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Mina Myoui
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#1
Mer 09 Oct 2019, 21:32
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MYOUI
Mina
WAY
Liloo
Lost in the bookshelf
Ca faisait environ une semaine que j’étais arrivée aux Etats Unis et je commençais peu à peu à me réhabituer aux traditions Américaines. J’ai fui Kobe, loin de mes parents, eux qui m’ont menti pendant plus de 19 ans. J’avais peur, peur de ce que j’étais, je m’étais renseignée sur ce qu’on appelle les « modificateurs » et pour être honnête, je ne trouvais pas beaucoup de sens à tout cela. Je regrette ma vie d’avant, avant tout ma transformation, ma vie d’humaine. Je logeais avec ma meilleure amie d’enfance, Sana, qui était aussi née de parents japonais et qui donc, était la seule à qui je pouvais parler à l’époque car mon anglais était plutôt approximatif.
- Minari, tu devrais sortir. Me lança-t-elle.
- Pour aller où Satang ? Tu sais très bien que je ne peux pas reprendre les cours maintenant à cause de… Dis-je en soupirant.
- A cause de tes… pouvoirs ? Hésita-t-elle.
Je lui avais tout raconté en détails et, à ma grande surprise, elle ne s’était pas enfuie, elle n’avait pas crié et elle m’avait cru. Elle m’a prise dans ses bras en me caressant doucement le dos et en me répétant que tout allait s’arranger et que je n’étais plus seule. Elle avait aussi fait des recherches de son côté et avait essayé de m’expliquer ce que je devais faire pour me contrôler mais ces choses-là ne se font pas en un jour.
- Je connais une librairie calme à Port Angeles, je sais que tu aimes lire alors tu devrais y aller. Je dois justement aller là-bas pour trouver de la documentation pour mon travail. Elle s’avança vers moi en caressant mon épaule. Ça te fera du bien je t’assure.
Je hochai la tête et pris la veste qui était déposée sur le dossier de ma chaise. Sana saisit ses clefs de voiture et se dirigea vers la porte d’entrée.
Le voyage était calme, non pas qu’on ne s’est pas parlées mais nos discussions étaient plutôt relaxante, ça m’aidait à oublier la réalité. Elle se gara en face de la librairie et coupa le moteur. On se dirigea vers l’entrée et je poussai la porte délicatement par peur que celle-ci ne fasse trop de bruit. Je suis du genre discret et je n’aime pas forcément que l’on me remarque. Avant de partir chacune de notre côté, elle attrapa mon poignet pour que je me retourne vers elle.
- On reste environ une bonne heure. Si tu as besoin de moi où que tu sens que tu vas… Enfin, tu comprends, tu m’envoies un message d’accord ? Me chuchota-t-elle.
- Hai mama ! Dis-je avec un air moqueur en japonais.
Je pris le temps d’observer la librairie que je trouvai reposante et me lançai dans un rayon sans pour autant savoir ce que j’allais y trouver dedans. J’étais un peu déboussolée car je me trouvais à un endroit que je ne connaissais pas et mon côté introverti et peureux ne me permettait de me sentir réellement à l’aise dans ce lieu. Je cherchai du regard une employée pour me renseigner sur le type de bouquins qu’il y avait et mon regard resta sur une jeune femme, la vingtaine, qui se trouvait près du fond de la librairie. Tout va bien aller Mina, c’est juste parler à une fille de ton âge. Je m’avançai vers elle d’un pas un peu hésitant et pris un grand souffle avant de lui parler.
- B-Bonjour, excusez-moi de vous déranger… Vous avez quoi comme livres ici enfin est-ce que vous avez des classiques comme du Shakespeare ?
Je lui offris un de mes sourires timides et attendis sa réponse.
- Minari, tu devrais sortir. Me lança-t-elle.
- Pour aller où Satang ? Tu sais très bien que je ne peux pas reprendre les cours maintenant à cause de… Dis-je en soupirant.
- A cause de tes… pouvoirs ? Hésita-t-elle.
Je lui avais tout raconté en détails et, à ma grande surprise, elle ne s’était pas enfuie, elle n’avait pas crié et elle m’avait cru. Elle m’a prise dans ses bras en me caressant doucement le dos et en me répétant que tout allait s’arranger et que je n’étais plus seule. Elle avait aussi fait des recherches de son côté et avait essayé de m’expliquer ce que je devais faire pour me contrôler mais ces choses-là ne se font pas en un jour.
- Je connais une librairie calme à Port Angeles, je sais que tu aimes lire alors tu devrais y aller. Je dois justement aller là-bas pour trouver de la documentation pour mon travail. Elle s’avança vers moi en caressant mon épaule. Ça te fera du bien je t’assure.
Je hochai la tête et pris la veste qui était déposée sur le dossier de ma chaise. Sana saisit ses clefs de voiture et se dirigea vers la porte d’entrée.
Le voyage était calme, non pas qu’on ne s’est pas parlées mais nos discussions étaient plutôt relaxante, ça m’aidait à oublier la réalité. Elle se gara en face de la librairie et coupa le moteur. On se dirigea vers l’entrée et je poussai la porte délicatement par peur que celle-ci ne fasse trop de bruit. Je suis du genre discret et je n’aime pas forcément que l’on me remarque. Avant de partir chacune de notre côté, elle attrapa mon poignet pour que je me retourne vers elle.
- On reste environ une bonne heure. Si tu as besoin de moi où que tu sens que tu vas… Enfin, tu comprends, tu m’envoies un message d’accord ? Me chuchota-t-elle.
- Hai mama ! Dis-je avec un air moqueur en japonais.
Je pris le temps d’observer la librairie que je trouvai reposante et me lançai dans un rayon sans pour autant savoir ce que j’allais y trouver dedans. J’étais un peu déboussolée car je me trouvais à un endroit que je ne connaissais pas et mon côté introverti et peureux ne me permettait de me sentir réellement à l’aise dans ce lieu. Je cherchai du regard une employée pour me renseigner sur le type de bouquins qu’il y avait et mon regard resta sur une jeune femme, la vingtaine, qui se trouvait près du fond de la librairie. Tout va bien aller Mina, c’est juste parler à une fille de ton âge. Je m’avançai vers elle d’un pas un peu hésitant et pris un grand souffle avant de lui parler.
- B-Bonjour, excusez-moi de vous déranger… Vous avez quoi comme livres ici enfin est-ce que vous avez des classiques comme du Shakespeare ?
Je lui offris un de mes sourires timides et attendis sa réponse.
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#2
Sam 12 Oct 2019, 11:40
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Lost in the bookshelf
Mina & Liloo
Depuis sa rencontre avec Nashoba, Liloo n’était guère sortie du périmètre sécurisé de son quartier. Les mythes et légendes vivantes qu’elle avait pu croiser dans les bois semblaient tout à fait risibles dans l’environnement calme de la petite ville balnéaire qu’était Port Angeles. Il lui semblait qu’il était hautement improbable qu’elle croise un loup géant, guerrier protecteur de la forêt, dans le fish and ships en face de sa librairie. Et le Kachana Hassun, homme pâle à la peau de pierre tout droit sortit d’un conte Quileute, n’appréciait surement pas la queue pour aller aux toilettes dans le petit cinéma du coin...
En fin d’après-midi, le moment préféré de la jeune fille, une lumière jaune traversait les vitrines de la boutique en révélant des petits points de poussières brillants dansant au rythme muet habitant toutes les librairie : une atmosphère tranquille qui renfermait pourtant les histoires les plus vivaces. Par moments, Liloo avait l’impression de ne pas être seule entourée de tous ces livres lourds de leurs écrits qui ne demandaient qu’à être lu.
Seule pourtant, elle l’était souvent. La librairie était dans un coin excentré de la ville, proche du port marchand, une zone plutôt industrielle qui était peu explorée des touristes. La spécialisation de la boutique rendait encore plus rares les visiteurs qui tournaient fréquemment les talons une fois qu’ils s’étaient rendus compte de leur erreur. Mirata, la vieille propriétaire de la boutique, avait prévenue Liloo qu’elle ne pourrait plus continuer à l’embaucher à plein temps, et c’est la mort dans l’âme que la jeune fille était à la recherche d’un second emploi.
Elle venait d’entourer dans un journal local une annonce sur une recherche de serveur-se dans le diner d’une petite ville voisine quand elle entendit la porte de la librairie s’ouvrir doucement. Deux jeunes filles étaient entrées et discutaient à voix basse. Liloo leur laissa quelques instants de répit pour ne pas les effrayer en leur sautant dessus pour savoir si elle pouvait les aider. L’une d’entre elle finit par s’approcher du comptoir à pas de velours, et la libraire releva la tête d’un air interloqué quand elle murmura d’une voix balbutiante.
- B-Bonjour, excusez-moi de vous déranger… Vous avez quoi comme livres ici enfin est-ce que vous avez des classiques comme du Shakespeare ?
Le grand sourire franc de Liloo répondit au sourire timide de la jeune fille. Elle recherchait du Shakespeare, pensant comme beaucoup d’autres lecteurs qui s’étaient perdu dans ces rayons être dans une librairie classique. Qu’à cela ne tienne, elle était prête à relever le challenge !
- Bonjour, nous n’avons pas de Shakespeare ici... Il n’était pas assez spécialisé dans la culture amérindienne pour nos critères... Mais vous savez quoi, je le trouve personnellement un peu surévalué... Venez avec moi !
Avec un petit geste de la tête, elle invita la jolie demoiselle à la suivre dans un rayon aux livres particulièrement épais et poussiéreux. D’un geste expert, elle tapota les couvertures des livres avant de sortir celui qu’elle cherchait.
- Pourquoi relire Roméo et Juliette quand on peut découvrir l’histoire de Yepa, princesse de l’hivers et l’ombre en colère Patamon Ohanzee ?, fit-elle d'un air passionné en montrant à la future lectrice une couverture finement travaillée. A peine eut-elle le temps de poser l’épais volume dans les bras de la jeune fille qu’elle sortit un second ouvrage de son rayon.
- Et Hamlet n’a rien de bien dramatique quand on connaît le conte de Muraco la lune blanche et sa fille Nokomis...
Ses doigts coururent instinctivement vers un prochain volume avant de s’arrêter nets sur une vieille reliure en cuir portant le nom d’Hohnihokaiyohos : le guerrier grand loup... Un tremblement imperceptible la parcouru alors que le souvenir de l’attaque lui revint en flash.
En fin d’après-midi, le moment préféré de la jeune fille, une lumière jaune traversait les vitrines de la boutique en révélant des petits points de poussières brillants dansant au rythme muet habitant toutes les librairie : une atmosphère tranquille qui renfermait pourtant les histoires les plus vivaces. Par moments, Liloo avait l’impression de ne pas être seule entourée de tous ces livres lourds de leurs écrits qui ne demandaient qu’à être lu.
Seule pourtant, elle l’était souvent. La librairie était dans un coin excentré de la ville, proche du port marchand, une zone plutôt industrielle qui était peu explorée des touristes. La spécialisation de la boutique rendait encore plus rares les visiteurs qui tournaient fréquemment les talons une fois qu’ils s’étaient rendus compte de leur erreur. Mirata, la vieille propriétaire de la boutique, avait prévenue Liloo qu’elle ne pourrait plus continuer à l’embaucher à plein temps, et c’est la mort dans l’âme que la jeune fille était à la recherche d’un second emploi.
Elle venait d’entourer dans un journal local une annonce sur une recherche de serveur-se dans le diner d’une petite ville voisine quand elle entendit la porte de la librairie s’ouvrir doucement. Deux jeunes filles étaient entrées et discutaient à voix basse. Liloo leur laissa quelques instants de répit pour ne pas les effrayer en leur sautant dessus pour savoir si elle pouvait les aider. L’une d’entre elle finit par s’approcher du comptoir à pas de velours, et la libraire releva la tête d’un air interloqué quand elle murmura d’une voix balbutiante.
- B-Bonjour, excusez-moi de vous déranger… Vous avez quoi comme livres ici enfin est-ce que vous avez des classiques comme du Shakespeare ?
Le grand sourire franc de Liloo répondit au sourire timide de la jeune fille. Elle recherchait du Shakespeare, pensant comme beaucoup d’autres lecteurs qui s’étaient perdu dans ces rayons être dans une librairie classique. Qu’à cela ne tienne, elle était prête à relever le challenge !
- Bonjour, nous n’avons pas de Shakespeare ici... Il n’était pas assez spécialisé dans la culture amérindienne pour nos critères... Mais vous savez quoi, je le trouve personnellement un peu surévalué... Venez avec moi !
Avec un petit geste de la tête, elle invita la jolie demoiselle à la suivre dans un rayon aux livres particulièrement épais et poussiéreux. D’un geste expert, elle tapota les couvertures des livres avant de sortir celui qu’elle cherchait.
- Pourquoi relire Roméo et Juliette quand on peut découvrir l’histoire de Yepa, princesse de l’hivers et l’ombre en colère Patamon Ohanzee ?, fit-elle d'un air passionné en montrant à la future lectrice une couverture finement travaillée. A peine eut-elle le temps de poser l’épais volume dans les bras de la jeune fille qu’elle sortit un second ouvrage de son rayon.
- Et Hamlet n’a rien de bien dramatique quand on connaît le conte de Muraco la lune blanche et sa fille Nokomis...
Ses doigts coururent instinctivement vers un prochain volume avant de s’arrêter nets sur une vieille reliure en cuir portant le nom d’Hohnihokaiyohos : le guerrier grand loup... Un tremblement imperceptible la parcouru alors que le souvenir de l’attaque lui revint en flash.
Mina Myoui
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Sam 12 Oct 2019, 12:42
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MYOUI
Mina
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Lost in the bookshelf
J’essayais de ne pas paniquer car depuis ma première transformation, je n’avais pas parlé à grand monde si ce n’est les contrôleurs à l’aéroport, le taximan et Sana. J’avais déjà un problème d’anxiété qu’on traitait depuis quelques mois mais que je n’avais jamais réussi à surmonter car j’ai dû fuir. De plus, maintenant, je suis terrorisée à l’idée de blesser quelqu’un comme si j’étais un monstre… Je le suis non ?
La jeune femme m’offrit un grand sourire, elle semblait plus confiante et plus extravertie que moi ce qui me perturba un peu au début.
- Bonjour, nous n’avons pas de Shakespeare ici... Il n’était pas assez spécialisé dans la culture amérindienne pour nos critères... Mais vous savez quoi, je le trouve personnellement un peu surévalué... Venez avec moi ! Dit-elle énergique.
Je la suivis d’un pas hésitant et fus emmenée dans un rayon remplis de livres anciens ou, du moins, peu utilisés vu la couche de poussières qu’il y avait au-dessus de ceux-ci. La jeune fille se mit à chercher après je ne sais quel bouquin et l’extirpa du lot en me montrant fièrement la couverture du livre.
- Pourquoi relire Roméo et Juliette quand on peut découvrir l’histoire de Yepa, princesse de l’hiver et l’ombre en colère Patamon Ohanzee ?
Je n’eus pas le temps de répondre qu’elle continua sa présentation.
- Et Hamlet n’a rien de bien dramatique quand on connaît le conte de Muraco la lune blanche et sa fille Nokomis...
Pour être honnête, je n’avais pas trop d’avis là-dessus, j’avais passé une grande partie de ma vie au Japon et ce genre de livres n’était pas dans le programme des cours. C’était simplement par curiosité que je souhaitais feuilleter le livre et Sana m’en parlait tellement car elle avait été attendrie par l’histoire de ces fameux Roméo et Juliette.
- Je… Je n’en sais rien, je n’ai lu que de la poésie anglaise et la majorité des livres que j’ai lus sont Japonais. Je suis… nouvelle ? Alors je ne connais pas trop les grands classiques ni les histoires amérindiennes. Déclarais-je un peu honteuse.
La femme dont j’ignorais toujours le prénom effleura une nouvelle couverture mais elle eut une réaction incompréhensible pour moi. Elle trembla et je levai mes yeux vers le nom du livre pour y lire un nom imprononçable suivi des mots « le guerrier grand loup ». Je me retournai vers la fille qui semblait être troublée par le livre et commençai à m’inquiéter vu qu’elle n’avait pas bougé depuis quelques secondes maintenant.
- Mademoiselle, vous allez bien ?
Les images du livre me revenait en tête, le guerrier grand loup, peut-être que cette histoire pourrait m’aider à comprendre ce que j’étais mais pourquoi elle avait eu cette réaction ? Est-ce qu’elle avait eu un problème avec un loup ? Est-ce que tous les loups étaient dangereux ? Mina, tu penses trop. Respire et demande lui.
- Est-ce… Est-ce que vous avez peur des loups ?
J’hésitai à mettre ma main sur son épaule pour lui apporter du réconfort et la rassurer. Si elle est peur des loups, Mina, tu es mal. Tu es hypocrite et tu vas lui faire du mal, tu n’es plus comme avant, tu es dangereuse et tu peux faire beaucoup de mal aux gens. J’essayais de respirer à un rythme normal en arrêtant de penser au démon que j’étais. Je la dirigeai vers une chaise et lui proposai une bouteille d’eau que j’avais emportée avec moi. D’un geste timide, je lui tendis la boisson et lui souris.
- Je n’ai pas bu dedans si ça peut vous rassurer.
Je ne savais pas ce que cette fille avait vécu mais je désirais le savoir.
- Vous… Vous voulez en parler ?
Mina, t’es dingue ! Elle te connait depuis 3 minutes et tu espères qu’elle se confie à toi alors qu’elle ne te connaît pas et qu’en plus de ça, tu es peut-être son pire cauchemar.
- Enfin, je comprends si vous ne souhaitez pas en parler avec moi, enfin, j’ai sûrement l’air bizarre…
La jeune femme m’offrit un grand sourire, elle semblait plus confiante et plus extravertie que moi ce qui me perturba un peu au début.
- Bonjour, nous n’avons pas de Shakespeare ici... Il n’était pas assez spécialisé dans la culture amérindienne pour nos critères... Mais vous savez quoi, je le trouve personnellement un peu surévalué... Venez avec moi ! Dit-elle énergique.
Je la suivis d’un pas hésitant et fus emmenée dans un rayon remplis de livres anciens ou, du moins, peu utilisés vu la couche de poussières qu’il y avait au-dessus de ceux-ci. La jeune fille se mit à chercher après je ne sais quel bouquin et l’extirpa du lot en me montrant fièrement la couverture du livre.
- Pourquoi relire Roméo et Juliette quand on peut découvrir l’histoire de Yepa, princesse de l’hiver et l’ombre en colère Patamon Ohanzee ?
Je n’eus pas le temps de répondre qu’elle continua sa présentation.
- Et Hamlet n’a rien de bien dramatique quand on connaît le conte de Muraco la lune blanche et sa fille Nokomis...
Pour être honnête, je n’avais pas trop d’avis là-dessus, j’avais passé une grande partie de ma vie au Japon et ce genre de livres n’était pas dans le programme des cours. C’était simplement par curiosité que je souhaitais feuilleter le livre et Sana m’en parlait tellement car elle avait été attendrie par l’histoire de ces fameux Roméo et Juliette.
- Je… Je n’en sais rien, je n’ai lu que de la poésie anglaise et la majorité des livres que j’ai lus sont Japonais. Je suis… nouvelle ? Alors je ne connais pas trop les grands classiques ni les histoires amérindiennes. Déclarais-je un peu honteuse.
La femme dont j’ignorais toujours le prénom effleura une nouvelle couverture mais elle eut une réaction incompréhensible pour moi. Elle trembla et je levai mes yeux vers le nom du livre pour y lire un nom imprononçable suivi des mots « le guerrier grand loup ». Je me retournai vers la fille qui semblait être troublée par le livre et commençai à m’inquiéter vu qu’elle n’avait pas bougé depuis quelques secondes maintenant.
- Mademoiselle, vous allez bien ?
Les images du livre me revenait en tête, le guerrier grand loup, peut-être que cette histoire pourrait m’aider à comprendre ce que j’étais mais pourquoi elle avait eu cette réaction ? Est-ce qu’elle avait eu un problème avec un loup ? Est-ce que tous les loups étaient dangereux ? Mina, tu penses trop. Respire et demande lui.
- Est-ce… Est-ce que vous avez peur des loups ?
J’hésitai à mettre ma main sur son épaule pour lui apporter du réconfort et la rassurer. Si elle est peur des loups, Mina, tu es mal. Tu es hypocrite et tu vas lui faire du mal, tu n’es plus comme avant, tu es dangereuse et tu peux faire beaucoup de mal aux gens. J’essayais de respirer à un rythme normal en arrêtant de penser au démon que j’étais. Je la dirigeai vers une chaise et lui proposai une bouteille d’eau que j’avais emportée avec moi. D’un geste timide, je lui tendis la boisson et lui souris.
- Je n’ai pas bu dedans si ça peut vous rassurer.
Je ne savais pas ce que cette fille avait vécu mais je désirais le savoir.
- Vous… Vous voulez en parler ?
Mina, t’es dingue ! Elle te connait depuis 3 minutes et tu espères qu’elle se confie à toi alors qu’elle ne te connaît pas et qu’en plus de ça, tu es peut-être son pire cauchemar.
- Enfin, je comprends si vous ne souhaitez pas en parler avec moi, enfin, j’ai sûrement l’air bizarre…
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Dim 13 Oct 2019, 17:58
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Mina & Liloo
La jeune femme l’écoutait parler d’un air concerné, presque inquiet. C’était comme si elle se sentait à la fois passionnée et alarmée par ce que Liloo pouvait lui raconter.
- Vous avez eu une expérience avec un… guerrier loup ? finit-elle par lui demander à voix basse. Vous, est-ce que vous y croyez à ces histoires de loup garous ?
La libraire se figea, stupéfiée par la demande de la demoiselle. Que sous-entendaient ses questions ? Evidemment, Liloo parlait de contes et légendes aussi anciennes que les bois qui entouraient la ville portuaire... Comment quiconque pouvait croire que ces histoires avaient une part de vérité, à part quelqu’un... qui connaissait la vérité ?! La jeune japonaise inspira lentement, se rendant peut-être compte de l’étrangeté de ce qu’elle disait, puis sourit timidement en lui tendant la main.
- Je ne me suis pas présentée… Mina. Désolée si je pose trop de questions, je suis de nature curieuse mais d’habitude, je ne parle pas.
Liloo agrippa sa main avec un vif intérêt. Ses yeux brillaient d’excitation. Comme d’habitude, depuis qu’elle avait découvert la surnaturelle vérité qui pesait sur la baie bordant Salish Sea, elle était partagée entre une peur haletante et une curiosité maladive.
- Je m’appelle Liloo, et... Excuses-moi pour cette question mais... Tu connais aussi l’existence des guerriers-loups ? A voix basse, dans un murmure, la jeune fille continua comme si elle était prise d’une montée de fièvre. J’en ai rencontré, par deux fois... Ils m’ont protégé d’une menace encore plus grande...
Elle avait l’air complètement folle à parler ainsi, elle s’en rendait bien compte... Mais l’idée qu’une autre personne connaisse son secret et qu’elle puisse enfin en discuter avec elle lui apparaissait formidablement exaltant !
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Dim 13 Oct 2019, 23:05
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La jeune femme semblait s’en remettre petit à petit ce qui me rassura, j’avais presque eu peur qu’elle ne fût un malaise devant moi sans que je ne sois capable de réagir correctement. Elle prit quelques gorgées d’eau fraîche avant de me rendre ma bouteille d’eau, je ne sais même pas si j’oserais boire après elle. Elle se releva, je restai attentive au cas-où elle tomberait dans les pommes. Elle prétexta avoir eu un coup de chaud et affirma qu’elle aimait les loups mais que sa réaction était dû à une mauvaise expérience. Très étrange. Avait-elle déjà rencontré un loup garou ou un modificateur qui l’aurait agressé ? Ce qui pouvait me rassurer, c’est que cela ne pouvait pas s’agir de moi vu que j’étais presque restée enfermée depuis que j’étais arrivée aux Etats-Unis.
- Vous avez eu une expérience avec un… guerrier loup ? La questionnais-je un peu hésitante.
Qu’est-ce que c’est pour une question Mina ? D’un côté, je voulais en savoir plus et d’un autre, je ne souhaitais pas avoir l’air d’une obsédée ou complètement folle même si mon apparence me donnait plutôt l’air d’être une fille sympathique et innocente.
Elle poursuivit sa présentation de livre en me recommandant Hohnihokaiyohos, le livre qui lui avait fait de l’effet quelques instants auparavant. L’histoire avait l’air intéressante et la jeune femme semblait passionnée rien qu’à me louer la qualité du livre. Qui sait, ce livre parlait de gens comme moi qui se transformaient aussi en loup et peut-être qu’il y contenait des réponses à certaines de mes questions.
- Vous, est-ce que vous y croyez à ces histoires de loup garous ?
J’étais curieuse de savoir si elle y croyait et si elle en avait vu un, elle allait d’office me le dire mais ce qui m’intéressait le plus c’est de savoir si elle les craignait, en quel cas, je me sentirais mal et je serais obligée de sortir. Calme-toi Mina, tu en fais une tonne pour pas grand-chose. Je décidai de ralentir ma respiration pour éviter d’hyper ventiler et décidai de m’intéresser à elle.
- Je ne me suis pas présentée… Mina. Je lui tendis la main avec un léger sourire gêné. Désolée si je pose trop de questions, je suis de nature curieuse mais d’habitude, je ne parle pas.
J’étais embarrassée d’harceler cette pauvre fille qui n’avait déjà pas l’air dans son assiette mais je voulais vraiment essayer de faire connaissance avec cette fille car elle sortait du lot.
- Vous avez eu une expérience avec un… guerrier loup ? La questionnais-je un peu hésitante.
Qu’est-ce que c’est pour une question Mina ? D’un côté, je voulais en savoir plus et d’un autre, je ne souhaitais pas avoir l’air d’une obsédée ou complètement folle même si mon apparence me donnait plutôt l’air d’être une fille sympathique et innocente.
Elle poursuivit sa présentation de livre en me recommandant Hohnihokaiyohos, le livre qui lui avait fait de l’effet quelques instants auparavant. L’histoire avait l’air intéressante et la jeune femme semblait passionnée rien qu’à me louer la qualité du livre. Qui sait, ce livre parlait de gens comme moi qui se transformaient aussi en loup et peut-être qu’il y contenait des réponses à certaines de mes questions.
- Vous, est-ce que vous y croyez à ces histoires de loup garous ?
J’étais curieuse de savoir si elle y croyait et si elle en avait vu un, elle allait d’office me le dire mais ce qui m’intéressait le plus c’est de savoir si elle les craignait, en quel cas, je me sentirais mal et je serais obligée de sortir. Calme-toi Mina, tu en fais une tonne pour pas grand-chose. Je décidai de ralentir ma respiration pour éviter d’hyper ventiler et décidai de m’intéresser à elle.
- Je ne me suis pas présentée… Mina. Je lui tendis la main avec un léger sourire gêné. Désolée si je pose trop de questions, je suis de nature curieuse mais d’habitude, je ne parle pas.
J’étais embarrassée d’harceler cette pauvre fille qui n’avait déjà pas l’air dans son assiette mais je voulais vraiment essayer de faire connaissance avec cette fille car elle sortait du lot.
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#6
Mer 16 Oct 2019, 17:30
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Lost in the bookshelf
Mina & Liloo
La jeune femme l’écoutait parler d’un air concerné, presque inquiet. C’était comme si elle se sentait à la fois passionnée et alarmée par ce que Liloo pouvait lui raconter.
- Vous avez eu une expérience avec un… guerrier loup ? finit-elle par lui demander à voix basse. Vous, est-ce que vous y croyez à ces histoires de loup garous ?
La libraire se figea, stupéfiée par la demande de la demoiselle. Que sous-entendaient ses questions ? Evidemment, Liloo parlait de contes et légendes aussi anciennes que les bois qui entouraient la ville portuaire... Comment quiconque pouvait croire que ces histoires avaient une part de vérité, à part quelqu’un... qui connaissait la vérité ?! La jeune japonaise inspira lentement, se rendant peut-être compte de l’étrangeté de ce qu’elle disait, puis sourit timidement en lui tendant la main.
- Je ne me suis pas présentée… Mina. Désolée si je pose trop de questions, je suis de nature curieuse mais d’habitude, je ne parle pas.
Liloo agrippa sa main avec un vif intérêt. Ses yeux brillaient d’excitation. Comme d’habitude, depuis qu’elle avait découvert la surnaturelle vérité qui pesait sur la baie bordant Salish Sea, elle était partagée entre une peur haletante et une curiosité maladive.
- Je m’appelle Liloo, et... Excuses-moi pour cette question mais... Tu connais aussi l’existence des guerriers-loups ? A voix basse, dans un murmure, la jeune fille continua comme si elle était prise d’une montée de fièvre. J’en ai rencontré, par deux fois... Ils m’ont protégé d’une menace encore plus grande...
Elle avait l’air complètement folle à parler ainsi, elle s’en rendait bien compte... Mais l’idée qu’une autre personne connaisse son secret et qu’elle puisse enfin en discuter avec elle lui apparaissait formidablement exaltant !
Mina Myoui
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#7
Mer 16 Oct 2019, 21:56
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MYOUI
Mina
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Liloo
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Elle m’apprit son nom : Liloo. C’était peu commun pour moi d’entendre des noms plus Américains vu que les seuls que j’entendais étaient soit typiquement Japonais ou Coréens vu que ma famille a habité pendant quelques années à Gangnam. Elle me serra la main de manière énergique, même un peu trop à mon goût, comment arrivait-elle pour passer d’un état de choc à un état aussi euphorique ? J’essayai de ne pas rendre ce moment inconfortable en gardant mon sourire et elle me demanda si je connaissais l’existence des guerriers-loups et m’avoua avoir déjà croisé plusieurs d’entre eux. La question me glaça le sang, elle avait donc bel et bien rencontré un des miens enfin, je ne considère pas complètement comme l’un d’entre eux.
Il y eut un léger silence, j’étais comme perdue dans mes pensées car je ne savais pas exactement quoi répondre à sa question. Etais-je prête à dévoiler ma véritable nature à une inconnue ? Allait-elle prendre peur malgré le fait que ses expériences lui donneraient plus confiance ? J’avais trop à penser et honnêtement, je ne m’étais pas rendue compte que ce silence durait depuis quelques secondes. Ma respiration s’était accélérée encore une fois mais cette fois-ci, le rythme était plus élevé que tout à l’heure. De l’air, il me fallait de l’air. De la manière la plus impolie et suspicieuse qu’il soit, je pris la fuite pour sortir de la librairie. Je saisis l’élastique qui était autour de mon poignet et le tendis pour déstresser, c’était ce que mon psychiatre m’avait appris à faire lorsque j’avais des crises d’angoisse ou d’anxiété. Je n’avais pas peur de ce qu’elle allait penser de moi mais j’étais effrayée à l’idée que je me transforme devant quelqu’un que je ne connaissais pas et que je fasse du mal aux gens. Respire, expire et recommence. J’arrêtai le temps grâce à mon don que j’arrivais à contrôler petit à petit grâce à l’aide précieuse de Sana et je me mis à respirer à un rythme moins soutenu. Je reçus un message sur mon téléphone : Sana a dû entendre la porte de la librairie. Je ne pris pas la peine de regarder ce qu’il en était car je savais très bien ce que contenait le SMS. Je vis Liloo sortir de la librairie, sûrement en train de s’inquiéter pour la tarée qui est sortie en furie de la librairie. Je levai ma main droite vers elle, lui signalant de s’arrêter.
- N’approche pas Liloo… Je suis dangereuse, pour toi, pour moi, pour tout le monde. Je n’ai pas envie de blesser quelqu’un. Je sais que c’est étrange, que je suis étrange mais crois-moi, je ne suis pas quelqu’un de bien.
Une larme coula sur ma joue, j’avais déjà blessé Sana lors d’une crise de ce genre, certes, c’était une petite griffe sur son bras mais je m’en voulais toujours pour cela et je ne souhaitais pas réitérer cela avec une personne innocente.
Il y eut un léger silence, j’étais comme perdue dans mes pensées car je ne savais pas exactement quoi répondre à sa question. Etais-je prête à dévoiler ma véritable nature à une inconnue ? Allait-elle prendre peur malgré le fait que ses expériences lui donneraient plus confiance ? J’avais trop à penser et honnêtement, je ne m’étais pas rendue compte que ce silence durait depuis quelques secondes. Ma respiration s’était accélérée encore une fois mais cette fois-ci, le rythme était plus élevé que tout à l’heure. De l’air, il me fallait de l’air. De la manière la plus impolie et suspicieuse qu’il soit, je pris la fuite pour sortir de la librairie. Je saisis l’élastique qui était autour de mon poignet et le tendis pour déstresser, c’était ce que mon psychiatre m’avait appris à faire lorsque j’avais des crises d’angoisse ou d’anxiété. Je n’avais pas peur de ce qu’elle allait penser de moi mais j’étais effrayée à l’idée que je me transforme devant quelqu’un que je ne connaissais pas et que je fasse du mal aux gens. Respire, expire et recommence. J’arrêtai le temps grâce à mon don que j’arrivais à contrôler petit à petit grâce à l’aide précieuse de Sana et je me mis à respirer à un rythme moins soutenu. Je reçus un message sur mon téléphone : Sana a dû entendre la porte de la librairie. Je ne pris pas la peine de regarder ce qu’il en était car je savais très bien ce que contenait le SMS. Je vis Liloo sortir de la librairie, sûrement en train de s’inquiéter pour la tarée qui est sortie en furie de la librairie. Je levai ma main droite vers elle, lui signalant de s’arrêter.
- N’approche pas Liloo… Je suis dangereuse, pour toi, pour moi, pour tout le monde. Je n’ai pas envie de blesser quelqu’un. Je sais que c’est étrange, que je suis étrange mais crois-moi, je ne suis pas quelqu’un de bien.
Une larme coula sur ma joue, j’avais déjà blessé Sana lors d’une crise de ce genre, certes, c’était une petite griffe sur son bras mais je m’en voulais toujours pour cela et je ne souhaitais pas réitérer cela avec une personne innocente.
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#8
Dim 20 Oct 2019, 14:33
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Mina & Liloo
La jeune fille l’observa pendant un long moment sans répondre et Liloo craignit en avoir trop dit. Elle avait sans doute mal lu les signaux que lui envoyait sa potentielle cliente qui ne semblait pas comprendre ce qu’elle voulait dire et devait sans doute penser qu’elle avait perdu la tête... Pourtant dans la manière dont elle avait tourné ses questions, son vif intérêt... Tout avait persuadé Liloo que Mina connaissait les guerriers-loups...
Cela dit, la jeune japonaise n’avait pas le regard incrédule que les gens portaient généralement sur ceux qu’ils jugeaient fous. Au contraire, dans ses yeux brulait une vive inquiétude et sa respiration s’accéléra d’une manière alarmante. Soudaine, alors que Liloo allait lui demander si elle allait bien, Mina se précipita vers la porte de la librairie, qu’elle ouvrit en grand avant de s’enfuir.
- Mina !
Liloo la poursuivit en cherchant à comprendre ce qui l’avait poussée à agir ainsi. Elle retrouva la jeune fille figée, au milieu de la route qui était heureusement peu fréquentée. A cette heure de la journée, le petit port de la ville était complètement vide. Liloo voulut s’avancer vers elle mais Mina l’arrêta de sa main levée.
- N’approche pas Liloo… Je suis dangereuse, pour toi, pour moi, pour tout le monde. Je n’ai pas envie de blesser quelqu’un. Je sais que c’est étrange, que je suis étrange mais crois-moi, je ne suis pas quelqu’un de bien.
Alors qu’elle parlait, une larme coula sur sa joue, et Liloo ne pus s’empêcher de froncer les sourcils, cherchant une explication à ce qu’elle voyait. A l’entendre, on pouvait croire que Mina pouvait littéralement exploser d’un moment à une autre. C’était un peu comme de se retrouver devant un Hulk sur le point de se transformer.
- Ne t’en fais pas, calmes-toi, lui intima Liloo en levant ses deux mains devant elle d’un geste qu’elle voulait rassurant en s’avançant imperceptiblement vers elle. Il n’y que nous ici. Je... je pense que je connais des gens qui peuvent t’aider...
La phrase de Nashoba lui était revenue en tête. « Je ne sais pas pour quel raison ce loup t'a attaqué, mais ça m'étonnerait qu'il ait voulu te faire du mal, tu as sûrement rencontré un loup qui avait muté il y a peu et qui ne maîtrise pas encore très bien sa partie lupine... ». Impossible de savoir si Mina se changeait elle aussi en loup, ou si elle avait d’autres super pouvoirs -réels ou imaginaires- qu’elle semblait pour l’instant avoir du mal à contrôler... Mais eux sauraient surement l’aider !
- Il y a des gens à La Push, ils pourraient t’aider à... ne blesser personne...
Mina Myoui
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#9
Lun 21 Oct 2019, 23:03
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Liloo
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Il faisait calme, ce n’était pas un coin fréquenté à cette heure-ci, j’étais la seule qui était agitée, angoissée, je ne pouvais pas faire mon cinéma ici. Je commençai à contrôler mes transformations volontaires mais je n’arrivais pas à empêcher les involontaires comme celle qui allait peut-être arriver. Liloo essaya de me calmer, la pauvre, elle ne devait pas comprendre ce qui était en train de se passer. Toujours au top pour faire une bonne impression Mina. Elle prétendait connaître des gens qui pouvaient m’aider, j’avais envie d’y croire mais j’étais trop préoccupée par ce manque de maîtrise de ma part.
- Personne ne saurait m’aider. Dis-je en hyper ventilant. Je suis née en étant un monstre et ça ne saurait changer.
Je désespérais petit à petit, je n’arrivais pas à accepter que je pouvais me transformer en bête terrifiante alors qu’il y a quelques semaines encore, j’étais juste une étudiante inoffensive qui savait à peine blesser quelqu’un. Il fallait que je me canalise et pour cela, je devais penser à autre chose alors je me remémorais ce que Sana m’avait déjà dit pour me calmer. Prends une grande respiration, rappelle-toi quand on chantait ensemble et expire doucement, ensuite, tu recommences. Je mis une main sur mon torse et fermai les yeux en répétant l’opération à plusieurs reprises jusqu’à ce que j’arrive à me calmer totalement.
Je rouvris les yeux et je vis Liloo, toujours en face de moi, c’était presque étonnant qu’elle ne se soit pas enfui en courant après avoir vu une fille aussi dérangée que moi. Je me sentais un peu honteuse d’avoir eu ce comportement devant elle et sincèrement, je ne savais pas lui effacer cela de la tête.
- Je… Désolée Liloo pour ça. J’ai encore du mal à me… contrôler.
Je vivais une situation compliquée et je n’étais pas sûre qu’elle puisse comprendre ce que je traversais. Bien que qu’elle ait l’air d’être une fille adorable, je ne me sentais pas capable de lui avouer la vérité par peur qu’elle s’en aille en courant ou en prévenant les autorités.
- C’est… Compliqué en ce moment pour moi, je ne suis pas sûre que tu puisses comprendre.
Je jetai un coup d’œil aux alentours en espérant que personne ne nous ait vues ou entendues. J’entendais des bruits de pas lointain mais rien à proximité. Il faisait trop calme pour que tout se passe bien et j’avais peur que je ne refasse une crise d’angoisse. Je sortis rapidement mon téléphone et répondis à Sana en lui affirmant que j’allais mieux et que ce n’était pas grave. Je replaçai mon smartphone dans ma poche et reposai mes yeux sur Liloo.
- Tu disais connaître des gens… susceptibles de m’aider. Qui et que sont-ils ?
- Personne ne saurait m’aider. Dis-je en hyper ventilant. Je suis née en étant un monstre et ça ne saurait changer.
Je désespérais petit à petit, je n’arrivais pas à accepter que je pouvais me transformer en bête terrifiante alors qu’il y a quelques semaines encore, j’étais juste une étudiante inoffensive qui savait à peine blesser quelqu’un. Il fallait que je me canalise et pour cela, je devais penser à autre chose alors je me remémorais ce que Sana m’avait déjà dit pour me calmer. Prends une grande respiration, rappelle-toi quand on chantait ensemble et expire doucement, ensuite, tu recommences. Je mis une main sur mon torse et fermai les yeux en répétant l’opération à plusieurs reprises jusqu’à ce que j’arrive à me calmer totalement.
Je rouvris les yeux et je vis Liloo, toujours en face de moi, c’était presque étonnant qu’elle ne se soit pas enfui en courant après avoir vu une fille aussi dérangée que moi. Je me sentais un peu honteuse d’avoir eu ce comportement devant elle et sincèrement, je ne savais pas lui effacer cela de la tête.
- Je… Désolée Liloo pour ça. J’ai encore du mal à me… contrôler.
Je vivais une situation compliquée et je n’étais pas sûre qu’elle puisse comprendre ce que je traversais. Bien que qu’elle ait l’air d’être une fille adorable, je ne me sentais pas capable de lui avouer la vérité par peur qu’elle s’en aille en courant ou en prévenant les autorités.
- C’est… Compliqué en ce moment pour moi, je ne suis pas sûre que tu puisses comprendre.
Je jetai un coup d’œil aux alentours en espérant que personne ne nous ait vues ou entendues. J’entendais des bruits de pas lointain mais rien à proximité. Il faisait trop calme pour que tout se passe bien et j’avais peur que je ne refasse une crise d’angoisse. Je sortis rapidement mon téléphone et répondis à Sana en lui affirmant que j’allais mieux et que ce n’était pas grave. Je replaçai mon smartphone dans ma poche et reposai mes yeux sur Liloo.
- Tu disais connaître des gens… susceptibles de m’aider. Qui et que sont-ils ?
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#10
Ven 01 Nov 2019, 18:51
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Mina & Liloo
- Personne ne saurait m’aider, répliqua la jeune fille sur un ton hystérique. Je suis née en étant un monstre et ça ne saurait changer.
Liloo craint un instant que le fameux Hulk se réveille en elle, mais pour sa plus grande surprise, la jeune japonaise ferma les yeux, semblant se calmer. Elle avait posé une main sur sa poitrine et respirait de plus en plus lentement. Au bout d’un moment, son souffle se fit plus silencieux et elle finit par rouvrir les yeux en fixant la libraire devant elle.
- Je… Désolée Liloo pour ça. J’ai encore du mal à me… contrôler, balbutia-t-elle d’un air embarrassé. C’est… Compliqué en ce moment pour moi, je ne suis pas sûre que tu puisses comprendre.
Elle lança un coup d’œil apeuré autour d’elle et Liloo en fit de même. La rue était toujours déserte, et une légère brume venant de la mer envahissait le petit port de la ville. La jeune Way ne put s’empêcher de frissonner devant la scène lugubre qui s’offrait à elle. Si elle avait été d’abord rassurée de l’absence de passants en songeant au bien-être de Mina, elle était à présent un peu inquiète pour sa propre sécurité. La présence d’un témoin ne l’aurait plus tant dérangée. Avec un regard inquiet, Liloo reporta soudainement son attention sur Mina qui venait de relever la tête vers elle.
- Tu disais connaître des gens… susceptibles de m’aider. Qui et que sont-ils ?
Elle avait l’air d’être partagée entre l’appréhension et la volonté de s’accrocher au maigre espoir que lui proposait Liloo. Cette dernière se sentit soudainement coupable de s’être un instant laissée emportée par sa crainte, alors que la jeune Mina ressemblait maintenant plus à un petit chiot effrayé qu’à un monstre vert sur le point de se transformer.
- Je ne les connais pas très bien, commença Liloo en s’approchant de Mina pour lui poser doucement une main sur son bras. C’est une sorte de... tribu. Ils habitent dans la réserve Quileute de La Push. J’ai rencontré l’un d’entre eux, je crois que c’était l’un de leur chef. Il s’appelle Nashoba, ce qui signifie Loup dans sa langue... Est-ce que tu veux que je te le présente ?...
La jeune fille ne put s’empêcher de déglutir en songeant aux effrayants évènements qui s’étaient déroulés la dernière fois qu’elle avait côtoyé l’impressionnant gaillard. Elle ne mourait pas d’envie de retourner se frotter aux dangers qui rodaient dans ces bois, et malgré tout, son cœur se mit à battre d’excitation.
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