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#1
Dim 22 Nov 2020, 23:19
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Need you tonight
Des heures, des minutes, des secondes. Il n'avait aucune idée du temps qu'il avait passé à tourner autour du bâtiment. Le temps n'avait aucune importance. Il avait largement de quoi le remplir, assez à penser, assez à faire. Rentrer, ne pas rentrer, faire attention de ne surtout pas se faire repérer tout en s'assurant de qui restait dans les lieux.
Il savait qui il voulait voir et surtout qui il devait éviter.
Pour tout un tas de raison il s'était éloigné des Cullen. Il ne doutait pas de leur bonne foi, ils auraient certainement pu l'aider. Sauf que quand il y réfléchissait, il n'était par certain de le vouloir. Il ne supportait plus d'être encore le maillon faible à qui il fallait faire attention, il ne voulait plus de leur sollicitude. Il se sentait observé, jaugé en permanence, ce n'était pas malveillant mais c'était usant.
Bree, elle, n'attendait rien de lui. Elle ne se demandait pas à chaque seconde s'il n'allait pas finir par disparaître, écrasé par le poids de sa tristesse. Il n'avait pas honte. Elle ne le jugeait jamais, quoi qu'il fasse, qui qu'il soit. Elle lui transmettait ses bonnes ondes car elle ne s'interdisait rien avec lui. C'était rassurant, même s'il étouffait autant avec elle que partout ailleurs, même si ça n'avait rien de comparable avec ce qu'il avait pu connaître...
Ne pas glisser sur cette pente savonneuse, ne pas penser à celle qu'il voulait surtout ne pas voir.
A l'intérieur, quelqu'un s'agitait. C'était Carlisle. Avait-il vraiment un don pour le camouflage, hérité de son ancienne vie, ou faisaient-ils simplement semblant de ne pas l'avoir remarqué ?
Il n'arrivait pas à deviner à quel point Esmée et lui étaient affectés par la situation actuelle, mais il imaginait très bien leurs inquiétudes. Ce n'était qu'une raison parmi tant d'autres de ne pas vouloir se retrouver face à eux. Il n'était pas prêt à encaisser les propos plein de sagesse de Carlisle, ni l'amour inconditionnel d'Esmée, pas plus que leur bienveillance. Sans compter qu'ils avaient tendance à oublier qu'il connaissait le moindre de leur sentiment... Et qu'il ne supportait pas d'ajouter leur tristesse à la sienne.
Il en était de même pour Bella, dont le désespoir faisait bien trop écho au sien.
Il restait deux Cullen à qui, au contraire, il avait envie de parler.
Le point de vue toujours un peu décalé d'Emmett lui aurait fait du bien, il en était sûr. Au contraire des autres membres de leur clan rien n'avait jamais l'air grave avec lui, il arrivait à être léger en toute circonstance (chose étonnante vu sa carrure).
Quant à Rosalie, non seulement elle était sans nul doute celle qui le comprenait le mieux mais elle gardait toujours une certaine distance. Rien ne semblait l'atteindre vraiment si cela ne la concernait pas directement. Il savait bien que ce n'était pas le cas, mais son sang froid était apaisant.
Ceci étant dit, il ne les voyait pas souvent non plus. Car une dernière chose l'empêchait de fréquenter sa famille : la honte. La honte de ce qu'il était devenu et de l'état déplorable dans lequel il était. Il préférait ne pas voir dans leur regard l'image qu'ils allaient lui renvoyer de lui-même.
Quoi qu'il en soit, la voie semblait libre à présent et c'est avec mille précautions qu'il se rapprocha de la maison. Précautions inutiles, puisque du moment où il pourrait être certain des personnes présentes, ces mêmes personnes auraient connaissance de son approche, pour peu qu'elles soient un peu attentives.
Il faillit frapper à la porte, comme s'il était un invité de sa propre maison. Si l'image était parlante, il lui préférait une solution plus rapide car plus vite il rentrerait, plus vite il ressortirait.
Une fois Rosalie localisée il sauta simplement par une fenêtre ouverte pour atterrir avec souplesse et sans un bruit dans la pièce où elle se trouvait.
Elle avait beau être de dos il n'était pas dupe, il savait très bien qu'elle l'avait repéré depuis longtemps déjà.
C'est donc plus par politesse qu'autre chose qu'il s'annonça, d'une voix plus hésitante qu'il ne l'aurait voulu.
« Heu... Hum. Bonjour... »
Le téléphone, ça aurait pu marcher aussi.
Il savait qui il voulait voir et surtout qui il devait éviter.
Pour tout un tas de raison il s'était éloigné des Cullen. Il ne doutait pas de leur bonne foi, ils auraient certainement pu l'aider. Sauf que quand il y réfléchissait, il n'était par certain de le vouloir. Il ne supportait plus d'être encore le maillon faible à qui il fallait faire attention, il ne voulait plus de leur sollicitude. Il se sentait observé, jaugé en permanence, ce n'était pas malveillant mais c'était usant.
Bree, elle, n'attendait rien de lui. Elle ne se demandait pas à chaque seconde s'il n'allait pas finir par disparaître, écrasé par le poids de sa tristesse. Il n'avait pas honte. Elle ne le jugeait jamais, quoi qu'il fasse, qui qu'il soit. Elle lui transmettait ses bonnes ondes car elle ne s'interdisait rien avec lui. C'était rassurant, même s'il étouffait autant avec elle que partout ailleurs, même si ça n'avait rien de comparable avec ce qu'il avait pu connaître...
Ne pas glisser sur cette pente savonneuse, ne pas penser à celle qu'il voulait surtout ne pas voir.
A l'intérieur, quelqu'un s'agitait. C'était Carlisle. Avait-il vraiment un don pour le camouflage, hérité de son ancienne vie, ou faisaient-ils simplement semblant de ne pas l'avoir remarqué ?
Il n'arrivait pas à deviner à quel point Esmée et lui étaient affectés par la situation actuelle, mais il imaginait très bien leurs inquiétudes. Ce n'était qu'une raison parmi tant d'autres de ne pas vouloir se retrouver face à eux. Il n'était pas prêt à encaisser les propos plein de sagesse de Carlisle, ni l'amour inconditionnel d'Esmée, pas plus que leur bienveillance. Sans compter qu'ils avaient tendance à oublier qu'il connaissait le moindre de leur sentiment... Et qu'il ne supportait pas d'ajouter leur tristesse à la sienne.
Il en était de même pour Bella, dont le désespoir faisait bien trop écho au sien.
Il restait deux Cullen à qui, au contraire, il avait envie de parler.
Le point de vue toujours un peu décalé d'Emmett lui aurait fait du bien, il en était sûr. Au contraire des autres membres de leur clan rien n'avait jamais l'air grave avec lui, il arrivait à être léger en toute circonstance (chose étonnante vu sa carrure).
Quant à Rosalie, non seulement elle était sans nul doute celle qui le comprenait le mieux mais elle gardait toujours une certaine distance. Rien ne semblait l'atteindre vraiment si cela ne la concernait pas directement. Il savait bien que ce n'était pas le cas, mais son sang froid était apaisant.
Ceci étant dit, il ne les voyait pas souvent non plus. Car une dernière chose l'empêchait de fréquenter sa famille : la honte. La honte de ce qu'il était devenu et de l'état déplorable dans lequel il était. Il préférait ne pas voir dans leur regard l'image qu'ils allaient lui renvoyer de lui-même.
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Codage par Libella sur Graphiorum
Rosalie Hale Cullen
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Jeu 11 Nov 2021, 03:06
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JAZZ & ROSE "Jumeaux de coeur" | Need you tonight  La vie à la villa était devenue... Morose. Tellement morose que même Emmett, qui pourtant était du genre à plaisanter de tout, de me paraissait plus aussi amusé qu'avant. Il faut dire que tout ce qui s'était passé, entre Bella, Jasper, Alice et Edward, plus l'enlèvement d'Esmée... Tout ça nous avait fortement affaiblis, et nous n'étions plus vraiment une famille. Avant, nous aurions fait face à tout ça avec une force de lions. Aujourd'hui, ils se tiraient dans les pattes à savoir qui avait raison et qui avait tort. Et au milieu de tout ça, il y avait les dommages collatéraux : Emmett, Renesmée, Esmée, Carlisle et moi. Et nous devions faire un choix. J'avais choisi de rester neutre. Les affaires entre Alice et Edward, Bella et Jasper, et évidemment entre les ex-couples, ce n'étaient pas mes affaires. J'avais envie de passer à autre chose, et malgré le retour d'Alice, je sentais mon jumeau plus triste que jamais. Les rares moments où il était à la villa, il était comme absent, dans son monde. J'étais habituée à le voir différent de nous, car étant le plus jeune à être sevré, mais à ce point_là... Jamais. Je sentais que Carlisle partait chasser, sans me prévenir. Il ne prévenait plus, il savait qu'on l'entendrait partir. Je me retrouvais alors seule à la villa, chose qui n'arrivait pas souvent. J'avais été chasser avec Esmée, mais elle était partie depuis quelques heures je-ne-sais-où. Et, comme j'aurais dû m'en douter, je n'allais pas rester seule très longtemps. J'étais en train de tresser mes cheveux, laissant le CD tourner dans son lecteur, lorsqu'une odeur bien connue arriva jusqu'à mes narines. Ou du moins elle s'intensifia, car depuis une bonne demi-heure je sentais l'odeur semi-présente de Jazz. Je n'eus qu'à compter jusqu'à deux pour qu'il fasse son apparition dans ma chambre. Silencieux comme une fourmi, certes, mais je sentais sa présence d'empathe comme si on partageait réellement le même sang. Et je l'entendis, très peu assuré, me saluer. Si l'absence de confiance en soi devait porter un prénom, je pense qu'à l'heure actuelle, elle s'appellerait Jasper. Je me tournais lentement, posant mes prunelles dorées sur lui. Coucou Jazz... L'espace d'un instant, j'hésitais à m'approcher mais, finalement, je décidais de briser la distance entre nous. Je n'eus que quelques pas à faire pour être juste devant lui, et poser doucement ma main sur son bras dans un geste réconfortant. Au fond, Jasper avait toujours été le plus surprotégé d'entre nous, mais il faisait preuve d'une force immense. Peut-être que le protéger de trop avait été notre erreur, cela l'avait sûrement rendu plus facile à affecter. Quoi qu'il en soi, je murmurais : Ils ne reviendront pas avant un moment, installe toi. Comment tu te sens ? Je m'inquiétais beaucoup pour lui ces derniers temps, je ne le voyais que très rarement et il faisait de son mieux pour éviter de croiser toute la famille. Enfin, ce qu'il en restait. FICHE PAR FALLEN SWALLOW |
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