elle m’a quitté, elle s’en est allée, c’est qu’elle n’avait plus envie de moi, que je n’étais pas assez bien pour elle. Mais un jour, le vent l’a amenée devant ma porte, elle n’avait pas l’air plus heureuse que je ne l’étais, pourtant c’est elle qui m’avait largué. Mon cœur s’est accéléré, je me demandais pourquoi est-ce qu’elle était venue jusque chez moi, elle s’est assise et elle m’a expliqué. Beaucoup m’auraient dit que retourner avec son ex est une grave erreur mais si elle en est une, j’ai fait la plus belle des erreurs de ma vie. Je l’aimais, je l’aime et je l’aimerai toujours. Comment est-ce que je peux me projeter dans le futur alors que j’ai à peine 19 ans ? Je le sais, personne ne fait chavirer mon cœur comme elle le fait, personne ne me fait sourire comme elle, personne ne hante mes pensées comme elle le fait. J’y ai réfléchi des minutes, des heures, des jours. J’en ai parlé avec mon meilleur ami, sa réaction était comme je l’attendais, il ne comprenait pas pourquoi je grillais les étapes à ce point. Lui-même était en couple mais il disait qu’il ne voyait pas encore son avenir avec cette fille, qu’il n’irait pas jusqu’à faire ce que je m’apprêtais à faire pour sa petite-amie. Au bout d’un moment, il a compris que j’étais tellement têtu que rien ne me ferait changer d’avis, il y aurait une guerre, un ouragan, je l’aurais quand même fait. Il est venu avec moi à une bijouterie, on s’est renseigné au niveau du prix, on a regardé des dizaines de modèles mais il n’y en avait qu’un que j’avais retenu. Un modèle parfait, celui qui avait su capter mon attention, un prix abordable même si ça restait tout de même plutôt cher, j’avais de l’argent. Comment est-ce que je l’ai eu ? J’ai naturellement été dans une banque avec un fusil d’assaut pour la braquer accompagné de mon complice cagoulé comme moi. Bien sûr que c’est faux. J’avais fait des petits boulots par ci par là depuis presque 3 ans maintenant et j’avais mis en place pour l’avenir. J’ai eu une partie de l’héritage de la mort de mon oncle qui était mort il y a presque 5 ans déjà, je n’irais pas jusqu’à dire qu’il était riche mais il se débrouillait. Il était tellement centré sur son travail qu’il n’avait ni femme ni enfant et c’est pour ça que ma sœur et moi étions deux des seuls héritiers possibles. S’il savait que j’utiliserais son argent pour une bague, il m’aurait dit de foncer. Comparé à ce qu’on aurait pu croire, il a cherché l’amour, il ne l’a jamais trouvé. Il voulait qu’on trouve le bonheur car il disait que si on trouve, on ne doit pas le laisser de côté et rien ne pourra acheter le bonheur ou l’amour. Il avait consacré toute sa vie pour monter sa boite et il l’a longtemps regretté. J’ai commandé la bague et je suis retourné chez moi. J’ai été la chercher il y a deux jours, ma sœur m’a demandé pourquoi est-ce que j’avais fait un tel achat et je lui ai dit que je savais ce que je faisais même si ça semblait trop tôt. Je savais que je ne pourrais plus jamais aimer quelqu’un comme j’aurais aimé Chloris et que je ne pourrais jamais l’oublier sans en souffrir si je le devais. Tant d’amour et de souffrance pour une seule personne qui a changé ma vie en si peu de temps, notre histoire est un cliché mais je m’en fous. Rien ne compte à part elle et Laïla évidemment mais ce que je veux dire c’est que je lâcherais tout pour elle, je suis aveuglé par l’amour, ce doux sentiment de bonheur qui pourrait vite se transformer en un sentiment amer qui nous ronge.
J’ai envoyé un message à celle que j’aime, je l’invitais pour partir une après-midi, le lieu lui était inconnu mais j’avais l’intention de l’amener à la plage, oui ça peut être nul ou trop cliché encore une fois mais j’avais envie que ce soir paradisiaque, la météo annonçait du beau temps, dès que le soleil se coucherait, je la demanderais, la seule chose que je voulais qu’elle fasse c’est qu’elle dise oui. J’avais cherché une plage pendant un petit temps, pas la plus belle mais assez pour que ce soit une belle demande. Il fallait que je choisisse quoi mettre, il fallait que ce soit chic mais en même temps naturel pour ne pas que ce soit trop flagrant, il m’a fallu 30 minutes pour choisir, j’ai retourné tout mon placard. Ma sœur s’est infiltrée dans ma chambre, m’a donné gentiment quelques conseils et a même remis le ‘col’ de ma veste. Elle m’a regardé dans les yeux et elle m’a dit : ‘j’espère que c’est la bonne et que tu n’es pas aussi con pour que ça ne dure qu’un jour. Si pas je dirais que j’ai été adoptée.’ M’a-t-elle dit en riant. Elle me mit un poing dans l’épaule et me prit dans ses bras en me chuchotant que j’étais tout ce qui lui reste et qu’il ne fallait pas que je déprime. Elle allait même jusqu’à me dire de ne pas me suicider si elle disait non, mais quelle optimiste ma sœur ! Mais ça me trotte quand même en tête, si elle me dit non, qu’est-ce qu’il va se passer ? J’ai déjà vécu une rupture et j’étais au bord du gouffre alors s’il doit y en avoir une deuxième, le choc va être encore plus brutal. Il y a un an, si vous m’aviez dit que je serais dépendant à l’amour, je ne vous aurais jamais cru. J’étais le gars typique asocial qui était sans cesse avec son groupe d’amis, qui bégayait pour répondre en classe et qui avait peur d’aller répondre au tableau. L’Amour ? Je ne connaissais pas, enfin ce qu’on pourrait dire amourette avec mon ex qui est déjà venue me reparler après avoir jeté un regard à Chloris. Comme si elle était jalouse que je sois en couple et pas elle mais bref, passons. J’attrape les clefs de voiture, je démarre le contact et je me dirige vers chez elle. Je regarde mon téléphone : je suis à l’heure. J’ouvre vite l’application message et j’envoie à Chloris que j’arrive bientôt : ‘Le carrosse arrive chercher la princesse’. C’est parti.
Je me gare devant chez elle et j’ouvre ma portière pour sortir, je me mets devant la portière du côté passager en m’appuyant dessus main dans les poches. Je soupire, je stresse un peu. Je sais que c’est ce soir. Le cliché du gars qui attend sa cavalière au bal de promo. Je sors mon smartphone une seconde fois pour lui dire que je l’attends. La porte s’ouvre quelques instants après… Toujours aussi belle que d’habitude mais cette fois-ci, même Aphrodite en serait jalouse. Je souris, toujours heureux de voir son magnifique corps et son visage sublime, et pendant une fraction de seconde, je sais que je ne fais pas une connerie. Je mets ma main droite dans ma poche et je touche la petite boite toute douce qui sert de protection et de décoration pour la bague. Je n’ai rien oublié, il ne reste plus qu’à y aller et après, ce sera le moment…

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Baby just say yes

Tout le monde savait pourquoi j'étais partie du jour au lendemain sans plus d'explications pour Vlad. Je nous protégeais. Et j'étais égoïste. J'avais peur de l'Amour. J'en ai toujours terriblement peur mais depuis que je suis avec lui, j'ai la sensation de tout pouvoir surmonter. J'avais peur que l'amour me détruise. Peur que je ne sois malheureuse s'il arrivait quelque chose à Vlad. S'il me laissait. S'il partait. S'il mourrait. J'aurais été seule et ma vie recommencerait. Mais cette fois, je n'aurais pas supporté. J'aurais payer un vampire pour me tuer et me laisser vivre dans l'au-delà avec Vlad. J'avais peur. Parce que je l'avais toujours été, peureuse. Vlad illuminait ma vie. Mon ventre se serrait douloureusement quand je parlais de lui. Un sourire fendait mes lèvres dés que j'étais en sa présence. Une euphorie m'agitait sitôt que j'étais avec. Ma vie aurait continué, morte et triste si une soirée et 35 bouquins ne me l'avait pas fait rencontré. Je l'aimais. C'était indéniable. Mais je n'avais jamais été prête à me l'avouer. Parce que j'allais souffrir. Parce que j'allais devoir vivre sans lui un jour ou l'autre. Parce que je voulais lui laisser le choix de son existence. Parce que je voulais pas le contraindre à devenir vampire. Parce que je savais qu'il était mortel et que l'amour aussi. Parce que je savais qu'un jour, je souffrirais. Un jour, j'ai ouvert les yeux, au côté d'un homme d'un soir et je me suis dit qu'Il me manquais. Quand je L'ai quitté je le faisais pour me protéger sans vouloir me l'avouer. Puis je me suis rendue compte de mon erreur. Une séparation temporaire ne faisait que ralentir le processus. Le mec ressemblait à l'Amour. À mon amour. J'ai vu Vlad en lui tout en sachant que ce n'était pas lui. Et j'ai hurlé dans mon oreiller jusqu'à ce que l'homme parte sans demander son reste. C'est la première fois que je suis restée deux jours dans mon lit sans rien faire. J'ai juste pensé à toi. J'ai ressenti un immense vide et j'ai compris que je t'aimais vraiment. Que je ne pouvais pas m'infliger ton absence. Que si ton sentiment était réellement réciproque, je n'avais pas à t'imposer mon absence. Alors je suis revenue. J'ai souffert de te voir. J'avais mal. J'étais coupable. La culpabilité me rongeait. J'avais une mine affreuse et je le savais. Je ne m'étais pas nourrie et je crevais de soif en venant chez toi, mais je pouvais pas perdre de temps. Je pouvais pas rester plus longtemps loin de lui. J'avais un besoin viscéral d'être à ses côtés. Tout près. De sentir son odeur. D'entendre son cœur battre. De revoir son sourire. Alors je suis revenue. Couverte de honte mais j'étais là. C'était l'une des plus belles périodes de ma vie. Si j'avais pu, je serais restée collée à lui pendant près de deux mois. J'étais attachée à lui. Comme si nous étions des moitiés impossible à séparer. Comme si loin, nous étions vulnérable.

Je pense à lui étendue sur mon lit. Mon téléphone vibre. Vlad. Mon coeur se serre en une boule de joie. Rendez-vous cet après-midi. Il passe me chercher. Je saute de mon lit aussi vite que mon vampirisme me le permet. Je prends une immense goulée d'air et je pars m'habiller. Je me fais assez jolie, comme chaque fois que je le vois pour un rendez-vous. Une petite robe d'automne fera l'affaire. Je me maquille légèrement histoire de cacher mon manque de sa présence. Mon visage un peu plus frais et mes habits enfilés je réfléchi quelques dizaines de minutes à ma vie. À ce qu'il s'est passé ses derniers mois. Forks était vraiment une ville étrange. Tout se passait là bas. Ma vie avait été plus mouvementé en 6 mois ici qu'en 694 ans d'existence. Assises sur le canapé je lisais quelques livres et pensait toujours à lui. Vint enfin l'après-midi et un SMS "Le carrosse arrive chercher la princesse" je ris dans ma petite maison et l'heure à laquelle le moteur gronda dans l'allée arriva. J'étais déjà prête depuis longtemps mais pour faire bonne figure, je pris mon temps pour enfiler mes chaussures, prendre un sac avec quelques sous et ouvrit la porte en faisant mine d'être un peu essoufflée. Je me remis en bonne posture avant de le rejoindre de le détailler de la tête au pied et de l'embrasse amoureusement. Il était magnifiquement beau. Je n'avais pas de mot assez fort. Il était divin. Oui. Divin.

Je monte dans sa vieille voiture que j'adore tant et repose ma tête sur son épaule pendant qu'il conduit. Je suis heureuse d'être là. Je suis heureuse de le savoir à côté de moi. Heureuse de savoir que je peux être avec lui encore 70 années. Heureuse de le savoir heureux. Je repense à tous nos moments à nous et je souris. Nos fous rire, nos jeux, nos séance cinéma et les après, notre première rencontre, nos retrouvailles, son sourire. Tout. Le moindre détail qui me rappelle que j'en suis follement amoureuse depuis qu'il a ramassé des livres sur ce parking. J'ai toujours ri de notre rencontre parce qu'elle était si clichée que ça en devenait cocasse. Qui aurait cru que c'était réellement possible ? Pas moi. Je pris le temps de sortir de mes pensées pour étudier son visage rayonnant avant de remettre ma tête sur son épaule.

Je l'aimais. Je l'aime et je l'aimerais probablement toujours.

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Elle était somptueuse. Elle n’avait pas des habits de princesse mais elle rendait tout incroyablement magnifique. Presque spontanément, elle m’embrasse comme si c’était la première fois, les papillons se font ressentir et j’ai comme l’impression de flotter. Nous entrons dans l’automobile, on démarre. Pendant le trajet, elle a posé sa tête sur mon épaule droite. Difficile de rester concentré avec un être aussi beau et aussi envoutant qu’elle à côté de vous. Nous sommes en route vers le rêve.
Après un petit temps de route, nous arrivons à l’endroit prévu, il n’est pas midi mais il n’est pas non plus minuit, le soleil est toujours présent, nous laissant ainsi profiter de ses rayons lumineux et chauds un peu plus longtemps. Je gare la voiture dans un parking non-loin de la plage en question et je sors rapidement pour ouvrir la portière à la demoiselle. Je voulais qu’elle soit à l’aise mais qu’elle ne se doute pas de mes intentions, après tout, je n’aurais qu’à prétexter que j’avais follement envie de la voir si elle relève la question. Je lui souris en essayant d’avoir l’air naturel, j’ai l’impression de tout faire de travers par moment. Je lui tends la main pour qu’elle la saisisse et je guide notre balade sur la plage.
Le bruit des vagues, cette douce mélodie qui nous insupporte étant enfant et qui, en grandissant, devient une musique agréable qui permet de nous apaiser. J’en profite pour respirer cet air, un air plus pur que ceux des villes, loin des buildings et de la pollution, je tourne la tête pour voir les deux plus belles choses qu’on ait crées : Chloris et le soleil. Les deux font une combinaison unique, un mélange de douceur et de perfection sans parler que le duo est rayonnant. Je prends le temps d’admirer le paysage qu’il y a devant mes yeux avant de continuer de me balader près des vagues d’eau salée. Nos doigts sont entrelacés, comme j’aime cette sensation. Il fait plutôt bon voire même chaud mais je préfère garder ma veste sur moi, j’ai trop peur de perdre cette bague. Pour avoir la taille, il a fallu que je ‘pique’ une de ses bagues pour être sûr lors de la commande. J’avais peur qu’elle le découvre ou qu’elle me questionne sur le fait que je regardais souvent ses bagues mais j’arrivais à dire que c’était parce que je les trouvais jolies et qu’il me fallait un cadeau pour son anniversaire, qu’il me fallait des idées de cadeaux du moins. Bizarrement, ça ne semblait pas la titiller plus que ça alors j’ai fait mine de continuer à les admirer quelques jours après pour ne pas que ce soit une passion d’un seul jour. Alors oui, j’avais peur que l’étui tombe dans le sable ou même dans la mer et que cette perte gâche ce qui devrait être un des plus beaux jours de ma vie. Si elle dit oui… Je me décide enfin à engager une conversation bien que j’apprécie le calme du lieu.
- J’ai toujours rêvé de voir un endroit pareil. Quand j’étais plus jeune, je ne suis jamais allé à la plage. Mes parents ne voulaient pas, ils avaient peur qu’un requin nous mange ma sœur et moi…
Ça ne m’a jamais affecté, ce n’est pas vraiment un manque mais quand mes amis me parlaient du sable et de l’eau de la mer, je me sentais comme un extraterrestre. C’était plutôt étrange, le sable, je le voyais quand on faisait des constructions ou dans des plaines de jeux pour enfants, ça ne m’inspirait pas tant que ça.
- Je pourrais rester des heures ici à admirer le soleil… Et par chance aujourd’hui il y en a un deuxième…
Je l’ai regardé, j’ai souri et j’ai caressé le dos de sa main avec mon pouce. Je ne pouvais pas m’empêcher de la fixer, admirer encore une fois chaque trait de son visage qui étaient tous soigneusement dessinés. Et pendant un instant, je me sentais libre, amoureux et sur un nuage. Ce qu’on rêve tous de ressentir. There’s no place I rather be.

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Baby just say yes

Bien sûr que j'étais heureuse. Bien sûr que j'avais fait la plus grosse erreur de ma vie en le quittant. Bien évidemment que je le regrettait. Sans hésitations c'était la chose la plus idiote que j'ai pu faire surpassant même le fait d'avoir abandonné une enfant dans un endroit au chaud alors qu'elle s'était attachée à moi. En laissant Vlad, j'avais tout perdu. Mon confident, mon ami, mon amant et mon Amour. Alors oui je l'avais regretté. Oui j'avais été une abrutie. Oui je l'aimais. Et oui je l'aime encore. Et j'en ai peur. Parce que chaque fois que je pense à lui, je pense à ma vie après. Sans lui. Un monde sans lui n'est pas un monde. Et puis je pense à ma nature et j'ai peur qu'il me rejette. Je sais qu'il a rencontré une fois un vampire mais il me l'avait pas dit et je doute que le vampire ait été très aimable. Il a d'ailleurs fini dans les flammes de l'enfer avec l'aide d'un loup très sympathique. Le problème c'est que moi j'étais sa compagne et que je ne peux tout simplement pas lui cacher une information aussi importante. C'est pourquoi j'ai mis une robe manche courte. Aujourd'hui je compte bien lui dire la vérité. Parce que j'en souffre, parce qu'il faut que je cesse de me faire du mal au plus vite. Que s'il part j'en finirais plus vite et s'il reste je n'aurais plus à m'en faire.

Nous arrivons enfin à destination et je trouve l'endroit chaleureux et très joli. Il vient m'ouvrir la portière et j'attrape sa main libre. Je sens ses doigts chauds et je me sens tout de suite détendue. Le soleil est encore là, ma peau ne réagit pas instantanément et se mets lentement à refléter ses rayons. Vlad ne semble pas le remarquer, du moins pas pour le moment ce que je trouve assez suspect de sa part. Mais je sais qu'en ce moment c'est un peu stressant et je me dis qu'il est sûrement un peu ailleurs et soucieux pour regarder les bras de sa chère et tendre. J'entrelace mes doigts avec les siens et il nous emmène vers la plage. Nous marchons sous le soleil scintillant près d'une mer calme et apaisante. Je ferme les yeux pour profiter du son que produisent les vagues en s'écrasant lentement contre ses grains de sables. L'écume se disperse et tout recommence. J'entends Vlad tâter son vêtement mais n'y prête pas attention. Je me repose sur le bruit de ses vagues. Toute ma vie est rythmé par elle. Je l'ai déjà remarqué plusieurs fois mais chaque fois que quelque chose d'important se passe dans ma vie, le bruit de cette douce mer est là. Mon nouveau job grâce à Jack, ma nouvelle vie avec le jour où j'ai décidé de partir loin de tout... J'aime l'eau. Ce bruit. Le reflet du soleil sur elle. Elle me ressemble tant. Certes je ne suis pas aussi insaisissable qu'elle, certes je ne suis pas aussi belle et pleine de vie mais je brille sous le soleil, j'abrite des "monstres" en moi, mon esprit s'est usée tant de fois comme ces vagues-ci... Je rouvre les yeux et l'homme à mes côtés commence :

- J’ai toujours rêvé de voir un endroit pareil. Quand j’étais plus jeune, je ne suis jamais allé à la plage. Mes parents ne voulaient pas, ils avaient peur qu’un requin nous mange ma sœur et moi…

Je n'ai jamais su cela. Je ne pensais pas qu'il y avait des requins ici... Je souris tristement en pensant à cette ressemblance avec la plage. J'ai été une affreuse bête pour partir sans lui. Un sentiment douloureux étreint ma poitrine et je fais un effort considérable pour ne pas partir en courant. Le jour où je l'ai quitté, il venait de faire un cauchemar. Nous étions sur la plage et je partais sans lui. Je m'enfuyais loin de lui et tout ne devenait que chaos. Je serre le poing gauche et me fais violence pour que rien ne se réalise. Je ne suis pas comme ça. N'est-ce pas ? La voix douce de Vlad me ramène sur terre.

- Je pourrais rester des heures ici à admirer le soleil… Et par chance aujourd’hui il y en a un deuxième…

Je pourrais moi aussi rester des heures à le regarde. Cet astre. Je cherche dans le ciel quelque secondes une second soleil. La lune. Qui parfois est encore visible en pleine journée. Mais je ne la vois nul part. Et je comprends. Il ne parle pas d'étoile mais bien de moi. Il me regarde et caresse de son pouce ma main. Mon visage scintille doucement et je lui dis simplement :

- Oui, il y en a un deuxième. Il se trouve devant moi.

Je lui souris amoureusement avant d'entrelacer un peu plus ses doigts avec les miens. Je respire ne goulée d'air et me demande si ce n'est pas le bon moment pour lui avouer qui je suis. Puis je vois son visage rayonnant et je décide d'attendre encore un peu. Il a l'air si heureux. Si bien. Je lui laisse ce moment. Je me laisse ce moment. Je nous laisse ce moment. Je dépose un doux baiser sur sa joue et lui murmure You're so gorgeous

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Elle était incroyable. Elle arrivait à faire ‘rebondir’ les compliments à son égard pour en faire elle-même aux autres. La perfection. Elle me chuchote des mots doux, j’adore ça, je frissonne tellement la situation me stresse. Je sais que tôt ou tard, je devrais le faire, je m’étais fixé cette date il y a quelques semaines, il ne fallait pas que je me dégonfle. Pas maintenant. Si je ne la demandais pas aujourd’hui, quand le ferrai-je ? Je repense au début, quand je l’ai connue, tout me pousse à le dire tout de suite mais que faire ? J’ai l’impression d’avoir ce sentiment, cette excitation mais en même temps mon stress me bloque, il ne me bloque pas tant que ça mais ce sentiment est là malgré tout. Cet horrible sentiment qui remet tous vos choix en question comme si vous jouiez votre vie à chaque décision.
Je continue notre parcours sur la plage, le soleil commence tout doucement à décliner, rien d’alertant mais je commence à me dire que c’est le moment idéal. J’ai peur que ma voix ne flanche ou que je sois ridicule mais il faut vaincre le feu par le feu. Je toussote un peu pour être sûr que ma voix soit avec moi, on aurait presque dit que je m’étranglais. Je me mets derrière elle, j’entoure sa taille avec mes bras et je pose ma tête sur son épaule, mon regard porté sur le soleil et la mer. Je respire un grand coup. Voilà.
- Chloris ?
C’est le moment où je pourrais tout arrêter, où je pourrais changer d’avis et me résigner mais après mûre réflexion, je sais que je fais le bon choix.
- Tu te souviens de la première fois où je t’ai vue dans cette petite rue sombre ?
 Te souviens-tu du soir où l’on a failli rompre ?
 As-tu oublié, le jour où je t’ai rencontré ?
 T’es-tu déjà remémorée la fois où je t’ai embrassée ?
 Et presque pendant tous les jours,
 Je n’ai pensé qu’à toi, mon amour,
 Toi qui fais battre cette infime partie de mon corps,
 Grâce à toi seule, elle bat encore,
 Plus je te vois, plus j’aime te faire rire,
 Plus je me noie en regardant ton sourire,
 J’aimerais tant pouvoir rester,
 Auprès de toi pendant des années.
Jusque-là je pense que ma voix n’a pas flanché. Ce serait le pompon. Faire des rimes des pas mon fort mais je le ferais si je peux l’avoir elle. Rien à faire du monde qui nous entoure, quelques passants sur la plage seulement, je suis aveuglé par l’amour, attaché à sa personnalité et amoureux de sa beauté. Pour un jour, pour toujours, je l’aimerai aussi longtemps que je le pourrai.
- Ca fait déjà quelques semaines,
 Que mon cœur n’a plus de haine,
 Ca fait déjà quelques mois,
 Que je ne pense plus qu’à toi,
Je m’avance en me détachant d’elle, je me mords la lèvre, enfin prêt. Je pose mon genoux droit dans le sable encore chaud et je mets ma main dans la poche de ma veste. J’en sors de là, le bijou, toujours dans sa protection de velours. J’ouvre doucement cette petite boite et poursuis.
- Ca fait depuis un moment que j’y ai pensé,
 Veux-tu m’épouser ?

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Le titre du rp se met là, un grand ou petit titre

Parce que j’étais amoureuse, je mettais de côté le fait qu’il était souvent distrait en ce moment. Parce que je l’aimais, je me disais que ça passerai. Je retrouvais pas trop mon petit ami que j’avais connu. Mais parce que j’en suis follement amoureuse, j’ai mis ça sur le compte des examens, du stress. Même maintenant, je le vois un peu dans les nuages. À réfléchir sans blaguer. À ne pas dire un mot. Je pourrais le sortir de sa transe. Je pourrais. Je me tourne vers lui. Il est magnifique. Et aujourd’hui, je ne sais pas si c’est ce « costume » qui le rend beau ou si c’est lui qui rayonne. J’opte pour les deux. Il est… Mon dieu. Vous voyez ce que je veux dire ? La petite palpitation, la torsion dans le bas du ventre et l’impression de faire une chute de 15 mètres mais seulement à l’endroit de votre cage thoracique. Se sentir, d’un coup joyeuse, excitée à l’idée d’être à côté de lui. Je ne parle pas de sexualité mais bien d’amour. Juste se sentir bien. Bien avec sa main dans la mienne. Des fois, je me demande ce que serais ma vie sans être sa compagne. Je l’aurais probablement vu à cette fête où je suis allée avec Zach’, je l’aurais trouvé magnifique, j’aurais été furieuse de ressentir ce mélange d’amour et d’admiration, je me serais certainement trouvé faible, voilà pourquoi j’aurais été furieuse. Juste en voyant ce visage j’aurais probablement été jalouse de sa petite amie et s’il n’en avait pas, j’aurais possiblement voulu le charmer. Je l’aurais tellement haï de me faire sentir faible. Mais j’aurais été tellement dans l’admiration. Je ne sais pas réellement comment j’aurais réagi. En fait, j’aurais été furax et amoureuse.

Il toussote. Je sors de mes pensées et remarque que le soleil commence doucement à passer derrière cet océan. Je regarde un instant le soleil. L’autre instant je cherche Vlad qui a lâché ma main et n’est plus à côté de moi. Le temps que je panique, deux mains se posent sur mes hanches et je souris grandement. Une tête se pose sur mes épaules et je sens son souffle rapide me chatouiller le cou. Je ris d’un petit rire nerveux et l’entend prononcer mon nom. Je frissonne et n’ai pas le temps de lui demander des explications qu’il commence :

- Tu te souviens de la première fois où je t’ai vue dans cette petite rue sombre ?
Te souviens-tu du soir où l’on a failli rompre ?
As-tu oublié, le jour où je t’ai rencontré ?
T’es-tu déjà remémorée la fois où je t’ai embrassée ?
Et presque pendant tous les jours,
Je n’ai pensé qu’à toi, mon amour,
Toi qui fais battre cette infime partie de mon corps,
Grâce à toi seule, elle bat encore,
Plus je te vois, plus j’aime te faire rire,
Plus je me noie en regardant ton sourire,
J’aimerais tant pouvoir rester,
Auprès de toi pendant des années.

Si je me souviens de la première fois que je t’ai vu ? Bien évidemment. Du soir où j’ai failli foutre ma vie en l’air ? Oui. Ai-je oublié le jour de notre rencontre ? Jamais. La fois où tu m’as embrassé ? Tous les soirs. Et j’écoute. Et j’écoute. Il débite ses paroles naturellement, comme si rien n’était préparé. Je suis sûre que c’est ça qui le rendait tête en l’air. Je souris et pose ma tête contre la sienne. J’aimerais repasser notre histoire des millions de fois. Parce que tu es le qui, l’amour est le quoi et tout ce que j’ai pu t’énoncer avant est le pourquoi. Je reste silencieuse, la tension monte. Je ne comprends pas pourquoi il a besoin de me le dire maintenant. Pourquoi aujourd’hui ? Parce qu’il compte me quitter ? Partir loin ? Je respire.

- Ca fait déjà quelques semaines,
Que mon cœur n’a plus de haine,
Ca fait déjà quelques mois,
Que je ne pense plus qu’à toi,

Et là, je le vois. Il passe devant moi, me regarde et pose un genoux à terre. Il prends une boîte, l’ouvre et je vois la bague. OH NON. Merde. MERDE. J’étais pas prête. Je coupe mon souffle humain et reste tendue. Je m’attendais à ce qu’il parte et non, il me demande ma main à vie. Et puis, tout revient. Il était distrait parce qu’il voulait demander ma main. Il venait souvent chez moi et restait des heures à regarder mes bijoux pour mon « anniversaire », il m’en avait piqué une, je l’avais remarqué mais je pensais que c’était pour mon cadeau. Je comprends pourquoi il paraissait nerveux.

- Ca fait depuis un moment que j’y ai pensé,
Veux-tu m’épouser ?

- Oui ! Oui !

Pas le temps de réfléchir. La voix de l’instinct et de l’amour. Et la voix du d’espoir qui frappe mon front d’une énorme tape. « Mais… Toi ? Enfin… J’ai tellement de choses à te dire… Je… Merde… Je t’aime, tu le sais mais voudras-tu de moi après… après ce que je vais te dire ? » Heureusement, aucun de ces mots ne sortent. Seule les Oui restent suspendus dans le temps. Je voudrais lui poser les questions que j’ai faite mentalement mais… Je ne peux pas. Je suis tellement heureuse, je ne contrôle tellement plus rien que j’en suis incapable. Je n’attends pas qu’il soit remis debout, je mets un genoux à terre, le gauche et me jette à son cou. C’est à ce moment là que je devrais verser des larmes et à ce moment là que je remets tout en question. Tout mon vampirisme. Mon histoire jusqu’à lui.

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Baby just say yes

Je le sens se rattraper sous mon assaut. Oups. J'y ai peut-être mis un peu trop de force... Je souris à m'en décrocher les mâchoires pendant qu'il me passe la bague au doigt. Si je pouvais, je tremblerais d'anticipation et je pleurerais de joie. Nous nous relevons et il me serre dans ses bras, j'en fais de même. Il m'embrasse et je réponds volontiers à ce baiser. Il regarde ma main et pousse un immense soupir de soulagement, j'ai un rire nerveux et moqueur. Doutait-il vraiment de ma réponse ? Certes je n'étais censé avoir que 19 ans, bientôt 20 mais il savait que j'étais totalement amoureuse de lui. Je m'accroche encore quelques instants à lui avant de le laisser me regarder avec son regard habituel. Tendre et fou amoureux. Les doutes m'assaillent. Penses-tu qu'il voudra encore de toi quand il saura ce que tu es ? Oui naturellement, il t'aime. Non, qui voudrait d'un monstre ? Lui. Ou pas. Et puis toi dans tout ça ? Tu prends le risque de le voir mourir ? Oui, je suis totalement folle de lui. Non, je ne suis pas prête à le perdre... C'était sans cesse comme ça dans ma tête et j'en avais assez. Si seulement tout pouvait être plus simple. Si seulement je pouvais être une humaine. Je crois que la normalité ne me dérangerait pas.

- Je t'aime Chloris

Je lui réponds que moi aussi, de tout mon coeur. Bien sûr, je n’ai personne d’autre à aimer. Pas de famille, pas d’amant. Lui seul. Je grave ce moment dans ma mémoire et je grave le jour dans ma tête. J’en suis tellement amoureuse…

- Au fait, je suis désolé d’avoir piqué ta bague la dernière fois mais au moins maintenant tu sais pourquoi je l’ai fait.

Je lui souris amoureusement et je lui réponds simplement :

- Oui je le sais. Et c’est plus beau que ce que j’imaginais.

J’ai toujours le sourire aux lèvres. Il prend ma main et entrelace nos doigts. Je la serre doucement et dépose un léger baiser sur la sienne. Nous marchons quelques instants au bord de l’eau. Je suis heureuse, même si j’ai énormément d’interrogations. Une tonne de questions à lui poser. Un besoin de vital de ces milles et une réponses. J’ai besoin de savoir si il m’aimera encore. Besoin de savoir s’il veut me rejoindre dans l’immortalité. Besoin de savoir si je ne lui fais pas peur. Et j’ai besoin de recherché s’il est possible de redevenir humaine. Bien sûr, à l’époque, il n’y avait pas de solution, mais peut-être qu’avec la science, tout est possible ? Je ferme les yeux et pose ma tête contre son épaule.

- Je ne vais pas te le cacher… J’avais plutôt peur pour aujourd’hui. Mais je ne regrette en rien ce que je viens de faire. Je suis très chanceux.

Tu m’étonnes. Maintenant je comprends pourquoi il était nerveux, un peu ailleurs. Il dépose un baiser sur ma joue et je respire profondément, juste histoire de sentir l’air dans mes « poumons ».

- Je suis la femme la plus chanceuse de ce monde. Merci de l’avoir fait. Mon fiancé.

Je lui souris et prends encore une respiration avant de me lancer.

- Je… Avant qu’on se marie, je veux te parler… De moi. J’ai besoin de tout t’expliquer. De te dire la vérité.

Je marque une pause pour qu’il assimile tout.

- C’est peut-être pire que mes aventures avec… Enfin bref. On en parlera après. Je ne veux pas, pourrir ce moment. Juste sache-le. Mais ne t’en fait pas ! C’est rien qui nécessite que je te le dise tout de suite maintenant.

J’ai 694 ans alors je peux attendre encore un peu avant de te révéler l’un de mes secrets les mieux gardés. Pas vrai ? Je m’en veux un peu. J’ai l’impression d’avoir tout gâché. Alors pour ça, je me rattrape :

- Tu as prévu quelque chose ce soit ou je peux t’inviter à un restaurant ?

Je lui souris et l’embrasse doucement.

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Baby just say yes

Je me défais de lui et je sais pertinemment que j’aurais dû ne rien dire. Je sais qu’il stress. Qu’il réfléchit à ce que je viens de dire. Je sais qu’il cherche ce que j’ai pu lui faire. Et je me sens coupable de lui avoir dit cela. Je n’aurais pas dû. J’aurais dû profiter de l’instant et lui parler après. Pourquoi faut-il toujours que je gâche de si belles choses ? Appelez ça comme vous voulez mais pour moi je pense que j’aime me pourrir la vie. Me faire du mal. Oui, je suis masochiste. Je souffle un bon coup et essaie de passer à autre chose. Je sens qu’il tente de faire la même chose. Il répond à ma question

- J’avais l’intention de t’inviter moi pour clore cette petite soirée… Suis-moi.

Je souris et le suis. Je suis heureuse d’être à côté de lui, de pouvoir dire que c’est désormais mon fiancé. C’est étrange mais j’adore ça. Savoir que plus rien ne pourra nous séparer. Ou presque. Nous commençons doucement à nous éloigner du calme de la plage. Nous y allons à pied et je pense que nous ne devons pas être très loin d’un restaurant ou quelque chose comme ça. J’ai un sourire timide sur les lèvres, je le regarde et je sais qu’il se fait violence pour ne pas me poser une tonne de question. Je voudrais repousser ce moment mais je sens qu’il ne me laissera pas. Et c’est légitime, je lui avait fait tellement de cachotterie qu’il a le droit de savoir ce qui me rend si coupable. Je suis pratiquement sûr qu’il pense à des choses horribles que j’aurais pu commettre. Je respire lentement même si c’est inutile. Je reste fixé sur lui pendant que nous marchons. Je le vois enfin revenir et je souris un peu plus. Il a craqué… Je serre un peu plus sa main pour lui montrer qu’il peut avoir confiance et que je tiens à lui.

- Dis Chloris…Quelle vérité ? Je suis désolé mais ça me trotte dans la tête depuis tantôt. De quelle vérité tu parles ? Tu es mariée?

Je ne peux pas m’en empêcher, c’est plus fort que moi. Je prends un fou rire, certainement nerveux mais ça me fait rire. Moi marié avec quelqu’un d’autre que lui ? C’est une des plus bonnes blagues que l’on puisse me faire. Il prend mes mains et plonge ses yeux dans les miens en ajoutant :

- Je ne suis pas énervé ou quoi, tu peux tout me dire Chloris.

J’ai encore envie de rire mais je me retiens. Je lui réponds immédiatement :

- Mariée ? Alors que mon cœur entier t’appartient ? Alors que je suis folle amoureuse de toi ? Tu penses vraiment que je puisse te faire une chose pareille ? Je t’aime Vlad. JAMAIS je ne pourrais te faire ça.

Je serre encore plus ses mains et reprends :

- Je… Je ne m’imagine pas sans toi… Alors… Un monde où je suis mariée à quelqu’un d’autre… C’est inimaginable pour moi…

Je marque une légère pause et me rends compte que je n’ai pas vraiment répondu à sa question. Je relâche doucement ses mains et n’en garde qu’une en entrecroisant nos doigts. Je baisse les yeux et recommence à marcher avec lui. Je prends une inspiration et lui réponds :

- Je… Je ne sais pas si tu as prévu quelque chose ce soir chez toi, mais avant que l’on… Enfin je vais pas te faire un dessin. essayais-je pour détendre l’atmosphère. Avant j’aimerais que l’on parle, mais…. Je ne veux pas gâcher ta soirée et je préfère que l’on profite et que je dise tout ce soir, sur ton canapé ou le mien.

Je respire un peu et le regarde pour observer ses réactions, je ferme les yeux et souffle encore un coup avant de reprendre :

- Je sais qu’en Amérique, il est coutume de demander au père de la mariée son consentement, c’est un peu une tradition même si nous ne sommes plus au Moyen-Âge. Je veux juste te parler du fait que j’ai éventuellement pu te mentir sur mes parents… Ils sont bien morts, pour ça je ne t’ai pas menti mais disons que mon père n’était pas militaire et il n’est pas mort dans son camp, comme un pauvre homme.

Je marque un petit temps d’arrêt encore et recommence :

- Ils sont morts depuis bien plus longtemps que tu ne le penses. Je suis bien plus vieille que ce que je t’ai dit et j’ai toujours paru jeune. Je sais que… ROH ET PUIS MERDE. Je n’ai pas envie d’attendre pour t’expliquer au moins ça. Je t’expliquerais les détails plus tard mais au moins ça. Je sais que tu as déjà rencontré une fois un être aux yeux rouges, l’air toujours jeunes alors qu’intérieurement il était vieux, je sais que tu l’as croisé et que tu as failli y rester ce jour là. Tu vois où je veux en venir ?

Je sais aussi que mon Vlad est intelligent, je sais pertinemment qu’il a compris qui j’étais. IL va faire le rapprochement c’est certain. Et s’il ne le fait pas, je lui redirais tout, tout à l’heure.

- Enfin, je… Si jamais tu as compris, observe mes yeux avant et si rien ne te viens, tant mieux. Je t’expliquerais tout. Je veux chasser tes peurs. Je veux t’expliquer. Je veux que tu saches. Mais tu n’as pas besoin d’avoir peur de moi. C’est tout.

Je me sens plus légère. Un poids s’est enlevé de mes épaules mais je reste angoissée à l’idée de devoir lui dire la vérité. Je souffle et nous marchons avec les dernières lueurs du soleil. J’essaie de paraître rassurante mais je ne crois pas l’être...

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Baby Just Says Yes

Je regarde le ciel et à ce moment là, l’immensité est si belle et enivrante que j’ai envie de pleurer. Mes yeux brûlent sans que rien ne sortent. Une sensation de mal être m’étreint. J’ai besoin de lui pour vivre, j’ai besoin de ses caresses, de sa peau contre la mienne, de ses lèvres, de son amour et de son sourire. Pourtant rien n’y fait. J’ai la sensation de devoir l’abandonner. C’est cruel. Je ne veux pas. Pas après ce que je lui ai dit. Pas après ce que je lui ai proposé. Pas après qu’il m’ai dit qu’il était près à tout pour moi. Pourtant, j’ai l’impression de devoir partir loin. De le laisser vivre sans moi. Et je lutte contre cette sensation. Je ne veux pas. Je le veux lui. Pas son manque ni le vide. Je ne survivrai plus sans lui. C’est fini. Je n’ai pas pris de tact pour lui dire qui j’étais. Je lui ai balancé à la figure. Alors pourquoi ne pas recommencer ? Lui dire sans vergogne que je l’aime ? Que j’ai envie de fuir loin pour lui et moi mais que je n’y arrive pas. Que mon coeur refuse. Que mon cerveau refuse mais que mon instinct est à 8 000 km d’ici entre Kyoto et Osaka. Je frémis presque. J’ai peur. Peur que mon instinct me contrôle. Il l’a déjà fait. Quand j’ai faim c’est lui qui me contrôle. Alors pourquoi pas quand j’ai peur ? Mais d’où vient cette peur ? Cette crainte de prendre le large et celle de rester ? Je crains pour ma vie sans lui. Mais je crains pour sa vie avec moi… Je ne veux plus m’enfuir mais il risque tellement… Puis il me pose cette bombe.

- Je le ferai.

Je m’immobilise. Je souris et ouvre la bouche pour lui dire qu’il est fou. Je veux le détourner de prendre cette décision, surtout si rapidement.

- Quoique tu puisses dire, tu ne me feras pas changer d’avis. Je sais que ça parait soudain mais je sais ce que je veux et ce que je dis et je n’ai pas l’intention de te perdre. J’ai déjà eu trop de pertes et si toi aussi tu t’en vas, je n’aurais plus aucune raison de rester en vie.


Je sens son regard inquiet sur moi. Soudainement, je me sens apaisée. Comme si son regard avait suffit à me rappeler qu’il comptait sur moi et que je ne devais pas l’abandonner. Je ne pouvais pas. J’apprendrai au fil du temps à ne plus m’inquiéter pour lui. Au fil des vagues devenues écumes. Je les entends encore. Je tends l’oreille pour m’apaiser.

- Comment est-ce que tu vois notre avenir ?


Je caresse doucement son bras et réfléchis. Je ferme les yeux et je me défait de mon corps. Je regarde nos avenirs possibles et aucun d’eux ne me plaît. Ou presque. Il y environ cinq millions de possibilités que je vois rapidement. L’une où je suis séparée de lui, encore humain, fondant une famille aimante sans moi. Plusieurs où je suis seule car il meurt et des centaines où je redeviens humaine. Mais je le sais, mes visions sont souvent fausses. Et là, c’est le cas. Je ne peux pas redevenir humain. Théoriquement parlant… Il faudrait que mon système se retransforme en un être plus faible et plus vulnérable. Je ne sais pas si le système vampirique en est capable… Alors je me dis que certainement les cinq millions sont fausses et que nous finirons ensembles. Et l’une m’apparaît plus claire que les autres. Nous sommes assis au soleil, brillants de mille feux avec des bambins autour de nous. Notre maison derrière nous. Des bambins humains et un bébé qui jouent avec les vagues. Nous regardons nos trois enfants, heureux.

Je reviens à moi. Avec un fracas dans ma tête, je suis de retour là dedans. « L’âme est le oiseau qui soutienne sa cage » disait Hugo. Et il avait raison. J’ai pu le rencontrer une fois, dans la rue. Je l’espionnais depuis quelques temps et je suis entrée en contact avec lui, à l’ombre. Je n’ai fait que passer lui demander l’heure. Mais j’étais aux anges et je crois bien qu’un poème m’a été dédié, à moi la femme de sa vie envolée en une poignée de seconde… Je crois que c’est celui qui se nomme À la belle impérieuse mais c’est un détail. Je ne sais pas combien de temps j’ai mis pour voir ça mais j’ai l’impression qu’il attend depuis quelques secondes.

- Je n’en sais rien… Je nous vois ensemble mais je ne sais pas ce qu’il adviendra de nous. Je sais que c’est un nous. Mais l’état m’est inconnu. Mort, vivant, vampire ? Je ne sais pas.

Je ne mens pas, une vision plus claire n’est pas forcément plus réalisable. Et alors, je me demande une chose.

- Parfois, j’aime à me demander comment aurait-été ma vie si j’avais été humaine à cette époque. Tout aurait été plus facile… Tu ne crois pas ?

Je caresse les herbes folles sous mes doigts, les yeux toujours clos.

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L’avenir. C’était bien un mot assez vague et qui pouvait nous faire imaginer des millions d’alternatives. Je ne sais combien de fois on m’a demandé de fermer les yeux et de me créer un univers rien qu’à moi, rien que pour m’apaiser quand j’étais sur les nerfs. Parfois quand je vais courir, je m’assieds parmi les arbres, je prends une grande inspiration et je regarde en direction du ciel, je me fais des films pour tout et rien et je me perds rapidement dans mes pensées, dans un monde qui m’appartiens et que je contrôle. J’essaye de voir mon avenir avec elle, je sais qu’elle sera là près de moi mais je n’arrive pas à voir plus loin comme si le futur était inconnu ou m’était refusé d’accès. Je me contentais de ça et elle aussi. C’était assez pour me garder en vie et me faire avancer.
- J’espère quand même être en vie pour profiter de tous ces futurs moments avec toi.
Elle me demanda si je pensais que toute cette histoire aurait été plus facile si elle avait été humaine et honnêtement, je ne savais. Elle n’aurait pas eu à se soucier de moi autant que maintenant, elle aurait été une femme insouciante qui voulait vivre sa vie comme si le temps était compté mais on ne se serait peut-être jamais rencontrés. Ça aurait sûrement été plus facile pour elle mais pour moi ça ne changeait rien.
- Pour toi sûrement mais c’est ça qui te rend spéciale. Si tu avais été humaine, tu aurais été comme les autres et peut-être que tout ce qu’on a vécu ne serait jamais arrivé. Je t’aime comme tu es, vampire ou humaine mais je ne sais pas ce que tu ressens par rapport à ça…
Je pris une grande inspiration et je me suis redressé un petit peu tout en la regardant et en l’admirant. Je me sentais encore plus chanceux que d’habitude, j’étais fiancé à cette magnifique créature qui était couchée à côté de moi et je profitais d’un moment calme à deux. Je n’arrive plus à imaginer un monde sans elle. Je me penchai pour l’embrasser passionnément, souriant dès que je sentis ses lèvres contre les miennes. Je ne me lasserai jamais de cette sensation. Je sentais mon cœur battre comme si je venais de courir un marathon et je me sentais comme transporté et léger.
- Je ne sais pas si tu entends ou sens mon cœur battre.
Je pris délicatement sa main et la posa sur le haut de mon torse.
- Mais il ne bat que pour toi et sache qu’il t’appartiendra toujours jusqu’à mon dernier souffle.
J’étais amoureux, j’étais fou, je l’aimais et j’étais insouciant. Je n’avais qu’une seule envie, la voir marcher jusqu’à l’autel, des étoiles dans les yeux, dans une robe blanche en s’avançant vers moi et en répondant « oui, je le veux. ».

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Baby just say yes

Les yeux clos, je refais le point sur notre soirée mouvementé. Je suis désormais fiancée avec l'homme le plus merveilleux de cette planète. Avec l'homme de ma vie. Celui qui me donne envie de vivre. Celui qui a stoppé cette vie d'errance. Je ne devais pas rester plus de quelques mois à Forks et me voilà pour de bon ici, avec lui. Je ne compte partir nul part sans lui. J'ai trouvé ma raison de vivre dans ce monde si incompréhensible pour mes yeux d'anciens vampire. Il m'aura fallu du temps pour comprendre le sens de ce monde. Il n'en a pas. Il ne faut pas voir plus loin. Profiter de ce qu'on a et vivre heureux tant qu'on le peut. Aujourd'hui, j'ai dévoilé mon secret à Vlad, un poids s'est soulevé de mon coeur. Je n'ai plus peur de le perdre. Plus peur de rien à ses côtés. Enfin si. J'ai encore peur de le perdre. De l'abandonner. De me sauver mais je n'en ai plus envie... Aujourd'hui, j'ai failli le perdre. Je crois que c'est ce qui m'a le plus fait peur ce jour. Le perdre. Plus j'avance dans ma vie, plus j'ai peur de le perdre. Le futur me faisait aussi peur que me procurait de bonheur.

-J’espère quand même être en vie pour profiter de tous ces futurs moments avec toi.

Je lui souris. Pourquoi ne le serait-il pas ? Je le protégerais au coût de ma vie s'il le fallait mais Vlad serait en vie. Je m'en était fait le serment. Je savais qu'en sortant avec un humain j'aurais à le protéger mais j'acceptais de livrer ma vie sur un plateau d'argent pour lui. Je nous voyais profiter de nous deux... D'une plage sous un soleil couchant à se regarder dans le blanc des yeux sans s'ennuyer, en passant une nuit folle d'amour pur. Puis je repense à avant. A notre rencontre. A tout.

- Pour toi sûrement mais c’est ça qui te rend spéciale. Si tu avais été humaine, tu aurais été comme les autres et peut-être que tout ce qu’on a vécu ne serait jamais arrivé. Je t’aime comme tu es, vampire ou humaine mais je ne sais pas ce que tu ressens par rapport à ça…

Je sentis les herbes bruisser et son corps se relever. J'étais certaine qu'il avait ses yeux posés sur moi. Je réfléchissais à ce qu'il venait de dire. C'est vrai... Peut-être que mon humanité m'aurait rendu banale. Peut-être que je ne l'aurais jamais croisé. Il y aurait un monde entier à refaire. Évidemment, si j'avais été humaine, je ne l'aurais jamais rencontré en fait. N'oublions pas que j'ai plus de six siècles et que je serai certainement morte en couche d'un homme que je n'aurais pas aimé. Alors pour moi, bien sûr que ça aurait tout changé. Je ne sais pas qui aurait été le père de mes enfants, n’importe qui. Certainement un seigneur exigeant des beautés féminines comme je l’étais déjà à l’époque. Délicate comme une fleur. Je préfère ne pas y penser… Les lèvres de Vlad se posent passionnément sur les miennes comme pour faire taire ce cerveau pensant. Je réponds amoureusement en souriant contre ses lèvres. C’est beau l’amour…

- Je ne sais pas si tu entends ou sens mon cœur battre.

Bien sûr que je l’entendais. Ce rythme régulier que j’aimais tant entendre. Chaque battement de cœur est unique. Chaque cœur l’est aussi. La mélodie qu’il crée est propre à chacun. La mélodie des cœurs a toujours été le don le plus beau à mes yeux, pouvoir entendre chaque chanson. Il prends doucement ma main et la pose sur son torse. Je souris en rouvrant les yeux et décale ma main vers son cœur.

- Mais il ne bat que pour toi et sache qu’il t’appartiendra toujours jusqu’à mon dernier souffle.

Je pose mon regard dans le sien et je me rapproche pour déposer un baiser sur le coin de ses lèvres.

- Le mien ne bat pas et je n’ai pas de souffle. Mais le sang que j’ai dans mes veines coulera aussi longtemps que tu seras en vie.

Bien sûr, je ne peux m’empêcher de penser que je préférerai qu’il n’y ait jamais de « dernier souffle » mais je ne peux pas le forcer à devenir vampire, je ne veux pas. Je veux que ce soit son choix, qu’il ait compris chaque éléments que ça allait impliquer. Mais j’aimerais évidemment partager ma vie à ses côtés pour l’éternité. Quand la terre explosera, j’aimerai être avec lui à regarder chaque étoile filante s’écraser dans un feu d’artifice. Je veux que mon corps se craquellent à côté du sien. Je veux que ma dernière vision soit son visage.

- Chéri ? Tu sais, si tu as une quelconque question, je te répondrai toujours avec sincérité. Je ferai parler mon cœur. Je ne veux jamais te mentir parce que je t’aime...

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Je ne le montrais pas mais, au fond, j’étais terrifié. Terrifié à l’idée de connaître un nouveau monde qui, pourtant, a toujours existé sans que je ne sois au courant. Je ne voulais pas inquiéter Chloris avec toutes mes inquiétudes, elle qui doit penser à tellement de choses en ce moment. Pour l’instant, je préfère garder tout cela pour moi, il faut que je lui montre que je sais gérer ce genre de choses ou sinon elle ne cessera jamais de se préoccuper de moi.
Son cœur ne battait plus, encore une chose que j’apprends sur les vampires. J’ai l’impression de ne rien savoir et pourtant, je veux toujours tout découvrir surtout quand cela a un rapport avec Chloris. C’est un nouveau chapitre dans ce livre qu’est la vie.
- J’ai une question à te poser alors.
Si je voulais vraiment concrétiser mon idée, je devais trouver un moyen de me faire transformer en vampire et, bien que je ne connaisse pratiquement rien sur les vampires, je savais que j’avais besoin d’une seule morsure, celle d’un vampire.
- Si je dois devenir un vampire, il va me falloir un créateur ou une créatrice.
Malheureusement, je ne connaissais que Chloris et je doute qu’elle veuille me transformer par peur de me faire du mal ou que je ne lui en veuille par la suite ce que je comprenais totalement mais qui me mettait dans une situation complexe. Les vampires ne courent pas les rues, du moins, c’est ce que je pense mais, dans le pire des cas, il suffit de surfer sur internet pour trouver ce que l’on recherche et je suis convaincu qu’il y a bien des sujets sur des emplacements de vampires dans Forks ou non loin de là.
- Et hormis toi, je ne connais aucun autre vampire dans Forks c’est pourquoi je voulais te demander si tu connaissais quelqu’un qui pourrait le faire…
J’ai pris sa main dans la mienne, je savais que ce n’était pas une décision facile à prendre pour moi mais que voulez-vous… L’amour rend aveugle.
- Je pense que tu ne voudras pas le faire et je comprends tout à fait si c’est le cas mais est-ce que tu connaîtrais quelqu’un, un ami ou une connaissance, qui serait capable de me transformer le plus vite possible ?
Je voulais lui laisser la possibilité de choisir la personne qui ferait le boulot pour qu’elle choisisse quelqu’un de confiance et qu’elle ne s’inquiète pas. Sinon, je devrais trouver un vampire inconnu et peut-être dangereux ce qui ne la rassurerait pas et, pour être tout à fait honnête, ne me ferait pas franchement plaisir. Je suis tombé sur Chloris mais il se peut que je retombe sur un vampire assoiffé de sang comme la dernière fois lorsque je me promenais dans les bois. Ce jour-là, j’avais été sauvé par une louve mais cette fois-ci, personne ne sera là et je n’oserais jamais demander à quelqu’un de venir avec par peur qu’il meurt avec moi.
- Si tu ne connais personne, je trouverai quelqu’un ne t’en fais pas.
J’entrelaçai nos doigts et embrassai l’arrière de sa main pour la rassurer. Tout va bien se passer. C’est ce que j’essayais de me convaincre.

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Baby just say yes

Il parlait tranquillement et je souriais. Il ne savait rien sur le monde dans lequel il vivait. Un monde dangereux pour les humains. Pleins d'embûches et de créatures assoiffées de sang. Comme si les complexités de la vie ne suffisait pas. Vlad posa cette question fatidique que je redoutais tant. Elle était inévitable. Et pourtant si malheureuse. Vlad. Qu'allais-je faire de nous ? J'aurai tellement voulu te garder pour moi l'éternité. Impossible cependant de le faire sans le faire devenir vampire et bien que j'étais certaine de l'aimer tout autant avec sa peau de marbre, je n'étais pas prête à lui donner ce don. Ou plutôt cette malédiction. La vie éternelle. C'était tellement grandiose et terrifiant.

Vlad. Comment te dire que je voudrai te garder humain encore le plus longtemps possible ? Aussi égoïstement possible. Et d'un côté tellement généreusement. Oui c'était généreux de te laisser ce choix de la transformation. Surtout dans notre sphère vampirique. Laisser le choix était un acte symbolique fort pour la plupart d'entre nous qui l'avions subi.

- J'ai peur Vlad. J'ai peur de te transformer et de ne pas savoir m'arrêter en buvant ton sang. J'ai peur qu'un autre le fasse. Je ne fais confiance à personne. Je ne veux pas t'effrayer mais les vampires peuvent être tellement des manipulateurs sans cœur...

Je continue d'entrelacer nos doigts et le serre un peu plus fort. Je veux lui montrer que je serai présente quoiqu'il arrive mais que cela va être difficile. Je respecterai chacune de ses décisions comme il a respecté chacune des miennes.

- S'il te plaît mon amour, réfléchis avant de me rejoindre. Il faut qu'on parle de tout cela avant que tu prennes ta décision.

J'ai tellement peur qu'il y laisse sa vie. Parce que oui, en plus du fait que sa.on créateur.rice pourrait le tuer, lui même pourrait ne pas survivre au venin. Je savais qu'il était un homme têtu et qu'il voudrait me rejoindre. Cependant, il ne se rend pas compte que ce n'est pas comme choisir ses études supérieures comme il le fait, il s'agissait de choisir une vie infinie.

- Je t'en supplie, parlons en avant... Je n'ai pas eu ce choix
et je veux que tu saches tout les tenants et aboutissant de ce changement de vie.

Je pose mon front contre le sien en fermant les yeux. Je me concentre sur ses battements de coeur pour calmer mes angoisses grandissantes.

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