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#1
Mar 14 Nov 2017, 15:00
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Trois mille miles au sud, deux avertissements glaçants et un enterrement — Le jour d'après : Carlisle ~  Esmée ~ Carmen

The bitterest tears shed over graves are for words left unsaid and deeds left undone..
Paupières closes, paupières de marbre ne relâchant pas la douleur sur ses joues. Froid glacial, neige éternelle sur fond de mont Denali. Un crépuscule timide tiédit l’atmosphère qu’elle ne ressent plus. Quelques pas dans la neige d’un être au sang chaud, l’envie insatiable de chasse mais deux blocs de granit en guise de membres inférieurs. Sa gorge en feu, c’est son coeur de glace qui l’étouffe.

Son teint olive habituel n'est désormais plus qu’une pâle copie cireuse d'autrefois.  Prunelles d’or effacées sous le jais qui contamine ses iris. Pas un souffle, pas un bruit ne perturbe la course du temps pourtant suspendu dans l’atelier. L’ibère s’était prostrée là, face à la baie vitrée de la terrasse qui laissait entrer la lumière. Il ne faisait pas encore jour. Les couleurs des peintures restaient dans l’ombre, désincarnées comme leur maître. Silence de mort.

Enracinée sur le parquet nu, posture engoncée, colonne vertébrale comme scellée à la cloison, chevelure désordonnée et les mains semblant broyer inextricablement le vide. Carmen gisait contre le mur qu’elle n’avait pas quitté depuis plus de deux semaines. Quatorze jours de deuil, infime grain de poussière dans une éternité absolue. Ce n’était pas assez. Rompre la souffrance qui la consume, le mal par la racine, tuer la rage en son corps. Désir d’abattre, de faire tomber les hommes et les lois. Tuer, détruire, salir le nom des Volturi. Ouvrir les paupières brûlantes sur le monde, réaliser que les tables de la loi sont inébranlables. Supplice interminable de la raison.

Loi des puissants. Le jugement arbitraire envahissait à nouveau son esprit affligé et obsédé. Elle s’était enfermée là pour s’empêcher de nuire - risible quand on connaissait ses facultés de destruction. Elle s’était enfermée là, telle une âme en peine pour bouillir et se laisser mourir. Euphémisme, au prisme de ce que son âme maternelle pouvait ressentir. L’arrachement, le manque, la culpabilité. Ils étaient arrivés les derniers avec Eleazar, ils s’étaient donné pour apostolat de chacune les protéger. Désormais, il ne servait plus à rien de prier. Hier, une soeur avait été mise au bûcher. Elle ne pourrait jamais se le pardonner, elle aurait dû agir - mais comment ? Son infaillible mémoire repassait le film des événements et rien, rien n’arrivait à la consoler. Elle n’avait pas une once de regrets quant à l’aide apportée aux Cullen, mais les remords quant à sa propre famille restaient saillants.

Les affres du chagrin se propagent tel un poison. Il irradie chacun de ses membres, ferait presque battre le sang à ses tempes si humaine encore elle l’était. Nouvel excès de rage ce sont ses poings qui viennent faire rompre, plier et mourir sous ses yeux vengeurs les oeuvres réalisées dans les moments d'allégresse. Sous l’impulsion de sa vitesse vampiresque, une hécatombe se dessine. Détruire la villa ? Beau début. Mettre à sac le comté d’Anchorage, pourquoi pas. Déferlement négatif de pensées. Coup de pied fait voler en éclat la véranda. L’air s'infiltre, rafraîchit la pièce et réveille ses sens jusqu’alors en berne. Longue inspiration, entendre un battement, le sang humain à quelques lieues chatouiller, narguer ses sens. Occulter ses sens qui localisent déjà la proie. Mâchoire crispée, elle baisse la tête dans un tremblement incontrôlé. Succomber serait trahir.

Elle comprenait désormais pourquoi le clan était parti chasser - bien qu’elle entendait sous le faux prétexte les désirs de solitude. Seule, elle demeurait. Dans son carnage, elle avait occulté la sonnerie du téléphone quelques étages plus haut. Il n’avait jamais retenti jusqu’alors et aucun membre ne s’en servirait pour prévenir de son retour. Sourcils froncés, elle réprima un sanglot qui s’était transformé en un grognement sourd et grimpa les marches qui menaient aux pièces communes. Sur son passage, elle estropia une statue de ses bras, brisa quelques meubles qu’elle ne pouvait voir à présent. Ses phalanges aggripèrent la surface du smartphone sans ménagement, frôlant l’éclatement pur et simple.

- Sí.. ?! elle n’avait ni maîtrisé son langage, qui s’avérait désormais se conformer à sa langue maternelle, ni la tessiture de sa voix qui avait des airs menaçants dans un éclat des plus intenses. Elle avait littéralement aboyé, sans même se préoccuper de connaître cet interlocuteur qui resta silencieux quelques secondes. L’état second dans lequel elle était plongée avait ralenti totalement sa compréhension du monde : on sortait ici du cadre habituel de la souffrance et de la destruction et elle avait perdu le fil. Tout de dont elle compris de la voix féminine qui semblait appartenir à un membre des Cullen, c’est que le patriarche et son épouse étaient sur le point d’honorer l’invitation qui avait été faite. Quelle invitation ? Quelle rencontre ? La brune resta interdite un long moment avant d’exprimer de faibles salutations et de raccrocher, enfin si broyer l’appareil pouvait s’y apparenter.

Carmen scruta chaque parcelle de son esprit pour y retrouver un quelconque indice.. Le plus évident restait le plus obscur pour elle. C’était elle qui avait été à l’origine de cette initiative - tout juste formulée après la bataille qui n’avait pas eue lieu. Et, telle une humaine, proie au déni, elle l’avait occulté. Elle était bien la seule. Chacun avait préféré fuir la célébration funeste qui marquerait dans la roche le départ de l’être chéri. Elle n’y avait plus pensé - Comment avait-elle pu ? Comment avait-elle pu oublier ? A cette idée, elle envoya valser une accroche murale avant de détonner plus intensément pour expier ce qu’elle considérait comme étant ses péchés. Bientôt, elle comptait prendre une douche et faire couler de sa peau les éclats et poussières. Les Cullen arriveraient sous peu, il fallait regagner quelque dignité.  
acidbrain
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#2
Ven 17 Nov 2017, 13:53
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[RP FLASHBACK] Le jour d'après Esme-Cullen-and-Carlisle-esme-cullen-31640646-500-200

Nous avions voyagé de nuit. Pourquoi ? Parce que pour nous, la nuit, la journée, le crépuscule, l’aurore, ça n’est rien d’autre qu’un détail. Et dans la vie d’être immortel, les détails sont aussi innombrables que les grains de sable d’une plage. Comme celle de mon île, merveilleux cadeau de mon époux. Et si nous y allions, après voir visiter notre amie ? Et si nous partions, juste lui et moi, comme avant ? Après tout n’avions nous pas aussi besoin de nous retrouver, après cette crainte d’avoir tout perdu. Une seule chose était pourtant sure dans cette atrocité. Carlisle et moi, nous pourrions survivre à tout. Nous n’étions qu’une seule et même personne.

Je ne saurais plus dire qui de lui où de moi avait fini par parler de l’éventualité d’aller voir nos amis végétariens. Nous le devions, n’est-ce pas ? Bien plus qu’une promesse de courtoisie, c’était de l’amitié, de la tendresse, de la présence. C’était aussi notre rôle, à nous, non ? Ils avaient perdu un membre et d’une certaine manière, ils l’avaient perdu pou nous. En soit, elle avait trahi notre famille, mais nous ne devions pas juger une famille sur le bien fondé d’une pensée, aussi funeste soit-elle.

Un peu par surprise, nous étions partis, la rejoindre après l’enterrement de l’une des leurs. Etait-ce notre place ? N’étions-nous pas responsable de tout ce mal ? Nous avions, finalement, décidé d’attendre un peu, quelques jours pour éviter que notre vision ne soit trop douloureuse. Jamais notre but n’a été de faire mal. Nous étions des gens biens, aussi étonnant que celui puisse être pour des vampires. Suivant les pensées du patriarche, de ce mari que je chérirais toute ma vie. Nous n’avions pas besoin de parler, tous deux. Il avait sauvé ma vie, j’avais sauvé la sienne. Un amour comme ça, il en existe peu et pourtant, notre famille en était bercée. Par l’amour de chacun.

L’espoir revenait au sein de la famille Cullen.

Arrivé sur les monts Denali, je partageais mon inquiétude avec Carlisle, d’un simple regard, d’un simple sourire triste. J’avais demandé à Alice de la prévenir quand nous serions proches. Etonnamment, nous voulions arriver comme un cheveu sur la soupe, qu’elle ne parte pas, qu’elle ne trouve pas une excuse. Nous étions en vacances, nous pourrions partir après, c’était de la pure courtoisie, de l’amitié.

A peine passée les pas de la propriété de cette famille le calme plat. Un calme de mort et pourtant, plus nous avancions vers cette bâtisse, j’avais comme un étrange pressentiment. Qui se confirma quand certains débris furent à nos pieds. Une partie de la bâtisse avait souffert de la colère d’un vampire, à n’en pas douter.

Un arrêt de quelques secondes pour notre part, l’inquiétude, avant d’avancer laissant notre odeur et nos pas signalé notre arrivée. Elle était là, ses yeux trahissaient son état d’esprit et la peine m’envahi. Se laissait-elle mourir ? Elle ne pouvait et ne devait pas le faire.

J’approchais d’elle, l’entourant rapidement d’une étreinte qui se voulait rassurante, amicale, aimante. Ce trait de personnalité qui nous liée, elle et moi. Un sourire triste et pourtant encourageant sur les lèvres.

- Carmen, ma très chère amie.

Une main glissa sur sa joue de porcelaine, ne jugeant pas la couleur noirâtre de ses yeux, bien qu’inquiète. Un pas en retrait, cette tendresse pour la couver du regard, tentant d’annihiler cette peine qui m’inonder quand je la voyais ainsi.

- Alice a-t-elle prévenue de notre arrivée ? Nous voulions vous voir, te voir.

La sincérité dans la voix, pourtant, cachant les sentiments qui interagissait en moi. La gravité des choses n’étaient pas à démontrer. Il suffisait de voir son regard ainsi que les restes de la maison.
Carlisle Cullen
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#3
Dim 10 Déc 2017, 00:21
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Je n'avais jamais aimé la royauté. Je n'ai jamais aimé cette emprise totale sur la vie de quelqu'un. Tout le monde a le droit de vivre et c'est un crime de penser le contraire. Pourtant je demeurais impassible, le visage à peine marqué par la tristesse lorsque je vis cette décapitation.

Elle faisait partie de la famille. Elle avait fait des erreurs mais sommes nous si parfaits, après tout ? Elle ne méritait pas ça, elle ne méritait pas la mort. Plus que tout, sa famille ne méritait pas ça. La rage bouillait en moi, pourtant je demeurais impassible, retenant Carmen d'une poigne ferme. Elle était effondrée, elle venait de perdre son enfant pour sauver le nôtre. Qui sommes nous pour leur demander un tel sacrifice ?

Je relève la tête, quittant par la même occasion ces souvenirs douloureux. Je n'avais pas repris le travail et j'étais même arrêté pour cause de décès familial. C'était normal pour les humains, de s'arrêter un temps pour faire le deuil. Je n'avais pas besoin de ça, pas maintenant. J'avais besoin d'oublier cette culpabilité qui montait en moi. Après tout, nous leur avions demandé de l'aide.

Un léger sourire accompagne mon mouvement lorsque je me lève. Je l'embrasse et la prend dans mes bras. Dans tout ce chaos, elle est bien la seule qui m'aide à y voir clair. Ô douce Esmée, que ferais-je sans toi ? Sûrement rien. Une certaine paix s'installe en moi, salvatrice, chassant pour un temps mes craintes et mes doutes. Mais je sais qu'ils vont revenir. Ils reviennent toujours et ce depuis plusieurs centaines d'années.

Un léger murmure m'arrache à ce moment hors du temps. Ne dit-on pas que le temps est relatif ? Qu'il passe plus ou moins rapidement selon les personnes ? Bien qu'immortel, je ressens toujours ces instants où le temps semble s'arrêter. Où une seconde me parait être une éternité de douceur. Elle seule est capable de m'extirper de cette ligne temporelle qui nous guide tous.

Nous devons y aller. Après tout, c'est une de mes idées. Imposer l'image de ceux qui ont provoqué la mort de votre enfant, n'est-ce pas là une fabuleuse idée ?
Mais c'était plus pour voir si Carmen allait bien que je décidais de lui rendre visite. Je la considérais comme une cousine voire une soeur par moment. Moi qui ai toujours été seul de ce côté là.

Je tairais le voyage, long mais loin d'être pesant. Voyager en sa compagnie était toujours un réel plaisir. Je l'aimais, à n'en pas douter. Que pourrait-il nous arriver de pire que de s'aimer ?

Nos pas nous mènent à Denali, plus particulièrement à ce chalet que j'aimais beaucoup. Il dégageait une certaine chaleur alors que nous étions réputés pour notre froid glaçant. Mais cette chaleur, en cet instant, semblait s'être éteinte. L'inquiétude grandissait en moi. Ce carnage ne pouvait qu'être l'oeuvre d'une grande douleur.

Suivant les pas de mon ange, je rejoins ma cousine emplie de désespoir. A n'en pas douter qu'elle aurait eu les yeux rouges si elle avait été humaine. Je me contente de poser une main réconfortante sur son épaule. Il était rare qu'elle fusse seule, Eleazar veillait toujours habituellement. Mais lui aussi devait être abattu par la mort de leur fille.

Comment vas-tu ? demandé-je néanmoins, pas pure politesse. La question avait déjà une réponse et celle-ci n'avait nullement besoin d'être verbalisée.

Cependant, je voyais mal comment entamer autrement la conversation. On ne conversait pas avec un coeur brisé et je n'étais pas reconnu pour être un bon locuteur. Du moins, en présence de mes pairs.
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