Comme le Phénix qui renaît de ses cendres...

Comme le phénix qui renaît de ses cendres

Crystal Jones | William James

« Tu me promets que tu ne coucheras jamais avec lui ?? »

Melody leva les yeux au ciel face à la question de sa meilleure amie. Ce n’était pas parce qu’elle lisait des histoires sur Wattpad à propos d’incestes entre des frères et des sœurs qu’elle allait forcément commettre l’irréparable avec son frère jumeau. Oui, cela l’intéressait mais pas au point d’en faire elle-même. Rien que d’y penser, cela lui donnait réellement la nausée…. Enfin un peu. La jeune fille s’était déjà imaginée en train de commettre ce péché punit par ce soit disant Dieu et par tout le monde sur cette fichue Terre. Mais là, la réaction de Sophia l’énervait encore plus, bien qu’elle ne le montrait pas du tout. Sous prétexte que cette dernière couchait régulièrement avec William et qu’elle ait développé des sentiments pour ce dernier, elle s’imaginait que tout le monde couchait avec lui.

« Je ne coucherai jamais avec lui. Je lis peut-être des histoires d’inceste entre des frères et sœurs mais cela ne me viendrait jamais à l’idée de coucher avec le mien. Je ne suis pas tarée non plus. De plus, ce n’est pas mon type du tout. »

Faux, archi faux. Il avait fallu que son frère jumeau soit le parfait mélange entre leurs parents et qu’il ait donc le physique qu’elle avait toujours rêvé pour l’homme de sa vie. Parfois, quand ils prenaient leur douche ensemble – sans rien faire, ne vous en faites pas, juste parce qu’ils sont fusionnels ! – la jeune fille se prenait à regarder avec attention toutes les formes du corps de son frère…. Et là encore, cela lui plaisait, largement trop. William lui disait alors, sur le ton de la rigolade, qu’il savait qu’il était l’homme de ses rêves. Elle lui tirait la langue en réponse mais si il savait à quel point il avait à chaque fois juste. Mais de toute façon, il ne pouvait que le savoir. Elle ne le regardait pas que dans la douche….

Sa meilleure amie était sortie de la maison pour rentrer enfin chez elle, laissant la jeune fille de 22 ans dans ses pensées les plus noires. Est-ce que si William l’embrassait, elle le repousserait ou alors prolongerait-elle le baiser comme si sa vie en dépendait ? Elle se pouvait souvent cette question-là, à chaque fois qu’elle terminait une histoire d’inceste entre un frère et sa sœur. Mais là, avec le passage de sa meilleure amie Sophia chez elle – pour ne pas coucher avec son frère pour une fois – la question tournait encore plus en boucle que d’habitude dans son esprit. Était-ce une mauvaise chose ? Oui, c’était la pire chose au monde.

William avait dit à la blonde de se lever vers cinq heures du matin le lendemain parce qu’ils avaient un avion à prendre pour des vacances de quelques jours. POURQUOI ??? Le jeune homme savait parfaitement bien à quel point la jeune fille détestait se lever tôt. Quand elle le pouvait, elle faisait tout pour se coucher tôt et ensuite se lever tard, bien pour avoir sa dose de sommeil. Mais là, Melody avait l’impression que son frère jumeau voulait clairement la tuer pour pouvoir récupérer à lui seul tout l’héritage de leurs parents à leur mort. Bah quoi ? Ne peut-on plus rien imaginer ??

Melody descendit doucement les escaliers, pas du tout réveillée, son sac à dos sur les épaules et sa valise dans une main. Son regard, noir et crevé, vint se planter directement dans celui de William qui avait l’air tout guilleret comme à n’importe quelle heure où il se levait.

« Toi. Si la destination ne me plaît pas, je t’éventre avec une tronçonneuse et je vais manger ta chair et tes entrailles à papa, maman et Sophia. Pigé ? »

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Crystal Jones | William James

Toutes les histoires d’inceste qu’elle avait lues lui revinrent directement à l’esprit lorsqu’elle glissa sur une marche, manquant de sa faire assez mal au dos et surtout de ne pas partir…. Est-ce que William avait pris au moins une assurance annulation pour leurs billets d’avion ? Est-ce que…. ??? Le regard de la jeune fille se plongea dans celui de son jumeau qui venait de la rattraper, ses lèvres à trois millimètres des siennes. Ses yeux ne cessaient de faire des aller-retour trop rapides entre le regard noisette du brun et ses lèvres. Jamais elle n’avait eu autant envie de l’embrasser que maintenant.

« J…. je…. Merci »

La jeune fille dit cela dans un souffle et ils se relevèrent tous les deux. Melody essayait de se reprendre une contenance mais son cœur battait la chamade. Sophia. Penser à sa meilleure amie…. Qui couche quand elle le veut avec ce fichu William qui s’était presque dirigé vers ses lèvres avant de se reprendre ! Ah mais pourquoi avait-il fallu qu’ils naissent en tant que jumeaux ?! Le monde était tellement injuste que la belle y pensait chaque jour en se levant et chaque jour en se couchant.

« Oui, je vais manger et ensuite tu vas m’emmener vers une destination de rêve où tout le monde croira qu’on est un couple tellement on est fusionnel ! »

Mais n’allez pas croire le contraire. Cela ne dérangerait pas du tout la jeune fille que les personnes extérieures ne les connaissant pas les prennent pour un couple. Au contraire, cela faisait énormément plaisir à la blonde parce qu’elle se disait qu’elle allait bien mieux avec William que Sophia alors que c’était cette dernière qui couchait avec lui. Mais passer une nuit voire une journée entière au lit avec le magnifique jeune homme à faire l’amour encore et encore ? C’était sûrement les histoires qu’elle lisait qui revenaient mais…. cela ne dérangerait pas trop la belle. Loin de là, même.

« N’essaie pas de m’embobiner avec le petit déjeuner. Je suis très sérieuse par rapport à ce que je t’ai dit auparavant. Tu es mort si la destination ne me plaît pas. Point barre. »

Elle lui tira la langue puis alla dans la cuisine s’installer pour manger des œufs brouillés avec du bacon et des saucisses grillées. C’était réellement le paradis sur Terre. Elle releva son regard vers celui de son jumeau tout en se demandant comment cela faisait d’embrasser un garçon…. Encore plus William. Ses yeux se posèrent sur les lèvres de ce dernier puis…. Elle recommença à manger en se disant qu’elle était officiellement folle.

« Comment ça fait d’embrasser et de coucher avec une personne du sexe opposé ? Tu ne veux pas me montrer ? Au moins, j’aurais de l’expérience avec mon futur petit ami. »

Sans savoir que son futur petit ami serait son frère jumeau William James en personne.

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« Oui, je vais terminer de manger monsieur ronchon. Arrête de jouer le grand frère. Je te signale que je suis née avant toi. »

Melody en avait réellement envie de ce baiser mais rien ne le disait sur son visage. Elle mangeait tranquillement mais en même temps assez rapidement pour qu’ils ne partent pas en retard de chez eux. Leurs parents savaient qu’ils partaient environ une semaine et étaient plutôt contents pour eux. Ils avaient toujours été habitués à la relation fusionnelle de leurs jumeaux même s’ils trouvaient parfois qu’ils exagéraient avec le fait de dormir et de prendre leur douche ensemble. Comme ils le disaient si bien, il y avait des limites à tout.

Sa mère lui avait toujours dit que quand elle vivrait sans William, elle pourrait supprimer toutes ces choses qu’elle avait l’habitude de faire avec lui pendant son quotidien. Elle lui avait donc répondu qu’elle forcerait son frère à habiter avec elle. Mais, sa génitrice lui posa une question à laquelle elle ne put pas répondre : Et si William habitait avec sa petite amie ? Melody avait regardé sa mère dans les yeux et elle était partit s’enfermer dans sa chambre pendant le reste de la journée. Pendant ce temps, elle avait essayé d’imaginer son jumeau avec une future petite amie. Puis, elle s’était mise à pleurer sans s’arrêter jusqu’à ce que ce dernier entre dans sa chambre. Elle s’était précipitée dans ses bras et avait dit qu’elle lui interdisait de vivre avec une autre personne qu’elle plus tard. C’était il y a à peine une semaine. Depuis, rien n’avait été dit sur cet épisode passé.

« Oui, je sais que c’est différent pour tout le monde parce qu’il y a différents types de baisers et aussi cela dépend des personnes. Mais je voudrais réellement voir cela avec le garçon avec qui je m’entends le mieux sur cette planète, soit toi. Tu es vraiment l’homme que j’aime le plus et il faut toujours qu’un baiser soit fait avec quelqu’un qu’on aime énormément pour qu’il soit réussi. Donc, cela sera toi ! »

La jeune fille termina de manger son petit déjeuner puis se leva tout naturellement de table, comme si elle n’avait rien dit à propos de ce futur baiser. Mais, elle était réellement sérieuse à propos de cela même si c’était à cause de ces fichues histoires qu’elle voulait encore plus embrasser son frère…. Ou alors à cause d’autre chose qui étaient des sentim…. La blonde secoua vigoureusement la tête lorsque cette pensée commença à s’installer dans son esprit. Non, elle ne pouvait pas. C’était tout bonnement impossible.

Elle fit la vaisselle rapidement et sortit de la maison avec ses sacs, toujours sans rien dire. Elle avait promis à Sophia que rien ne se passerait jamais et elle était déjà en train de briser sa promesse.

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Crystal Jones | William James

Non. Non, elle ne regarderait pas le bout de torse de son frère jumeau alors qu’il s’étire…. ! Bon…. Juste un bout ? Un tout petit peu… ? Non ! Elle ne devait surtout pas succomber à la tentation. Les visages de sa meilleure amie aka plan cul de William et de leur mère se succédaient tour à tour dans son esprit. Pourquoi avait-il fallu qu’elle soit si intéressée par les histoires d’incestes entre frère et sœur et donc par le sien à tout proprement parlé ? D’ailleurs, quand avait-elle commencé à s’intéresser à lui ? Était-ce avant ou après avoir commencé ses fameuses lectures ? Melody ne le savait tout bonnement pas du tout. Elle savait juste que, ce qu’elle se refusait de nommer, grandissait de jour en jour de plus en plus rapidement en elle au point qu’elle passe de pouvoir passer une semaine sans voir son frère à ne plus pouvoir passer une seule journée sans avoir de ses nouvelles ou bien le voir. C’était devenu presque maladif…. Ou plutôt il était devenu sa drogue, même si elle refusait littéralement de se l’avouer, même sous la torture. Melody ne devait pas ressentir cela, même dans un monde où le surnaturel existait. La jeune fille le savait pertinemment bien mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Cela avait commencé un beau jour pour ne plus jamais s’arrêter, même après sa mort.

Tout en étant dans ses pensées, la blonde pensait que tous les types de relations devaient être autorisés. Après tout, les sentiments ne pouvaient pas être contrôlés alors pourquoi donc interdire aux gens de se mettre en couple à cause de raisons totalement débiles ? Si les sentiments sont là, tant mieux, c’est le plus important après tout ! Et après, on s’étonne encore qu’il y ait des personnes malheureuses sur cette Terre. Maintenant, Melody en faisait un peu partie. Juste un peu ? Tout simplement parce que elle était heureuse dans sa vie en général mais, elle était malheureuse à cause de la société par rapport à ce qu’elle n’avait pas le droit de ressentir. D’ailleurs pourquoi donc est-ce que l’inceste était accepté il y a quelques siècles, voire plus, et plus du tout maintenant ? Que s’est-il passé dans l’esprit des humains pour qu’ils déclarent que finalement c’était dégoûtant ? En quoi l’amour pouvait-il l’être selon les différents liens qu’avaient les personnes entre elles ? C’était tout bonnement absurde !

Melody prit sa deuxième brosse et commença à se brosser doucement sa longue chevelure blonde devant son grand miroir, qui était d’ailleurs plus grand que ses 1m69. Pourquoi est-ce que les choses mauvaises ne lui arrivaient que à elle ? Elle ne faisait que penser encore et encore au torse de son frère qu’elle avait presque aperçu et elle sentait tout son corps devenir de plus en plus chaud…. Non ! Ce n’était pas le moment d’avoir envie de William. Quoique, cela ne serait pas le seul moment où elle avait eu envie de lui depuis ce matin :

- Quand il était entré dans sa chambre pour la réveiller
- Quand elle avait descendu les escaliers
- Quand il l’avait rattrapée lorsqu’elle avait trébuché sur la dernière marche
- Quand….

Ai-je réellement besoin de citer les nombreuses fois où la jeune fille avait eu envie de son frère depuis son réveil ?? Rien que de penser aux nombreuses fois où le brun avait eu l’impression qu’elle était malade puisqu’elle était toute rouge, Melody avait énormément mal à la tête. Elle ne s’avouerait jamais ses sentiments pour William, sauf si ils se mettaient secrètement en couple…. Soit jamais puisqu’il ne penserait jamais d’elle en tant que potentielle petite amie, du moins, c’était ce qu’elle croyait.
Melody finit par sortir de la maison et s’assit du côté passager, à côté du siège du conducteur puisque son cher frère lui avait formellement interdit de conduire ce jour-là.

« On y va petit frère ? »

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Crystal Jones | William James

Pour vous dire la vérité, Melody s’attendait à prendre l’avion du début à la fin du voyage. Mais, quand ils passèrent devant l’aéroport, William ne s’était pas arrêté du tout, ce qui voulait dire qu’ils n’allaient pas très loin. Oh, qu’est-ce qu’elle se trompait ! La musique à fond, la jeune fille avait ses yeux posés sur son « petit » frère et elle se demandait si il ne devenait pas encore plus beau de jour en jour. Peut-être, elle ne le savait pas. Elle savait juste qu’elle avait des images dans son esprit de ce dernier lui enlevant vivement ses vêtements tandis qu’ils échangeaient un baiser qui n’avait rien du tout de fraternel.

Melody retira directement son regard du jeune homme tandis qu’il pouvait remarquer qu’elle avait encore une fois aujourd’hui le feu aux joues. Et le fait qu’il ait sa main sur sa hanche n’arrangeait pas du tout les choses. Elle se souvenait que le jeune homme faisait aussi cela avec Sophia…. Mais elle, sa sœur jumelle, ne couchait pas du tout avec lui. Elle se mit à se concentrer sur la musique dans la voiture en essayant de ne se mettre à rien imaginer sinon elle allait sûrement se jeter sur son frère pour l’embrasser avec passion et fougue. D’ailleurs, était-ce possible d’embrasser en même temps avec ces deux manières ? Quand elle avait couché avec cette fille parce qu’elle ne se sentait pas intéressée par la gente masculine, elle ne s’était jamais posée cette question. Et oui, elle avait eu du plaisir pendant l’acte mais aucun orgasme. Elle avait réalisé que seule la personne de sa vie pourrait lui en donner un et que cela serait un homme.

La jeune fille ouvrit sa fenêtre, ayant trop chaud à force d’avoir toutes ces pensées non catholiques. Elle se mit à regarder le paysage, faisant des vagues dans l’air avec sa main. Elle était magnifique, oui. On le lui avait tellement souvent dit mais elle s’était dit qu’elle ne le croirait que si l’homme qu’elle aimait le lui disait…. Et elle avait bien peur que ce dernier s’appelle William James. Elle secoua vigoureusement la tête. Non, elle n’était pas amoureuse de son frère et elle ne le serait jamais. Alors POURQUOI ??? Elle avait des amis parmi la gente masculine dont elle était proche alors pourquoi voulait-elle obligatoirement que cela soit William qui lui donne son premier baiser ??

Environ six heures à aller rapidement sur la route et le jeune homme lui mit alors un bandeau sur les yeux. La jeune fille ne comprenait rien du tout et cela s’était vu à son regard plein d’incompréhension qu’elle lui avait lancé lorsqu’il avait sorti ce bandeau. Qu’est-ce qu’elle ne devait pas voir de si important ? Elle avait toujours détesté ne rien savoir du tout bien qu’elle adorait bizarrement les surprises. Oui, la blonde était assez compliquée. Et c’est ainsi que, le regard plongé dans le noir, elle finit par s’endormir pendant environ trois heures, posant sa main sur celle de son jumeau qui était un peu plus haut sur sa cuisse.

Melody finit par se réveiller et ce fut quelques minutes avant que William ne lui enlève le fameux bandeau. En voyant alors là où ils étaient, un grand sourire se dessina sur ses lèvres et elle se blottit directement dans les bras de son frère.

« Merci à l’infini ! »

Ce fut alors qu’elle eut une idée bizarre mais un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres tandis qu’elle regardait William dans les yeux.

« Puisque les inconnus nous prennent toujours pour un couple…. Ça te dit de faire semblant d’en être un pendant notre semaine ici ? »

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Crystal Jones | William James

Pas de baisers. Une moue se dessina directement sur les lèvres de la jeune fille. S’ils jouaient un couple, ils seraient bien plus crédible s’ils s’embrassaient. Mais, apparemment, ce n’était pas du tout l’idée de son frère. Alors comment allait-elle avoir son premier baiser avec un garçon ? Comment saurait-elle embrasser un garçon si elle tombait amoureuse un jour d’un autre homme que William ??.... NON. Merde Melody, on avait dit que tu n’étais pas amoureuse alors tu arrêtes avec tes pensées pas catholiques et tu joues le rôle parfait de la sœur jumelle pendant toute ta vie !

« Pfffff, trop facile sans baisers ! Papa et maman nous disent toujours qu’on ferait un couple platonique parfait ! »

Mais, on pouvait très bien voir dans son regard que cela ne lui plaisait pas du tout quand leurs parents leur disaient cela. C’était dans ces moments-là qu’elle se souvenait encore plus que, malgré son alchimie plus qu’apparente avec le jeune homme, ils ne seraient jamais plus que un frère et sa sœur…. Du moins, c’était ce qu’elle avait toujours pensé, ne connaissant pas du tout l’avenir. D’ailleurs, si elle l’avait connu, est-ce que cela aurait changé quelque chose ? Sûrement. Melody aurait été bien plus joyeuse, sans pouvoir dire les vraies raisons aux autres qui l’auraient assurément trouvée bien plus bizarre que d’habitude…. Enfin, plus ou moins bizarre, qu’est-ce que cela change au final ? Rien du tout.

Melody savait que son frère n’avait jamais parlé d’une semaine mais c’était elle qui le voulait, même plus. D’ailleurs, cela serait l’occasion de pouvoir être totalement elle-même avec son jumeau. Elle l’était bien sûr tout le temps mais le problème était qu’ils étaient souvent entourés par tellement de personnes qui connaissaient leur lien de naissance. Et cela, Melody le détestait plus que tout au monde. Elle voulait pouvoir être capable de tout faire avec son frère sans qu’il n’y ait des gens pour les juger autour d’eux. C’est pour cela que Disneyland était parfait : personne ne les connaissait. Et puis, comme ils agissaient toujours comme un couple, ils pourraient réellement faire semblant d’en être un.

« De quoi ‘merde’….. ? »

C’est ainsi qu’elle trouva ses lèvres liées à celles de William sans qu’elle puisse dire quelque chose de plus. Melody eut une explosion de sentiments en elle directement. Son frère était l’homme de sa vie, elle le savait simplement avec ce baiser, même si c’était bizarre. Elle était déjà accro aux lèvres de ce dernier. C’est ainsi qu’elle se colla directement à son frère tout en prolongeant avec amour et passion le baiser. Oui, c’était possible de faire les deux en même temps. Elle le savait à présent.

« Je peux aussi dire merde à présent. Je suis accro à tes lèvres à cause de toi. »

C’est ainsi que la jeune fille blonde embrassa à nouveau le jeune homme. Elle s’en fichait complètement qu’il ne veuille pas de ce deuxième baiser. Au moins, elle, elle le voulait et c’était le plus important pour elle.

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Que dirait Sophia ? Que dirait leur famille ? Que diraient leurs amis ? Que diraient leurs grands parents ? Que diraient toutes les personnes qui les connaissaient ? Melody savait parfaitement bien que William et elle seraient directement violemment séparés. Ils ne comprendraient jamais cet amour qui unissait et consommait les deux jeunes adultes à petit feu. Ils ne pouvait pas comprendre à quel point la blonde aimait son frère. Oui, elle l’aimait à en crever, peut-être même depuis toujours. Aussi loin que la jeune fille s’en souvienne, elle avait toujours été fourrée avec son jumeau, voulant toujours passer du temps avec lui. Au départ, quand ils étaient petits, elle avait dû soûler ce dernier à toujours traîner avec lui et ses amis. Et puis, elle était devenue sa priorité tout comme il avait toujours été la sienne.

Melody avait envie de partir loin de chez eux et ne plus jamais revenir. Elle avait envie de fuir avec William en se fichant des conséquences de leurs actes. De toute façon, c’était ce que faisaient toujours les amants maudits et c’était ce qu’allaient faire Roméo et Juliette si Roméo avait tout su en temps en heure…. Allaient-ils mourir comme eux à cause de leur amour maudit ? Melody ne le savait pas du tout mais, tant qu’elle mourrait par amour pour William, elle s’en fichait. Bien sûr que cela serait mieux s’ils vivaient longtemps ensemble on ne sait où mais ce n’était pas si grave de mourir puisque cela serait pour l’amour de sa vie.

La blonde laissa le brun mettre ses mains dans les poches arrières de son jean et se colla plus à ce dernier tout en prolongeant le baiser. Même s’il y avait eu des personnes, elle s’en serait complètement fiché puisqu’elle pourrait passer des heures et des heures à embrasser l’homme de sa vie. Elle se détacha légèrement des lèvres de William, le souffle court. Ce n’était pas possible : les lèvres du jeune homme l’appelaient encore. Mais, elle trouvait cela normal puisqu’elle était autant accro à ces dernières qu’à leur propriétaire.

« Je ne sais vraiment pas comment je ferai quand on rentrera chez nous…. Je sais, ce n’est pas maintenant et heureusement…. Mais si tu me demandes de faire comme avant Disneyland quand on sera seuls, je te préviens tout de suite : je ne pourrais jamais le faire. »

Et que fit-elle après ? Elle prit l’initiative d’embrasser le brun une seconde fois, se fichant encore une fois qu’il en ait marre. C’était de sa faute après tout d’avoir des lèvres si addictives.