Enfin seul...{Susan, Eliséa et ceux qui souhaitent}

Susan rêvassait toujours, les yeux dans le vague...
Le silence régnait, encore à chaque minute et à chaque seconde qui passait....
Susan décida de se faire oublier, espérant que le vampire parlerait...

Restant toujours debout, immobile, elle décida de s'assoir sur un des petits coussins et d'attendre la suite de l'histoire...
Elle prit même un livre et commença à lire, tout en oubliant tout autour d'elle...
Eliséa la regardait d'un air étonné, mais Susan n'en avait rien à faire...
Elle avait prit la suite d' Harry Potter, le livre s' intitulait: Harry Potter et la chambre des secrets...
Elle les dévorait tous à grande vitesse sauf ce qu'il lui plaisait vraiment, c'est à dire Harry Potter, et dans ces cas là, elle les lisait petit à petit... en dévorant chaque moment...

Plongé dans son inextricable désespoir il n'avait même pas senti la présence d'une autre personne dans la bibliothèque, ce ne fut que lorsque cette dernière s'approcha de lui qu'il l'entendit. D'un air lasse il se retourna pour voir l'intruse, il fut surpris d'une certaine façon, il ne s'attendait pas à tomber en face d'une jeune demoiselle à l'aura emplit d'innocence. Comment avait-elle pu conserver tel apparat de pureté ?

Elle était attentive et lui peut-être trop démonstratif, ce qui lui faisait dire cela, le questionnement intérieur de la jeune vampire, elle se demandait ce qui le rongeait ainsi. Si elle savait...Que choisir d'ailleurs ? La séparation d'avec l'être chéri ? Les supplices infligés quotidiennement ? L'humiliation ponctuelle et renouvelée de son cruel bourreau ? Liste non exhaustive de ce qui le tourmentait de toute façon.

Il resta stoïque, ne bougeant point, n'arquant pas même un sourcil, le silence était édifiant de sens.

Susan : « - Excusez moi de vous dévisager ainsi, mais qui êtes vous ?
Vous n'êtes certainement pas un Volturi, mais... »

Qui était il ? Bonne question au demeurant, comment se qualifier quand on ne se considérait comme n'ayant plus d'existence propre. Mais elle était relativement perspicace ou alors était-ce une fausse image, encore un piège de l'autre dégénéré décérébré aux lubies malsaines.

Il n'eut cependant le loisir de répondre de quelconque façon que ce fusse car une nouvelle protagoniste entra en piste. Elles se connaissaient et n'avaient pas l'air de s'apprécier outre mesure, ce fut alors qu'elles entrèrent dans des escarmouches puériles et sans l'ombre d'un intérêt pour Edward. Il regardait la scène, il était présent physiquement mais son esprit était ailleurs, encore une fois.

De si en la, il se laissait porter par le souvenir de la mélodieuse voix de sa Bella aux lyrismes des plus chantant. Chaque mot prononcé n'était que poésie et emplissait son cœur d'un bonheur incommensurable. Il ne devrait pas être aussi nostalgique, bientôt il allait la retrouver mais il avait assez longtemps séjourné au manoir pour sentir et savoir que rien ne se passait comme on pouvait le présager.

Il sortit de sa torpeur momentanée quand le flot de paroles annexes s'amenuisa. Tableau laissant songeur, ils se tenaient tous les trois immobiles, n'échangeant mots, seulement quelques regards gênés. Edward se sentit alors inconvenant, ce n'était pas parce que le manoir était peuplé pour la grande majorité d'échappés d'asiles qu'il devait tous les considérer comme tels. Elles étaient jeunes et il ne ressentait pas une once de malveillance à son égard.

Reprenant son masque « social », il tenta de sourire et d'avoir l'air plus aimable. Il s'avança et décida de briser le silence s'étant installé.

- Je suis Edward Cullen et en effet je ne suis pas un Volturi dit-il en réponse à la toute première question qu'on lui avait posé.

- Nous dirons que je suis un invité quelque peu forcé mais cela n'a pas d'importance. Et vous mesdemoiselles, à qui ais-je l'honneur ?

Cela n'était pas si difficile qu'il ne l'avait cru, échanger, parler de façon normale sans arrières pensées, quoique le souvenir cuisant de sa brève rencontre avec Sophia le laissait légèrement méfiant quant aux attentions de jeunes filles aux airs faussement innocents.

D'une certaine
façon, le silence dura très longtemps, ponctué de quelques regards par-ci et
surtout de silence, gêné, pesant et immobile. Eliséa, de son côté, paraissait
amplement immobile, et son visage de marbre ne trahissait aucune émotion. Mais
dans sa tête, une lutte continuelle, intarissable et infinie. Eliséa se sentait
faiblir. Mais elle ne voulait en aucun cas laisser le place à la supposée
"Malicia". Elle se sentait envahir petit à petit, mais elle concentra
toute sa volonté contre celle qui la hantait. Elle se crispa imperceptiblement,
et personne ne le remarqua. Pendant ce temps, Edward s'était remis en
mouvement.

_ Je suis Edward Cullen et en
effet je ne suis pas Volturi.

La vampiresse ne devait vraiment rien savoir à ce qu'il se passe ici pour ne
pas connaître Edward Cullen, que l'on pourrait appeler "prisonnier
d'Aro".

_ Nous dirons que je suis un
invité quelque peu forcé mais cela n'a pas
d'importance. Et vous mesdemoiselles, à qui
ais-je l'honneur ?

Eliséa ne répondit pas. Elle n'en eut pas le temps car toute sa volonté
s'effondra, et sous le choc, la vampire s'écroula totalement au sol, envoyant
une chaise pousser la table derrière (la chaise fut presque cassée sous le choc).
Étonnés, les deux autres avaient bougés, pendant que Malicia se demandais où
elle était, avec qui, et surtout ce qu'elle devait faire.

_ La Bibliothèque, marmonna-t-elle, Avec... Susan ? Et... Edward Cullen ?!

Elle n'avait fait que murmurer, mais son petit manège n'avait pas dû passer
inaperçu... Evidemment. Malicia soupira. Les petits jeux avec la conscience
étaient très... embêtants.

Elle se releva et remarqua amèrement que les deux autres la regardaient...
bizarrement. Mais qu'est-ce que l'autre avait encore fait ? Et pourquoi...
Etait-elle par terre ? Chose étrange pour un vampire quel qu'il soit...

Edward Cullen... C'était lui, Evidemment. Malicia ne le connaissant
pas, ne connaissant pas son histoire à part qu'Aro l'avait fait
"prisonnier" ici (quoique, ce n'était pas vraiment de la prison,
puisqu'il avait accès à pas mal de salles, mais bon...), et ceci étant dit, ne
lui voulait aucun mal, ne sachant rien. Lorsqu'on ne sait pas, on ne fait...
pas. Elle esquissa un minuscule sourire, tout à fait joyeuse comparée à Eliséa.